Paris 2024 - Laëtitia Guapo : « des cris de guerre pour se motiver »
L'Instant d'avant. Il n’y a pas que le basket 5 contre 5 dans la vie, il y a le 3x3 aussi. Et les Françaises sont parmi les favorites pour la médaille d’or lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Laëtitia Guapo confie sa routine d'avant-match.
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00:00 On se rassemble dans une chambre avec les filles, on est toutes les quatre.
00:03 Il n'y a pas les coachs, il n'y a pas le staff, ils n'en savent rien.
00:05 Je fais du basket 3 contre 3, c'est une petite particularité du basket 5 contre 5.
00:11 On joue en extérieur et il y a pas mal de différences, c'est beaucoup plus dynamique.
00:15 Les heures avant, ce qui est cool, c'est qu'on est en équipe,
00:18 donc on a un petit peu de distraction entre nous, on a des habitudes entre nous.
00:21 J'ai des routines personnelles, on va commencer à s'échauffer d'abord individuellement,
00:25 puis collectivement, mais on fait tout le temps la même chose, donc c'est des choses qui rassurent.
00:29 Le basket est un sport de déplacement, d'évitement et de petit appui, donc beaucoup de gamme de course.
00:35 Après, bien sûr, on doit faire qu'un avec le ballon, donc tout ce qui est dribble et shoot.
00:39 Retrouver de l'adresse, bien se mettre dans son tir, prendre confiance sur tous ces petits gestes-là,
00:44 simples, qu'on répète depuis notre plus jeune âge, mais qui sont des plus importants.
00:48 Les claps dans les mains de mes coéquipières, de mes coachs, les encouragements, les applaudissements,
00:54 ça nous motive et nous galvanise.
00:56 Alors, je n'ai pas de gris-gris, j'ai juste mon protège-dents, mais c'est pas un gris-gris.
01:01 Alors pour la musique, oui, ce qui est trop bien en plus, c'est que dans mon sport,
01:04 on a de la musique tout au long du match, donc ça c'est cool.
01:07 Après, on ne contrôle pas le style musical, mais en général, le DJ fait le taf.
01:12 Avant le match, quand on est dans le bus ou quand on marche jusqu'au spot,
01:15 on appelle ça un spot, le terrain, pour moi, c'est le latino-reggaeton.
01:19 On a des cris de guerre, comme un sport collectif en général.
01:23 Notre force aussi, on n'est que quatre dans l'équipe, avec le staff en plus.
01:28 Et c'est vrai que du coup, on est une mini-équipe et ça soude encore plus les liens.
01:33 Et au final, on est une vraie petite famille.
01:35 Donc on va dire qu'on va faire, on appelle ça des huddles, des petits cercles entre nous.
01:39 On se serre fort, on se donne de l'énergie, des fois on se prend les mains, on se dit "donne-moi de l'énergie".
01:44 Et ça, j'ai de la chance de pouvoir le faire avec des coéquipières,
01:48 c'est ce que j'aime trop dans mon sport.
01:50 Souvent, quand on est dans une grosse compétition, comme la Coupe du Monde,
01:53 ça commence même la veille, on se rassemble dans une chambre avec les filles,
01:56 on est toutes les quatre, il n'y a pas les coachs, il n'y a pas le staff, ils n'en savent rien.
01:59 On se met autour d'une table ou d'un lit, sur le lit,
02:03 et on parle et on se dit nos peurs, nos motivations, nos envies, nos attentes, nos objectifs.
02:11 C'est aussi, on peut parler au plus profond de nous,
02:13 et c'est vrai qu'on a de la chance qu'en n'étant que quatre, on se connaisse parfaitement.
02:18 Donc voilà, on arrive à se livrer et à être totalement transparentes,
02:24 totalement honnêtes, et ça c'est trop trop cool.
02:26 Et après, le jour du match, ça commence du petit-déj, on est toutes les quatre,
02:31 on va au match toutes les quatre.
02:33 Comme c'est encore un sport qui est en développement,
02:36 des fois on va monter dans le métro pour aller à la compétition.
02:39 Mon rôle, ça va être d'amener l'énergie un petit peu à l'équipe,
02:42 je suis un petit peu l'énergieuseur de l'équipe.
02:44 Et aussi, après le match, rester soudés, quoi qu'il arrive.
02:48 On a connu des grosses déceptions, on a connu des grosses victoires,
02:51 et c'est ce qui fait aussi qu'on est ce groupe uni, et on est juste une nation.
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