- 30/11/2023
Francis Bussière, président de la chambre des métiers et de l'artisanat
➡️"Les artisans vont travailler pour cette belle fête" pendant les JO de Paris 2024
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00:00 Et que vont faire nos boulangers, nos bouchers, nos coiffeurs, nos taxis, nos commerçants, nos artisans ?
00:05 On pose la question à notre invité. Bonjour Francis Bussière.
00:08 - Bonjour, bonjour. Et bien ils vont travailler, ces artisans, évidemment.
00:12 Ils vont travailler pour être présents dans cette belle fête.
00:15 - Vous êtes le président de la Chambre des métiers et de l'artisanat d'Île-de-France.
00:20 Je précise, quand vous avez vu ces plans de circulation, ces restrictions, vous,
00:24 quelle a été votre première réaction ? Courage, fuyons ?
00:27 - Pas du tout. Nous sommes préparés depuis quand même plusieurs mois
00:31 avec des réunions préparatoires avec toutes les autorités, la préfecture,
00:36 la mairie de Paris, la métropole du Grand Paris, de toute façon à préparer au mieux cette manifestation.
00:42 - A aucun moment vous avez été inquiet, agacé, quand vous avez vu ces cartes ?
00:48 Est-ce que vous les avez comprises déjà ces cartes ?
00:50 - Déjà écoutez, moi j'ai une carte là, des bouchons aujourd'hui, 30 novembre,
00:54 à 8h14 de l'Île-de-France, et puis je peux me dire que là aussi, là je suis inquiet et agacé
00:59 de voir tous ces bouchons. - Donc pas plus inquiet que ça ?
01:02 - Mais vous avez vu où est-ce que c'est ? C'est sur des points précis,
01:07 c'est simplement autour du Trocadéro, c'est pas non plus tout Paris, toute l'Île-de-France qui est en rouge.
01:13 Donc ce sont des points précis, on va s'organiser, nous avons ce rôle d'information
01:17 à relayer de façon importante en liaison avec les autorités, avec la préfecture de police,
01:23 avec la mairie de Paris, avec les métropoles. On est au travail et on est là pour faire ça.
01:28 - Donc là en ce moment vous êtes en train d'être consulté, en dialogue, qu'est-ce que vous dites, qu'est-ce que vous demandez ?
01:34 - On demande de l'information, et c'est cette information qu'on va relayer.
01:39 Vous voyez, on avait vu le préfet Nunez, il y a maintenant 3 semaines, 1 mois,
01:45 - Le préfet de police de Paris ? - Absolument, préfet de police de Paris,
01:47 qui nous avait dit "écoutez, il va y avoir un plan qui sera dévoilé en fin novembre, début décembre".
01:54 C'est fait, on est dans les temps. Donc si vous voulez, à nous aussi de relayer cette information auprès de nos artisans.
02:01 - Donc vous attendez des informations, est-ce que vous attendez des changements dans les plans ?
02:06 Est-ce que vous demandez des changements, ou tels qu'ils sont, ils vous conviennent ?
02:10 - Pour l'instant je ne vais pas demander de changements, on va être très clair.
02:14 - Et autour de vous, les commerçants, les artisans, je le disais, les boulangers, les coiffeurs, les bouchers, les poissonniers, les taxis aussi,
02:20 que vous représentez, ils vous disent quoi ?
02:23 - Ils nous disent "qu'est-ce qui va se passer ?", question, point d'interrogation.
02:27 Et c'est ça auquel il faut qu'on réponde, et on va répondre avec un dispositif qu'on va mettre en place.
02:33 On va faire des réunions, on va présenter à l'ensemble de nos 300 000 artisans ce qui va se passer.
02:40 On va faire des communications aussi dans nos autres champs.
02:43 - Donc il compte bien rester ouvert, c'est ce que vous nous disiez en introduction,
02:47 il n'y en a aucun qui dit "ça va être trop compliqué, il faut que je ferme".
02:51 - On va être très clair, vous savez que le mois d'août, traditionnellement en France...
02:55 - Et ce n'est pas que le mois d'août, parce que les restrictions, elles vont commencer à partir du 17 mai jusqu'à fin octobre.
03:00 - Oui mais le 17 mai vous aurez toujours des boulangers ouverts, vous aurez toujours des commerçants ouverts,
03:05 vous aurez toujours des panneurs qui vont venir, vous aurez toujours des...
03:09 Vous voyez ce que je veux dire ? Après on va s'adapter.
03:11 Vous savez, l'artisanat il est résilient, on le sait bien, on a une économie de proximité.
