Marion Maréchal: "La menace de l'ultradroite est dérisoire"
La députée et cheffe du groupe La France insoumise à l'Assemblée national, Mathilde Panot, a débattu ce dimanche soir avec la candidate Reconquête aux élections européennes, Marion Méréchal, dans C'est pas tous les jours dimanche.
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00:00 Il y a 53 faits des actes en 2021 qui concernaient des actes xénophobes contre les personnes blanches.
00:08 56 faits en 2022.
00:10 Si on regarde les personnes qui ont la couleur noire, qui ont la peau de couleur noire, c'est 7 fois supérieur.
00:16 - Madame Pannot, je suis pas en train de vous dire...
00:19 - Et encore plus supérieur pour les personnes qui sont têtues comme arabes dans notre société.
00:21 - Madame Pannot, vous savez, tous les racismes sont condamnables.
00:23 Moi, ce à quoi je veux vous amener, c'est que le racisme anti-blanc n'est pas moins grave et n'est pas moins condamnable que les autres racismes.
00:28 C'est ça que je veux vous faire dire et que vous refusez de dire. Et ça, je trouve ça incroyable.
00:31 - Moi, je veux vous dire...
00:32 - Vous n'êtes même condamnée, l'expédition punitive raciste à Romain Surizet.
00:36 - Madame Pannot, vous essayez de créer une ambiguïté là où il n'y en a pas.
00:39 Je condamne toutes les violences, y compris les violences en politique, et je l'ai toujours fait.
00:43 - Et donc, la raconale, vous la condamnez.
00:45 - Madame Pannot, sans aucun problème, je condamne et j'ai condamné les violences politiques d'où qu'elles viennent.
00:49 - Pardon d'intervenir.
00:50 - Non, non, non, non, non.
00:51 - Non, non, si, si, si, si, c'est important.
00:53 Sur cette expédition punitive.
00:55 - Moi, je n'ai jamais eu d'ambiguïté. La seule chose que j'ai fait, c'est que j'ai refusé à ce moment-là de participer à la manœuvre de diversion.
01:00 - Vous avez refusé de condamner, en disant "c'est l'ultra-droite, la giga-droite".
01:03 - Oui, à la manœuvre de diversion qui consiste à aujourd'hui expliquer,
01:06 venant de Mme Pannot et de l'ensemble d'ailleurs de la LFI,
01:08 que dix jours après le meurtre de Thomas, le seul sujet qui existait en France,
01:11 ce n'était pas les racailles qui avaient sévi et qui avaient tué un jeune homme de 17 ans,
01:14 c'était la menace, soi-disant, de l'ultra-droite.
01:17 Et donc oui, je maintiens, aujourd'hui la menace de l'ultra-droite dans notre pays, elle est dérisoire.
01:21 Les Français, quand ils sortent dans la rue, Mme Pannot, n'ont pas peur de se faire violer, agresser, ou tuer, ou égorger par l'ultra-droite.
01:27 Je suis désolée de vous le dire.
01:28 Il y a eu dans ce pays 57 attentats, il y a plus de 290 morts qui sont morts de l'islamisme.
01:32 Donc la menace, elle est là et elle n'est que là.
01:34 Maintenant, la violence politique, elle est inacceptable dans tous les cas de figure.
01:37 Et je suis contente de vous l'entendre dire, Mme Pannot, parce que je vous le rappelle tout à l'heure,
01:41 quand il s'agit d'aller, vous, avec vos élus, à Sainte-Soline, dans des manifestations ultra-violentes,
01:45 ultra-violentes, qui finissent avec 28 gendarmes blessés, là, ça ne vous dérange pas, la violence politique.
01:50 D'ailleurs, vous n'avez jamais un mot quand l'ensemble des militants d'extrême-gauche dans ce pays
01:53 intimide ou attaque des manifestations ou des rassemblements politiques.
01:58 Donc moi, je n'ai pas d'ambiguïté là-dessus.
02:00 De toute façon, la violence politique est insupportable et toutes les violences sont insupportables.
02:04 En revanche, oui, je vous le dis et je le redis, Mme Pannot, parce que je sais que c'est votre obsession,
02:10 l'ultra-droite, dans le pays. Je maintiens encore ce soir que, évidemment,
02:14 ce n'est pas la menace prioritaire en France, très loin de là, et que cette menace, elle est dérisoire.