• il y a 9 mois
Le Rassemblement National lance officiellement sa campagne pour les élections européennes ce dimanche 3 mars à Marseille. Marine Le Pen prendra en premier la parole, suivie du président du parti et tête de liste, Jordan Bardella.

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Transcription
00:00 Le parti de Marseille et de Provence qui est venu ici donner le coup d'envoi à cette campagne européenne 2024,
00:07 riche de tant de promesses pour nos militants et pour des dizaines de millions de Français.
00:15 Un salut amical aussi à vous, chers compatriotes de métropole et d'outre-mer,
00:25 chers Français de l'étranger, vous qui nous écoutez et qui êtes par l'esprit et le cœur parmi nous.
00:33 Je salue particulièrement nos délégués départementaux ultramarins qui sont cet après-midi avec nous dans cette salle,
00:42 ainsi qu'une délégation de notre cher Mayotte.
00:45 (Applaudissements)
01:06 Merci pour eux.
01:08 Il est des périodes en politique qui voient arriver des grands basculements, qui annoncent la fin d'une époque, d'un cycle, d'un système.
01:20 Mes amis, les temps que nous vivons sont de cela.
01:26 Emmanuel Macron se voulait maître du temps.
01:32 Il se contente d'être le spectateur du compte à rebours qui égrène le temps politique qui lui reste.
01:41 Nous, citoyens d'un pays qui avons l'idée de la grandeur pour en avoir fait l'expérience,
01:47 avons de plus en plus le sentiment de marcher dans les gravats d'un système écroulé.
01:53 Nous vivons une atmosphère de fin de règne.
01:57 Un garde des Sceaux qui n'est plus ministre de la Justice mais ministre de l'impunité.
02:03 Un ministre de l'économie réduit à commenter son vertigineux naufrage financier.
02:10 Un gouvernement de fantôme qui erre sans but et ne sait plus qu'invectiver l'opposition.
02:18 Un président en état de siège sifflé au salon de l'agriculture
02:23 qui croit pouvoir trouver le salut politique dans des postures guerrières qui ont stupéfié les Français.
02:30 La France en est d'ailleurs sortie totalement isolée.
02:33 L'ensemble des capitales, de Berlin à Washington, de Madrid à Stockholm,
02:38 ont rejeté fermement cette annonce aussi fracassante que déraisonnable.
02:50 Comment peut-on envisager de faire entrer son pays en guerre avec autant de désinvolture ?
03:01 Quand on sait les souffrances et les destructions que la guerre engendre.
03:06 Or si notre indépendance, ni notre intégrité territoriale ne sont en jeu,
03:12 pas plus qu'une obligation découlant d'une de nos alliances.
03:16 Au-delà de la guerre de tous contre tous qu'ils ont imposée sur le plan économique, social, agricole, commercial,
03:24 c'est aujourd'hui la guerre, la vraie, que certains appellent de leur vœu.
03:30 Je n'ose vous rappeler que le principal argument des européistes
03:33 lors du référendum sur la constitution européenne était « l'Europe c'est la paix ».
03:39 Certains observateurs ont suggéré que cette annonce pourrait avoir un but purement politicien
03:44 dans le cadre de l'obsession quasi pathologique développée par Emmanuel Macron à l'égard du RN.
03:51 Nous n'osons croire que le président de la République puisse faire preuve d'autant de cynisme.
03:57 En abandonnant la stature et l'euro qui fut celui de notre pays dans le monde,
04:01 Emmanuel Macron a fait perdre à notre pays son influence et le crédit que la France s'était forgé au fil des siècles.
04:09 En fait, depuis qu'il est au pouvoir, directement depuis 7 ans, indirectement depuis 2007,
04:17 Emmanuel Macron n'a eu de cesse de déconstruire ce qui fait la France.
04:25 Déconstruire, c'est la volonté de retirer à notre pays les atouts de sa puissance,
04:30 c'est notre dissuasion nucléaire ou notre siège au Conseil de sécurité de l'ONU
04:34 qu'il veut mutualiser au bénéfice de l'Union européenne.
04:38 Nous nous sommes les défenseurs de la souveraineté nationale et de ses composantes.
