• il y a 9 mois
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Transcription
00:00 - Mais j'en sais rien, posez-leur la question.
00:02 - Vous avez été partenaire à Mombas, je voulais que vous laissiez mieux que ces mixtes.
00:04 - Ça fait partie des sujets pour lesquels nous avons dit que nous n'avons plus rien à faire ensemble.
00:08 Voilà, nous n'avons plus rien à faire ensemble parce que nous ne pouvons pas cautionner de tels propos.
00:14 Nous ne pouvons pas cautionner ceux qui disent qu'aujourd'hui la Palestine doit aller de la Méditerranée au Jordan
00:21 et donc qu'il n'y ait qu'un seul Etat palestinien et donc de tirer un trait sur un Etat israélien.
00:26 Nous, nous sommes clairement pour trouver une solution politique avec la création de deux Etats
00:33 et donc surtout d'un Etat palestinien qui aujourd'hui, non seulement n'existe pas, mais le peu qu'il y avait recule.
00:40 Et là aussi, c'est comme pour l'Ukraine et la Russie.
00:44 Il y a un occupant et il y a un occupé.
00:47 Et l'armée israélienne, le gouvernement de M. Netanyahou, est le pire gouvernement que ce pays ait eu
00:54 et il occupe illégalement la Cisjordanie et il est en train d'effacer le peuple palestinien à Gaza.
01:02 - Effacer ? - Oui, effacer.
01:05 - Comment vous qualifiez alors ce qui se passe ? - C'est parce que, je vais te dire,
01:08 on parlait d'un risque génocide, ce que j'ai entendu, ce que je vois, c'est que nous allons vers le génocide, il est en cours.
01:18 - Israël mène un génocide à Gaza pour vous ? - Oui.
01:20 - Est-ce que vous imaginez, essayez de trouver même une comparaison dans l'histoire et vous verrez sur quoi vous tomberez.
01:27 Un territoire qui est enfermé, fermé, sans aucune issue, où il y a 2,1 millions d'habitants, qui est la population de Paris.
01:34 2,1 millions d'habitants dans un territoire qui est fermé, bouclé, ils ne peuvent pas en sortir.
01:39 En même temps, ils sont bombardés, bombardés, et en même temps, il n'y a aucune aide humanitaire qui rentre.
01:44 Pas une bouchée de pain, pas d'eau, rien. Ils meurent de faim aujourd'hui et nous disent les associations humanitaires,
01:51 demain ce sont les épidémies parce que l'eau est en train de croupir et avec les chaleurs ça va être ça.
01:55 Comment vous appelez ça ? Qu'est-ce qu'il y a comme comparaison dans l'histoire ?
01:58 - Vous avez la comparaison, quelle est la comparaison que vous avez à l'esprit ? - Je cherche.
02:01 - Je vous pose la question, vous la suggérez. - Aussi pire, je n'en ai pas trouvé.
02:05 D'une telle ampleur, je n'en ai pas trouvé.
02:09 Et quand on regarde dans l'histoire récente des sièges où des populations ont été assiégées, bombardées, exterminées,
02:18 c'est Sarajevo, c'est le ghetto de Varsovie.
02:22 - Donc pour vous, il y a une comparaison. Israël, en somme, mène une politique qui vous fait penser au ghetto de Varsovie.
02:28 - Oui. - Donc vous nazifiez Israël.
02:30 - Les mots ont une importance importante à M. Rostel. - Non, je ne dis pas ça parce que...
02:35 - Vous parlez du ghetto de Varsovie mais vous ne nazifiez pas Israël. - Non, pas du tout.
02:38 Pas du tout, je ne dis pas ça, mais je cherche des comparaisons.
02:41 Et je voudrais que chacun prenne conscience de ce qui est en train de se passer dans ce pays.
02:48 Et je dis, d'ailleurs j'aimerais pouvoir le dire, c'est qu'il y a 9,5 millions d'Israéliens qui sont touchés par cette guerre.
02:56 Touchés parce qu'ils ont été meurtris par les attentats du 7 octobre, meurtris par des prises d'otages et ils attendent encore le retour dès l'heure.
03:03 Touchés parce que toutes les familles ont un enfant qui fait la guerre.
03:07 Toutes les familles israéliennes sont touchées.
03:10 Et les 5 millions de Palestiniens qui attendent après un État depuis tant d'années sont persécutés.
03:17 La moitié d'entre eux vivent dans des camps d'apartheid.
03:20 Il faut aller les voir, les 2 millions qui en sont mis, ils vivent...
03:23 - Le ghetto de Varsovie ? - Oui, oui, oui.
03:26 Vous savez qui était responsable du ghetto de Varsovie ?
03:28 - Oui, oui, mais... - C'étaient des nazis.
03:30 - Vous êtes conscient de votre comparaison ? - Allez sur place.
03:33 - Je pense à une question. - Allez sur place.
03:35 Vous mettez une équivalence quand même là.
03:37 Mais trouvez-moi, trouvez-moi d'équivalent.
03:40 - Non, je retrouve ma question, pardonnez-en. - Pour mesurer, pour mesurer.
