Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver dans ce soir info week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit pour vous livrer les toutes dernières informations,
00:00:07 les décrypter, les analyser avec nos invités.
00:00:10 Et pour vous accompagner ce soir autour de ce plateau, Denis Deschamps.
00:00:13 Bonsoir mon cher Denis.
00:00:14 Bonsoir Olivier.
00:00:15 Docteur en géopolitique, analyste conférencier.
00:00:17 On va revenir sur la situation au Proche-Orient justement dans un instant.
00:00:20 A vos côtés, Elliot Mamann.
00:00:21 Bonsoir mon cher Elliot.
00:00:22 Bonsoir.
00:00:23 Chroniqueur politique.
00:00:24 Jérémy Calfon est également avec nous.
00:00:27 Bonsoir Maître.
00:00:28 Vous êtes avocat bien évidemment.
00:00:29 Et à vos côtés, Nathan Devers.
00:00:31 Bonsoir Nathan.
00:00:32 Bonsoir Olivier.
00:00:33 Écrivain, on le rappelle.
00:00:34 On va revenir à 23h sur cette dernière information.
00:00:37 L'interview donnée par Emmanuel Macron à l'humanité.
00:00:40 C'est la première fois depuis 120 ans.
00:00:42 Comme quoi tout arrive.
00:00:43 Comme quoi tout arrive.
00:00:44 Il a notamment parlé de reconquête du Rassemblement National et de la France Insoumise.
00:00:49 Et pour le Président de la République Emmanuel Macron, il le dit dans les colonnes de l'humanité.
00:00:53 Reconquête et Rassemblement National ne font pas partie de l'arc républicain.
00:00:58 Nous en parlerons à 23h.
00:01:00 Mais avant, pour démarrer, je vous propose que nous nous intéressions à la situation au Proche-Orient.
00:01:05 Vous le savez, hier Benjamin Netanyahou l'a assuré.
00:01:07 Rien n'arrêtera l'armée israélienne pour neutraliser les terroristes du Hamas dans la bande de Gaza.
00:01:13 Malgré les freins de Washington et de Paris, nous y reviendrons.
00:01:16 Mais avant, dans ce contexte, souvenez-vous, nous vous parlions du rôle de l'UNRWA.
00:01:21 L'UNRWA c'est l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.
00:01:26 Dans le viseur d'Israël, mais pas seulement, la France a notamment suspendu il y a plusieurs jours son aide à cet organisme
00:01:33 depuis la mise en cause d'employés dans les attentats du 7 octobre.
00:01:38 Des vidéos dans ce sens ont été publiées et nous allons les décrypter justement avec le colonel Olivier Rafovitch,
00:01:45 le porte-parole de Tsal, qui est en liaison avec nous ce soir.
00:01:49 Colonel Olivier Rafovitch, bonsoir. Merci d'avoir accepté notre invitation ce soir.
00:01:55 Alors, selon Israël, ce sont donc des dizaines de travailleurs de l'UNRWA qui ont participé à la prise d'otages, à l'attaque terroriste du 7 octobre.
00:02:06 Vous révélez donc les liens entre l'agence onusienne et les terroristes.
00:02:12 Bonsoir. Nous révélons des éléments où des individus employés de l'UNRWA, donc payés par les Nations Unies,
00:02:20 donc des salariés des Nations Unies pour l'UNRWA, ont participé personnellement au massacre de masse prémédité du 7 octobre.
00:02:29 Et une des vidéos que vous avez pu voir, je crois, dans la vidéo, nous voyons...
00:02:34 Vous allez la décrypter. Je vous propose effectivement, nous avons une vidéo qui montrerait justement les actions d'un employé de l'UNRWA.
00:02:42 On va la voir. Est-ce que vous pourriez nous la décrypter ? C'était donc le 7 octobre.
00:02:47 Là, nous sommes en territoire israélien, dans le kibbous de Be'eri.
00:02:50 Voilà, cet homme en noir est employé de l'UNRWA et il va descendre du véhicule avec un autre homme, avec une Kalachnikov,
00:02:58 et ramasser de manière extrêmement horrible le corps d'un Israélien qui a été tué auparavant,
00:03:04 et le mettre dans le coffre comme on met un tapis. Là, il récupère des objets personnels, dont un téléphone portable.
00:03:11 Donc cet homme, je le rappelle, est un employé de l'UNRWA. Il est en Israël, dans un véhicule, avec un homme qui a une Kalachnikov,
00:03:19 qui a participé au massacre. Et comme lui, d'autres ont été identifiés. Les noms ont été transmis à l'UNRWA.
00:03:28 Et nous pensons qu'il y a beaucoup, beaucoup d'autres personnels de l'UNRWA, payés par les Nations Unies,
00:03:36 qui font partie, ou qui ont fait partie de cette action du 7 octobre, ou du massacre, d'une manière ou d'une autre.
00:03:43 Ce qui est très grave, que répondent les Nations Unies à Israël aujourd'hui ?
00:03:48 Je sais, enfin nous savons que les Nations Unies ont demandé une enquête qui, entre autres, est menée par Mme Colonna,
00:03:57 l'ancienne ministre des Affaires étrangères de la France, qui fait une enquête.
00:04:03 Et les résultats de cette enquête seront transmis au secrétaire général des Nations Unies.
00:04:10 Et à l'heure où nous parlons, je n'ai pas les éléments, évidemment, de cette enquête qui est en place.
00:04:16 Mais il est clair que cette vidéo, entre autres, est malheureusement un des exemples terribles de ce qu'ont fait des membres de l'UNRWA le 7 octobre, en Israël.
00:04:30 Et ce qui montre et qui démontre que les terroristes du Hamas sont infiltrés aujourd'hui partout, même dans une agence onusienne.
00:04:39 Ça veut dire effectivement que le Hamas est infiltré au sein de l'UNRWA.
00:04:46 Nous pensons que 10% du personnel de l'UNRWA palestinien de Gaza est lié, d'une manière ou d'une autre, au Hamas ou à d'autres groupes comme le djihad islamique palestinien dans Gaza.
00:04:59 Et il est clair que même lors d'autres éléments qui ont eu lieu durant ce 7 octobre et bien après, l'UNRWA, en tant qu'agence, a fermé les yeux.
00:05:12 Par exemple, nous savons que le centre d'écoute du Hamas, d'écoute militaire du Hamas,
00:05:20 se trouvait dans des tunnels à 20 mètres de profondeur sous les bureaux du directeur général de l'UNRWA à Gaza dans le quartier huppé de Rimal.
00:05:30 Et selon le directeur général, il ne savait pas, il ne connaissait pas et il était totalement non conscient de cette...
00:05:39 Et selon vous, c'est impossible ? C'est impossible ? Il devait obligatoirement le savoir, au vu de la configuration des lieux ?
00:05:47 C'est impossible que des membres de l'UNRWA, de ces bureaux de l'UNRWA, n'aient pas été conscients de l'activité terroriste du Hamas sous leurs bureaux,
00:05:57 avec une proximité qui est, je dirais, impossible à ne pas voir. C'est impossible.
00:06:07 Et j'ai également des informations selon lesquelles une vidéo a également été publiée.
00:06:13 Un membre du Croissant Rouge palestinien, dans le point de passage de Herez, arrive avec une ambulance du Croissant Rouge palestinien,
00:06:22 donc équivalent de la Croix-Rouge, n'est-ce pas, et va évacuer dans le territoire israélien un terroriste du Hamas
00:06:29 qui est blessé lors du 7 octobre, lors de l'attaque du Hamas, et va l'évacuer dans l'ambulance du Croissant Rouge palestinien,
00:06:36 en territoire israélien, vers Gaza. Ça, c'est l'implication de l'ambulance.
00:06:40 Et vous savez aussi, malheureusement, que tous les hôpitaux de la bande de Gaza ont tous été utilisés par le Hamas comme bases militaires,
00:06:50 entre autres des armes et des munitions. On a également trouvé des preuves de la présence des otages qui ont été amenés là-bas,
00:06:56 dont aujourd'hui la preuve que des médicaments qui auraient dû être transférés aux otages ont été trouvés dans l'hôpital Nasser à Khan Younes.
00:07:07 On va voir les images, effectivement, ces photos de médicaments fournis au Hamas pour soigner les otages qui ont été retrouvés,
00:07:16 vous le disiez à l'instant, par l'armée israélienne dans l'hôpital Nasser à Khan Younes.
00:07:19 Qu'est-ce qu'il faut comprendre derrière, colonel ? Ces médicaments n'ont jamais été donnés aux otages, nous l'imaginons,
00:07:26 des otages qui peut-être étaient dans l'hôpital, des otages qui sont partis. Qu'est-ce que vous pouvez en conclure de ces images, de ces découvertes ?
00:07:34 Que le crime perpétré le 7 octobre ne s'est pas arrêté le 7 octobre avec les otages. C'est-à-dire qu'il y a une continuation systématique du crime.
00:07:44 Quand même les criminels qui ont pris des otages peuvent les aider ou peuvent leur donner des médicaments qui peuvent leur sauver la vie,
00:07:52 eh bien les boîtes sont totalement restées intactes avec le nom des gens qui devaient recevoir ces médicaments, rien n'a été donné.
00:08:01 Et ça, ça se trouve dans l'hôpital, donc un centre de traitement, j'entends, c'est pas dans un tunnel. Dans le centre de traitement de l'hôpital Nasser à Khan Younes,
00:08:12 les médicaments n'ont pas été transférés aux otages. Sur les boîtes, il y a le nom des otages. Et c'est dramatique, c'est terrible, c'est horrible.
00:08:25 Et ça fait partie du film d'horreur dans lequel nous nous trouvons depuis le 7 octobre. Mais je dois quand même vous dire que dans cette guerre qui a été imposée par le Hamas à Israël,
00:08:35 Israël ira jusqu'au bout. Ce qu'a dit M. Netanyahou, le Premier ministre d'Israël, c'est une obligation pour Israël. Il est hors de question que le Hamas continue à gérer la bande de Gaza
00:08:45 en étant le maître et le dictateur de cette bande de Gaza. Et croyez-moi que lorsque le Hamas ne sera plus capable d'avoir ni autorité militaire, ni autorité gouvernementale,
00:08:58 et qu'il sera démantelé, Israël en sera satisfait, mais surtout les Gazaouis en seront satisfaits, plus que personne d'autre dans le monde.
00:09:07 Merci beaucoup, colonel Olivier Rafovich, d'avoir accepté notre invitation ce soir, de nous avoir donné des précisions sur les dernières informations et ces dernières vidéos
00:09:17 qui nous sont parvenues ce soir. Un mot peut-être, une réaction. Elliot Mamann sur l'UNRWA, effectivement, cela se précise. On l'entendait dans la bouche du colonel Olivier Rafovich.
00:09:28 10% nous disait-il du personnel qui a des liens avec les terroristes du Hamas, avec les djihadistes. C'est énorme.
00:09:37 Absolument, et dont d'ailleurs le rôle au cours des attaques de cet octobre est à interroger, parce qu'on parle de 10% d'employés dont on douterait des affiliations à l'organisation terroriste.
00:09:48 Mais puisqu'on a longtemps rappelé le caractère extrêmement organisé des attaques de cet octobre, on peut tout de même se demander combien parmi ces 10% d'employés de l'UNRWA,
00:09:57 qui étaient liés plus ou moins au Hamas, savaient ce qui allait se passer, parce que c'était une opération en tout point préméditée.
00:10:04 Donc la porosité à cet égard entre le Hamas et les organisations internationales, de manière générale, est extrêmement gênante.
00:10:12 Par ailleurs, il y a tout de même un discours idéologique aussi qui accompagne ce phénomène-là. On a longtemps rappelé le biais de la plupart des organisations liées à l'ONU anti-Israël.
00:10:23 Je rappelle par exemple que sur la seule année de 2022, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté 27 résolutions condamnant les actions de certains États, dont 14 attribuées au seul État d'Israël.
00:10:36 Donc il y a manifestement quelque chose qui se passe et qui dépasse la simple question de l'UNRWA.
00:10:42 Et pour en revenir sur cette question idéologique des acteurs d'influence à l'échelle internationale,
00:10:47 Tsaïl a également pu démontrer la semaine dernière qu'un journaliste de la chaîne Al Jazeera, qui est donc une chaîne d'information qu'Atari destinait à une audience internationale,
00:10:56 avait lui aussi directement pris part aux attaques de cet octobre en tirant des armes.
00:11:00 Donc manifestement, il faut tout de même réussir à comprendre et à entrevoir la dimension à la fois idéologique et active dans ce lien pour eux entre les organisations internationales et le Hamas.
00:11:13 Denis Deschamps, le président brésilien, a répondu à une question justement concernant la décision d'apporter de nouvelles ressources à l'UNRWA.
00:11:21 C'est donc l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.
00:11:26 On l'a vu, 10% de ses membres seraient proches des terroristes du Hamas.
00:11:33 Lors du sommet de l'Union africaine en Éthiopie, l'ONU l'a accusé, Israël, de commettre, je le cite, un génocide de Palestiniens dans la bande de Gaza.
00:11:40 Le président brésilien qui a fait un parallèle avec le régime hitlérien et l'extermination des Juifs.
00:11:45 On l'écoute, je vous donne la parole ensuite.
00:11:47 Ce qui se passe dans la bande de Gaza n'est pas une guerre, c'est un génocide.
00:11:55 Ce n'est pas une guerre de soldats contre des soldats, c'est une guerre entre une armée hautement préparée et des femmes et des enfants.
00:12:02 Ce qui se passe dans la bande de Gaza avec le peuple palestinien ne s'est produit à aucun autre moment de l'histoire.
00:12:09 En fait, cela s'est déjà produit lorsqu'Hitler a décidé de tuer les Juifs.
00:12:14 Réponse immédiate de Benjamin Netanyahou, on l'écoute et puis vous intervenez après.
00:12:21 Quiconque veut nous empêcher d'opérer à Rafah nous dit en fait, perdez la guerre, je ne vous donnerai pas un coup de main.
00:12:28 Même s'ils parviennent à un accord, je ne peux pas vous dire que d'après les positions délirantes du Hamas, cela me semble proche,
00:12:36 mais même si nous y parvenons, nous entrerons dans Rafah.
00:12:39 Il n'y a pas de moyen d'atteindre la victoire absolue sans éliminer ces bataillons à Rafah et nous le ferons.