04:43 Nous nous disons que la dissuasion nucléaire, garante de la sécurité et de la liberté de la France,
04:48 cela est irremplaçable du général de Gaulle, appartient à la France et au peuple français.
05:00 C'est pourquoi je proposerai, compte tenu de la menace que fait peser la convoitise de l'Union européenne
05:06 à laquelle Emmanuel Macron est prêt à céder,
05:09 que la dissuasion nucléaire soit inscrite dans la Constitution
05:12 comme un élément inaliénable de notre souveraineté.
05:23 Déconstruire, c'est aussi effondrer notre puissance industrielle,
05:27 avec le bradage de nos florons nationaux ou l'abandon de nos filières stratégiques
05:32 comme l'agriculture à une concurrence déloyale organisée.
05:36 Déconstruire, c'est saper l'identité sociale de la France avec la réforme unique des retraites
05:41 ou encore tout récemment la volonté annoncée crânement par Gabriel Attal
05:46 de baisser encore les montants et la durée de l'assurance chômage.
05:50 Non, monsieur Attal, les responsables du chômage ne sont pas les chômeurs
05:55 mais les politiques telles que vous et le modèle économique destructeur
05:59 que vous imposez en dépit du bon sens.
06:08 Déconstruire, c'est ébranler notre identité par une immigration de peuplement massive,
06:14 sciemment imposée jusqu'aux moindres villages de France.
06:18 En sept ans, Emmanuel Macron a déstabilisé les piliers de l'État,
06:22 il a encouragé et laissé prospérer les féodalités,
06:25 il a plié devant les pressions islamistes qui prennent pied aujourd'hui partout dans la société.
06:31 Éducation, dette, logements, sécurité intérieure, extérieure,
06:36 recherche scientifique, santé, plus rien ne tient debout.
06:40 Même des secteurs qu'on croyait si solides que rien ne viendrait les affaiblir
06:45 comme notre énergie ou notre agriculture vivent aujourd'hui des crises historiques.
06:50 Devant ce bilan, chaque année, des milliers de jeunes Français de talent,
06:53 souvent très diplômés, qui ne trouvent plus en France d'espoir d'épanouissement,
06:57 partent sous d'autres cieux.
06:59 Nous luttons, vous le savez, depuis longtemps, contre l'immigration.
07:04 Demain, nous devrons aussi lutter contre l'émigration
07:08 en redonnant aux Français l'envie de créer et d'entreprendre au pays.
07:12 (Applaudissements)
07:21 On s'étonnera d'ailleurs qu'un homme qui a fait de la déconstruction son projet
07:27 en suivant le chemin inverse de ce que l'on a appelé la Renaissance
07:31 ait osé usurper ce mot pour dénommer son mouvement.
07:35 Il aurait dû l'appeler liquidation.
07:38 Quant à l'Union européenne, elle devrait sans doute troquer sa devise
07:41 "unie dans la diversité" pour le slogan "tout doit disparaître".
07:47 Même notre mémoire.
07:49 Savez-vous par exemple qu'il y a quelques jours, le Parlement européen
07:54 a voté un texte qui s'intitule "Conscience historique européenne".
07:58 Texte qui veut imposer à tous les États membres une vision critique de l'histoire de l'Europe,
08:03 c'est-à-dire revisiter l'histoire de notre continent,
08:07 tenez-vous bien, au travers du prisme du colonialisme, du racisme ou du sexisme.
08:13 (Cris de joie)
08:16 Il enjoint également les États membres à, je cite,
08:19 "faire passer l'histoire européenne et mondiale avant l'histoire nationale".
08:24 Pensez que face à un texte d'une telle ignominie,
08:28 un texte d'amnésie nationale volontaire qui organise la déconstruction
08:33 de nos grands récits fédérateurs pour lui substituer une falsification wokiste,
08:37 M. Bellamy s'est abstenu.
08:40 LR n'est jamais en retard d'une trahison.
08:43 (Cris de joie)
08:47 Le projet d'ailleurs de déconstruction est beaucoup plus profond en réalité
08:51 qu'on ne peut l'imaginer aujourd'hui.
08:54 Il s'attaque maintenant à la conception que nous devons avoir
09:00 de l'homme, de la place de l'homme dans la nature.
