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Alain Moissenot, directeur du Super U de Valdoie
ici Belfort Montbéliard
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31/01/2024
Catégorie
🗞
News
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00:00
6/9, France Bleu, Belfort Montbéliard.
00:03
Et avec l'invité du 6/9, France Bleu, Belfort Montbéliard, Thierry Compredon, c'est le directeur du Super U de Valdois.
00:10
Oui, comme ses collègues de la grande distribution, il est parfois accusé de faire de gros profits sur le dos des agriculteurs.
00:15
Alors est-ce que c'est vrai ? Comment se négocient les prix ? Est-ce qu'il y a parfois des abus ?
00:19
Et ce matin, on vous pose cette question. Faut-il boycotter les grandes surfaces pour soutenir les agriculteurs ?
00:25
Dites-le franchement en nous appelant au 0384 22 82 82.
00:29
Bonjour Alain Moissneau.
00:31
Bonjour.
00:31
Vous êtes donc le directeur du Super U de Valdois. Merci d'avoir accepté notre invitation parce que votre parole est importante.
00:37
Les agriculteurs accusent, vous le savez, la grande distribution de ne pas respecter la loi EGalim,
00:42
cette fameuse loi qui permet un meilleur équilibre de recettes entre producteurs, transformateurs et distributeurs.
00:48
Comment ça se passe concrètement dans votre magasin ? Est-ce que vous comprenez la colère des agriculteurs ?
00:54
Je comprends parfaitement la colère des agriculteurs.
00:56
Quand vous vous levez tous les jours et que vous n'arrivez pas à vivre de votre métier, c'est compréhensible que vous ne soyez pas d'accord.
01:02
Alors comment ça se passe la loi EGalim dans votre magasin ?
01:04
La loi EGalim aujourd'hui nous impose de ne pas négocier les produits agricoles.
01:10
Ce qu'on fait. Moi, à mon échelle locale, je travaille avec des producteurs locaux et fournisseurs locaux.
01:17
Quand ils viennent, ils nous proposent un tarif. Les produits qu'ils ont à vendre, leur tarif, je l'accepte ou je ne l'accepte pas.
01:24
C'est-à-dire que je prends ou je ne prends pas leurs produits, nous les mettons en rayon.
01:27
On applique une marge évidemment parce qu'il faut qu'on vive aussi et on vend leurs produits.
01:32
Mais par contre, je ne vais pas négocier en voulant qu'ils baissent leur tarif à tout prix.
01:36
Je pars du principe que s'ils viennent avec un tarif, le tarif qu'ils me proposent, c'est qu'il est nécessaire pour eux pour vivre.
01:43
C'est le juste prix selon vous.
01:44
C'est le juste prix.
01:45
Mais comment vous négociez les marges que vous allez faire ?
01:49
Les marges qu'on fait sur les produits, on a des frais fixes, le bâtiment, l'électricité, l'énergie, etc.
01:57
Les salaires de nos employés, je suis une PME locale, j'ai 90 employés, il faut les payer.
02:03
Donc ça, ça correspond, des fois on entend des 40%, 30%, 40% sur certains produits peut-être,
02:11
mais c'est vraiment sur les produits locaux, on ne va pas prendre 30 à 40% de marge, c'est assez aberrant.
02:16
Avec l'inflation, est-ce que vos marges ont augmenté ces dernières années ?
02:19
Elles ont baissé.
02:20
Là, on s'est engagé, nous, au début, quand je dis nous, c'est le système E,
02:25
au début janvier 2023, on a vendu des produits E à prix coûtant.
02:32
Prix coûtant, c'est-à-dire qu'on prend le prix d'achat, on rajoute la TVA et on le vend.
02:36
C'est-à-dire sans bénéfice quasiment ?
02:37
Sans bénéfice.
02:39
Ce sont des produits d'appel en général, pour faire venir les gens dans le magasin ?
02:44
Alors oui et non.
02:46
On a tous les produits, on a des produits d'hygiène, on avait des pâtes, de la farine, des œufs, etc.
02:54
Mais là où c'est important, on n'a pas demandé aux agriculteurs de baisser leur prix.
03:00
On avait ces prix-là, on n'a pas pris de marge et on les vendait.
03:05
Donc, c'est des produits qui se sont bien vendus.
03:07
Alain Moissneau, parmi les nombreux témoignages que nous avons reçus sur notre page Instagram,
03:11
il a celui de Thomas, je vous le lis.
03:13
Il est allé à l'étranger et il estime qu'il faut boycotter les grandes surfaces pour soutenir les agriculteurs.
03:18
Carrément.
03:19
Et puis j'aimerais vous faire écouter un témoignage, celui de Marlène.
03:22
Elle travaille à Etupé depuis des années.
03:24
Elle ne va plus dans les grandes surfaces, elle ne va plus chez vous.
03:27
Elle fait ses courses dans les magasins en circuit court.
03:29
Écoutez.
03:30
Je calcule comme tout le monde, comme chaque Français calcule pour réussir ses fins de mois.
03:34
Et grâce à ça, je les réussis très bien.
03:37
J'espère que beaucoup de gens réaliseront que les grandes surfaces nous bouffent plus de fric que nous en font gagner.
03:42
Quand on va dans les grandes surfaces, je pense qu'on dépense beaucoup dans des fausses promos.