00:12:47 Denis Deschamps, Nathan Deverens suit sur cette déclaration choc de Lula, qui choque ce soir beaucoup, qui interpelle en tout cas.
00:12:57 Alors c'est absolument choquant.
00:12:59 On a eu beaucoup de voix dissonantes par rapport à l'action d'Israël depuis les nombreuses semaines qu'elles se sont écoulées sur la méthode.
00:13:08 N'empêche qu'il faut rappeler quelques vérités fondamentales.
00:13:13 Israël a été attaqué par un groupe terroriste.
00:13:17 Et là, il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus, même s'il y en a beaucoup qui ont pris leur distance sémantique par rapport à ça.
00:13:24 Et Lula qui l'a reconnu d'ailleurs au lendemain de cet octobre.
00:13:27 Mais oui, mais oui.
00:13:28 Et là, en fait, je vais reprendre un mot du colonel Rafovitch.
00:13:32 C'est qu'on est en plein film d'horreur en réalité.
00:13:34 C'est qu'on est au 21e siècle. On a beaucoup d'images. On a beaucoup de micros par rapport à il y a 70 ou 80 ans.
00:13:40 Et malheureusement, chacun y va de son petit commentaire.
00:13:43 Chacun y va de son regard personnel totalement biaisé par rapport à une histoire personnelle ou une histoire nationale.
00:13:51 Et en fait, on arrive à des conclusions comme ça qui sont assez violentes pour ne pas dire effectivement, c'est un film d'horreur.
00:13:58 Je rappelle quand même qu'il y a eu énormément, parce qu'en fait, on fait le parallèle, vous le souleviez juste avant, une des agences de l'ONU.
00:14:06 Et en réalité, il y a... Moi, ce qui me fait, ce qui me trouble beaucoup, c'est que l'ONU est une grande idée dont certains hommes qui la servent ne sont pas à la hauteur de la grande idée.
00:14:17 Et ce qui m'ennuie dans cette affaire, c'est que l'UNRWA, je sais bien que c'est une petite agence qui avait une mission particulière régionale par rapport à tous les enjeux de l'ONU à travers le monde.
00:14:31 Et qu'il y a toujours un petit peu, comme on voit en Afrique, la théorie du ruissellement, où on balance beaucoup d'argent pour que ça ruisselle et que ça arrive quand même aux populations concernées sur place,
00:14:42 même si on sait qu'il y a des fuites à tous les étages. Et je pense que l'affaire des médicaments, on est un parfait exemple. Maintenant, l'ONU est dépassée sur tous les bords.
00:14:51 Regardez ce qui s'est passé en Syrie entre 350 000 et 500 000 morts. Regardez ce qui se passe en Ukraine, où on parle de 500 000 morts, parfois peut-être jusqu'à 800 000.
00:15:01 En fait, l'ONU est débordée. Et en fait, on voit que l'idée est bonne, l'idée est généreuse, mais que dans l'application, c'est extrêmement grave, ce qui s'est passé sur place.
00:15:10 C'est extrêmement grave parce que non seulement le ruissellement n'a pas fonctionné, mais en plus, il y a une participation active. C'est d'une violence incroyable.
00:15:19 Mais Nathan Devers, l'OULA, quand il soutient financièrement l'UNRWA aujourd'hui, et il le dit clairement, c'est très clairement un soutien aux terroristes du Hamas. C'est ça que l'on retient.
00:15:30 Oui, mais alors...
00:15:31 Il soutient des terroristes. Il est du côté des terroristes. C'est ni plus ni moins cette réalité-là.
00:15:37 Je pense qu'on ne va pas assez loin quand on critique l'ONU. Le problème, ce n'est pas l'ONU, c'est les pays qui la composent.
00:15:43 Ça veut dire qu'aujourd'hui, il faut voir la tectonique des plaques géopolitiques. Et c'est ça le sujet.
00:15:47 Si vous voulez, ce n'est pas, entre guillemets, pour reprendre une formule chère à Pascal Praud, des petits hommes gris de l'ONU qui feraient des bêtises.
00:15:53 C'est qu'ils représentent des pays. Et que dans ces dynamiques-là, vous avez clairement, et c'est absolument tragique, vous avez un bloc, disons occidental,
00:16:03 qui globalement, en tout cas à l'échelle gouvernementale, est intransigeant sur la question de la condamnation du Hamas.
00:16:11 Certains ont mis le temps.
00:16:12 Certains ont mis du temps. Je parle des chefs d'État, etc. Je ne parle pas de l'Espagne, il y a quelques exceptions, mais globalement.
00:16:17 Et puis, des pays comme le Brésil, qui pendant la guerre en Ukraine, ne voulaient pas soutenir l'Ukraine, monsieur Lula, pareil.
00:16:23 Qui, pendant le conflit israélo-palestinien, a la même attitude, etc.
00:16:27 C'est ce qu'on appelle une "poursuite globale pudiquement".
00:16:29 Exactement. Ce qui peut amener à une interrogation sur l'avenir de l'ONU.
00:16:33 Moi, je pose la question, il n'est pas exclu que de la même manière que la Société des Nations s'est cassée la figure dans les conditions qu'on connaît,
00:16:39 il n'est pas exclu, à mon avis, que de notre vivant, on assiste à l'implosion de l'ONU.
00:16:44 Parce que l'ONU, mine de rien, qui est placée sous l'égide des États-Unis, même si c'est une organisation évidemment internationale,
00:16:51 le siège est à New York, etc.
00:16:54 Les accords d'Eliott Maman, visiblement, mais terminés en deux.
00:16:59 Symboliquement, c'est le cosmopolitisme, d'après la Seconde Guerre mondiale, où les États-Unis sont quand même le gagnant principal.
00:17:05 Aujourd'hui, on assiste à autre chose. Donc je pense que ce n'est pas exclu que de notre vivant, on assiste.
00:17:10 Et d'ailleurs, les BRICS sont en train de repenser les alliances internationales.
00:17:13 Réponse d'Eliott Maman et Jérémy Capron.
00:17:15 Je voulais juste dire une chose sur Israël.
00:17:17 Ce que je trouve absolument profondément dégueulasse dans les déclarations de Lula, imbéciles et immondes même moralement,
00:17:25 c'est qu'encore une fois, une critique intellectuelle, politique, même radicale de la riposte israélienne à Gaza,
00:17:32 je pense qu'elle a toute sa place dans le débat, qu'on l'entend d'ailleurs en Israël.
00:17:35 Et comparer Israël au Nazi.
00:17:37 Comparer Israël au Nazi, c'est une chose.
00:17:39 Dire qu'il n'y a pas de précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, c'est insensé.
00:17:43 Vous vous souvenez quand même que la ville de Mossoul, quand Daesh a été éradiquée à Mossoul par exemple,
00:17:49 éradiquée notamment par les forces irakiennes, par les Peshmergas,
00:17:53 mais aussi par la coalition internationale, c'est-à-dire par des avions français.
00:17:56 Ça a fait… c'était exactement les mêmes méthodes que celles auxquelles on assiste à Gaza.
00:18:00 Donc moi, j'estime qu'on peut critiquer et qu'on doit critiquer, avoir un regard critique, j'entends, sur ce que fait Israël à Gaza,
00:18:07 mais de la même manière qu'on doit avoir un regard critique sur les méthodes qui ont pu être employées par la France, par l'Angleterre, par absolument tous les pays.
00:18:15 Si vous voulez, il ne faut pas donner l'impression que ce qui se passe ici est quelque chose d'inédit dans l'histoire de l'humanité.
00:18:20 Ce n'est pas vrai.
00:18:21 – Vous avez tout à fait raison.
00:18:22 – Et ça ne relativise pas du tout la gravité de ce que vivent les États-Unis.
00:18:24 – Et on a le droit de contester le discours politique de certains ministres d'ailleurs,
00:18:27 extrémistes en Israël, qui veulent faire le recours à la bombe et ainsi de suite.
00:18:31 Ça on a le droit de critiquer, c'est un débat d'idées et on peut les confondre.
00:18:34 – Je crois qu'Eliott Mamman voulait compléter sur l'ONU et Jérémy Calfance, je vous donne la parole ensuite.
00:18:38 – Oui, simplement, je ne suis pas entièrement en désaccord sur l'ONU,
00:18:40 c'est plutôt sur la question de l'influence américaine à l'ONU que j'ai un léger désaccord.
00:18:43 D'ailleurs, l'UNRWA est précisément le signe de la perte d'influence des États-Unis au sein de l'ONU.
00:18:47 Je rappelle que c'est une agence qui a été créée au début du XXIe siècle ou à la fin du XXe siècle, je ne sais plus exactement.
00:18:53 C'est la seule agence de l'ONU qui s'adresse spécifiquement à certains réfugiés,
00:18:57 alors que généralement les réfugiés sont plutôt renvoyés au commissariat de l'ONU aux réfugiés.
00:19:02 Et précisément, la spécificité du statut de réfugié palestinien est qu'il est héréditaire,
00:19:06 alors que normalement on est réfugié parce qu'on a nous-mêmes vécu quelque chose qui nous conduit à adopter ce statut-là.
00:19:11 C'est donc une agence qui perpétue le conflit israélo-palestinien,
00:19:15 puisque de génération en génération, il suffit de prouver sa filiation avec quelqu'un
00:19:19 qui a été déplacé avant 1945, au cours du conflit 43-45,
00:19:25 pour pouvoir adopter le statut de réfugié.
00:19:27 Donc manifestement, il y a un problème structurel posé par l'ONURA.
00:19:30 Et donc mon désaccord est que précisément, le fait est qu'aujourd'hui,
00:19:33 les États-Unis ne sont plus du tout un législateur du droit international.
00:19:36 C'est le sud global qui domine dans l'Assemblée générale de l'ONU.
00:19:39 C'est le sud global qui édicte le droit international
00:19:41 et qui récupère toute la dimension normative que représente l'ONU
00:19:46 pour ensuite dicter ce que Israël devrait faire.
00:19:49 Et on est dans cette situation-là aujourd'hui.
00:19:51 On assiste à un point de bascule, comme disait Nathan justement.
00:19:53 De notre vivant, on verra des points de bascule.
00:19:55 On ne sait pas vraiment vers où on va.
00:19:57 C'est peut-être la fin de l'ONU pour qu'elle se mute, comme la SDN.
00:19:59 Mais en attendant, on assiste en direct à un point de bascule.
00:20:02 Peut-être pour conclure, Jérémy Calfon, je me souviens de cette rencontre
00:20:05 en juin dernier entre Lula et Jean-Luc Mélenchon.
00:20:08 Lula qui avait rencontré Jean-Luc Mélenchon avant une visite avec Emmanuel Macron,
00:20:14 notamment lors du sommet pour un nouveau pacte financier mondial.
00:20:17 C'est aujourd'hui cette gauche, la gauche Lula, la gauche insoumise,
00:20:22 qui soutient au fond les terroristes du Hamas.
00:20:25 Quelles conséquences peut-être sur le territoire français il peut y avoir
00:20:28 après ces propos relayés de Lula ?
00:20:32 Je ne pense pas que ces propos aient un grand impact sur le territoire français.
00:20:36 En tout cas, je me souscris totalement à ce qu'a dit Nathan Devers
00:20:39 sur le côté particulièrement immoral, voire dégueulasse, je reprends le mot,
00:20:43 de renvoyer Israël à sa création, c'est-à-dire à la Shoah.
00:20:49 Je trouve que c'est moralement absolument abject.
00:20:52 Il y a aussi une dimension géopolitique au propos de Lula.
00:20:56 Il sait aujourd'hui, et nous savons que l'Occident, en dépit des critiques
00:21:00 qui ont été mises sur les modalités de la riposte israélienne,
00:21:03 soutient Israël, fournit des armes, et il y a quand même un soutien occidental à Israël.
00:21:09 Et naturellement, on sait qu'il y a un arc, ce qu'on a appelé un peu de façon
00:21:13 un petit peu moqueuse les BRICS, Russie, Inde, Chine et Brésil, c'est le B de BRICS,
00:21:21 qui cherchent à contrecarrer cette influence occidentale
00:21:24 et à créer ce bloc un petit peu alternatif.
00:21:27 Et donc, en attaquant Israël et en soutenant d'une certaine façon le Hamas,
00:21:32 c'est une manière aussi d'émerger et d'étendre son influence sur la scène internationale.
00:21:40 Donc, il y a aussi quelque chose de l'ordre, de l'intérêt géopolitique dans les propos de Lula.
00:21:48 – Oui, juste une petite remarque, c'est que tout ça posera à très long terme,
00:21:52 ce qui sera peut-être la question du XXIème siècle, la question de l'universel.
00:21:55 Parce qu'en fait, ce qui est vraiment passionnant, c'est de remarquer que dans la rhétorique des BRICS,
00:21:59 ils reprennent tous les grands principes qui ont pu être fondés politiquement,
00:22:03 philosophiquement, idéologiquement, disons par les Occidentaux ou par les pays Occidentaux,
00:22:07 mais en les retournant dans une lutte d'influence contre les pratiques des Occidentaux.
00:22:12 Donc, c'est très intéressant de voir par exemple que M. Lula, c'est un constat,
00:22:16 ce n'est même pas une critique que je fais, la guerre en Ukraine,
00:22:19 globalement, ça ne le dérangeait pas tellement,
00:22:21 qu'il puisse y avoir une agression d'un empire sur une petite nation.
00:22:26 Le "génocide à Gaza", là, il emploie des termes qu'il n'a pas employés pendant la guerre en Ukraine.
00:22:32 Donc, ça posera cette question de se dire à un moment, qu'avons-nous en commun ?
00:22:36 Peut-être, évidemment, qu'il y a eu une manière d'exporter les droits de l'homme qui n'a pas fonctionné,
00:22:41 qui relevait d'une certaine forme de violence, certains diraient de néocolonialisme, peu importe les termes,
00:22:45 mais est-ce que ça signifie qu'on jette le bébé avec l'eau du bain,
00:22:49 et qu'on fait son deuil de l'idée des droits de l'homme, et qu'on en revient à des purs rapports de force
00:22:53 qui dictent la géopolitique, ce serait une catastrophe ?
00:22:55 – Allez, pour conclure, un dernier mot de Niel Deschamps, après nous irons en Belgique.
00:22:57 – C'est intéressant que Nathan soulève le phénomène des BRICS.