09:04 Nous, nous croyons que le degré de civilisation se mesure à la valeur
09:07 qu'on attribue à l'homme, au travail, à la récompense du juste labeur
09:12 et à la transmission des fruits de ce travail.
09:15 Pour l'Union européenne qui a fait sienne l'idéologie des activistes
09:19 écologistes les plus fous, l'être humain serait un oppresseur de la nature
09:25 et à ce titre il devrait être remis à sa place entre le ver de terre
09:29 et la mauvaise herbe.
09:31 Cette conception n'est pas sans conséquence pratique.
09:34 L'homme mis en accusation est sommé de battre sa coulpe,
09:38 de réduire ses activités par nature toxique.
09:42 La recherche, même la plus essentielle, doit être entravée,
09:45 alors que le progrès scientifique constitue évidemment la clé
09:50 de notre réponse aux bouleversements climatiques et environnementaux.
09:54 Tout projet industriel est considéré comme a priori suspect.
09:57 C'est au nom de cette conception qui fait de l'être humain un oppresseur
10:02 que nous sommes aussi sommés de réduire volontairement nos terres cultivées
10:05 et leur rendement ou de diminuer partout et sans discernement
10:09 les zones habitables.
10:11 Le texte du Parlement européen "Restaurer la nature"
10:15 pourrait en réalité se titrer "Effacer l'être humain".
10:20 Or choisir entre l'homme et la nature et les opposés est une aberration.
10:26 Pensez que certains en sont à demander la suppression des manèges à chevaux de bois
10:33 car ils témoigneraient de l'oppression de l'homme sur les équidés.
10:39 Mais si on les laisse faire, ils interdireont bientôt les chiens d'aveugles
10:42 ou les animaux domestiques.
10:45 Cette rélégation de l'homme qui est véhiculée de Paris à Bruxelles
10:48 est, je n'hésite pas à le dire, fondamentalement anti-humaniste.
10:54 C'est contre cette politique qui avance à marche forcée
11:03 que partout en Europe, dans un élan vital qui nous a tous émus
11:08 et souvent rempli d'un mélange de fierté et de colère,
11:11 a vu des millions d'agriculteurs se lever.
11:15 La maltraitance des agriculteurs n'est pas un hasard
11:18 mais procède d'une volonté de les culpabiliser, de les réduire, de les écraser.
11:25 Pensez qu'aux Pays-Bas, sur fond d'antispécisme,
11:27 le gouvernement subventionne la destruction de la moitié des exploitations d'élevage
11:33 et encadre résistance en recourant parfois à des expropriations brutales.
11:40 En France, cette maltraitance procède d'une volonté de rompre
11:43 avec notre modèle d'exploitation familiale de qualité,
11:46 d'interdire à notre pays de démérer une puissance agricole mondiale
11:51 capable de garantir face à sa production souveraine
11:53 la sécurité alimentaire des Français.
11:56 Une étude de l'université de Kiel estime que les différentes stratégies européennes agricoles,
12:02 dont celle dite de la ferme à la fourchette,
12:04 entraîneraient une baisse de 16% de la production agricole européenne,
12:09 alors que les prix eux augmenteraient de 42% par exemple sur la viande et de 36% sur le lait.
12:16 Mais ne vous inquiétez pas, jamais à court d'idée,
12:20 nos sémillants techno-européens ont la solution, manger des insectes.
12:26 Ils viennent juste d'en autoriser l'importation pour l'alimentation humaine.
12:31 Cette stratégie de l'Union européenne procède d'un mépris de classe des bobos pour notre France rurale,
12:36 cette France de nos terroirs attachée à sa tranquillité, à ses traditions, à son savoir-faire, à la transmission.
12:44 Moi je vois dans la révolte paysanne qui se déroule dans toute l'Europe,
12:47 dans les revendications qui s'y expriment, la parfaite déclinaison de nos idées.
12:54 L'attachement à nos racines, le besoin de reconnaissance du travail,
12:59 le refus des logiques mercantiles folles, le principe du juste échange, la souveraineté et la sécurité alimentaire.
13:07 Ce que viennent dire les agriculteurs aux dirigeants français et européens,
13:11 c'est le cri de tous les entrepreneurs, tous les bons professionnels qui aiment leur métier.
13:16 Laissez-nous travailler !