03:43 Et en plus, je suis ému parce que j'ai beaucoup de camarades, d'amis de confession juive.
03:51 Et jamais, jamais, ils ne souhaiteraient que ces crimes soient commis dans leur nom.
03:57 Or, aujourd'hui, comme rien ne se passe, et comme la communauté internationale laisse faire,
04:03 et que ces drames ont lieu devant des centaines de...
04:07 - Monsieur Roussel. - Des dizaines de millions de personnes qui le regardent à la télévision.
04:11 Mais que vont-ils penser ?
04:13 - Attendez, on va y venir. Monsieur Roussel, attendez, attendez, s'il vous plaît.
04:16 On va revenir sur les mots, parce que quand même, ils sont lourds de sens.
04:20 Entre le ghetto de Varsovie, le génocide...
04:22 Est-ce que vous dites clairement, vous êtes un responsable politique,
04:24 qu'aujourd'hui, Israël a un projet d'éradication en fonction de la nationalité,
04:30 ou de la race, ou de la religion ?
04:32 Parce que c'est à cela que fait référence le terme de "génocide",
04:35 qui est un terme pas anodin, qui est logique aussi.
04:38 - Je reviens avec le sentiment que le gouvernement d'extrême droite, fasciste,
04:45 de monsieur Netanyahou, le pire que ce pays n'ait eu,
04:49 il est en train d'accélérer la création d'un grand État d'Israël,
04:56 et donc de régler la question de Gaza, c'est-à-dire de faire en sorte
05:03 de les affamer, de les terroriser à tel point qu'au bout d'un moment,
05:08 ils ouvriront la porte à Rafah, et ils partiront courir se réfugier
05:13 dans le désert du Sinaï, et je ne sais pas comment ça se passera
05:16 avec les Égyptiens, il va régler, il compte régler Gaza de cette manière-là,
05:20 il compte finir l'occupation de la Cisjordanie, 700 000 colons armés,
05:26 ils ont été armés par le ministre Ben Guevire, qui leur a donné des armes,
05:29 c'est le Far West, ils se font tirer comme des lapins.
05:32 - Les mots ont aucun sens. - Attendez, je finis !
05:34 - C'est d'intéressant l'habilité de revenir sur ces mots de Guevare,
05:36 celui de fasciste. - Je finis, je finis !
05:38 - Les mots ont aucun sens, quand vous dites un génocide,
05:40 c'est une volonté planifiée, organisée, d'élimination.
05:43 - Dites-moi que ce n'est pas planifié. - Ce n'est pas à nous, monsieur,
05:47 c'est à vous, vous y étiez sur place, vous nous dites ce que vous avez observé.
05:51 - D'abord, je laisserai le soin à la Cour internationale de justice
05:56 de définir ce qui se passe, et de définir les sanctions qu'il faudrait prendre.
06:01 Et effectivement, je connais la définition de ce qu'est un génocide,
06:05 et il faut qu'il y ait l'intention, l'intention d'éliminer un peuple,
06:09 l'intention de tuer, l'intention d'éradiquer une population, d'accord ?
06:13 Dites-moi ce qui se passe à Gaza.
06:16 - Vous trouvez vraiment que c'est le cas ?
06:19 - Dites-moi que ce n'est pas le cas.
06:21 Et je finis, c'est parce qu'en même temps qu'il accélère l'implantation
06:25 des colonies et la répression contre les réfugiés,
06:29 en même temps il accélère les tirs, il veut régler la question du Hezbollah
06:34 au sud-liban.
06:36 - Il y a de la colère et de l'émotion chez vous, pourquoi M. Roussel ?
06:41 - Il y a de la colère parce que j'ai rencontré un papa israélien
06:47 qui a perdu son fils de 52 ans le 7 octobre.
06:51 Et ça fout les boules.
06:53 La manière dont il le raconte, et sans haine,
06:57 mais avec beaucoup de colère contre le gouvernement israélien de M. Netanyahou.
07:02 Et j'ai rencontré, deux jours après, un papa palestinien
07:06 qui venait de perdre son fils pendant que nous étions sur place,
07:10 deux jours avant, il a perdu son fils de 13 ans dans un camp de réfugiés
07:14 parce que l'armée israélienne fait des incursions tous les jours
07:18 dans les camps de réfugiés, tous les jours, et ils tirent sans sommation.
07:22 Des enfants, des femmes sont tués sans sommation.
07:26 Et donc, il n'y aura pas de paix, il n'y aura pas de sécurité dans ce pays
07:32 tant qu'ils n'auront pas chacun un État dans lequel ils pourraient vivre en sécurité.
07:37 Ce ne sera pas possible.
07:39 Je regrette que beaucoup d'Israéliens aujourd'hui ne croient plus dans la paix.
07:44 J'ai rencontré une association de juifs et d'arabes, comme ils se le disent,
07:48 à Jérusalem, qui se bat pour redonner l'espoir de la paix au peuple israélien.
07:52 Ils ne croient plus dans la paix.
07:54 Ils pensent que c'est dans la guerre qu'ils auront la sécurité.
07:56 Or, ils n'auront la sécurité que dans la paix et dans une solution politique à deux États.
08:01 Une courte pause.

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