00:23:01 Je rappelle, pour l'histoire, que les BRICS ont été inventés,
00:23:04 ça a été inventé par le stratégiste de Goldman Sachs, 99, chacun Google Israël, ils verront bien,
00:23:11 qu'en réalité c'était simplement un produit financier qui était créé pour investir sur des bourses,
00:23:17 disons, émergentes, en se disant sur 10 ou 15 ans vous gagnerez beaucoup d'argent.
00:23:21 L'idée était excellente, indiscutablement, c'était un produit financier qu'on appelle un SPV,
00:23:26 donc en gros une SICAF, vous investissez dessus, vous gagnez de l'argent.
00:23:29 Ces gens-là ne se connaissaient pas, ne se côtoyaient pas, ce n'était pas organisé.
00:23:33 Et en fait, au fur et à mesure du temps, il y a eu des sommets tous les ans,
00:23:38 et tous les ans ils se sont structurés.
00:23:40 Il y en a qui ne s'aiment pas du tout dans les BRICS,
00:23:42 les Indiens et les Chinois ont beaucoup de mal à s'entendre.
00:23:45 Mais en fait, au fur et à mesure, on a vu qu'il y avait un contre-pouvoir
00:23:49 par rapport au monde occidental, c'est quelque chose qui les réunit.
00:23:53 Par contre, ce qui est assez intéressant en parallèle,
00:23:56 c'est qu'on voit qu'ils sont souvent non-alignés, ce qu'on appelle le non-alignement,
00:24:00 un petit peu comme de Gaulle par rapport à la guerre froide, on ne s'aligne pas,
00:24:03 on le voit avec l'Inde, avec certains pays, on ne veut pas se mêler des conflits
00:24:07 à l'heure actuelle parce que ce n'est pas notre conflit.
00:24:09 Donc en fait, on voit un petit peu un brouillon comme ça,
00:24:12 et c'est en train de muter avec le Grand Sud Global qui veut tout et rien dire,
00:24:15 en réalité, parce que ces gens-là n'ont pas de communauté,
00:24:18 parce que le Grand Sud Global va jusqu'à la Russie d'ailleurs.
00:24:21 Mais en attendant, on peut voir une certaine coalition sur certains sujets
00:24:26 et souvent anti-occidentale, et ce n'est pas un bon signe.
00:24:29 - Allez, on va partir en Belgique, si vous le voulez bien, à présent,
00:24:33 avec cette vidéo relayée sur les réseaux sociaux qui crée la polémique.
00:24:38 Une vidéo notamment relayée par le député fédéral belge,
00:24:41 ancien secrétaire d'État à l'admiration, Théo Francken.
00:24:44 On y voit un imam réciter des versets d'une sourate du Coran
00:24:47 à la tribune du Parlement bruxellois, après avoir été décorée.
00:24:52 La scène, alors, elle n'avait pas filtré jusque-là,
00:24:54 elle s'est déroulée le 13 janvier.
00:24:56 Les images ont suscité des réactions d'indignation en Belgique.
00:25:01 Mais pas seulement, regardez la séquence.
00:25:03 - "Ya ayyuhal lazeena amanu"
00:25:11 "Zikrullah zikran kazeem"
00:25:19 - Vous vouliez corriger ce que vous avez dit ?
00:25:22 - Oui, juste une chose, l'UNRWA a été créée en 1949,
00:25:24 mais les deux nations en faveur de l'UNRWA ont explosé
00:25:26 à la fin du XXe siècle, période que j'indiquais,
00:25:28 puisque la majorité à l'ONU a changé à ce moment-là.
00:25:31 - Voilà, correction effectuée.
00:25:33 Donc nous voyons cette vidéo qui a suscité,
00:25:35 qui suscite et qui provoque beaucoup de réactions.
00:25:38 Le député fédéral Théo Francken,
00:25:40 ancien secrétaire d'État à l'admiration à Bruxelles.
00:25:43 Il parle de Bruxelles autrefois libérale,
00:25:45 ressemble aujourd'hui à une ville perdue à tous les niveaux.
00:25:48 Et il reproche au Parti socialiste de s'incliner plus profondément
00:25:51 que jamais devant les faveurs des musulmans
00:25:53 et dénonce des scènes de soumission.
00:25:55 Jérémy Calfon, des scènes de soumission inédites.
00:25:57 Est-ce que la Belgique, c'est le cheval de Troie
00:25:59 des islamistes aujourd'hui en Europe ?
00:26:01 - Ça a beaucoup été dit,
00:26:03 mais moi ce qui m'inquiète profondément dans cette séquence,
00:26:07 c'est le contenu de cette sourate.
00:26:11 Ce que j'ai pu lire dans le Figaro,
00:26:14 c'est que cette sourate parle explicitement
00:26:18 à tuer et à rendre captifs les Juifs.
00:26:20 - C'est ce que nous vous disait Claude Moniquet.
00:26:22 On va peut-être entendre avant d'entendre la suite de votre propos,
00:26:25 Claude Moniquet qui précisait justement ce que disait cet imam.
00:26:28 On l'écoute.
00:26:30 - Il a choisi une sourate dans laquelle on trouve un verset très controversé
00:26:35 dans lequel il est question des gens du livre
00:26:38 qui sont soit tués, soit réduits en esclavage.
00:26:41 Et les gens du livre, pour un musulman,
00:26:44 ce sont les croyants non musulmans,
00:26:46 c'est-à-dire les chrétiens ou les juifs.
00:26:48 Et en l'occurrence, c'est une sourate qui fait référence
00:26:50 à une bataille qui a eu lieu en 627 à la Mecque
00:26:52 et dans laquelle le prophète, les troupes du prophète,
00:26:55 s'étaient affrontés à une coalition de troupes arabes et de juifs.
00:26:58 Donc on peut penser clairement que c'est une,
00:27:01 en tout cas c'est comme ça que beaucoup l'interprètent,
00:27:03 que c'est une attaque contre la communauté juive,
00:27:05 voire peut-être indirectement contre Israël.
00:27:08 - Voilà, chère Émilie Calfon, effectivement,
00:27:09 ça précise ce que vous disiez il y a un instant.
00:27:11 - Absolument.
00:27:12 Et en fait, je suis extrêmement inquiet pour nos concitoyens juifs.
00:27:16 On voit cette sourate qui est récitée.
00:27:19 On entend tout à l'heure le président brésilien
00:27:22 comparer la riposte israélienne à un génocide
00:27:28 et les juifs aux nazis,
00:27:30 ce qui n'est pas sans évidemment inciter la haine.
00:27:33 Nous allons peut-être entendre tout à l'heure les cris aux Bataclan.
00:27:37 Tout cela est dirigé contre les juifs,
00:27:40 qui sont une petite communauté en Europe et dans le monde,
00:27:45 extrêmement vulnérable.
00:27:47 Cette guerre, dont les buts, moi, me paraissent assez évasifs,
00:27:52 risque malheureusement de durer.
00:27:55 La question, c'est, va-t-on pouvoir éviter un drame ?
00:28:01 J'ai extrêmement peur de ce qui va pouvoir arriver
00:28:05 à la communauté juive dans les mois à venir.
00:28:08 Il y a une telle haine qui se concentre,
00:28:10 un tel goulot d'étranglement de la haine sur la communauté juive
00:28:16 que ça risque d'exploser.
00:28:18 Ces images m'inquiètent énormément.
00:28:20 - La responsabilité des peuples européens,
00:28:22 notamment des dirigeants belges,
00:28:24 après ce que vous venez de dire,
00:28:26 puisque Denis Deschamps laisse cette islamiste
00:28:31 réciter cette sourate dans le Parlement belge.
00:28:35 C'est absolument incroyable.
00:28:37 - L'image est choquante.
00:28:39 Autant les propos de Houla sont scandaleux indiscutablement
00:28:42 et devraient être condamnés par toutes les grandes chancelleries,
00:28:45 mais ça aussi c'est scandaleux.
00:28:47 D'ailleurs, c'est ce qu'on appelle, après un drame,
00:28:50 tous les signaux faibles qu'on n'a pas voulu voir.
00:28:52 Il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
00:28:55 - Nathan, vous vouliez réagir ?
00:28:57 - Vous me présentez ?
00:28:59 - Je faisais un petit signe pour dire quand vous aurez fini.
00:29:02 - Je respecte parce que c'est bientôt le journal,
00:29:05 donc on se partage la parole.
00:29:07 - Je voulais dire que je pense que la question
00:29:09 que vous avez posée est extrêmement importante
00:29:11 et qu'en effet, si un drame survenait,
00:29:14 il faudra poser la question,
00:29:16 on peut même imaginer et poser la question
00:29:18 des responsabilités des uns et des autres
00:29:20 dans le débat public.
00:29:21 Quand cette guerre a commencé,
00:29:23 le président de la République avait dit des mots
00:29:25 qui normalement devraient être des évidences et des banalités,
00:29:28 mais qui dans cette époque, c'est presque subversif de dire ça.
00:29:30 Il avait dit "il ne faut pas importer le conflit israélo-palestinien en France".
00:29:34 Un certain nombre de personnes ont dit
00:29:36 "il ne faudra pas tomber dans l'empathie sélective".
00:29:39 Et on voit bien que ces deux exigences,
00:29:41 on a fait exactement l'inverse.
00:29:43 C'est pas que le conflit israélo-palestinien
00:29:45 a été importé en Occident et dans le monde entier,
00:29:48 c'est qu'il s'est presque déplacé aussi dans les esprits,
00:29:51 dans le débat public, etc.
00:29:52 Comme s'il y avait des lignes de front
00:29:54 qui s'étaient superposées sur les lignes politiques françaises.
00:29:57 Et puis deuxièmement, que encore une fois,
00:29:59 cette confusion est extrêmement grave,
00:30:01 sachant qu'on entend, moi je le répète toujours,
00:30:04 quel est le pays où Israël est le plus critiqué,
00:30:06 où la politique israélienne est la plus critiquée,
00:30:08 ce n'est pas à Téhéran,
00:30:10 ce n'est même pas dans les immondices de M. Lula,
00:30:13 c'est en Israël !
00:30:14 Vous lisez Haaretz, vous allez à Tel Aviv,
00:30:16 vous rencontrez les intellectuels israéliens,
00:30:18 c'est eux qui critiquent le plus la politique israélienne.
00:30:20 Donc c'est gravissime.
00:30:21 - Il est 23h, vous évoquiez le président de la République,
00:30:24 Emmanuel Macron, nous aurons besoin de vos lumières.
00:30:27 Eliott Mamann, vous qui êtes chroniqueur politique,
00:30:29 il s'est exprimé dans l'humanité, cela faisait 120 ans,
00:30:32 ça n'était jamais arrivé qu'un chef de l'État, d'ailleurs,
00:30:34 s'exprime dans les colonnes de l'humanité.
00:30:36 On va y revenir dans un instant, mais avant, il est 23h,
00:30:38 on va faire un point sur les dernières actualités,
00:30:40 c'est avec vous, Maureen Vidal.
00:30:42 - Vers une autre grève de la SNCF, le week-end prochain,
00:30:46 alors que le mouvement des contrôleurs prend fin aujourd'hui
00:30:49 après une forte perturbation du trafic
00:30:51 avec l'annulation d'un TGV sur deux.
00:30:53 Sud Rail menace de réitérer.
00:30:55 La semaine prochaine, sur le million de voyageurs prévus
00:30:58 ces trois derniers jours, 150 000 ont vu leur train supprimé.
00:31:02 Le procès du principal suspect dans le meurtre du policier
00:31:05 Éric Masson s'ouvre demain devant la cour d'assise du Vaucluse.
00:31:09 Pour rappel, le 5 mai 2021 à Avignon, Éric Masson, 36 ans,
00:31:13 policier et père de famille, a été tué par trois balles
00:31:16 sur un point de deal.
00:31:17 Ilias a principal accusé en cours la perpétuité.
00:31:20 Il sera jugé aux côtés de deux autres hommes,
00:31:23 complices dans l'affaire.
00:31:25 Enfin, à la frontière entre Gaza et l'Égypte,
00:31:28 des travaux sont en cours entre les terminaux de Rafah
00:31:30 et de Kerem Shalom.
00:31:32 Le but, établir une zone de sécurité
00:31:34 alors que l'offensive israélienne sur Rafah est imminente.
00:31:37 Elle pourrait accueillir des réfugiés palestiniens
00:31:40 selon une organisation égyptienne de défense des droits de l'homme.
00:31:43 - Merci beaucoup, Maureen.
00:31:45 Nous vous retrouvons à 23h30 pour un nouveau point complet
00:31:47 sur les dernières actualités.
00:31:49 Et à la une ce soir, cette interview d'Emmanuel Macron
00:31:52 dans les colonnes de l'Humanité.
00:31:54 Cela n'était jamais arrivé qu'un chef d'État
00:31:56 s'exprime dans ce quotidien.
00:31:59 Et voilà ce qu'il dit, regardez.
00:32:01 Il s'exprime sur le Rassemblement national
00:32:04 LFI et Reconquête.
00:32:06 Et voilà ce qu'il dit ce soir.
00:32:08 Il parle de la France insoumise.
00:32:10 "J'estime que par leur position,
00:32:12 certaines personnalités de la France insoumise
00:32:14 combattent les valeurs de la République,
00:32:16 même si je ne pose pas d'équivalence
00:32:18 entre les deux extrêmes."
00:32:20 Et il ajoute, Emmanuel Macron,
00:32:22 nous allons le voir tout de suite.
00:32:24 "Je n'ai jamais considéré que le RN ou Reconquête
00:32:26 s'inscrivait dans l'arc républicain."
00:32:29 Voilà ce qu'il dit ce soir.
00:32:31 Mon cher Eliott Mamann,
00:32:33 ce n'est pas ce que l'on avait compris,
00:32:35 me semble-t-il, ces derniers jours.
00:32:37 Oui, plusieurs choses.
00:32:39 Il y a eu une altercation à l'Assemblée nationale
00:32:41 cette semaine entre Olivier Véran et Marine Le Pen
00:32:43 précisément sur cette question-là.
00:32:45 Et il nous avait été indiqué que le président de la République
00:32:47 était plutôt en désaccord avec Olivier Véran
00:32:49 qui avait en effet renvoyé Marine Le Pen
00:32:51 aux années sombres.
