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  • 08/03/2024
Regardez Lenglet-Co du 08 mars 2024 avec François Lenglet.

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News
Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL matin.
00:06 RTL 7h36, Langley Co avec vous François Langley.
00:10 Bonjour à tous.
00:12 François, de précieux câbles sous-marins ont été endommagés,
00:15 qui compromettent d'ailleurs le trafic internet mondial.
00:18 Oui absolument, tout ça se passe au fond de la mer Rouge, figurez-vous.
00:22 Le long de la péninsule arabique, qui est à la fois un axe de passage stratégique
00:26 entre l'Europe et l'Asie, et le théâtre d'opérations terroristes mené par les fameux Houthis.
00:33 Les Houthis, ce sont les rebelles yéménites, aiguillonnés et armés par l'Iran,
00:39 qui s'empruntent aux navires israéliens et occidentaux avec des drones chargés d'explosifs.
00:44 Et c'est une rétorsion à la guerre qu'Israël livre à Gaza.
00:48 Alors, expliquez-nous, qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
00:52 Trois câbles ont interrompu leur service pendant le week-end,
00:56 et on suppose que c'est à la suite du naufrage et du coulage d'un navire, le Rubimar, à la mi-février.
01:02 La chute de l'épave ou bien son déplacement sur les fonds
01:06 auraient abîmé ces gigantesques liaisons de plusieurs milliers de kilomètres.
01:10 Conséquence, l'Inde, le Pakistan et une partie de l'Afrique de l'Est
01:13 ont vu leur accès à l'internet compromis.
01:16 Mais il y a beaucoup de câbles sous-marins comme ça ?
01:18 Ça ne date pas d'hier, le premier câble transatlantique, téléphonique évidemment, date de 1865.
01:26 Aujourd'hui, près de 500 de ces attaches strient les fonds sous-marins de la planète,
01:31 posés à même le sol la plupart du temps.
01:34 Il y en a pour 1,5 million de kilomètres, ça fait plus de 30 fois le tour de la Terre.
01:38 Ils font transiter 95% du trafic internet,
01:43 et la plupart des opérations financières, il y en a pour des milliards de dollars quotidiens.
01:49 C'est donc une infrastructure critique pour les communications mondiales.
01:53 Il y a quand même environ 150 accidents qui arrivent chaque année
01:57 à cause des encres des navires, des filets de pêche,
02:01 parce que bon nombre de câbles ont maintenant une vingtaine d'années.
02:04 Tout ça sans compter des conflits comme celui de la mer Rouge
02:07 qui a fait flamber les primes d'assurance.
02:09 J'ai compris que ce n'était pas les mérous, ça représente combien ?
02:12 C'est un montant vraiment astronomique en ce moment, c'est le Wall Street Journal qui nous l'apprend.
02:16 L'assurance d'un câble c'est 150 000 dollars par jour.
02:20 Mais qui exploite ces câbles sous-marins ?
02:23 Les opérateurs de télécom et d'internet, les fameux GAFA notamment,
02:27 les Google et autres Facebook.
02:30 Depuis la montée des tensions géopolitiques,
02:33 ce réseau fait l'objet d'une attention extrême.
02:36 Chacune des grandes puissances, Chine, Amérique au premier chef,
02:40 travaille à disposer de son propre réseau physique pour ne pas dépendre des autres.
02:44 Qu'est-ce qu'elle redoute exactement ?
02:46 Vous savez, de voir ses communications interrompues par l'ennemi en cas de conflit,
02:51 ou bien d'être espionné.
02:53 Celui qui possède les câbles contrôle le trafic mondial,
02:56 c'est un levier d'influence considérable.
02:58 Et alors nous français, on dépend de qui ?
03:00 Du réseau mondial, parce qu'une communication entre Cherbourg et Dijon,
03:04 elle peut passer par Singapour,
03:06 mais on possède néanmoins quelque 25 000 km de câbles.
03:11 C'est Orange, l'ex-France Télécom et ex-Monopole français qui les exploite.
03:15 Orange est d'ailleurs partie prenante des câbles transcontinentaux.
03:19 Et l'entreprise possède également des navires câbliers pour poser,
03:22 surveiller et, le cas échéant, réparer les infrastructures endommagées.
03:27 Je retiens l'axe Cherbourg-Dijon-Singapour.
03:29 Merci beaucoup François Langlais.
03:31 Vos chroniques sont à retrouver sur rtl.fr et sur l'application RTL.
03:34 [SILENCE]

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