03:18 Donc on ne fait pas forcément des travaux à l'autre bout de la France,
03:23 on fait des travaux dans un quartier, on fait des travaux dans un arrondissement de Paris.
03:27 Et puis on s'organise, vous savez moi je suis artisan, quand je vais bosser sur les chantiers...
03:31 - Vous faites quoi ?
03:32 - Maçon, une entreprise de maçonnerie.
03:34 Et bien quand on va sur les chantiers avec nos matériaux, on part un petit peu plus tôt, on s'organise.
03:41 Voilà, c'est ce qui se passe tous les jours.
03:44 - Oui, donc vous allez devoir vous organiser.
03:45 D'ailleurs c'est intéressant, vous dites que vous êtes maçon, vous représentez des entreprises du bâtiment.
03:50 Pour tous nos chantiers, ces entrepreneurs, ces commerçants,
03:54 est-ce qu'ils vont pouvoir venir dans les périmètres de sécurité pour faire les travaux ?
04:00 Est-ce que vous avez cette information ? Parce que dans les périmètres rouges, a priori,
04:05 non, ce seront des chantiers à l'arrêt.
04:07 - Alors, il y a un certain nombre de chantiers qui seront effectivement à l'arrêt.
04:11 Il y aura par exemple des interdictions d'échafaudage, mais ça fait bien longtemps qu'on nous a déjà prévenu.
04:15 C'est clair, c'est... voilà, très bien, on s'organise autrement.
04:18 - Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si le chantier n'est pas fini, on démontera l'échafaudage ?
04:21 - Alors en général, si vous avez un entrepreneur, il est prudent.
04:25 C'est sa caractéristique.
04:26 Donc, quand on lui a dit "ah ben voilà, vous allez faire un échafaudage, vous allez faire un ravalement,
04:31 dans tel ou tel...", il se dit "oh là là", et on nous a prévenu bien avant qu'il y aurait ces zones-là,
04:37 et donc on est attentif.
04:39 Vous savez, moi, si j'ai demain un ravalement à faire, maison de la radio ou à côté de Trocadéro,
04:44 je vais dire "ben écoutez, on va le repousser de 6 mois", et ben on le repoussera de 6 mois.
04:48 Si vous voulez, c'est ce qu'il faut...
04:49 - Donc, il faut prévenir quand même les français qui nous écoutent
04:53 que leur chantier va peut-être prendre du retard avec ces Jeux Olympiques.
04:57 - Alors, attendons bien !
04:59 Faire une salle de bain, c'est pas... On fait une salle de bain !
05:02 - Oui, mais pour livrer tout le matériel, pour venir avec son camion, comment vous allez faire ?
05:07 - Comment croyez-vous qu'on l'a fait quand il y a des bouchons partout ?
05:10 - Oui, mais là, il y aurait une zone interdite à la circulation.
05:14 - Vous avez bien vu qu'il y a des macarons qui vont être à disposition.
05:18 Donc, si vous voulez... Bien sûr, c'est des concertations, rien n'est arrêté complètement.
05:22 - Oui, vous ne savez pas encore si vous pourrez entrer dans cette zone ou pas.
05:25 - Rien n'est arrêté, tout est en discussion.
05:27 - Et c'est pour ça que c'est en discussion.
05:29 0142 30 10 10, vous aussi, vous réagissez ce matin à ce plan de circulation ?
05:35 - Oui, avec celles et ceux qui vont travailler pendant cette période des Jeux de Paris 2024.
05:38 Il y a Maria qui est infirmière, on va la retrouver dans un instant.
05:41 Auparavant, Mouloud est avec nous.
05:42 Lui, Mouloud, je crois qu'il est chauffeur taxi. Bonjour !
05:46 - Bonjour ! - Bonjour !
05:48 - Vous, pour vous, vous dites que ça va pas être facile de travailler pendant les JO.
05:51 Pourtant, c'est du boulot, il y aura plein de touristes.
05:54 - Oui, il y aura du boulot s'il y aura un suivi derrière.
05:58 Vous voyez, une organisation, par exemple, ça sera dense, il y aura des interdits.
06:04 Pourquoi ils vont pas interdire certaines gammes de voitures ?
06:09 Par exemple, les camions, ça va engendrer sur nous.
06:14 Qu'est-ce qui nous attend ? Actuellement, c'est pas facile pour nous avec les travaux.
06:20 On a rue de Rivoli, il y a des rues qui sont réservées.
06:24 On paye, on paye ça. C'est pas facile pour nous.
06:27 - Mouloud, est-ce que vous imaginez ne pas travailler en tant que taxi l'été prochain ?
06:32 - On va travailler, mais on va galérer.
06:35 Il y aura du boulot, il y aura du travail.