00:32:53 Et d'ailleurs, Gabriel Attal
00:32:55 semble plutôt également sur les lignes
00:32:57 d'aveu de ce que l'Élysée a fait circuler
00:32:59 dans les médias il y a quelques jours.
00:33:01 Je remarque tout de même que les configurations
00:33:03 médiatiques, à l'heure où CNews est particulièrement
00:33:05 scrutée par l'ARCOM et le Conseil d'État,
00:33:07 les considérations médiatiques
00:33:09 quant à un président qui s'exprime auprès de l'humanité
00:33:11 ne sont pas les mêmes pour tous les journaux.
00:33:13 En 2018, Emmanuel Macron avait accordé
00:33:15 un entretien à Louis Draguenel qui travaillait
00:33:17 à l'époque pour Valeurs Actuelles.
00:33:19 Toutes les bonnes âmes s'étaient élevées pour dire
00:33:21 qu'il était absolument scandaleux que le président
00:33:23 brise ainsi le plafond de verre
00:33:25 et qu'il s'exprime auprès de l'extrême droite.
00:33:27 En l'occurrence, l'humanité, manifestement,
00:33:29 cela ne suscite pas
00:33:31 de polémiques particulières.
00:33:33 Donc moi, je trouve ça très bien.
00:33:35 Il faut dialoguer avec ceux
00:33:37 dont on ne partage pas les opinions, simplement.
00:33:39 On peut remarquer qu'il y a aussi une inégalité.
00:33:41 Il faut avoir un cap et afficher les mêmes idées.
00:33:43 Si on dit tout et son contraire, si on dit
00:33:45 une chose à Valeurs Actuelles et l'inverse...
00:33:47 Ça s'adresse aux communistes, là.
00:33:49 Ça s'adresse aux communistes.
00:33:51 Et la façon qu'il a de dire que LFI
00:33:53 ne s'inscrit pas dans l'arc républicain
00:33:55 est une façon un petit peu de...
00:33:57 Je ne vais pas dire de draguer les communistes,
00:33:59 mais il ne faut pas oublier que Fabien Roussel
00:34:01 est le grand ennemi de Jean-Luc Mélenchon, actuellement.
00:34:03 - Oui, précisément. Arthur Berdin a dit "certaines personnalités".
00:34:05 - Il a dit "certaines personnalités".
00:34:07 Il ne met pas LFI en dehors de l'arc républicain.
00:34:09 Il parle de "certaines personnalités".
00:34:11 - Ça vise à affaiblir Jean-Luc Mélenchon
00:34:13 au sein de la gauche.
00:34:15 - C'est comme ça que vous le percevez ?
00:34:17 - C'est un journal lu par des électeurs de gauche
00:34:19 et ça vise à affaiblir Jean-Luc Mélenchon
00:34:21 au sein de la gauche.
00:34:23 - J'allais terminer mon propos en rappelant le livre d'Arthur Berdin
00:34:25 intitulé "Le caméléon" où le journaliste du Figaro
00:34:27 désignait précisément Emmanuel Macron.
00:34:29 Il remarquait qu'il savait s'adapter toujours
00:34:31 aux auditoires qui lui faisaient face.
00:34:33 En l'occurrence, on voit bien en effet
00:34:35 à qui s'adresse Emmanuel Macron
00:34:37 de la même manière qu'il ne parle pas d'Israël
00:34:39 de la même manière lorsque c'est à la BBC,
00:34:41 très à gauche, ou dans des médias plutôt à droite.
00:34:43 Il ne fait pas de "La France insoumise" le même sujet
00:34:45 lorsqu'il s'adresse à des communistes
00:34:47 vieilles écoles ou à des journaux
00:34:49 plus progressistes, plus "woke".
00:34:51 - Nathan Devers, Emmanuel Macron dans le journal
00:34:53 "L'Humanité", qu'est-ce que cela vous évoque
00:34:55 sans maintenant que ça n'avait pas eu lieu ?
00:34:57 C'est la première fois même.
00:34:59 - Moi d'abord, je trouve ça très bien que le président
00:35:01 parle à tout le monde, qu'il s'exprime dans tous les médias.
00:35:03 Je trouve ça très important
00:35:05 et que quand vous parlez à des gens différents,
00:35:07 vous puissiez avoir un ton différent,
00:35:09 employer des termes différents
00:35:11 pour vous faire comprendre différemment,
00:35:13 on le comprend. Ce qui est problématique en effet
00:35:15 c'est quand il y a une contradiction.
00:35:17 - Est-ce que ces lectures
00:35:19 que vous avez proposées
00:35:21 que Emmanuel Macron est un caméléon
00:35:23 qui veut plaire à tout le monde, etc.
00:35:25 Est-ce que c'est aussi qu'il est profondément
00:35:27 gêné par la question
00:35:29 du statut de l'extrême droite ?
00:35:31 Je rappelle quand même qu'en 2017
00:35:33 quand Emmanuel Macron est élu,
00:35:35 le soir du deuxième tour, il dit "ma mission
00:35:37 première", de la même manière que
00:35:39 François Hollande s'était donné comme mission d'inverser
00:35:41 la courbe du chômage et qu'après il avait été un peu en otage
00:35:43 de cette promesse-là
00:35:45 et que ça lui avait resté,
00:35:47 s'était resté collé à lui comme le sparadrap du capitaine Haddock.
00:35:49 Emmanuel Macron avait dit
00:35:51 "le but de mon mandat
00:35:53 c'est qu'au terme de mon mandat en 2022,
00:35:55 il n'y ait plus un seul Français, en tout cas il n'y ait plus de Français
00:35:57 qui soient tentés par le vote pour Marine Le Pen
00:35:59 et aujourd'hui on est plus qu'en 2022
00:36:01 et on voit bien que ce n'est absolument pas le cas
00:36:03 et que ce n'est pas une réussite". Donc Emmanuel Macron d'abord il est gêné
00:36:05 sur cette question-là. Deuxièmement il a renvoyé
00:36:07 énormément de signes contradictoires, il y a aussi le moment
00:36:09 où il a refusé que Elisabeth Borne
00:36:11 rappelle la généalogie
00:36:13 du Rassemblement National. Donc je pense que lui-même
00:36:15 commence à sentir
00:36:17 qu'il n'est pas exclu qu'il reste dans l'histoire
00:36:19 un peu comme Obama par rapport à
00:36:21 Trump, comme le président qui aura
00:36:23 introduit peut-être les idées
00:36:25 puis l'arrivée au pouvoir
00:36:27 des individus du Rassemblement National.
00:36:29 Alors il parle d'immigration également
00:36:31 dans les colonnes de l'humanité, on va voir
00:36:33 quelques extraits.
00:36:35 Denis Deschamps "pour la cohérence de notre
00:36:37 pays, nous devons être fermes car l'immigration
00:36:39 clandestine provoque un sentiment de perte de contrôle".
00:36:41 Un sentiment, oui.
00:36:43 "Celui de ne pas
00:36:45 maîtriser nos frontières"
00:36:47 et il va parler ensuite du Front National
00:36:49 "Acceptez et reconnaissez que je porte
00:36:51 une politique qui n'est pas celle de l'extrême droite
00:36:53 je n'ai jamais eu un mot contre
00:36:55 l'immigration mais vous ne pouvez quand même
00:36:57 pas défendre l'immigration clandestine".
00:36:59 Mais là il drague la gauche. Mais effectivement
00:37:01 vous avez raison, en fait nous sommes un
00:37:03 peuple latin, nous produisons
00:37:05 nous ressentons beaucoup de sentiments
00:37:07 apparemment, un sentiment d'insécurité
00:37:09 un sentiment face
00:37:11 justement à ces immigrés qui arriveraient
00:37:13 en France et qui pourraient provoquer
00:37:15 entre autres de l'insécurité
00:37:17 Emmanuel Macron a été le personnage
00:37:19 qui a élargi, qui a
00:37:21 déplacé les curseurs sur
00:37:23 comment dire
00:37:25 sur le rassemblement
00:37:27 de familles
00:37:29 étrangères en France
00:37:31 il est celui qui veut repeupler
00:37:33 les campagnes, je ne vous cache pas
00:37:35 le sentiment justement
00:37:37 d'insécurité, d'énervement que ça provoque
00:37:39 dans les campagnes, moi je suis issu des campagnes
00:37:41 mais au-delà
00:37:43 de ça, je vais rebondir
00:37:45 sur ce que disait Nathan, c'est très intéressant
00:37:47 et justement je vais faire un parallèle avec la politique
00:37:49 américaine parce que je la connais très bien
00:37:51 et en réalité vous avez
00:37:53 une caricature qui s'appelle Trump
00:37:55 c'est une caricature parce qu'en fait
00:37:57 il n'est pas un paradoxe
00:37:59 près et en fait il fait ça
00:38:01 Trump, sauf qu'il fait ça avec
00:38:03 ses mots à lui et en fait vous savez
00:38:05 très bien que le champ électoral
00:38:07 est divisé en cases, on s'adresse aux
00:38:09 agriculteurs, en ce moment c'est à la mode, aux fonctionnaires
00:38:11 aux cheminots du rail et ainsi de suite
00:38:13 et on adresse des discours particuliers
00:38:15 à chacune des cases pour essayer
00:38:17 d'avoir les votes et en fait
00:38:19 on s'est rendu compte dès les premières minutes
00:38:21 avec Trump qu'il était parfaitement capable
00:38:23 de dire tout
00:38:25 et son contraire en fonction
00:38:27 des différents publics qu'il a et il les assume
00:38:29 alors avec beaucoup
00:38:31 plus de subtilité, de nuance
00:38:33 c'est ce que fait Macron, Macron
00:38:35 c'est ce qu'a dit Elliot tout à l'heure
00:38:37 il y a quelques jours il a bien dit que
00:38:39 le Rassemblement National était dans l'arc républicain
00:38:41 et puis maintenant en fait il se déjuge par rapport à ça
00:38:43 alors c'est très bien qu'il parle à tous les médias
00:38:45 c'est important qu'il parle à tous les médias
00:38:47 qu'il parle à tout le monde parce que c'est le peuple de France
00:38:49 mais par contre on a aussi
00:38:51 une mémoire et on sait aussi voir un petit peu
00:38:53 certaines contradictions. Et cette interview dans l'humanité
00:38:55 va être décryptée bien évidemment
00:38:57 sur notre antenne demain et dans les heures
00:38:59 et les jours qui viennent, à la une également
00:39:01 ce soir nous vous parlions il y a un instant
00:39:03 de cet imam radicalisé
00:39:05 qui a récité une sourate dans le Parlement belge
00:39:07 et bien en France nous avons appris ce soir
00:39:09 que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:39:11 a demandé le retrait du titre
00:39:13 de séjour de l'imam
00:39:15 de bagnole sur 16 dont les propos
00:39:17 ont fait l'objet de signalements par le
00:39:19 préfet du Gard Jérôme Bonnet, des signalements
00:39:21 au procureur de la République donc. Dans
00:39:23 une vidéo relayée sur les réseaux sociaux
00:39:25 là encore l'imam qualifie le drapeau
00:39:27 français de drapeau satanique
00:39:29 qui n'a aucune valeur auprès d'Allah
00:39:31 on n'aura plus tous ces drapeaux
00:39:33 tricolores qui nous gangrènent
00:39:35 qui nous font mal à la tête. Voilà
00:39:37 ce qu'a déclaré donc
00:39:39 cet imam. Une vidéo qui a été relayée par
00:39:41 Nicolas Maisonnet. Nicolas Maisonnet c'est le
00:39:43 député du Rassemblement National
00:39:45 du Gard et il précise que cet individu
00:39:47 et donc l'imam je vous le disais
00:39:49 de bagnole sur 16, président des mosquées
00:39:51 du Gard rhodanien et vice-président
00:39:53 du conseil
00:39:55 départemental du culte musulman
00:39:57 il avait donc des fonctions
00:39:59 importantes visiblement
00:40:01 dans le Gard. Il est de nationalité
00:40:03 tunisienne. Que fait-il encore chez nous ?
00:40:05 C'est ce que décrit Nicolas
00:40:07 Maisonnet. On voit effectivement
00:40:09 Jérémy Calfon qu'il y a eu des mesures
00:40:11 prises d'ailleurs depuis le 1er janvier
00:40:13 2024. La France n'accepte
00:40:15 plus de nouveaux imams détachés
00:40:17 des imams envoyés par des
00:40:19 pays étrangers.
00:40:21 Bon là on ne sait pas encore quel est le statut
00:40:23 précisément de cet imam qui va être renvoyé
00:40:25 c'est ce que demande Gérald Larmannin
00:40:27 néanmoins on voit bien qu'il y a des discours
00:40:29 qui restent toujours problématiques
00:40:31 là il est relayé sur les réseaux sociaux
00:40:33 comme ça qu'on en a connaissance mais ça reste
00:40:35 un vrai problème tout de même aujourd'hui.
00:40:37 C'est quand même hallucinant que des imams
00:40:39 qui par nature ont de l'influence
00:40:41 vis-à-vis de leurs fidèles tiennent encore
00:40:43 ce genre de discours. Moi il y a quelque chose
00:40:45 qui m'a choqué
00:40:47 parmi tous ces propos choquants
00:40:49 c'est l'emploi du mot gangréné
00:40:51 quand on emploie le mot gangréné
00:40:53 on le voit on aura tous plus
00:40:55 de tricolores qui nous gangrènent
00:40:57 qui nous font mal à la tête, qui n'ont aucune valeur auprès d'Allah
00:40:59 la seule valeur qu'ils ont c'est une valeur
00:41:01 satanique. Eh bien vous voyez le mot gangréné
00:41:03 en fait ça s'applique à un corps
00:41:05 le fait de dire
00:41:07 ça nous gangrène c'est se positionner
00:41:09 en tant que corps dans le pays
00:41:11 et c'est précisément
00:41:13 ce qu'il ne faut pas être.
00:41:15 Il ne faut pas être un corps indépendant
00:41:17 dans le pays qui a des valeurs distinctes
00:41:19 et des normes distinctes de lui-même.
00:41:21 L'emploi de ce mot gangréné
00:41:23 je vais peut-être un peu loin mais moi
00:41:25 il m'inspire une certaine forme de sécession
00:41:27 déjà rien que ce mot.