13:28 Ce combat venu du fond du pays est soutenu unanimement par tous les Français.
13:34 C'est un vrai motif d'espérance.
13:36 Ne croyez pas que les agriculteurs soient les seules cibles.
13:41 La fin annoncée des voitures thermiques en 2035 et les persécutions contre les automobilistes ne sont pas un hasard.
13:48 Ces gens ne combattent pas pour une autre voiture, ni pour moins de voitures,
13:54 mais pour plus de voitures du tout.
13:58 La preuve, après vous avoir dit d'acheter des voitures électriques à 45 000 euros.
14:04 Ils vous expliquent qu'elles polluent énormément avec les particules de leurs pneus parce qu'elles sont plus lourdes.
14:13 Les voitures c'est non, mais les trains aussi c'est non, d'ailleurs,
14:17 si j'en crois le sabotage hier de la ligne de chemin de fer Toulouse-Narbonne.
14:24 Ils disent qu'ils veulent la transition écologique, non ce qu'ils veulent c'est un effacement anthropologique.
14:30 L'explosion du coût de l'énergie non plus n'est pas un hasard,
14:34 mais un choix idéologique dont l'objectif est de limiter l'activité industrielle et même individuelle des Français.
14:41 Depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé au pouvoir, le gaz a augmenté de plus de 80% pour les particuliers,
14:47 l'électricité de 45% et vous n'avez pas tout vu, ce sera 58% avec la hausse annoncée de 2025,
14:56 et principalement d'ailleurs à cause de la hausse des taxes.
15:00 Ces hausses touchent aussi les commerçants, les artisans, les entreprises,
15:03 ce dont certains ne se remettront pas.
15:06 Tous les arguments sont bons, un coup c'est parce que les Français utilisent trop de gaz,
15:10 un coup c'est parce qu'ils n'en utilisent pas assez.
15:13 La preuve qu'il s'agit d'un choix idéologique, on nous parle d'énergie décarbonée, soit !
15:19 Or le nucléaire est totalement décarboné, mais il fallait quand même l'interdire.
15:24 C'est ainsi que notre filière nucléaire qui était si performante
15:27 et nous donnait un avantage compétitif extraordinaire a été mise à bas volontairement par des dirigeants inconséquents.
15:34 Aujourd'hui ils tentent de rectifier leur erreur, mais comme chantait Barbara,
15:38 tout le temps qui passe ne se rattrape guère, tout le temps perdu ne se rattrape plus.
15:44 (Applaudissements)
15:51 Un pays est comme un corps vivant, privé d'énergie, il est condamné à dépérir, à devenir improductif.
15:59 Détruire nos capacités énergétiques est donc une faute impardonnable.
16:05 Or, je le rappelle à ceux qui se plaisent à mettre notre pays en accusation écologique,
16:09 la France a réalisé sa transition énergétique dès les années 70 avec le plan Mesmer sur le nucléaire.
16:18 C'était là une prémonition de ce dont le génie français est capable, pour peu qu'il ait des dirigeants à la hauteur.
16:25 Nous n'avons donc pas à nous excuser, nous n'avons donc pas à avoir honte.
16:30 Et malgré les décisions de nos dirigeants inconséquents, il est encore possible de refaire de la France un paradis énergétique.
16:38 (Applaudissements)
16:44 L'inflation, l'explosion des prix d'énergie, tout comme l'immigration ou l'insécurité.
16:51 Chers amis, tous ces mots que nous subissons ne sont pas le fait du hasard,
16:55 mais les conséquences de décisions politiques toxiques dont aucun dirigeant ne viendra jamais s'excuser auprès de vous.
17:04 Comme il y a 30 ans, nous pataugeons toujours dans le responsable mais pas coupable,
17:09 avec un gouvernement qui ne cesse de se défausser.
17:12 C'est la faute de la crise, du RN, de la guerre, du RN, des réseaux sociaux, du RN, des Chinois, du RN, des Martiens, du RN.
17:20 (Applaudissements)
17:30 Ces dérobades indignes discréditent la parole et l'action publique.
17:36 S'il y a quelque chose à déconstruire, c'est le mythe de la compétence de ceux qui nous gouvernent.
