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  • 29/02/2024
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Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Frank Tapiro et Jean-Christophe Gallien, pour parler de la résonance médiatique de ce 60ème Salon de l’Agriculture.

Retrouvez "L'invité média" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-du-grand-direct
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Transcription
00:00 Et vos invités ce matin ?
00:01 Oui, je reçois ce matin le conseiller en communication,
00:03 Franck Tapirot et le politologue Jean-Christophe Gallien
00:05 pour parler de la résonance médiatique du 60ème Salon de l'Agriculture
00:09 dont on se souviendra longtemps,
00:11 tant il est agité cette année en pleine crise agricole.
00:14 Gabriel Attal lors de sa visite au Salon Dimanche Soir a dit
00:17 "le Salon n'est pas un cirque médiatique",
00:20 mais ça y ressemble quand même pas mal cette année,
00:22 ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu autant de bruit médiatique
00:25 autour de ce Salon, c'est inédit Franck Tapirot ce qui se passe là ?
00:28 C'est le 60ème anniversaire, donc il fallait peut-être fêter ça d'une façon
00:31 telle que tout le monde s'est coordonné, on parlait de coordination tout à l'heure,
00:35 tout le monde s'est fédéré pour essayer de faire de ça un grand événement.
00:39 Mais moi je crois que tous les mots sont dans le superlatif,
00:42 on parle de cirque, on parle de festival aussi,
00:44 moi je crois que c'est plutôt le Salon de la Macron-culture.
00:48 Et je pense que Macron a complètement switché le nom,
00:52 le Salon de l'Agriculture, pour revenir sur la culture Macron.
00:55 Et je pense qu'il s'est réinitialisé pendant ce premier jour.
00:58 Je sais qu'il y a beaucoup de gens qui doivent m'écouter qui disent
01:00 "mais c'est pas du tout ça, c'est lui qui a tout fait péter",
01:02 je crois que c'est exactement l'inverse.
01:03 On va en parler d'Emmanuel Macron, effectivement, de cette ouverture chaotique,
01:07 mais il faut dire d'abord Jean-Christophe Gagnon qu'on est dans un contexte
01:10 un peu particulier cette année, contexte politique particulier,
01:13 parce qu'on est en pleine période de campagne électorale pour les européennes
01:16 et les enjeux agricoles sont très liés aussi à l'Europe,
01:19 donc tout ça rajoute une couche de tension forcément.
01:22 Je crois qu'il y a la crise qui s'est invitée depuis un moment,
01:24 la crise agricole qui s'est invitée depuis un moment d'ailleurs
01:27 et qui crée finalement l'agenda.
01:28 Il y a l'élection du mois de juin 2024 qui arrive,
01:31 c'est l'élection européenne, qui est un peu la mère des élections pour les agriculteurs,
01:34 c'est le financement de l'agriculture de tous les pays européens,
01:37 en particulier de la France,
01:39 part depuis Bruxelles de manière très importante, donc il y a la PAC.
01:42 Mais en même temps, je crois qu'il y a autre chose en réalité,
01:44 moi je ne suis pas tout à fait d'accord avec Franck,
01:45 c'est-à-dire que de quoi il s'agit en fait aujourd'hui sur l'agriculture,
01:49 c'est vraiment le vrai lancement de la campagne de 2027 et la présidentielle.
01:54 Et donc finalement, le président de la République en titre,
01:57 finalement lui, le malheureux, il n'est plus Jupiter dans cette affaire-là,
02:00 il est un accompagnant, forcément intéressé,
02:03 mais son problème c'est justement de sauver ce qui est à sauver,
02:05 c'est-à-dire qu'en réalité de sauver sa centralité,
02:07 on a bien vu d'ailleurs, et c'est ça qui est important sur ce salon.
02:10 Pour moi, c'est le témoignage du décentrage de l'Élysée.
02:13 Emmanuel Macron n'est plus le centre politique de ce pays pour le parti interne,
02:16 je ne parle pas de ce qui se fait à l'international,
02:18 mais c'est pour ça d'ailleurs qu'il y a autant de politique
02:19 qui reste aussi longtemps dans cet espace,
02:22 et pas les Européennes, soyez clairs,
02:23 les Européennes, elles sont quasiment jouées à un ou deux ou trois points près,
02:26 ce qui n'est rien du tout, et la réalité c'est 2027,
02:28 et ça se joue d'ailleurs à l'intérieur même des camps.