00:41:29 Et ce qui interpelle particulièrement Nathan Devers
00:41:31 c'est que cet imam est président des
00:41:33 mosquées du Garde Rodanien, vice-président du
00:41:35 conseil départemental du culte musulman
00:41:37 c'est à dire que ce n'est pas un imam
00:41:39 esselé avec un petit groupuscule
00:41:41 non c'est une personnalité
00:41:43 si je puis dire de la région.
00:41:45 Bien sûr et c'est justement à mon avis
00:41:47 le point sensible.
00:41:49 La lutte contre l'islamisme je pense
00:41:51 qu'elle doit vraiment en priorité
00:41:54 se mener sur un plan
00:41:56 intellectuel et idéologique, ça veut dire contre ceux
00:41:58 qui arment les esprits avant de lutter
00:42:00 contre ceux qui arment physiquement
00:42:02 concrètement des gens.
00:42:04 En l'occurrence ici je pense
00:42:06 qu'on a un angle mort de la laïcité.
00:42:08 La laïcité française, en tout cas telle que je la conçois
00:42:10 aujourd'hui elle tourne
00:42:12 de plus en plus à l'ignorance du fait religieux
00:42:14 et évidemment séparation
00:42:16 du théologique et du politique qui est évidemment nécessaire
00:42:18 je ne remets pas ça en question
00:42:20 mais parfois aussi ça donne un peu libre cours
00:42:22 à ce qui se passe du côté théologique.
00:42:24 Et ça veut dire qu'il n'y a pas de contrôle
00:42:26 de ce qui peut se passer ou pas suffisamment
00:42:28 que ce soit en matière d'enseignement dans les lycées confessionnels
00:42:30 que ce soit de qualification des prêtres
00:42:32 des imams etc.
00:42:34 Et je pense qu'il faudrait réfléchir
00:42:36 à tout cela. Le modèle alsacien, le modèle du concordat
00:42:38 par exemple qui n'est pas un modèle de théocratie
00:42:40 mais qui n'est pas celui de la loi de 1905
00:42:42 c'est un modèle où les prêtres sont quand même
00:42:44 en tout cas pour devenir prêtre vous êtes fonctionnaire
00:42:46 de l'Etat avec toutes les obligations
00:42:48 et tout ce que ça change aussi. Je pense par exemple que ce serait intéressant
00:42:50 de dire que pour être prêtre
00:42:52 de quelle que soit la religion, prêtre, imam, rabbin
00:42:54 etc. il faut avoir impérativement
00:42:56 validé une formation, licence, master
00:42:58 d'une profession, enfin d'une
00:43:00 discipline profane.
00:43:02 Les sémiarismes semblent-ils...
00:43:04 Oui mais ce n'est pas le cas de manière universelle
00:43:06 mais il faudrait que ce soit une règle universelle
00:43:08 que vous deviez faire de la sociologie, des mathématiques, de la physique
00:43:10 etc. ça change déjà votre rapport
00:43:12 à la religion premièrement. Deuxième remarque que je voulais faire
00:43:14 enlever le titre de séjour de ce monsieur
00:43:16 c'est bien gentil mais ça ne sert à rien
00:43:18 parce que ce monsieur peut être à 10 000 km
00:43:20 d'ici, il nuit sur les réseaux sociaux
00:43:22 donc les réseaux sociaux il lui suffit d'avoir un smartphone
00:43:24 et c'est bien le sujet. C'est qu'aujourd'hui
00:43:26 vous avez un islamisme qui se développe
00:43:28 de manière intellectuelle, en tout cas
00:43:30 idéologique et virtualisée
00:43:32 et vous avez des réponses qui se font
00:43:34 de manière sécuritaire, exclusivement
00:43:36 sécuritaire sans jamais poser la question du fond
00:43:38 idéologique qu'il y a derrière et
00:43:40 politique et statique. Et donc vous avez une différence
00:43:42 d'échelle entre ces deux phénomènes
00:43:44 ce qui fait qu'à mon avis on ne lutte pas assez
00:43:46 à la bonne échelle, même si je dois le reconnaître
00:43:48 dans la loi sur le séparatisme
00:43:50 la majorité avait très bien vu
00:43:52 qu'il y avait un grand sujet dans les écoles confessionnelles
00:43:54 qui était une des portes d'entrée
00:43:56 principales du fanatisme.
00:43:58 Ils avaient parfaitement vu ça et ils avaient raison.
00:44:00 - Mais il y a quand même, Eliott Mamann, il y a quand même une question
00:44:02 qui se pose, c'est celle du contrôle
00:44:04 des imams aujourd'hui en France, malgré tout
00:44:06 malgré les mesures qui ont été prises
00:44:08 c'est quand même assez étonnant, je le répète
00:44:10 que c'était
00:44:12 finalement une autorité
00:44:14 dans la région puisque
00:44:16 je le répète une nouvelle fois, c'était le
00:44:18 président des mosquées du Gard rodagnin, vice-président du
00:44:20 conseil départemental du culte musulman.
00:44:22 C'est ça qui m'interpelle particulièrement.
00:44:24 - Oui, il y a une dimension idéologique qui se pose
00:44:26 tant par rapport à la formulation
00:44:28 des propos réalisés par ces
00:44:30 imams-là que par rapport à la réponse que l'on y
00:44:32 oppose. Emmanuel Macron
00:44:34 et ça s'inscrit un peu dans ce que vous avez dit
00:44:36 en appelle à l'émergence d'un
00:44:38 "Islam des lumières" depuis plusieurs
00:44:40 mois quand il s'exprime
00:44:42 sur le sujet, c'est-à-dire un islam qui finalement
00:44:44 pourrait réaliser son
00:44:46 argumentamento de manière
00:44:48 plus ou moins aidée par la France et il
00:44:50 avait considéré précisément parce que
00:44:52 il avait bien compris manifestement
00:44:54 la dimension idéologique de la chose que
00:44:56 mettre fin au principe des imams
00:44:58 détachés allait au moins empêcher
00:45:00 d'importer
00:45:02 directement des pensées
00:45:04 islamistes développées ailleurs et rémunérées ensuite
00:45:06 par l'État français parce qu'en réalité
00:45:08 le principe des imams détachés fonctionnait un peu sur
00:45:10 les mêmes notions que le concordat en Alsace
00:45:12 parce qu'on avait quand même une implication assez directe
00:45:14 de l'État et de l'argent public dans
00:45:16 le fait de faire venir des imams d'ailleurs.
00:45:18 En l'occurrence, on ne sait pas exactement quel est
00:45:20 le statut de l'imam en question.
00:45:22 - On ne sait pas si c'est un imam détaché d'ailleurs.
00:45:24 - On a cessé d'en faire venir depuis le 1er janvier 2024
00:45:26 ça ne veut pas dire que tous ont été renvoyés
00:45:28 loin sans faux. - Ils ont jusqu'au
00:45:30 1er avril.
00:45:32 - Oui, mais alors
00:45:34 puisqu'ils représentent environ 25% des imams
00:45:36 présents en France, je ne suis pas
00:45:38 certain que l'on parvienne réellement
00:45:40 sans créer de troubles insurmontables
00:45:42 à tous les faire partir dans le dernier
00:45:44 - 270 imams détachés en France
00:45:46 à Paris aujourd'hui. - Voilà, sur 2500
00:45:48 un peu plus de 270 je pense. En tout cas au 1er janvier
00:45:50 2024, on en avait plus de 270
00:45:52 sur 2500 imams au total
00:45:54 et quoi qu'il en soit, je pense en effet que c'est la dimension
00:45:56 idéologique tant de
00:45:58 la réponse qu'ils nous font, c'est-à-dire que
00:46:00 dans l'islamisme, il y a "isme" et donc il faut réussir
00:46:02 à opposer quelque chose qui va "isme"
00:46:04 contre "isme" et ne pas tomber dans l'affect, etc.
00:46:06 Or, en l'occurrence,
00:46:08 on entend précisément des personnes
00:46:10 qui nous expliquent qu'en réalité
00:46:12 il y a un amalgame immédiat dès lors
00:46:14 que l'on s'oppose à l'islamisme
00:46:16 et que de fait c'est tombé dans le racisme, etc.
00:46:18 quand on dit, quand on
00:46:20 met en exergue le problème spécifique qui nous est
00:46:22 posé ici.
00:46:24 - Et donc on verra effectivement, nous
00:46:26 suivrons de près les suites pour cet imam.
00:46:28 Je vous le rappelle, Gérald Darmanin a demandé
00:46:30 le retraite, son titre de séjour.
00:46:32 Voilà une de l'actualité également ce soir.
00:46:34 Ces images, je pense que vous les avez
00:46:36 vues, qui ont provoqué beaucoup de
00:46:38 réactions ces dernières heures.
00:46:40 Ces images où l'on voit des centaines
00:46:42 de personnes scandées "Free Palestine"
00:46:44 pendant un concert au Bataclan.
00:46:46 Je vous le rappelle, c'est le lieu
00:46:48 symbole des attentats du 13 novembre.
00:46:50 90 jeunes ont été tués
00:46:52 par des terroristes islamistes.
00:46:54 Des images diffusées sur les réseaux
00:46:56 sociaux depuis aujourd'hui
00:46:58 mais des images filmées, tournées
00:47:00 il y a une semaine. Beaucoup se sentent
00:47:02 profondément choqués. Nous entendrons notamment
00:47:04 Patrick Jardin, le père d'une
00:47:06 victime des attentats du Bataclan
00:47:08 qui témoignait cet après-midi.
00:47:10 Ils y voient bien évidemment une atteinte à la mémoire des victimes
00:47:12 mais avant, on va regarder la séquence
00:47:14 pour ceux qui ne l'auraient pas vue.
00:47:16 "Free Palestine"
00:47:18 "Free Palestine"
00:47:20 "Free Palestine"
00:47:22 "Free Palestine"
00:47:24 Alors pour bien comprendre de quoi nous
00:47:26 parlons, quelques précisions avec
00:47:28 Harold Iman, ce slogan
00:47:30 "Free Palestine", comment le
00:47:32 comprendre, pourquoi est-ce qu'il est perçu aujourd'hui comme
00:47:34 choquant ? Écoutez ces précisions, nous en parlons
00:47:36 ensuite. Il est
00:47:38 né dans les années 60, quand le mouvement
00:47:40 national palestinien
00:47:42 est né et
00:47:44 ça voulait dire dans un premier temps
00:47:46 détruire l'État
00:47:48 israélien et
00:47:50 soit pousser tous les Juifs
00:47:52 à la mer, soit dans une version
00:47:54 plus sympa, de les inclure
00:47:56 dans un nouvel État. Ça c'était un peu
00:47:58 la thèse de Yasser Arafat. Donc si on regarde
00:48:00 sur la carte, on verra tout de suite
00:48:02 de quoi il s'agit car Israël est né
00:48:04 dans les frontières que l'on va voir orange.
00:48:06 Pas le petit morceau marron
00:48:08 en haut à droite qui est le
00:48:10 plateau du Golan mais la partie orange
00:48:12 ça c'est Israël de l'ONU
00:48:14 ça c'est reconnu
00:48:16 par l'ONU et donc par tous les membres.
00:48:18 Ensuite, avec la
00:48:20 guerre de 67, Israël envahit
00:48:22 la Cisjordanie et la bande de Gaza
00:48:24 et le Sinaï qu'elle a rendu par la suite
00:48:26 à l'Égypte et la bande de Gaza
00:48:28 et la Cisjordanie, si on dit Free Palestine
00:48:30 ça veut dire que les Israéliens
00:48:32 ont quitté ces deux zones. Ils ont
00:48:34 quitté Gaza mais n'ont pas tout à fait quitté
00:48:36 la Cisjordanie. Et dans
00:48:38 une troisième
00:48:40 itération dans la bouche
00:48:42 de Hamas, ça veut dire
00:48:44 revenir à l'idée de
00:48:46 détruire l'État juif et même
00:48:48 les Juifs tout court
00:48:50 sur ce territoire.
00:48:52 Et il faut rajouter
00:48:54 aussi le codicil
00:48:56 et là on va regarder sur les photos un petit peu
00:48:58 ce qu'on peut voir dans la rue. Là ce sont
00:49:00 des manifestations à Berlin
00:49:02 et vous voyez qu'il y a
00:49:04 des manifestations qui
00:49:06 arborent Free
00:49:08 Palestine, très bien
00:49:10 et on voit aussi
00:49:12 la chose suivante
00:49:14 toujours à Berlin
00:49:16 "From the river to the sea,
00:49:18 Palestine will be free"
00:49:20 Du fleuve à la mer, la Palestine
00:49:22 sera libre. Alors ça veut dire du Jordain
00:49:24 le fleuve qui est
00:49:26 à l'Est
00:49:28 jusqu'à la mer. Ça veut dire
00:49:30 plus d'Israël, plus du tout.
00:49:32 Donc c'est pour ça que ça
00:49:34 déclenche une réaction.
00:49:36 Vous voyez le Jordain à droite
00:49:38 ça déclenche cette réaction
00:49:40 angoissée et
00:49:42 indignée évidemment. Mais les gens
00:49:44 qui le disent pensent que c'est juste
00:49:46 un grand nombre d'entre eux, ils doivent s'imaginer
00:49:48 juste que c'est donner les droits aux palestiniens
00:49:50 ou stopper
00:49:52 la colonisation en Cisjordanie
00:49:54 ou quelque chose de ce type là.
00:49:56 Alors c'est vrai que donc c'est... On a bien compris
00:49:58 C'est un pour tout.
00:50:00 Alors effectivement Maître Calfon
00:50:02 on le précise, ce qu'en défrie
00:50:04 Palestine ce n'est pas aujourd'hui
00:50:06 attaquable judiciairement.
00:50:08 Néanmoins depuis le 7 octobre on sait très bien
00:50:10 que ce slogan il a une
00:50:12 signification toute particulière
00:50:14 et encore plus au Bataclan
00:50:16 c'est là où c'est particulièrement choquant.
00:50:18 Ce n'est pas attaquable
00:50:20 oui parce que
00:50:22 la cause palestinienne en soi ne pose pas
00:50:24 de difficultés particulières.
00:50:26 C'est effectivement ce qu'a rappelé
00:50:28 votre journaliste
00:50:30 la connotation historico-politique
00:50:32 qu'a en réalité ce slogan
00:50:34 qui pose problème.