17:41 Je n'aurais pas la cruauté de vous en faire la liste.
17:45 Ce siècle qui s'annonce complexe et taumenté requiert de vraies personnalités,
17:49 une vision, du courage.
17:52 Il ne s'agit plus de parler mais de décider, plus de paraître mais d'agir, plus de suivre mais d'anticiper.
18:00 Le pouvoir est aussi une affaire de tempérament, de solidité dans l'adversité et surtout de volonté.
18:07 Nous devons réhabiliter la politique si nous voulons sortir le pays et l'Europe d'une technocratie sclérosante,
18:13 de misérables logiques comptables qui sont de faux calculs.
18:17 Il faut aussi rompre avec le renoncement de ces élites qui ont tout promis et tant trahi, tant parlé et tout bradé.
18:31 Nous en appelons donc au retour du politique,
18:35 retour de la conscience politique, de la décision politique, du pouvoir politique, de la responsabilité politique.
18:43 Le retour de la conscience politique avec l'association étroite et constante des citoyens
18:48 aux débats et aux décisions qui les concernent avec notamment le plus démocratique outil qui soit le référendum.
19:00 Le retour de la décision politique en congédiant la technocratie qui étouffe,
19:07 les experts qui s'écoutent, les cupides qui se gavent.
19:11 Le retour du pouvoir politique avec la démonstration que la politique peut vraiment changer les choses
19:17 quand beaucoup se réfugient dans la résignation.
19:20 Enfin, un politique assumant ses responsabilités par l'évaluation systématique des politiques publiques
19:26 et par la capacité à remettre en question ses décisions devant le peuple.
19:32 Nous croyons à la grande politique, celle qui sait s'affranchir des querelles subalternes,
19:38 des verbiages polémiques et des pensées toutes faites,
19:42 celle qui prévit l'action sur la communication,
19:45 celle qui vise l'efficacité et non les artifices,
19:48 celle enfin qui donne à l'engagement militant qui est le nôtre, qui est le vôtre, chers amis,
19:54 c'est l'être de noblesse.
19:57 Réfléchir aux enjeux, écouter, arbitrer, décider, évaluer, assumer,
20:04 avec pour objectif le bien commun, le bonheur de notre peuple et l'intérêt national.
20:09 Voilà ce qui nous porte, voilà ce qui nous guide, voilà ce qui nous engage.
20:14 (Applaudissements)
20:23 Nous devons défaire le défaitisme honteux de ceux qui ne croient plus en la France.
20:28 Nous devons porter un message de protection des nôtres, de progrès et de victoire.
20:33 C'est une responsabilité pour tous les citoyens, pour nous patriotes,
20:37 c'est davantage que cela, c'est un devoir.
20:41 Nous devons faire émerger dans tout le pays, dans le moindre coin de France,
20:46 en métropole, en outre-mer, en ville comme dans les campagnes, une nouvelle élite.
20:51 Nous devons enfin restaurer l'État dans ses moyens, dans son autorité,
20:55 dans sa capacité à servir l'intérêt national.
20:59 Un grand projet qui fédère toutes les énergies du pays,
21:02 une nouvelle élite pour le mener, un État pour le soutenir.
21:06 Voilà l'armature de la transition politique que nous proposons au pays.
21:11 (Applaudissements)
21:28 Cette transition, elle sera réfléchie et résolue,
21:32 elle sera nationale et populaire, elle sera française et européenne.
21:37 En France, en Europe et au-delà dans le monde,
21:40 nous assistons à un phénomène irrésistible parce que naturel,
21:43 un phénomène tellurique contre lequel nos adversaires ne pourront lutter,
21:47 le retour des peuples et des nations.
21:51 À l'heure, mes chers amis, où notre pays est face à un choix électoral crucial,
21:58 où aux européennes du 9 juin, il lui faudra choisir entre le retour et l'effacement,
22:04 à l'heure où nos adversaires font de la vassalisation un projet,
22:08 j'appelle tous les Français à nous rejoindre pour engager notre redressement national.
22:14 (Applaudissements)
22:20 Dans une démocratie à 100 jours d'une élection,
22:24 il est nécessaire que s'opère une alchimie qui aide à transformer l'indignation en action,
22:30 le besoin en volonté, la conscience nationale en vote.
