Marion Maréchal : «Personne n’est dupe, il fait ce qu’il fait à chaque fois. Il n’est pas cohérent»

CNEWS

25/04/2024

La tête de liste Reconquête aux élections européennes, Marion Maréchal, revient sur le discours d’Emmanuel Macron : «Personne n’est dupe, il fait ce qu’il fait à chaque fois. Il n’est pas cohérent».

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00:00 Il faut comprendre concrètement ce qu'il y a derrière ces fameux mots-clés,

00:03 puisque en réalité la souveraineté européenne pour Emmanuel Macron,

00:07 et c'est très clair une fois de plus ce jour-ci, puisqu'en effet il n'a pas varié,

00:10 c'est l'avancée vers un État fédéral européen.

00:13 C'est un endettement européen, c'est donc ce qu'il appelle les ressources propres

00:17 des impôts et des taxes européens qui s'ajouteront aux dettes et aux impôts nationaux,

00:22 c'est l'élargissement vers l'Ukraine, la Moldavie et les Balkans, comme il l'a indiqué,

00:29 c'est la fin du droit de veto de la France, donc la majorité qualifiée dans toutes les décisions,

00:35 c'est la volonté d'une armée européenne et d'une diplomatie européenne,

00:39 même s'il reste extrêmement flou sur le sujet, mais qui pourrait ressembler malgré tout

00:43 à la possibilité demain que des soldats français soient envoyés sur le front

00:46 sans nécessairement l'aval de la France, si nous sommes dans le cadre de la majorité qualifiée.

00:51 Et puis j'ai entendu aussi quelque chose qui m'a beaucoup choqué,

00:54 la confirmation de vouloir conditionner les aides et l'accès au budget européen

00:59 au fameux respect de l'état de droit, dont vous savez très bien qu'il est un prétexte en réalité

01:04 pour pouvoir faire du chantage financier au gouvernement conservateur ou de droite,

01:09 comme nous l'avons vu sous Ursula von der Leyen avec notamment la Pologne ou encore la Hongrie.

01:14 Il y a aussi une question plus politique sur le moment, choisie par le chef de l'État

01:17 pour s'exprimer et s'exprimer sur ce sujet en pleine campagne des européennes.

01:21 Est-ce que vous estimez qu'en tant que président de la République, il est dans son rôle d'évoquer

01:25 un tel sujet aussi important ou alors qu'il empiète et voire c'est une intrusion dans la campagne aujourd'hui ?

01:31 Bon, personne n'est dupe, il fait ce qu'il fait à chaque fois, c'est-à-dire qu'en réalité,

01:37 il va rentrer dans la campagne des européennes et faire la campagne au frais de l'Élysée,

01:41 en lieu et place de sa tête de liste. C'est tout à fait habituel de sa part.

01:46 Mais moi, ce que je regrette, c'est qu'aujourd'hui, le président de la République n'est pas cohérent

01:53 entre ce qu'il vend dans ses promesses aux Français et ce qu'il a fait concrètement au Parlement européen

01:58 avec ses élus parce qu'il n'a pas parlé du bilan européen de ses élus.

02:01 Quand il nous parle de souveraineté alimentaire, de défense d'agriculteurs, ses élus au Parlement européen,

02:05 ils ont voté pour le traité de CETA avec le Canada de libre-échange,

02:09 ils ont voté le traité de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande qui aggrave la concurrence déloyale,

02:14 ils ont voté et ils continuent de défendre d'ailleurs le pacte vert et donc le fameux tsunami de normes,

02:20 de contraintes qui aboutissent à la décroissance agricole et à la décroissance industrielle.

02:25 Donc il y a quand même une forme d'hypocrisie terrible dans cette déclaration.

02:29 Et donc l'objet de ces européennes, c'est précisément de savoir si on continue avec les macronistes

02:33 Ursula von der Leyen au Parlement européen ou si on change justement de majorité

02:36 pour avoir une nouvelle majorité à droite.

02:38 ♪ ♪ ♪

02:41 [SILENCE]

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