00:50:36 Il y a deux éléments ici. Le premier c'est que
00:50:38 de ce que j'ai compris ce slogan
00:50:40 il a été scandé à la suite d'une chanson
00:50:42 qui a été chantée par le groupe qui jouait au Bataclan
00:50:44 qui était une chanson extrêmement
00:50:46 engagée
00:50:48 politiquement, une chanson
00:50:50 palestinienne typique
00:50:52 qui je crois
00:50:54 date des années 60 en faveur
00:50:56 de la Palestine. Donc ça c'est la première chose. Peut-être que
00:50:58 vous avez des gens qui effectivement
00:51:00 ont une sensibilité particulière
00:51:02 s'ils vont voir ce groupe et ont voulu
00:51:04 reprendre un petit peu ce slogan
00:51:06 comme une façon de, un petit peu
00:51:08 vous savez comme des fans justement dans un concert
00:51:10 précisément et n'y voyait
00:51:12 pas de mal parce que la chanson s'y prêtait.
00:51:14 Néanmoins on est quand même au Bataclan
00:51:16 et ça fait une résonance particulière
00:51:18 cette résonance c'est quoi ? C'est que
00:51:20 la haine
00:51:22 du juif
00:51:24 les terroristes du Hamas
00:51:26 les attentats commis en Israël
00:51:28 sont en fait dans la même
00:51:30 lignée que les attentats commis au Bataclan
00:51:32 il y a 8 ans. En réalité
00:51:34 ce sont les mêmes personnes
00:51:36 et ce sont les mêmes victimes.
00:51:38 Les mêmes personnes, les mêmes auteurs
00:51:40 des islamistes
00:51:42 quels qu'ils soient, quelle que soit la forme
00:51:44 qu'ils prennent, Boko Haram,
00:51:46 Téhéroud, Djihad islamique, Hamas
00:51:48 ce que vous voulez, et les mêmes victimes
00:51:50 c'est à dire des occidentaux
00:51:52 et là a fortiori des juifs
00:51:54 le juif étant pour le terroriste
00:51:56 le saumon de l'occidentale à tuer.
00:51:58 Et c'est en ça que ça pose problème.
00:52:00 Nathan Devers. Oui je suis tout à fait d'accord.
00:52:02 Si on prend ce slogan homo en oubliant
00:52:04 une seule seconde son histoire. Moi je souhaite
00:52:06 en effet la liberté à la Palestine
00:52:08 et dans tous les sens du terme.
00:52:10 Ça veut dire avec en effet un regard critique sur Israël
00:52:12 par exemple, pas attendu
00:52:14 le 7 octobre pour critiquer ce que
00:52:16 les palestiniens subissent en Cisjordanie
00:52:18 et notamment depuis que l'extrême droite est active
00:52:20 politiquement, qu'elle est entrée
00:52:22 au gouvernement et que les situations sont terribles.
00:52:24 Free Palestine
00:52:26 si ça veut dire en effet aussi qu'on souhaite
00:52:28 qu'Israël ne soit pas implantée à Gaza
00:52:30 c'était le cas depuis 2005.
00:52:32 Donc si vous voulez, pareil, très bien.
00:52:34 Mais Free Palestine, il faut le dire
00:52:36 jusqu'au bout. Si on souhaite vraiment la liberté
00:52:38 pour la Palestine, on ne lui souhaite pas
00:52:40 d'être régie ni d'avoir le moindre lien
00:52:42 avec un mouvement
00:52:44 totalitaire, islamiste
00:52:46 dont Yasser Arafat lui-même
00:52:48 disait qu'il était le cancer de la cause palestinienne.
00:52:50 Yasser Arafat, je ne vous parle pas de
00:52:52 Netanyahou. Et si vous voulez en effet
00:52:54 le grand paradoxe, c'est que
00:52:56 ces gens-là ne voient pas
00:52:58 que le Hamas pourrait tout à fait
00:53:00 leur tirer dessus. Leur aurait sans doute
00:53:02 tiré dessus d'ailleurs, parce que je veux dire, le Hamas
00:53:04 a le plus grand mépris
00:53:06 quand le Hamas est arrivé au pouvoir à Gaza.
00:53:08 Par la force, par la force.
00:53:10 Ils ont tué
00:53:12 énormément de civils
00:53:14 palestiniens, ils ont tué tous les opposants
00:53:16 tous les gens qui aspiraient à un
00:53:18 semblant de démocratie se sont fait
00:53:20 tuer, torturer, etc.
00:53:22 Cet été même, avant le 7 octobre
00:53:24 en juillet, vous avez eu des centaines et des
00:53:26 milliers de Palestiniens à Gaza et à Hanounès
00:53:28 qui se sont héroïquement
00:53:30 révoltés contre le Hamas et qui ont fait des manifestations.
00:53:32 - Peu en parlait. - Bien sûr, et très
00:53:34 peu en parlait. Ils se sont fait tirer dessus à balles réelles.
00:53:36 Donc évidemment, à Gaza
00:53:38 vous n'avez pas des Bataclan. À Gaza, vous n'avez
00:53:40 pas les journalistes qui s'intéressaient à l'état de la musique
00:53:42 à Gaza avant le 7 octobre.
00:53:44 Je parle bien avant, quand Israël n'y était pour rien.
00:53:46 Il y avait déjà beaucoup de contraintes
00:53:48 qui étaient pesées par le Hamas. Donc c'est ça, tout le paradoxe
00:53:50 si vous voulez, d'avoir des gens
00:53:52 qui... Alors je ne sais pas
00:53:54 exactement à quoi ils pensent quand ils chantent ça, mais il faut
00:53:56 pas oublier que le Hamas leur aurait
00:53:58 très semblablement tiré, donné une balle
00:54:00 dans la tête s'il les avait eues en face
00:54:02 à Gaza, par exemple. - Et ce qui interpelle aussi,
00:54:04 c'est qu'il n'y a plus de lieu neutre et particulièrement
00:54:06 aux Bataclan, même aux Bataclan,
00:54:08 eh bien, les salles de concert
00:54:10 se saisissent de cette question
00:54:12 israélo-palestinienne. Et c'est ça aussi
00:54:14 qui interpelle. Est-ce que c'est encore
00:54:16 moins le lieu aux Bataclan, mais est-ce que c'est
00:54:18 le lieu dans une salle de concert ? - Olivier, sincèrement,
00:54:20 ce qui est très ennuyeux de votre question,
00:54:22 c'est qu'en fait, on est en train...
00:54:24 C'est une des démonstrations, c'est pas la seule, il y en a
00:54:26 des centaines. C'est une des démonstrations
00:54:28 du recul de l'autorité des pays occidentaux.
00:54:30 Ça veut dire que, sous le prétexte
00:54:32 de la liberté d'expression,
00:54:34 il y a un laisser-faire
00:54:36 et on se rend compte que
00:54:38 on arrive à avoir des situations
00:54:40 comme ça, extrêmes,
00:54:42 parce qu'après, il faut aller peut-être
00:54:44 plus en détail, effectivement, comme vous disiez,
00:54:46 Jérémy, aller voir si c'était vraiment
00:54:48 quel type de slogan derrière Free Palestine
00:54:50 ils voulaient soutenir, si c'était juste un phénomène
00:54:52 de foule ou si c'était historique,
00:54:54 c'est beaucoup plus grave, mais en réalité
00:54:56 on voit le délitement de la
00:54:58 puissance occidentale,
00:55:00 parce qu'en fait, on le voit bien, notre État
00:55:02 est en train, tout doucement, et c'est pas moi qui le dis,
00:55:04 c'est les observateurs qui disent qu'effectivement,
00:55:06 on voit un délitement avec un effondrement
00:55:08 de l'autorité occidentale. Maintenant, moi, ce qui
00:55:10 m'ennuie, c'est que, effectivement, Jérémy
00:55:12 a parfaitement résumé
00:55:14 la circonstance à l'instant T.
00:55:16 Et,
00:55:18 effectivement, Harold a très
00:55:20 bien détaillé la circonstance
00:55:22 le temps. Ça, c'est intéressant, la carte.
00:55:24 Il faut toujours revenir à des cartes.
00:55:26 Dans mon métier, on revient toujours à des cartes.
00:55:28 Quand on dit "du
00:55:30 fleuve jusqu'à la mer", ça veut vraiment
00:55:32 dire quelque chose de grave derrière.
00:55:34 Et, en réalité,
00:55:36 si c'était ça le fond du slogan,
00:55:38 vous vous rendez compte, c'est hyper
00:55:40 grave. - Mais sa
00:55:42 deuxième phrase, elle n'est plus employée,
00:55:44 puisqu'elle tombe sous le coup de la loi.
00:55:46 - Alors, dernier point,
00:55:48 très important, pour
00:55:50 conclure mon propos, c'est que
00:55:52 pour prendre encore un
00:55:54 petit peu plus de distance et de hauteur,
00:55:56 c'est la grande plaie
00:55:58 de la fin de la Deuxième Guerre
00:56:00 mondiale. C'est qu'on n'a pas résolu
00:56:02 le problème. On l'a fait en force
00:56:04 au forceps, où on a voulu
00:56:06 trouver une solution
00:56:08 à la problématique d'Israël.
00:56:10 C'est très bien d'avoir voulu
00:56:12 chercher, mais, en réalité, on n'a pas fait
00:56:14 – excusez-moi du terme vulgaire – le service
00:56:16 après-vente pour accompagner,
00:56:18 pour que ça devienne stable, pour que ça devienne
00:56:20 – comment dire – pour que
00:56:22 tout le monde vive en paix. On le voit aujourd'hui,
00:56:24 il y a un certain nombre de pays arabes qui ont
00:56:26 d'ailleurs insisté, là, à la conférence
00:56:28 de Munich, très importante.
00:56:30 J'espère qu'on aura 30 secondes pour en parler
00:56:32 tout à l'heure. La conférence de Munich, à l'heure actuelle,
00:56:34 qui dit qu'il y a beaucoup d'États
00:56:36 de la région qui veulent
00:56:38 absolument vivre en paix
00:56:40 avec Israël, parce qu'en plus, ils ont découvert
00:56:42 un certain nombre de points communs et de faire
00:56:44 du business. Et ça se passe très bien, d'ailleurs.
00:56:46 Mais en attendant, je suis désolé,
00:56:48 mais cette histoire
00:56:50 d'État palestinien, parce que Free Palestine,
00:56:52 finalement, c'est très ambigu le terme,
00:56:54 si on fait référence
00:56:56 à l'histoire. Mais l'État palestinien,
00:56:58 le président Macron a redit que maintenant,
00:57:00 ça y est, c'est sur la table, qu'il faut qu'on en parle.
00:57:02 – En tout cas, pour revenir,
00:57:04 il y a eu pas mal de réactions. Alors,
00:57:06 effectivement, dans la foule, dans cette
00:57:08 jeunesse, certains ont scandé Free Palestine
00:57:10 de, finalement,
00:57:12 s'en réfléchir à ce qu'il y avait
00:57:14 derrière, sans avoir recontextualisé
00:57:16 peut-être d'où venait ce slogan.
00:57:18 Néanmoins, voyez ce tweet
00:57:20 de Gilles-William Golnadel, que vous connaissez
00:57:22 bien sur notre antenne. Et lui,
00:57:24 donc, il explique
00:57:26 le lieu de la douleur française causée par la
00:57:28 barbarie islamiste occupée par les soutiens du Hamas,
00:57:30 le tout célébré par
00:57:32 Mouzna, épouse palestinienne,
00:57:34 d'un journaliste, rédacteur du Monde,
00:57:36 chargé du Proche-Orient, poursuivi
00:57:38 pour avoir fêté le 7 octobre
00:57:40 trois symboles en un,
00:57:42 m'est-il. C'est vrai que Mouzna
00:57:44 Chiabis est une activiste radicale,
00:57:46 nationaliste palestinienne, proche du FATA.
00:57:48 Un article de la Valores actuelle du 18 octobre
00:57:50 raconte son parcours et ses postes, qui flirtent
00:57:52 d'ailleurs avec l'apologie du
00:57:54 terrorisme, qui là, peuvent
00:57:56 tomber, Eliott Mamman, sous le coup de la loi.
00:57:58 Donc, on voit très bien
00:58:00 que ce n'est pas anodin pour tout le monde,
00:58:02 ce qui s'est passé au Bataclan. Bien sûr, de la même
00:58:04 manière, d'ailleurs, que France 24 avait été épinglée
00:58:06 à la suite des attentats du 7 octobre,
00:58:08 reparue une histoire similaire, puisque certains de leurs
00:58:10 correspondants dans des pays du Moyen-Orient
00:58:12 tenaient des propos
00:58:14 ouvertement antisémites, des tweets où ils
00:58:16 comparaient directement l'État d'Israël à Hitler,
00:58:18 etc. Donc, en effet, la question
00:58:20 du traitement médiatique
00:58:22 de la région est tout de même à sérieusement
00:58:24 interroger, et la correspondance
00:58:26 de certains médias est particulièrement problématique.
00:58:28 Moi, j'aimerais tout de même revenir sur ce slogan
00:58:30 "Free Palestine". À partir du moment où
00:58:32 l'on estime qu'il nous faudrait libérer
00:58:34 la Palestine, c'est bien qu'il y ait une entité
00:58:36 palestinienne qui serait occupée par
00:58:38 un autre gouvernement
00:58:40 induit sur place. Donc, il y a quand même quelque chose
00:58:42 d'éminemment idéologique
00:58:44 et problématique au-delà même. Alors, peut-être
00:58:46 qu'ils ne savent pas exactement où est la mer et
00:58:48 où est la rivière, et que, de toute façon,
00:58:50 il va bien falloir que ces gens-là puissent habiter
00:58:52 dans ce territoire-là, mais manifestement,
00:58:54 il y a quand même, je pense,
00:58:56 une dimension idéologique qui dépasse clairement
00:58:58 l'ignorance et qui est
00:59:00 anti-sioniste, si ce n'est antisémite,
00:59:02 de toute évidence.
00:59:04 De manière plus générale, ce que l'on remarque, c'est qu'en réalité,
00:59:06 il y a à la fois une question transnationale
00:59:08 et à la fois une question diplomatique.
00:59:10 La question transnationale, c'est cette idéologie
00:59:12 que l'on pourra
00:59:14 appeler, comme on veut, "woke de la déconstruction",
00:59:16 etc., qui estime que Israël
00:59:18 ayant une supériorité
00:59:20 matérielle et
00:59:22 le juif étant une forme de blanc au carré,
00:59:24 Israël est par essence coupable.