06:37 C'est un cert, c'est du monde, c'est un plus pour nous.
06:40 Mais ça va être difficile, très, très, très difficile.
06:44 - D'accord. Merci beaucoup, Mouloud, en tout cas, d'avoir réagi ce matin sur France Bleu Paris.
06:48 - Il y aura des embouteillages énormes, la rive gauche et la rive droite,
06:54 comment on traverse pour les issues, comment on va aller de la rive droite à la rive gauche,
06:57 ou de la rive droite à la rive gauche à la rive droite.
07:01 - Et c'est sûr que c'est toute une organisation qui est en train de se mettre en place,
07:03 c'est ce que nous disait le président de la Chambre des métiers de l'artisanat, Francis Bussière.
07:07 Merci, Mouloud. - Ce sera du détour pour nous.
07:10 - Oui, on a bel et bien compris. On vous tient au courant, bien sûr, sur France Bleu Paris,
07:13 dès qu'on a plus d'informations.
07:15 - Je précise juste, Mouloud, que les taxis sont autorisés à pénétrer dans les zones rouges
07:20 s'ils ont des clients qui sont détenteurs d'un billet pour aller sur les sites olympiques
07:25 et que vous pouvez aussi prendre les voies olympiques qui sont dédiées sur le périphérique
07:29 et certains grands axes de la région.
07:31 - 0142 30 10 10, on parle de cette période des Jeux olympiques
07:34 avec le plan de circulation qui vient d'être dévoilé.
07:36 Bonjour, Maria de Gagny.
07:38 - Bonjour, merci de me donner la parole. Bonjour à vos habités.
07:42 - Vous êtes infirmière, vous. - Oui, je suis infirmière.
07:45 Je travaille en EHPAD à Paris, entre la porte de Saint-Ouen et la porte de Clignancourt.
07:50 Donc, je pense que c'est en dehors des zones rouges,
07:53 d'après ce que j'ai vu hier aux informations au niveau de la carte.
07:56 Cependant, le périphérique est déjà hyper chargé.
07:59 La preuve, c'est que j'ai tous les matins une heure et quart, une heure et demie de route
08:05 et le soir encore pire, quelques fois.
08:07 Et avec toutes les contraintes et toutes les interdictions qui vont être mises en place,
08:13 ma question est, est-ce que Paris sera accessible pour des professions comme moi,
08:19 ou même, vous parliez tout à l'heure des personnels du bâtiment, mais il n'y a pas qu'eux.
08:25 Il y a aussi les livreurs, il y a tous les commerçants, etc.
08:29 Comment est-ce qu'on pourra s'organiser ?
08:31 Est-ce qu'il y a une période donnée dans la journée où c'est interdit ?
08:34 Ou est-ce que c'est tout le temps interdit ? Je ne sais pas.
08:37 – Et voilà, tout ça, ce sont des plans d'interrogation et des points d'interrogation qui perdurent.
08:41 Francis Bussière, vous avez cette information, vous qui étiez à la table des négociations ?
08:45 – Alors, je n'étais pas à la table des négociations, entendons-nous bien.
08:49 La table des négociations, elle se fait d'abord au niveau de la préfecture de police de Paris,
08:54 qui a des impératifs de sécurité qu'on imagine tous bien plus importants,
08:58 peut-être qu'une heure ou deux de retard, peut-être.
09:02 Voilà, ce n'est pas pour minimiser les difficultés de déplacement.
09:07 Oui, il y aura des difficultés de déplacement, c'est clair,
09:09 mais nous allons aussi prévoir des choses.
09:12 – Cette histoire de voies olympiques dédiées sur le périphérique,
09:17 mais aussi sur l'A1, l'A4, l'A13, l'A86, enfin plusieurs axes majeurs,
09:23 est-ce que ça vous inquiète sur un report de congestion
09:27 et sur un trafic encore plus compliqué, justement, pour les artisans, pour les commerçants ?
09:31 – Alors si vous voulez, moi, comme je vous l'ai dit, mon métier c'est du bâtiment,
09:34 je ne suis pas logisticien, je ne suis pas préfet de police chargé
09:38 des transports et de la sécurité sur le territoire.
09:42 Voilà, donc je vais être précis avec les propos,
09:44 c'est-à-dire que oui, évidemment, on a bien sûr un afflux,
09:50 il y aura certainement des points de congestion.
09:52 Moi je suis confiant, je vais vous dire pourquoi.
09:54 Vous savez, il y a eu à un moment donné, à l'été 2023, oui c'est ça,
10:01 il y avait eu un arrêt des lignes du RER et puis de train
10:07 entre la gare du Nord et puis Stade de France, etc.
