IDP_110124_CapMan

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur LSFR TV dans notre émission "Idées de placement".
00:13 Idées de placement dans les pays nordiques aujourd'hui, avec pour cela notre invité Jonathan Hayash, directeur Private Market chez Capman.
00:23 Jonathan, bonjour.
00:24 Bonjour Stéphane.
00:25 Commençons peut-être par la présentation de votre maison Capman.
00:28 Alors Capman c'est une société finlandaise qui est cotée depuis 89 à Helsinki, qui est spécialisée dans les marchés privés et qui investit principalement dans la zone nordique,
00:38 donc pays scandinaves et également un petit peu dans le nord de l'Europe, on est en train de s'étendre vers la Hollande.
00:44 Et on est spécialisé dans le private equity avec des variantes immobilières, infrastructures dont on parlera ensemble.
00:50 Voilà, alors on va rentrer dans le vif du sujet, donc vous allez nous expliquer déjà quel est l'intérêt d'investir dans les pays nordiques.
00:57 Alors l'intérêt c'est que ce sont des géographies qui ne sont déjà pas très bien couvertes par beaucoup d'acteurs internationaux,
01:02 qui ne sont pas forcément très connus des investisseurs français.
01:05 Il y a quelques grosses sociétés qui sont connues, mais dans l'ensemble il y a un tissu de small et mid cap qui est très intéressant.
01:11 Et donc ça, on peut investir dans ces sociétés de différentes façons, les marchés actions et également par les marchés privés, ce que nous faisons.
01:20 C'est des marchés pour lesquels il faut avoir un accès qui n'est pas forcément évident pour des sociétés étrangères.
01:26 Donc nous, nous sommes spécialisés là-dedans, nous faisons ça depuis 30 ans.
01:29 Et je dirais en termes de thématique, il y a quelques angles intéressants à noter.
01:33 Alors déjà, c'est des pays où la tech a eu un rôle toujours assez important.
01:37 Donc on parle de grosses sociétés qui étaient connues peut-être il y a assez longtemps, comme Nokia en Finlande, Spotify en Suède, il y a des noms un peu saillants.
01:45 Mais il y a tout un tissu de small et mid cap très innovante, que notamment les fonds de venture capital regardent activement.
01:51 Et dans tout ce qui est infrastructure, nous, en fait, on s'attache beaucoup à tout ce qui est transition énergétique et à regarder des actifs qui souvent sont possédés depuis longtemps par des grosses sociétés industrielles ou des familles.
02:04 Et donc qui n'ont pas réussi à moderniser encore leurs actifs, à les rendre plus verts, plus efficients.
02:09 Et donc nous, on crée de la valeur en disant, en utilisant ce trend.
02:12 Et les pays nordiques, c'est un bon laboratoire pour ça.
02:15 D'accord. En quoi ils se distinguent des zones Amériques du Nord, Asie ? Et quel est l'intérêt d'aller plutôt sur ces zones plutôt que d'aller en Asie ou en Amérique du Nord ?
02:22 Alors c'est un marché qui est donc plus petit, plus concentré. Ce qui est intéressant, c'est que finalement, ce sont quelques pays qui sont assez petits en termes de taille.
02:31 Mais c'est plutôt un ensemble économique qu'il faut voir. Donc les gens, ils ont tendance à investir dans l'ensemble des pays scandinaves.
02:36 C'est des marchés qui sont petits, mais généralement, une société qui se lance dans un de ces pays-là va ensuite s'exporter dans le reste de la zone nordique.
02:44 C'est des pays qui sont très interconnectés. Ça, on l'a vu par exemple avec la crise énergétique qu'on a pu connaître au début de la guerre en Ukraine.
02:50 Ils ont été extrêmement résilients et ils ont tout de suite mis en place des mécanismes pour compenser les hausses de prix ou les problèmes d'approvisionnement énergétique.
03:00 Donc c'est des zones qui sont particulières. C'est une sorte de sous-ensemble en Europe. Et puis voilà, pour ne pas répéter ce que je disais auparavant, en termes d'innovation...
03:08 Justement, c'est les secteurs à privilégier.