02:30 Le marché est ouvert, et ce témoignage-là, la difficulté d'Emmanuel Macron,
02:34 à la fois dans le couac de vendredi, samedi, le grand débat,
02:37 puis après on invite les autres, ça ne marchait pas,
02:40 on réinvente, on improvise, et puis après on insiste sur place
02:43 alors qu'il a un meeting avec le G7 dans l'après-midi,
02:45 c'est pour moi le vrai témoignage du décentrage de l'Élysée,
02:50 et donc de la difficulté d'Emmanuel Macron de constituer aujourd'hui,
02:53 même par rapport à Gabriel Attal, même par rapport à son premier ministre.
02:55 - Mais c'est vrai que cette ouverture du salon a été particulièrement chaotique,
02:58 samedi avec un président qui a dû arriver d'abord par une porte dérobée
03:02 pour éviter les manifestants,
03:04 qui a finalement pu improviser un débat avec des représentants du monde agricole,
03:07 passer la journée sur place, finalement ce n'était pas gagné non plus,
03:11 c'est un enfer ça, alors pour les services de sécurité,
03:13 mais aussi pour les services de communication,
03:15 comment vous jugez la communication présidentielle sur cette journée de samedi,
03:19 Franck Tapiero, est-ce que pour vous il a réussi un peu à retourner la situation,
03:23 comme l'ont dit certains ?
03:23 - Inévitablement, puisqu'on ne parle que de ça depuis quelques jours,
03:26 et qu'est-ce qui s'est passé en fait ?
03:27 Il est arrivé, il est passé par une petite porte,
03:29 pas pour éviter le débat, mais pour éviter déjà les actes de violence,
03:33 regardez, retrouvez les images.
03:34 En revanche, pourquoi je dis que c'est le salon de la Macron-culture ?
03:36 Parce qu'il est revenu sur le fondamental,
03:38 les fondamentaux de Macron sur la campagne de 2017.
03:41 Vous savez quand il avait été à Whirlpool,
03:43 suite à la visite éclair et surprise de Marine Le Pen sur le parking,
03:47 lui il a été, il a passé au moins deux ou trois heures à l'intérieur de l'usine,
03:50 entouré, encerclé au cœur de l'arène.
03:53 C'est exactement ça la Macron-culture.
03:55 Macron c'est "j'y vais, je ne m'échappe pas,
03:58 je ne lâche rien, je me mets au milieu,
03:59 - J'affronte tout le monde.
04:00 - J'affronte tout le monde, je me mets en bras de chemise,
04:02 j'y vais en plus avec un ton plutôt parfois châtié,
04:05 parfois un petit peu familier, populaire,
04:08 je dis des conneries, etc.
04:11 Pourquoi ? Pour montrer que d'abord je n'ai pas peur,
04:13 j'y vais, j'essaie de résoudre et surtout de calmer le jeu.
04:16 Donc c'est vrai qu'on a retrouvé le Macron de 2017,
04:19 c'est pour ça que je dis qu'au démarrage il était un peu chaotique,
04:22 mais il a quand même récupéré les choses et surtout derrière,
04:25 il n'est pas parti.
04:26 Parce qu'au bout de deux heures de débat,
04:27 qui aujourd'hui est capable de faire deux heures de débat ?
04:30 Une des agriculteurs en folie, personne.
04:32 Et deux, il est resté onze heures à peu près,
04:34 je crois que c'est treize heures en tout, la présence au salon.
04:37 On peut critiquer, on peut tout dire, moi je regarde les faits,
04:39 les faits c'est qu'il est revenu dans son ADN de communication,
04:42 "j'affronte, j'y vais et je calme le jeu"
04:44 et deux, "je reste".
04:45 Donc, décentralisation, je pense pas,
04:47 je pense qu'au contraire il a voulu reprendre le lead,
04:49 peut-être pour attirer les foudres sur lui,
04:51 et pour pouvoir détendre la pression sur son gouvernement.
04:55 Et c'est vrai que toutes les chaînes info,
04:57 les BFM, les CNews étaient sur lui,
04:59 alors que sinon, une visite classique du président de la République,
05:03 ça fait 30 secondes au JT de 20 heures.
05:04 Là, toute la journée, c'était Macron chaud.
05:07 Ça me faut le voir de deux manières,
05:08 c'est-à-dire que pour le coup,
05:10 il y a cette espèce d'effet effectivement d'occupation de l'espace,
05:12 moi je l'ai commenté, et aussi en étant sur place.
05:14 Je peux vous assurer que la réalité, si vous voulez,
05:16 c'est qu'il a pu déambuler pendant 12 heures ou 10 heures
05:21 en étant très escorté,
05:23 et en réalité, en vidant même le hall 1,
05:25 qui pour ceux qui connaissent le centre de l'agriculture,
05:26 c'est l'endroit où tout le monde veut aller,
05:27 c'est-à-dire les animaux,
05:28 et d'ailleurs les gens qui étaient venus en "touristes" de ce centre de l'agriculture
05:31 n'ont même pas pu y aller parce que c'était fermé,
05:33 parce qu'ils avaient besoin de déambuler.