22:34 C'est l'objet de la campagne qui s'ouvre et qui vous appelle, mes amis, à l'action.
22:39 Ne croyez pas ceux qui vous disent qu'il suffit d'attendre
22:42 et que les événements éveilleront spontanément les consciences.
22:48 La stratégie provisionaliste est un leurre, elle est lalibide et paresseux.
22:54 Rien ne se fait sans la volonté des hommes.
22:57 Il faut faire de notre ambition nationale une conquête de tous les jours.
23:02 Il n'y a pas de petites élections.
23:04 Et c'est qui vient ? Moins qu'aucune autre.
23:07 D'abord parce que l'Union européenne s'est invitée dans nos vies
23:10 de manière intrusive et souvent autoritaire.
23:14 Ensuite car les macronistes veulent dépouiller notre nation de sa souveraineté.
23:18 Ils ont voté le rapport Verhoefstadt qui veut transformer Mme von der Leyen
23:22 non plus en présidente de la Commission européenne,
23:25 mais en présidente de l'Union européenne.
23:28 Rien que cela !
23:31 Ils soutiennent que les commissaires ne soient plus choisis par les nations,
23:36 mais par la technocrate en chef, Mme von der Leyen.
23:41 Ils veulent transférer nos pouvoirs nationaux comme la santé, la diplomatie,
23:45 la fiscalité et même la défense à l'Union européenne.
23:49 Et surtout, ils veulent supprimer aux nations leur droit de veto,
23:54 c'est-à-dire leur droit de dire non à une politique profondément contraire
23:58 à leurs intérêts nationaux.
24:01 Quand ils ont l'ambition de transformer notre État-nation en simple conseil régional,
24:05 alors oui, il faut les défaire dans les urnes.
24:09 (Applaudissements)
24:17 (On va la changer ! On va la changer !)
24:30 Vous l'avez compris, ce qui se joue, c'est le combat immémorial des peuples
24:36 contre les forces d'asservissement.
24:38 Des nations attachées à leur dignité, des citoyens encore debout,
24:43 qui défendent leur liberté.
24:45 Les nations doivent retrouver la puissance que l'Union européenne leur a confisquée
24:49 pour finalement, d'ailleurs, ne rien en faire et même la stériliser.
24:54 Enfin, elles pourront coopérer librement entre elles sur les dossiers
24:59 où l'Union fait vraiment la force.
25:02 Nous, Français, héritiers de ceux qui ont fait triompher le droit des peuples,
25:06 de ceux qui ont apporté la liberté au pays d'Europe,
25:10 nous formons le peuple qui incarne aux yeux du monde l'exemple de la nation.
25:14 Voilà pourquoi nous sommes appelés à prendre toute notre place
25:16 dans cette résurrection de l'idée de nation en Europe.
25:20 Ce drapeau de la liberté des peuples, de la souveraineté des États,
25:22 de la dignité des nations, nous allons le porter et l'élever sur tout le vieux continent.
25:27 Et quel que soient vos parcours, quel que soient vos réussites passées,
25:31 je ne doute pas un instant que ce rendez-vous auquel nous sommes conviés,
25:37 la transition politique que nous allons mener, sera pour vous l'événement de votre vie.
25:43 Ce moment extraordinaire qui arrive, nous allons le vivre ensemble,
25:47 intensément, sérieusement, fraternellement.
25:51 Vous êtes de la trente de ces Français qui, dans l'histoire,
25:53 ont refusé de laisser entraîner le pays vers l'abîme.
25:56 Oui, chers amis, plus que jamais, soyez fiers,
26:00 soyons fiers et heureux de ce que nous allons accomplir ensemble.
26:05 Mon cher Jordan, tu le sais.
26:08 (Applaudissements)
26:25 La responsabilité qui nous revient, c'est l'histoire qui nous la confie.
26:33 C'est pourquoi j'accepte avec enthousiasme de t'accompagner en clôturant symboliquement
26:38 la liste que tu mèneras, j'en suis convaincue, à la victoire.
26:43 (Applaudissements)
26:46 Pour que la France revienne, pour que l'Europe revive, vivement le 9 juin,
26:52 vive la nation française, vive l'Europe des Nations !
26:55 (Applaudissements)

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