03:10 Déjà, ça paraît un peu évident, mais c'est des pays qui sont très froids, où il y a une densité de population assez faible.
03:16 Donc il y a des défis industriels et d'infrastructures importants à relever, qui ont été relevés depuis longtemps.
03:21 Vous voyez, les transports, tout ce qui est données, par exemple transmettre de la donnée Internet dans des régions reculées, le chauffage évidemment.
03:29 Donc utiliser vraiment les ressources naturelles de manière intelligente. Donc eux, ils ont été obligés un peu de se mettre à ce diapason assez tôt.
03:36 Et du coup, le financement de ces infrastructures est rentable ? Parce que s'il y a peu de population et que ça coûte cher d'implanter le réseau, c'est pas rentable ?
03:46 Absolument. Il est rentable. En plus, ce sont des pays, si vous regardez un peu une carte de l'Europe en termes de prix de l'énergie, c'est des pays où le prix de l'électricité est le plus bas.
03:54 En Suède, là, sur les dernières années, c'était de loin le plus bas. Parce que l'énergie... Et ils importent très peu d'énergie.
04:00 D'accord. C'est pas hydraulique essentiellement.
04:03 Exactement. Beaucoup d'hydraulique. Beaucoup de renouvelables, quand même.
04:05 Ils font pas de nucléaire aujourd'hui ?
04:07 Alors, ils en font un petit peu en Suède. Ils voulaient arrêter. Ils vont en reprendre. C'est assez politique.
04:11 Et l'autre pays européen qui en développe beaucoup, c'est la Finlande. Vous savez, EDF a installé une centrale nucléaire en Finlande avec énormément de retard.
04:19 Mais maintenant, elle commence à fonctionner et ils veulent continuer. Donc la Finlande, c'est un peu l'exemple des pays qui vont faire plus de nucléaire. Avec la France, notamment.
04:25 Alors, si on se projette un peu sur le futur, le futur proche, j'imagine que vous faites des études. Comment vous voyez la croissance ?
04:32 Et quels sont les signaux qu'un investisseur doit surveiller pour saisir les opportunités ?
04:37 Alors, sur ces marchés, je dirais, bon, ils sont évidemment assez corrélés à l'économie européenne. Ils exportent énormément vers l'Europe.
04:44 Mais c'est vrai qu'ils ont un fonctionnement aussi un petit peu indépendant. Donc, par exemple, vous avez des sociétés qui ont grossi de manière très, très rapide.
04:50 Vous prenez un cas dont on a beaucoup parlé dans la presse. C'est le laboratoire Novo Nordisk, qui est un laboratoire danois, qui maintenant représente, je crois, un quart de l'indice de capitalisation danois.
04:59 Donc, il y a des sociétés qui sont en croissance très forte comme ça, qu'il faut regarder. Vous avez un secteur biotech qui est aussi assez intéressant en Suède.
05:07 Il y a pas mal de choses assez innovantes. En Finlande, c'est plutôt tout ce qui est software et informatique. Donc, économiquement, je dirais qu'ils ont tendance à être plus résilients
05:17 et peut-être un peu moins volatiles que le reste de l'Europe. Et après, en termes de secteur à regarder, d'une certaine manière, ça ressemble un peu à ce que vous regarderiez en France.
05:26 – D'accord. Alors, un moyen de jouer la zone, comme vous le dites, c'est pas une zone qui est très exposée. Il y a peu d'articles, d'études, etc.
05:34 En tout cas, elles sont accessibles à l'investisseur moyen. Donc, un moyen, c'est de jouer avec votre fonds Capman Nord d'infrastructure. Vous pouvez nous le présenter ?
05:44 – Absolument. Donc, c'est un fonds privé, type Private Equity, qui investit dans des sociétés qui opèrent dans le secteur d'infrastructure dans toute la région scandinave.
05:51 Les secteurs, ça va être transport, chauffage, du renouvelable, des éoliennes, des panneaux solaires en Finlande. Ça paraît contre-intuitif, mais il y a assez de soleil pour faire vivre plusieurs milliers de foyers pendant un an.