00:59:26 Selon ces gens-là, je rappelle par exemple
00:59:28 Judith Butler, la théoricienne du genre,
00:59:30 qui a estimé que le Hamas était la quintessence
00:59:32 des mouvements de libération progressiste
00:59:34 et du mouvement queer. C'est vraiment particulier.
00:59:36 On lui rappellera qu'à Gaza,
00:59:38 les homosexuels ont le droit de se faire tuer,
00:59:40 en Israël, ils ont le droit de se marier.
00:59:42 Et au-delà de cette question transnationale,
00:59:44 c'est-à-dire une idéologie qui, par-delà
00:59:46 les frontières étatiques, se diffuse
00:59:48 d'un côté ou de l'autre de l'Atlantique
00:59:50 et de la Méditerranée,
00:59:52 il y a une question diplomatique que Denis Deschamps
00:59:54 vient de rappeler, puisque, en effet, on a à la fois
00:59:56 des États du Sud global qui se coalisent
00:59:58 contre Israël et en même temps des États du Moyen-Orient
01:00:00 qui poursuivent leur processus
01:00:02 de normalisation avec Israël, parce que les attentats
01:00:04 du 7 octobre et la riposte israélienne
01:00:06 à la suite de ceux-ci n'ont en rien mis fin
01:00:08 au processus de normalisation des accords d'Abraham.
01:00:10 - Allez, il est 23h30,
01:00:12 Maureen Vidal est
01:00:14 de retour sur ce plateau pour faire un point
01:00:16 sur les toutes dernières actualités.
01:00:18 Et ensuite, nous attarderons
01:00:20 à ce qui s'apparente
01:00:22 à un gros coup du Rassemblement national.
01:00:24 Vous nous direz si c'est le cas ou pas.
01:00:26 Fabrice Léguéry, ancien patron de Frontex,
01:00:28 de l'Agence de l'Union Européenne chargée du contrôle des frontières,
01:00:30 rejoint Jordane Bardella
01:00:32 pour les européennes. Mais avant,
01:00:34 un point sur les toutes dernières actualités. C'est avec vous, Maureen.
01:00:36 - La popularité
01:00:38 de Gabriel Attal en baisse
01:00:40 un mois après sa nomination.
01:00:42 Selon le baromètre mensuel
01:00:44 de l'IFOP pour le JDD,
01:00:46 52% des Français sont mécontents
01:00:48 du Premier ministre,
01:00:50 contre 49% en janvier.
01:00:52 Dans le même temps, la popularité d'Emmanuel Macron
01:00:54 est en baisse de 3 points.
01:00:56 Le président brésilien
01:00:58 Luis Inacio Lula accuse Israël
01:01:00 de commettre un génocide des palestiniens
01:01:02 dans la bande de Gaza.
01:01:04 Il a comparé l'offensive israélienne
01:01:06 à l'extermination des juifs par les nazis.
01:01:08 Le Premier ministre israélien
01:01:10 Benjamin Netanyahou a vivement réagi
01:01:12 dénonçant des propos honteux et graves.
01:01:14 Il a convoqué demain l'ambassadeur brésilien
01:01:16 en Israël. Le Hamas s'est de son côté
01:01:18 félicité des déclarations
01:01:20 du président brésilien.
01:01:22 Enfin, Emmanuel Macron et Abdel Fattah Al-Sissi
01:01:24 expriment leur opposition
01:01:26 à une offensive israélienne à Rafa.
01:01:28 Les présidents français et égyptiens
01:01:30 se sont entretenus par téléphone
01:01:32 ce week-end. Selon eux, un déplacement forcé
01:01:34 de la population vers l'Egypte
01:01:36 constituerait une violation du droit
01:01:38 international humanitaire.
01:01:40 - Merci beaucoup Maureen.
01:01:42 Prochain point sur l'actualité,
01:01:44 ce sera minuit, l'édition de La Nuit avec
01:01:46 Adrien Spiteri.
01:01:48 Nous en venons donc à ce qui s'apparente
01:01:50 à un gros coup du Rassemblement national.
01:01:52 Fabrice Léguerie, ancien patron
01:01:54 de Frontex, l'agence de l'Union Européenne
01:01:56 chargée du contrôle des frontières,
01:01:58 rejoint donc Jordan Bardella pour les Européennes.
01:02:00 Alors c'est vrai qu'il était inconnu
01:02:02 du grand public jusque-là.
01:02:04 C'est un énarque, un dromalien.
01:02:06 Retour sur cette prise de guerre
01:02:08 avec Charles Pousseau et Charlotte Gordzala.
01:02:10 - C'est un choix fort
01:02:12 pour Jordan Bardella.
01:02:14 Inconnu du grand public, l'option
01:02:16 Fabrice Léguerie représente une véritable
01:02:18 volonté du RN à faire bouger les choses.
01:02:20 Nommé en 2015 à la tête
01:02:22 de Frontex, l'ancien haut fonctionnaire
01:02:24 a vu dès 2019 un changement
01:02:26 de cap dans la politique migratoire
01:02:28 de l'Europe. Poussé vers la sortie
01:02:30 par le gouvernement français et la commission
01:02:32 européenne, il démissionne en 2022.
01:02:34 C'est donc en politique
01:02:36 que sa carrière se poursuit.
01:02:38 - Face aux attaques et intimidations subies,
01:02:40 j'ai réalisé que pour défendre mes convictions
01:02:42 et le continent de la submersion
01:02:44 migratoire, je devais m'engager
01:02:46 moi-même en politique.
01:02:48 Après 7 ans à la tête de Frontex,
01:02:50 Fabrice Léguerie souhaite mettre ses compétences
01:02:52 au service des Français. Le choix du RN
01:02:54 est pour lui le plus cohérent.
01:02:56 - Les élections européennes représentent
01:02:58 une opportunité unique de remettre
01:03:00 la France et l'Europe sur le droit chemin.
01:03:02 Je suis persuadé que c'est
01:03:04 l'option politique qui donnera aux Français
01:03:06 la possibilité de reprendre le contrôle de leur avenir.
01:03:08 Avec ce choix, le RN
01:03:10 s'offre une carte supplémentaire
01:03:12 pour la crédibilité du mouvement
01:03:14 dans sa lutte contre l'immigration.
01:03:16 - Est-ce que vous parleriez, Eliott Mamad,
01:03:18 d'une prise de guerre, finalement ?
01:03:20 - Oui, en partie. D'ailleurs, au-delà
01:03:22 du paradoxe du RN
01:03:24 qui récupère directement un "petit homme gris",
01:03:26 comme dirait Pascal Praud,
01:03:28 issu de la superstructure européenne.
01:03:30 On présentait plutôt sa venue
01:03:32 et son intégration à la liste de François-Xavier Bellamy
01:03:34 au Républicain. Et finalement,
01:03:36 c'est en effet au RN
01:03:38 qu'il semble porter
01:03:40 relégeance. Une petite précision, d'ailleurs,
01:03:42 il n'était pas tout à fait inconnu, parce qu'il avait
01:03:44 déjà alimenté la politique médiatique
01:03:46 à plusieurs reprises au cours
01:03:48 de son mandat en tant que directeur
01:03:50 de Frontex, notamment parce qu'il voulait
01:03:52 être un peu plus offensif sur la question du refoulement
01:03:54 des migrants illégaux à la frontière
01:03:56 et qu'on lui avait répondu que son rôle était plutôt
01:03:58 d'orchestrer le déplacement des migrants
01:04:00 au sein de l'Union européenne, plutôt que
01:04:02 de mettre en œuvre ce qu'on appelle dans
01:04:04 la nomenclature européenne des mesures
01:04:06 de push-back, c'est-à-dire de refoulement
01:04:08 aux frontières. Donc il n'est pas tout à fait
01:04:10 inconnu. En réalité, d'un point de vue
01:04:12 idéologique, on le savait
01:04:14 plutôt conservateur,
01:04:16 et on avait bien compris que pour lui, l'immigration illégale
01:04:18 était quand même une question assez
01:04:20 importante, et donc le fait qu'il aille au Rassemblement national
01:04:22 n'est pas totalement surprenant, même si c'est vraiment
01:04:24 un très beau coup politique pour la liste
01:04:26 de Jordan Bardella. C'est vrai qu'il a été ciblé par les ONG
01:04:28 et la gauche pour sa gestion, jugée
01:04:30 trop ferme sur l'immigration. Et par le
01:04:32 président de la République. Et par le président de la République,
01:04:34 exactement. D'ailleurs, quand il avait
01:04:36 défrayé la chronique
01:04:38 en 2022 et qu'il avait été
01:04:40 poussé à la démission,
01:04:42 Jordan Bardella l'avait à ce moment-là
01:04:44 soutenu publiquement
01:04:46 en expliquant que
01:04:48 précisément
01:04:50 ce brave
01:04:52 fonctionnaire européen
01:04:54 certes n'avait pas nécessairement appliqué
01:04:56 les procédures, mais avait
01:04:58 une vision claire sur l'immigration. J'ai le sentiment
01:05:00 que dès 2022, le
01:05:02 Rassemblement national draguait déjà Fabrice Léguéry.
01:05:04 - Allez, il nous reste un peu plus de 10 minutes.
01:05:06 Sujet important qui va nous occuper
01:05:08 cette semaine, puisque moins de
01:05:10 trois semaines après la levée des blocages,
01:05:12 les prochains jours
01:05:14 s'annoncent décisives dans la crise
01:05:16 agricole. Des mesures ont été
01:05:18 annoncées, nous en avons largement
01:05:20 parlé par le gouvernement pour
01:05:22 calmer la colère, mais les agriculteurs
01:05:24 comptent maintenir la pression jusqu'au salon
01:05:26 de l'agriculture qui commence, qui démarre
01:05:28 samedi prochain.
01:05:30 Alors, il y a déjà des agriculteurs
01:05:32 qui ont maintenu la pression ces derniers jours.
01:05:34 À l'image du coup d'éclat des producteurs
01:05:36 de lait indépendants, ils sont venus mardi
01:05:38 matin sur l'esplanade des Invalides à Paris
01:05:40 avec une poignée de tracteurs. Alors, quelle
01:05:42 est leur réalité ? Voyez ce
01:05:44 reportage chez un petit éleveur laitier
01:05:46 signé Antoine Estève et nous
01:05:48 en parlons ensuite de cette semaine,
01:05:50 donc, semaine décisive qui nous
01:05:52 attend. - Alain élève 80
01:05:54 vaches laitières et des veaux destinés
01:05:56 à la boucherie. Il a toujours eu du mal à
01:05:58 boucler les fins de mois. La crise agricole
01:06:00 l'inquiète. Selon lui, les agriculteurs doivent
01:06:02 reprendre leur avenir en main. - Les prix ne sont
01:06:04 pas fixés par nous, mais ils sont fixés
01:06:06 par toujours l'industriel à qui on vend. Donc, moi,
01:06:08 c'est en l'occurrence, c'est ma coopérative,
01:06:10 mais j'ai un droit de regard si on
01:06:12 va par là, mais si on veut que le système
01:06:14 fonctionne, si moi, éleveur, j'ai pas une
01:06:16 petite rentrée d'argent, je vais
01:06:18 finir par arrêter, comme beaucoup.
01:06:20 Pour survivre, Alain est obligé de
01:06:22 faire de la vente directe. Sa mère
01:06:24 travaille toujours avec lui sur l'exploitation, sans
01:06:26 relâche. Sa retraite, elle la passe
01:06:28 dans les tables. - C'est du 1er janvier
01:06:30 au 31 décembre, ça ne change pas.
01:06:32 Pas de vacances, pas de week-end, jamais.
01:06:34 C'est la traite 2 fois par jour,
01:06:36 le fumier 2 fois par jour,
01:06:38 tant qu'elles ne vont pas dehors. - La solution
01:06:40 pour ces petits éleveurs, ce serait un réajustement
01:06:42 des prix. Quelques centimes de plus
01:06:44 sur chaque litre de lait suffirait
01:06:46 à les sauver. - Que le prix soit à sa juste valeur,
01:06:48 mais il faut juste donner 5 centimes de plus.
01:06:50 Il y a toujours quelqu'un qui fera moins cher que moi, ça,
01:06:52 c'est sûr. Mais
01:06:54 soit on fait une méthode industrielle
01:06:56 ou semi-industrielle avec des gros troupeaux,
01:06:58 ou soit on est des petits élevages, on essaye
01:07:00 d'entretenir la nature, mais ça coûte.
01:07:02 - Si le secteur s'enfonce un peu plus
01:07:04 dans la crise, Alain pourrait tout vendre
01:07:06 et se reconvertir dans un domaine
01:07:08 moins dépendant des lois du marché.
01:07:10 - Voilà donc
01:07:12 la réalité de ces petits éleveurs.
01:07:14 Alors si les syndicats ont pris acte des aides
01:07:16 d'urgence annoncées, cela ne suffit pas
01:07:18 selon eux pour répondre à un malaise profond
01:07:20 des compagnes ou de nombreux agriculteurs.
01:07:22 On l'entendait à l'instant, le nid des champs
01:07:24 ne parviennent pas à dégager un revenu
01:07:26 décent. D'où le risque
01:07:28 finalement d'autres opérations. Il y a ces petits
01:07:30 agriculteurs aujourd'hui qui n'arrivent plus à joindre
01:07:32 les deux bouts. - Exactement.
01:07:34 En fait, le monde agricole, la géopolitique
01:07:36 du monde agricole est très diverse.
01:07:38 Et en fait, effectivement, on balance des salaires
01:07:40 moyens, des retraites moyennes,
01:07:42 mais ça ne veut rien dire en réalité. Parce qu'entre
01:07:44 le grand céréalier de la bosse, qui a
01:07:46 très bien sa vie, avec des très
01:07:48 grandes exploitations, souvent d'ailleurs transmises
01:07:50 dans la famille, donc ça coûte encore moins cher
01:07:52 pour s'installer, et cette
01:07:54 réalité-là que vous venez de montrer,
01:07:56 où en fait on a des très petits
01:07:58 salaires, ce sont des gens qui gagnent moins de 500
01:08:00 euros par mois. Je ne vous parle même pas des retraites.
01:08:02 Vous avez vu comment ils travaillent ?
01:08:04 C'est 7 jours sur 7.
