Après deux films et un podcast, Pamela Rose devient une série

franceinfo

Kad Merad et Olivier Baroux retrouvent leurs personnages d’agents idiots du FBI, Bullit et Riper, pour 9 épisodes sur Canal Plus. Une saison 2 est déjà en préparation

Transcript

00:00 Bonjour Cade et Olivier, bonjour Céline.

00:03 Et Olivier Barrou, c'est bien Céline.

00:05 Vous avez tout bon, on est ravis de vous revoir ensemble.

00:07 Ça faisait combien de temps que vous ne vous étiez pas retrouvés professionnellement ?

00:10 Un an, deux ans ? La dernière fois c'était pour le podcast.

00:15 Le podcast, je crois.

00:16 Déjà, pas Mélarose ? Oui, parce que c'était pendant la période

00:19 où les cinémas étaient fermés.

00:20 Un jour on s'est dit, si les gens ne peuvent pas aller au cinéma, on va leur offrir du

00:26 cinéma à les yeux fermés.

00:27 On a fait le podcast et ça a marché au point qu'on a eu envie de faire la série.

00:33 L'idée de la série est venue après ce podcast ?

00:36 On avait toujours en tête de prendre les personnages pour aller le plus loin possible

00:40 parce que c'est notre lien à tous les deux le plus solide, Pamela Rose.

00:46 Il a 30 ans.

00:47 Oui, c'est pour ça.

00:48 Pour ne jamais se perdre de vue, Pamela Rose n'est jamais très loin.

00:51 Mais alors, il n'y a aucune Pamela Rose dans le scénario de la série, on est d'accord,

00:55 j'ai pas raté quelque chose ? Non, on ne voulait pas donner un titre trop…

00:59 On voulait justement que ça reste un peu, non pas mystérieux, mais que les gens se

01:02 disent "mais pourquoi ils appellent ça Pamela Rose ?".

01:03 Ah oui, c'est lié au film.

01:04 Donc éventuellement, ça peut leur donner envie d'aller voir les films pour bien comprendre

01:08 la psychologie des personnages de la série.

01:09 Tant mieux.

01:10 Et puis Pamela Rose, ça claque mieux que Bully Terry Purr, le truc un peu classique

01:14 du binôme du haut de flic.

01:16 On s'est dit Pamela Rose, j'espère qu'on va en faire une marque maintenant.

01:19 C'est ça.

01:20 Pamela Rose, c'est surtout le prétexte de faire revivre vos personnages Bully Terry

01:24 Purr, qui sont toujours aussi ringards et incompétents.

01:27 Oui, ringards, je vous trouve un peu dur, Céline.

01:30 En tout cas, pour eux, non, eux ne se sentent pas ringards du tout.

01:34 C'est pas qu'ils sont ringards, c'est que c'est l'ancienne école de la police.

01:38 Ils n'ont pas encore les outils d'aujourd'hui, ils sont un peu à l'ancienne, ils ont une

01:42 plaque du FBI, ils ont le protocole, mais c'est vrai qu'ils ont un peu dépassé.

01:47 Mais pas ringards.

01:48 Ils ont une grosse confiance en eux, c'est surtout ça.

01:51 C'est ce que vient de dire Cade aussi, c'est un peu à l'ancienne, grosse confiance, et

01:55 puis c'est vrai qu'ils sont un peu… pas débiles…

01:59 Ils ont quand même sauvé la présidence des Etats-Unis.

02:01 C'était il y a 10 ans.

02:02 C'est toujours malgré eux, c'est toujours un peu à côté.

02:05 Donc voilà, mais ça en fait des personnages attachants aussi, c'est parce qu'ils sont

02:08 restés des enfants.

02:09 Et je remarque que dans la série, tout le monde a des cheveux, sauf Cade.

02:13 Oui, c'était un choix cette année.

02:16 Moi j'ai fait des Pamela Rose, j'ai eu les cheveux, j'ai eu tout.

02:19 Et là je me suis dit non, tant pis, jouons là, jouons notre physique d'aujourd'hui.

02:26 Cherchons pas à changer.

02:27 Ah bah non, Olivier il n'a pas joué son physique, il s'est rajouté une perruque.

02:29 Non, mais j'ai gardé la thématique des cheveux que j'avais dans le 1, mais avec

02:32 une plus longue et plus coiffée.

02:33 C'était pour séparer deux personnages différents en fait.