06:05 Donc là, on a investi dans un projet récemment. – C'est quel an cours ? C'est un an cours de combien ?
06:09 – Alors, pour le fonds, dans sa totalité, on vise 400 millions. – D'accord. C'est un fonds ouvert, hein ?
06:13 – C'est un fonds fermé, de 10 ans. – D'accord. Donc là, il est en cours de construction ?
06:17 – C'est en cours de levée, exactement. – D'accord, OK. Donc, 10 ans, hein ? Donc, durée, donc, d'investissement, 10 ans.
06:21 – Exactement, 10 ans. Alors, évidemment, les investisseurs reçoivent des distributions au fur et à mesure des événements de liquidités, si une société qui est vendue, etc.
06:26 – Vous visez un rendement cible. Alors, bien sûr, c'est un objectif, hein. C'est pas une garantie. Il y a des risques, bien sûr, à souscrire.
06:32 – Absolument. On vise 10% net de TRI. Là, on traque plutôt autour des 12%. – Ah oui, c'est des bourreaux de mort.
06:39 – Et on a ça dans le fonds précédent. Donc là, c'est un deuxième vintage. – D'accord.
06:43 – C'est un secteur. Donc, si vous voulez, on opère dans le segment « small limit cap » dans l'infra, dans la région nordique.
06:48 Donc, c'est un secteur qui a assez de niches. Mais justement, c'est intéressant parce que...
06:50 – Que du long côté ? – Que du long côté.
06:52 – D'accord. Donc, 500 millions, avec combien de lignes, à peu près ?
06:54 – On va dire une dizaine. – D'accord. Ah oui, donc, c'est quand même des fichiers importants.
06:58 – Ouais, exactement, exactement. Alors, des fois, on prendra des plus grosses participations et on syndiquera une partie, donc, à d'autres investisseurs.
07:04 – D'accord. – Mais c'est très varié. Vous voyez, là, on a racheté une société qui opère des bateaux de transport de saumon
07:11 depuis l'élevage jusqu'au lieu de transformation. – D'accord.
07:14 – Société norvégienne familiale qui est basée au fin fond du nord de la Norvège.
07:19 Mais du coup, énormément de choses à faire pour créer de la valeur.
07:22 Et puis, une société qui est inconnue au bataillon de beaucoup d'investisseurs.
07:25 – Ouais, ouais. – Du coup, en fait, notre fonds vous donne accès à des industries comme ça qui sont très niches
07:30 et qui ont des barrières à l'entrée importantes. Et ça, vous voyez, vous ne le trouvez pas forcément sur des marchés cotés.
07:34 Donc, c'est assez intéressant. – Très intéressant. Comment on peut y souscrire ?
07:38 – Alors, pour y souscrire, c'est un fonds de marché privé type Private Equity.
07:42 Le ticket d'entrée minimum est à 100 000 €. On a des accords avec quelques distributeurs.
07:48 Donc, il faut contacter soit son broker, soit son banquier privé ou également nous en direct,
07:53 si jamais vous correspondez aux critères d'investisseurs professionnels.
07:56 – D'accord. Alors, séduisant et pour avoir une alternative, qu'est-ce que vous conseillez comme autre véhicule
08:00 si on veut jouer la zone nordique ?
08:02 – Comme autre véhicule, moi, je conseillerais également éventuellement des ETF qui permettent de traquer
08:10 les marchés actions de cette zone géographique. Il y en a certains qui traquent certains secteurs,
08:15 par exemple l'industrie, la pharma ou l'infra. Donc, ça, c'est des secteurs que je recommanderais.
08:20 Et sinon, comme j'en parlais au début, il y a aussi des fonds de Venture Capital et de Growth
08:24 qui sont spécialisés sur cette zone, qui sont assez intéressants après, avec les risques que ça comporte.
08:28 Mais c'est aussi des secteurs assez dynamiques. – Parfait.
08:31 Jonathan, merci pour cette idée de placement. – Merci.
08:34 – Merci à tous de nous avoir suivis. Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV
08:39 avec de nouvelles idées de placement.
08:42 [Musique]
08:51 [Silence]