01:08:06 Et il n'y a pas toujours, en fait, parce que depuis
01:08:08 quelques dizaines d'années, il y a des
01:08:10 arrangements pour les week-ends, chacun son tour, avec
01:08:12 des groupements d'éleveurs, mais là c'est quasiment
01:08:14 7 jours sur 7. - Mais ces petits agriculteurs
01:08:16 qui appartiennent à notre histoire,
01:08:18 quand on les voit, est-ce qu'ils risquent de disparaître ?
01:08:20 - Bien sûr. - C'est ça aussi la question. C'est chouette pour vous.
01:08:22 - Bien entendu. Et alors vous voyez, là c'est la confrontation
01:08:24 avec l'ordre du marché tout puissant
01:08:26 et des très grosses
01:08:28 coopératives laitières
01:08:30 qui écrasent les prix en permanence
01:08:32 et qui font le prix. Ce sont des situations monopolistiques.
01:08:34 On voit bien, il y a
01:08:36 d'ailleurs en France plein de coopératives,
01:08:38 mais ce sont devenus tels monstres
01:08:40 que ce sont des situations monopolistiques régionales.
01:08:42 Et donc on a très peu d'interlocuteurs,
01:08:44 très peu de débouchés, on n'a pas trop le choix.
01:08:46 Aussi bien dans les intrants, donc là
01:08:48 ça va être par exemple du tourteau de soja,
01:08:50 ça va être du foin, quand les mauvaises années
01:08:52 font qu'on ne peut pas avoir suffisamment de foin
01:08:54 dans les prés, on va en acheter.
01:08:56 Donc en fait on a une pression sur les prix
01:08:58 entrants et sur les prix sortants également.
01:09:00 Ils sont totalement dépendants.
01:09:02 Je le répète et je le dis,
01:09:04 une entreprise
01:09:06 de structure agricole,
01:09:08 il n'y a rien de plus géopolitique
01:09:10 qu'une structure agricole. Vous ne maîtrisez pas
01:09:12 vos volumes que vous allez produire, surtout en période de sécheresse,
01:09:14 surtout en période d'accident climatique,
01:09:16 vous ne maîtrisez pas les prix. C'est le marché
01:09:18 qui le décide et tous vos coûts, vous les
01:09:20 subissez, notamment le prix de l'électricité, le prix du gaz,
01:09:22 les choses comme ça. Ce qui fait que votre
01:09:24 revenu à la fin, il est totalement variable
01:09:26 et parfois négatif.
01:09:28 Et on le rappelle, les agriculteurs qui ne sont pas encore
01:09:30 satisfaits et qui attendent encore
01:09:32 de nouveaux arbitrages sur le revenu
01:09:34 paysan, sur les pesticides ou alors sur les accords
01:09:36 de libre-échange d'ici l'ouverture
01:09:38 du salon annuel. Donc ça va arriver très vite,
01:09:40 c'est d'ici samedi. Et Patrick
01:09:42 Legras, agriculteur, qui annonce depuis
01:09:44 plusieurs jours la venue de
01:09:46 tracteurs à Paris. On l'écoute.
01:09:48 Il y a des gens qui ont
01:09:50 décidé de remonter
01:09:52 sur Paris avec des tracteurs,
01:09:54 syndiqués, non syndiqués.
01:09:56 On est là pour remonter
01:09:58 à la fois les intentions et
01:10:00 la volonté des gens de la
01:10:02 base de l'agriculture. Mais c'est
01:10:04 plus par désespoir, par
01:10:06 ras-le-bol que par volonté
01:10:08 d'ennuyer
01:10:10 les parisiens ou les gens
01:10:12 en proche banlieue de Paris.
01:10:14 Ras-le-bol, partagé par de nombreux agriculteurs.
01:10:16 Nathan Devers, dans ce contexte qui est, il faut
01:10:18 dire, extrêmement tendu. Gabriel Attal,
01:10:20 le Premier ministre, donc,
01:10:22 a demandé, c'était jeudi,
01:10:24 au ministre de l'Intérieur que les préfets
01:10:26 se rendent au contact des agriculteurs
01:10:28 tout au long du week-end.
01:10:30 Signe finalement d'un gouvernement
01:10:32 qui entend maintenir le lien,
01:10:34 mais sans pour autant peut-être
01:10:36 avoir la capacité aujourd'hui d'en faire
01:10:38 plus. C'est un peu l'interrogation aujourd'hui.
01:10:40 Oui, parce que la
01:10:42 souffrance des agriculteurs, me semble que
01:10:44 c'est une question de jauge.
01:10:46 Il peut y avoir des mesures qui peuvent être
01:10:48 adoptées, il y en a déjà eu,
01:10:50 il y en aura peut-être d'autres, mais
01:10:52 globalement, si vous voulez, c'est une souffrance
01:10:54 qu'il faut le constater.
01:10:56 La vie économique est faite de remplacements
01:10:58 de métiers, c'est comme ça, c'est le tragique qui est
01:11:00 immanent à l'économie.
01:11:02 Et la souffrance des agriculteurs, elle résulte de
01:11:04 tous les grands principes qui sont les coordonnées
01:11:06 incontestées
01:11:08 de notre politique, ou en tout cas très peu
01:11:10 contestées de notre politique, la mondialisation,
01:11:12 le libéralisme, etc.
01:11:14 Donc, si vous voulez,
01:11:16 jamais Gabriel Attal
01:11:18 ne va se réveiller demain matin en disant
01:11:20 "on aboli ces trois grands principes".
01:11:22 Donc à partir de là, il essaye de faire le maximum
01:11:24 et on ne peut pas dire
01:11:26 qu'il n'y a eu aucune mesure, il y en a eu.
01:11:28 Évidemment qu'il faut qu'il y en ait davantage.
01:11:30 Évidemment que
01:11:32 tout le monde a été bouleversé par
01:11:34 le témoignage de ces gens qui travaillent
01:11:36 en permanence,
01:11:38 avec des revenus qui sont inexistants,
01:11:40 voire négatifs, avec une crise de sens
01:11:42 qui va derrière, tout ça est vrai.
01:11:44 Mais j'aimerais juste remarquer une chose, c'est qu'il me semble
01:11:46 aussi que si le gouvernement a fait
01:11:48 le choix du pragmatisme,
01:11:50 d'agir vite, d'être immédiatement
01:11:52 dans l'écoute, de ne pas mépriser,
01:11:54 c'était aussi parce que du côté
01:11:56 de l'opinion publique, du côté
01:11:58 du récit médiatique construit
01:12:00 autour de cette colère, il y a eu plutôt
01:12:02 de la bienveillance, ce qui n'est pas le cas
01:12:04 de toutes les luttes sociales, et donc je pense aussi
01:12:06 que le gouvernement, on le voit sur beaucoup de sujets,
01:12:08 s'adapte à ce
01:12:10 qu'il perçoit dans les sondages,
01:12:12 s'adapte à ce qu'il s'imagine
01:12:14 être la tendance de l'époque,
01:12:16 et que là, il a vu clairement que c'était
01:12:18 une faute politique grave,
01:12:20 d'un point de vue même politicien, d'un point de vue presque
01:12:22 électoraliste, s'il ne suivait pas la colère
01:12:24 des agriculteurs, et s'il ne l'écoutait pas.
01:12:26 Et en tout cas, il y a donc ce rendez-vous
01:12:28 le samedi prochain,
01:12:30 le Salon de l'agriculture, c'est un
01:12:32 rendez-vous finalement politique,
01:12:34 également, on le voit tous les ans,
01:12:36 les chefs de tous les partis, le président
01:12:38 de la République s'y rendent, d'ailleurs d'habitude,
01:12:40 Emmanuel Macron rencontre les syndicats
01:12:42 à cette occasion, il a rencontré
01:12:44 plutôt à quoi s'attendre finalement,
01:12:46 mon cher Eliott, ça risque d'être
01:12:48 tendu, malgré tout.
01:12:50 Oui, alors ce qui est certain, c'est qu'on voit que
01:12:52 de manière générale, la vie politique
01:12:54 se découpe de plus en plus en séquences,
01:12:56 on voit que les agriculteurs estiment
01:12:58 que le Salon de l'agriculture va être
01:13:00 un moment de cristallisation de l'intégralité
01:13:02 soit de leur revendication, soit
01:13:04 d'une éventuelle résolution du conflit, de la même manière
01:13:06 que la SNCF et la plupart
01:13:08 des syndicats, d'ailleurs au-delà même
01:13:10 de la SNCF, nous expliquent que
01:13:12 la question des JO sera particulièrement
01:13:14 importante, symbolique et que
01:13:16 il pourrait y avoir une forme de jeu de chantage qui pourrait
01:13:18 s'instituer autour d'eux.
01:13:20 Maintenant, je pense que la bienveillance
01:13:22 du gouvernement à l'égard du mouvement agricole
01:13:24 et plus généralement des Français et des médias
01:13:26 s'explique aussi par le fait que les
01:13:28 agriculteurs sont parvenus à démontrer que leur mobilisation
01:13:30 défendait l'intérêt public,
01:13:32 intérêt général et qu'elle n'était absolument pas
01:13:34 sectorielle.
01:13:36 Si on n'a plus d'agriculture, on n'a plus de
01:13:38 souveraineté alimentaire, on n'a plus d'autosuffisance,
01:13:40 etc. C'est assez évident et je
01:13:42 pense que c'est cela qui explique bien
01:13:44 davantage que des calculs
01:13:46 stratégiques ou électoralistes, qui
01:13:48 expliquent en effet la bienveillance et la
01:13:50 réponse assez rapide du gouvernement
01:13:52 à ces attentats. - Et réécoutons
01:13:54 Patrick Legra, qui témoignait aujourd'hui
01:13:56 sur notre antenne.
01:13:58 - On nous a dit que de toute façon, on se fatiguerait
01:14:00 de tenir tête à
01:14:02 je dirais au niveau du terrain.
01:14:04 On nous a dit aussi qu'il y aurait des débordements.
01:14:06 Aujourd'hui, il n'y en a pas eu.
01:14:08 Mais on ne fait pas ça pour,
01:14:10 je répète, on ne fait pas ça pour embêter
01:14:12 nos politiques. On fait ça
01:14:14 parce que, comme dans tous les autres pays
01:14:16 européens, on a besoin de
01:14:18 solutions à la fois
01:14:20 urgentes et durables pour
01:14:22 solutionner une fois pour toutes le revenu
01:14:24 agricole et également
01:14:26 la nourriture pour les consommateurs
01:14:28 français. Quand on sait qu'aujourd'hui,
01:14:30 plus de 50% de notre nourriture
01:14:32 arrive en
01:14:34 France, c'est-à-dire qu'elle est importée
01:14:36 avec bien souvent aucune norme
01:14:38 sur les produits achetés.
01:14:40 - Denis Deschamps, dont le patron de la
01:14:42 FNSEA a déjà prévenu l'exécutif
01:14:44 que personne ne pense que parce que
01:14:46 les tracteurs sont entrés, les choses sont
01:14:48 réglées, la qualité de la visite d'Emmanuel
01:14:50 Macron au salon en dépendra.
01:14:52 Voilà ce que dit, on entend aussi la colère du
01:14:54 côté du patron de la FNSEA. - Oui, alors
01:14:56 la FNSEA s'est rappelée sur Bon Souvenir
01:14:58 dix jours après, vous vous souvenez de la tribune qu'il a faite.
01:15:00 La FNSEA n'est pas
01:15:02 le seul acteur, c'est le principal acteur, mais c'est pas le seul
01:15:04 acteur. En attendant, ce mouvement, il est
01:15:06 très soutenu par les Français, d'ailleurs c'est historique.
01:15:08 C'est historique.
01:15:10 La France aime ses agriculteurs,
01:15:12 même s'ils sont passés de 95%
01:15:14 d'agriculteurs au début du XXe siècle, à
01:15:16 quasiment 2% aujourd'hui. L'autre
01:15:18 point qu'il faut voir aussi, c'est qu'on voit
01:15:20 le choc des manifestations
01:15:22 d'intérêt entre, la SNCF
01:15:24 d'un côté, les agriculteurs. Les agriculteurs, c'est pour survivre.
01:15:26 La SNCF, le salaire moyen,
01:15:28 ils sont pas malheureux. Vous voyez ce que je veux dire ?
01:15:30 Ensuite, dernier élément, pour faire
01:15:32 court, c'est que ce qui se passe au
01:15:34 salon, c'est l'un des salons, si ce n'est le salon
01:15:36 le plus populaire en France,
01:15:38 de toutes générations confondues.
01:15:40 Il draine énormément de monde
01:15:42 et en fait, ce qui se passe, c'est que, en
01:15:44 général, c'est un passage obligé et d'ailleurs,
01:15:46 on bat des records de présence de chef d'État.
01:15:48 Et le chef d'État s'est assez peu impliqué dans la crise,
01:15:50 laissant son ministre
01:15:52 premier à la discussion
01:15:54 et pas spécifiquement aux agriculteurs.
01:15:56 - Et il s'en en parle depuis quelques jours maintenant.
01:15:58 - Mais en attendant, le chef de l'État s'est voulu garder
01:16:00 le lien suprême avec les agriculteurs
01:16:02 et les organisations pour dire "je suis proche
01:16:04 de vous". Donc on va voir comment ça va se passer
01:16:06 mais les agriculteurs, en général, mis à part une petite
01:16:08 poignée d'excités, en général, ce sont des gens très
01:16:10 courtois, ce sont des gens très bien élevés
01:16:12 et ce sont des gens qui, normalement, l'accueilleront très bien.
01:16:14 - Nous suivrons tout ça de très près
01:16:16 bien évidemment. Un grand merci à tous les
01:16:18 trois puisque Jérémy Calfon
01:16:20 a dû se partir plus tôt.
01:16:22 Donc voilà, nous le remercions.
01:16:24 Merci Nathan Devers, merci Elliot Mamann,
01:16:26 merci Denis Deschamps, merci à vous
01:16:28 de nous avoir suivis. L'actualité qui continue, bien
01:16:30 évidemment, sur CNews. Tout de suite, c'est l'édition
01:16:32 de la nuit avec Adrien Spiteri.
01:16:34 Excellente nuit sur
01:16:36 notre antenne, excellente semaine. Également, à très vite.
01:16:38 (Générique)
01:16:40 ---
01:16:42 ...