05:34 Donc, c'est vraiment un, à mon avis,
05:37 totalement différent de ce que vous racontez sur le terrain du concret,
05:40 c'est-à-dire la rue physique, on va dire,
05:42 sur la rue médiatique, pour leur commenter aussi les images,
05:44 elles sont quand même terribles.
05:46 C'est-à-dire qu'il sauve, alors je suis d'accord avec Franck sur un point,
05:48 il sauve quelque part, il a l'occasion de sauver
05:50 par sa propre improvisation
05:52 contre ses services de sécurité de communication,
05:54 où il dit "je veux cette espèce d'arbre à palabre à l'africaine"
05:57 qu'il a inventé le matin, où là il est très bon,
05:59 et pendant deux heures et demie, il est super bon.
06:01 Et puis après, il y a un temps trop long
06:03 avant de couper le ruban, il laisse revenir là,
06:05 finalement c'est comme tout, il faut gérer les moments.
06:07 Dans un événement de ce type, il faut gérer les moments.
06:09 Et là, entre le moment où il fait l'arbre à palabre,
06:11 et le moment où il va couper le ruban,
06:12 là il y a une heure à peu près, une demi-heure,
06:14 c'est dix fois trop long,
06:15 et là les gens reviennent, ça crie Macron démission,
06:17 et après,
06:18 Edouard, il veut déambuler, parce qu'il ne veut pas lâcher.
06:21 Et là c'est Emmanuel Macron, il ne veut pas lâcher,
06:23 il ne veut pas dire "on m'a foutu dehors",
06:24 parce qu'évidemment c'était ça les gars,
06:25 il leur lui disait en direct,
06:26 "on va te foutre dehors, on va te sortir,
06:28 parce qu'on ne veut plus que tu sois là, c'est chez nous ici".
06:30 Et n'oublions pas que le salon de l'agriculture,
06:31 c'est le salon de l'agriculture, et le logage de mon life, c'est ça.
06:33 - Il y a quelque chose d'assez frappant dont a parlé Franck Tapiro,
06:36 c'est dans les échanges, samedi,
06:38 entre Emmanuel Macron et les agriculteurs,
06:40 c'est sa façon de parler.
06:41 Il y avait un langage qui était beaucoup plus direct,
06:43 plus familier que d'habitude, on va écouter quelques extraits.
06:45 - Il faut arrêter les conneries,
06:47 maintenant de me faire dire des choses derrière les portes,
06:49 parce que quelqu'un a dit "si si, vous êtes des sot",
06:51 en me mettant des guillemets.
06:52 Il n'y a pas la peine de faire une loi d'orientation,
06:54 il n'y a pas la peine de s'emmerder,
06:55 on ferme tout de suite le magasin.
06:57 En bas, il y a eu des violences,
06:58 c'est le bordel, il y a des trucs qui ont été détruits.
07:00 Bon, donc là, on est là pour se causer, justement.
07:03 Je ne suis pas en train de dire que vous faites de la gratte,
07:05 c'est la France qui bosse.
07:06 - C'est calculé pour ça, pour vous, tout ça, Franck Tapiro ?
07:09 - Non, non, non, ça c'est naturel,
07:12 il revient au galop, et chasser le Macron,
07:13 il revient au galop aussi.
07:15 Le Macron de 2017, il était exactement le même,
07:17 il a la même attitude, il a retrouvé la voix un peu plus aiguë.
07:20 - C'est notre projet.
07:21 - C'est notre projet, il a calmé sa voix.
07:24 Là, on a retrouvé même une forme de...
07:26 Pourquoi une forme un peu aiguë ?
07:27 Parce que, quelque part, il veut convaincre, c'est son truc.
07:29 Il veut séduire, il veut convaincre,
07:31 il veut montrer qu'il ne s'échappe pas.
07:32 - C'est même agressif, quand même.
07:33 - C'est pas agressif, non, non, c'est...
07:35 C'est à provoquer un peu, pourquoi ?
07:36 Parce qu'il ne s'attendait pas à ce que le président
07:39 reste comme ça au cœur.
07:41 Et donc, qu'est-ce qu'il a ?
07:41 Il a aussi un autre...
07:42 Alors, c'est une qualité, moins défaut,
07:43 il a une gourmandise.
07:45 Et cette gourmandise-là,
07:46 ce qui le fait passer un peu trop de temps,
07:47 il est très tactile, il y va,
07:49 il attrape par les épaules, il les regarde,
07:51 il leur parle un langage qui est plus proche
07:53 du langage qu'on dit au quotidien.