10:11 Donc nous avons eu effectivement d'ores et déjà à ce moment-là
10:14 une préfiguration de ce que pouvaient être des embouteillages,
10:18 et ça s'est bien passé, voilà, c'est ça que je voulais vous dire globalement.
10:21 – Vous êtes confiant, on l'entend, je voulais juste répondre quand même à Maria,
10:25 parce que j'ai le tableau des personnes autorisées,
10:28 le premier tableau des personnes autorisées par la préfecture de police,
10:31 et en ce qui concerne les soins à domicile, puisque Maria est infirmière,
10:34 mais en ce qui concerne les soins à domicile,
10:37 elle peut circuler dans le périmètre bleu et le périmètre rouge.
10:42 – Ça ce sont pour les libéraux, mais Maria travaille dans un EHPAD,
10:45 c'est ce qu'elle nous disait, donc je pense qu'on ne va pas laisser les EHPAD
10:49 non plus sans personnel médical, ça paraît difficilement imaginable.
10:53 – Et c'est tout ce sur quoi travaille évidemment la préfecture de police en ce moment.
10:57 – 0142 30 10 10 à Comble-la-Ville, Angelo est avec nous, bonjour Angelo.
11:01 – Les hôtels n'ont pas la capacité d'accueil.
11:04 – Angelo vous êtes là ?
11:06 – Eh eh eh, ils ont, je sais pas, bon en fait ils ont…
11:12 – Angelo visiblement est en train de parler au sein de la voiture, il est taxi.
11:15 Daniel est avec nous à Aulnay-sous-Bois, bonjour Daniel.
11:18 – Bonjour, bonjour.
11:20 – Bonjour, vous ?
11:21 – Je suis suivi au service cardiologique de l'hôpital qui est à l'pétrière,
11:27 je dois avoir des rendez-vous, j'habite Aulnay-sous-Bois,
11:30 comment je fais pour m'y rendre ?
11:32 Parce que bon, je suis suivi par le service cardiologique et j'étais au périodique hier,
11:39 j'ai eu une prothèse survenue, et donc…
11:43 – Oui, pour les rendez-vous médicaux traditionnels.
11:45 – Je suis avec mes petits-enfants, mon gendre et ma belle-fille
11:51 qui se relaient les uns les autres pour m'y accompagner,
11:54 parce que je risque de faire un malaise, sinon je fais comment ?
11:58 – Donc c'est pour ça que vous ne pouvez pas prendre les transports
12:00 et c'est la voiture qui est indispensable.
12:01 Mélodie, est-ce qu'on a cette information concernant les rendez-vous médicaux ?
12:04 – Alors, on ne l'a pas précisément, mais j'imagine que ça va faire partie des…
12:09 – Des prochaines annonces, oui.
12:11 – Des dérogations possibles, en tout cas sachez que les ambulances,
12:14 si vous prenez une ambulance, les ambulances évidemment pourront circuler
12:18 et se rendre là où il faut.
12:20 – Et on rappelle ce que disait le préfet de police Laurent Nguyen hier ce matin,
12:23 on l'a entendu dans le journal, notamment de 7h30,
12:26 c'est que tout Paris ne va pas s'arrêter,
12:28 on ne s'imagine pas évidemment qu'on ne puisse pas se rendre là encore
12:31 avec son rendez-vous médical et sa famille.
12:34 Donc Daniel, là aussi on va garder votre numéro,
12:36 et promis on vous rappelle dès qu'on a cette information à Aulnay-sous-Bois, d'accord ?
12:40 – En VSL ou en ambulance, il faut une prescription médicale,
12:46 et le service cardiologique, je ne peux pas le joindre, je fais comment ?
12:49 – Eh bien écoutez, on vous tient au courant Daniel, on garde votre numéro, promis,
12:52 on va noter toutes ces infos, et je m'engage personnellement
12:55 à passer les coups de fil et à avoir cette information.
12:57 Allez, passez une bonne journée Daniel, merci beaucoup à Aulnay-sous-Bois.
13:00 – Merci, merci Daniel, merci à tous les auditeurs d'avoir appelé,
13:05 merci Francis Bussière, président de la Chambre des métiers de l'artisanat
13:10 en Ile-de-France d'avoir été avec nous,
13:12 et on l'a entendu ce matin, vous restez confiant avec ces Jeux Olympiques
13:16 et vous espérez évidemment, j'imagine, faire du chiffre d'affaires.
13:19 – Nous allons faire du chiffre d'affaires
13:20 et nous allons accueillir les 16 millions de touristes comme il se doit.
13:23 Merci. – Merci beaucoup, très bonne journée.
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