03:46
Ce serait ce que le comté que j'achète à la fruitière, où je paye 15 euros le kilo,
03:50
et vous allez en grande surface à un comté qui est de moins bonne qualité, qui est à 18-19 euros le kilo.
03:55
Le beurre également, pareil, qui est à 1,50-1,60 euros en fruitière,
04:00
et qui est à 2 euros, la moins bonne qualité, et peut-être avec du lait qui ne vient pas de France.
04:05
Madame, moi c'est l'ondulateur du Supercut Val d'Oire. Vous entendez ces critiques ?
04:08
Oui, j'entends.
04:10
C'est mon quotidien. Tous les jours, on entend ça.
04:16
Et comment on explique justement cette défiance de la part des consommateurs pour les grandes surfaces ?
04:22
Il y a eu des abus, peut-être ?
04:24
Certainement, il y a eu des abus.
04:26
Effectivement, depuis des années, à un moment donné, on vendait des produits à portée,
04:31
où on faisait certainement beaucoup de marge.
04:35
Alors je ne dis pas... moi je ne l'ai jamais fait à mon échelle locale, mais bon, il y en a qui le faisaient.
04:40
Vous écoutez France Bleu, Belfort Montbéliard, il est 7h49, faut-il boycotter les grandes surfaces pour soutenir nos agriculteurs ?
04:46
Dites-le franchement, vous nous appelez au 03-84-22-82-82.
04:50
Sous le banc de la Défense, Alain Moissneau, le directeur du Supercut Val d'Oire.
04:53
L'une des critiques que l'on entend souvent, ce sont les produits d'importation que l'on trouve dans les rayons des grandes surfaces,
05:00
et qui font concurrence à la production française.
05:02
Concrètement, comment ça se passe chez vous dans votre magasin ?
05:05
Comment vous choisissez de prendre un produit français ou un produit à portée ?
05:09
- Nous on prend systématiquement, dès qu'on peut, des produits français.
05:15
Évidemment, il y a des produits, en fonction des saisons, qui sont nécessaires d'être importés.
05:22
On va prendre la clémentine, aujourd'hui il y a la clémentine corse, on en a,
05:27
mais on a aussi de la clémentine qui vient d'Espagne ou qui vient du Maroc.
05:30
Pourquoi ? Parce que c'est la saison et puis vous n'avez pas le choix.
05:33
On va pas prendre, par exemple, en plein été, on va favoriser la tomate française,
05:39
que de la tomate espagnole ou italienne.
05:41
Ça c'est normal.
05:43
Mais en contre-saison, si le consommateur il veut une tomate, vous êtes obligés de vous approvisionner ailleurs.
05:49
- On entend souvent l'exemple du poulet qui vient d'Ukraine,
05:53
qui est quasiment préféré dans les grandes surfaces par rapport au poulet français.
05:57
Vous le constatez ? C'est ce que vous avez chez vous également ?
06:00
- Alors moi, du poulet d'Ukraine, je n'en ai jamais vu,
06:04
mais certainement qu'il doit y en avoir.
06:07
On prend en favour, d'abord, des produits français, des poulets français.
06:11
Par exemple, les marques EU, on n'a en poulet que du français, voire du local, voire très local.
06:20
En poulet, en barquette qu'on vend, c'est généralement des contrats qu'on a signés
06:25
avec des producteurs locaux, des régions.
06:28
Pour nous, il est normal de faire un fabricant de poulet qui, à Narbonne, va livrer à Valvoire.
06:34
Si on peut, on en a juste à côté.
06:37
- Dernière question, c'est aujourd'hui, ce soir, avant minuit, la fin des négociations commerciales
06:43
entre les enseignes des supermarchés et les fournisseurs industriels.
06:47
Qu'est-ce que vous attendez de cette réunion de la dernière chance ?
06:51
- Alors, ce sont des négociations qui ont été longues, et pas longues parce qu'elles sont très courtes sur le temps.
06:57
C'est juste trois mois pour négocier.
06:59
Nous, on attend que les produits baissent. Malheureusement, il y aura des produits et des sales.
07:04
Les agriculteurs, je les comprends, mais c'est des grands groupes internationaux
07:08
qui, en France, le chiffre d'affaires qu'ils font en France ne représente rien.
07:14
Donc, eux, ils ont des actionnaires mondiaux qui leur disent "nous, on veut des profits, c'est plutôt..."
07:20
Mais là, les agriculteurs, ça va être compliqué de leur faire entendre leur voix.
07:25
- Vous nous avez dit, M. Mosneau, que vous étiez avec les agriculteurs, que vous compreniez leur colère.
07:28
Comment vous pouvez faire concrètement pour que ça se sache auprès de vos consommateurs ?
07:33
- Nous, on vend des produits locaux. Concrètement, on les met en avant.
07:39
On préfère que nos consommateurs achètent des produits locaux.
07:42
En boucherie, on a du poulet qui vient de vétrines, qui est juste à côté.
07:47
Mais c'est sûr que derrière, l'agriculteur, moi, il vient, il veut me vendre un produit,
07:58
il me propose son produit, son tarif, je suis prêt à travailler avec lui.
08:02
- Eh bien, le message est passé. Merci beaucoup Alain Mosneau.
08:04
Je rappelle que vous êtes le directeur du Supercut Valdois. Merci d'avoir accepté notre invitation ce matin.
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