07:56 Pourquoi ?
07:56 Parce qu'il sort, il sort de son bureau,
07:58 il a plus la veste, il est en bras de chemise,
08:01 il est avec eux.
08:02 Et quelque part, quand on l'écoute,
08:04 il suffit de moduler un petit peu la voix,
08:05 c'est impossible de penser que c'est le président de la République.
08:07 Alors, on va me dire,
08:08 "Oh là là, est-ce qu'il a encore une fois désacralisé
08:11 l'image d'un président,
08:12 ou au contraire, il l'est popularisé ?"
08:14 Moi, je pense qu'il a plutôt réussi
08:15 à recréer un peu de liens là où il n'y en avait plus du tout.
08:18 Il nous reste 30 secondes juste pour parler aussi
08:19 du défilé de tous les autres,
08:21 parce qu'ils y sont tous allés,
08:22 Jordan Bardella, Gabriel Attal, Eric Ciotti,
08:24 Marine Le Pen, Fabien Roussel,
08:25 voilà, et aujourd'hui, il y a Éric Zemmour
08:27 qui va y aller aussi.
08:28 Pourquoi est-ce qu'ils y vont tous ?
08:29 Qu'est-ce que ça leur apporte vraiment ?
08:32 Et qu'est-ce qu'ils veulent montrer,
08:33 comme ça, les tâter le cul des vaches ?
08:35 C'est quoi ? C'est la simplicité, la proximité ?
08:37 Je pense qu'ils veulent connecter avec une France
08:40 qui n'est pas exactement celle qui est
08:43 contraduite permanence dans les médias.
08:44 Pas seulement la France agricole,
08:45 pas seulement la France rurale.
08:46 Au sein de l'agriculture,
08:47 quand ils y vont, ils voient des gens
08:49 qui sont dans d'autres secteurs
08:50 que l'agriculture pure,
08:51 les transformateurs, les industriels.
08:53 Il y a des gens qui sont...
08:54 Donc, c'est un énorme business, l'agriculture
08:57 et tout ce qui vient après l'agriculture.
08:58 Et en réalité, au sein de l'agriculture,
09:00 il y a à la fois ce qu'ils se voient,
09:01 donc ce que vous dites,
09:02 et ils ont besoin de se montrer, des caméras.
09:03 Parce qu'en fait, leurs visites sont...
09:05 On a dit que le président de la République,
09:06 je l'ai dit, je l'ai critiqué
09:07 en disant qu'il était très protégé.
09:09 Mais eux, ils ne sont pas protégés,
09:10 mais ils sont accompagnés.
09:10 C'est une horde de journalistes qui suivent.
09:12 Et en fait, ils voient très peu les gens.
09:14 C'est difficile, c'est même gênant.
09:15 De l'autre côté, il y a aussi une coulisse
09:16 du sein de l'agriculture
09:18 qu'il faut raconter, qui est une coulisse
09:19 où là, beaucoup de choses s'organisent
09:21 avec les ministres,
09:23 avec les organisateurs de l'événement,
09:24 avec les gens des syndicats, des filières.
09:26 - Beaucoup de lobbying.
09:27 - Et beaucoup, énormément de lobbying.
09:28 C'est un moment, parce qu'il y a besoin
09:30 de ces moments-là où on concentre
09:31 toute cette activité.
09:32 Évidemment, la concentration aujourd'hui,
09:33 cette année, c'est extraordinaire.
09:34 Ce que vous avez dit en ouvrant
09:36 cette émission, c'est deux jours.
09:38 Rester deux jours.
09:39 Avant, on restait une matinée,
09:41 on restait une après-midi.
09:42 Là, ce n'est plus une gourmandise.
09:43 C'est-à-dire que je ne sais pas
09:44 ce qu'ils cherchent, parce que pour le coup,
09:45 là, je ne crois pas non plus
09:46 que ce soit très productif.
09:47 Faire 12 heures pour le président
09:48 de la République, je ne suis pas sûr
09:49 que ce soit très long.
09:50 Mais deux jours pour eux,
09:51 alors là, c'est grotesque.
09:53 - Allez, restez avec nous
09:54 pour commenter l'actu des médias
09:55 dans un instant.
09:56 - Oui, avec le journal des médias
09:57 de Julien Pichney au programme ce matin,
09:59 cette tentative de cambriolage
10:00 chez Jean-Luc Reichmann,
10:01 ou encore les abonnés de Prime Vidéo
10:03 qui vont devoir payer
10:04 pour ne pas avoir de pub.
10:06 A tout de suite sur Europe.

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