02:37 Oui, mais ça marche bien, en plus elle lui va très bien moi je trouve.

02:39 C'est vrai ?

02:40 Oui, oui.

02:41 Non, non, bah oui, après c'est des…

02:42 Alors, la Rose m'a beaucoup inspiré.

02:44 Oui, on sent l'inspiration.

02:45 Alors, Pamela Rose, la série, ce sont 9 épisodes de 30 minutes.

02:49 Bullet et Ripper retournent sur le terrain à 2 ans de la retraite.

02:51 Leur mission, retrouver le meurtrier de YouTuber.

02:54 Comment vous le dites d'ailleurs dans la série ?

02:56 YouTuber.

02:57 Voilà, vous ne savez pas le dire.

02:58 Donc c'est un polar.

02:59 C'est un polar, mais à la sauce qu'a des Olivier évidemment, c'est-à-dire l'humour

03:02 absurde.

03:03 Et là, ça se passe dans le monde d'internet, que nos deux agents connaissent assez mal.

03:07 On écoute.

03:08 Je sais très bien me servir de l'internet.

03:10 Et j'ai même une adresse courriel.

03:12 Fuego.gtl turbo petit escargot fbi.com.

03:16 Occupez-vous des vétérans et des mouflés et laissez les affaires sérieuses aux agents

03:20 compétents.

03:21 Donnasse, comment elle nous parle ?

03:22 Bon, ça suffit là.

03:23 Quand plusieurs agents veulent la même enquête, il faut les départager.

03:26 Et pour ça, j'ai inventé une méthode.

03:28 Je vous demande à tous de ne pas les bruter.

03:30 Je n'ai pas encore breveté.

03:31 Voici une pièce.

03:33 Comme vous pouvez le constater, cette pièce a deux côtés.

03:37 Chacun d'entre eux.

03:38 Qu'il.

03:39 Il nous reste quoi ?

03:40 L'autre pile.

03:41 L'autre pile ? L'autre pile, alors.

03:42 Ça me fait beaucoup rire.

03:43 Oui, oui, oui.

03:44 C'est bizarre de l'entendre et pas de le voir.

03:46 Oui, c'est vrai.

03:47 Parce que c'est très visuel aussi.

03:48 Comment se passe l'écriture ? Alors pour une scène comme celle-là, par exemple, quelqu'un

03:52 lance une vanne, l'autre rebondit.

03:54 Comment ça marche ?

03:55 Là, il y a eu un petit peu.

03:56 Il y a eu du travail du chanronnage, comme on dit.

04:01 Nous, on aime bien.

04:02 On est les chanronneurs de la série, c'est-à-dire tous les jours, on avait la base de travail

04:06 et on pouvait se permettre.

04:08 Par exemple, je sais que sur le pile et l'autre pile, ça a été sur le tournage pendant

04:11 qu'on l'a trouvé.

04:12 L'escargot aussi.

04:13 Après, c'est de l'improvisation qui est un peu maîtrisée.

04:17 Mais on ne se permet pas d'improviser n'importe quoi non plus.

04:21 L'écriture d'une série est plus compliquée que l'écriture d'un film ?

04:24 Oui, parce qu'on n'a jamais fait ça.

04:28 On débarque dans le milieu de la série.

04:29 On a énormément appris avec les auteurs qui avaient déjà écrit des séries et les

04:36 gens de la Gaumont, les coproducteurs de la Gaumont, comme Joachim de Vasselhoff, que

04:40 je cite parce qu'il a été vraiment d'une grande utilité pour nous diriger et nous

04:43 aider à écrire une série et nous faire comprendre comment ça fonctionnait.

04:46 Maintenant, je ne veux pas dire qu'on sait écrire une série, mais on a quand même

04:49 quelques clés.

04:50 Mais oui, c'est très compliqué.

04:51 Réussir à résumer plein de choses en 30 minutes et donner envie de rester au spectateur,

04:58 c'est compliqué.

04:59 On a entendu Lionel Abélanski dans l'extra.

05:01 Il y a un excellent casting.

05:03 Claudia Tacbo, Panayiotis Pascot, Mélanie Douté, Ophélia Colb, je ne peux pas tous

05:06 les citer.

05:07 Et aussi des vrais youtubeurs comme Mister V et Seb Laffrit.

05:09 Vous espérez séduire une nouvelle génération en faisant appel à des créateurs de contenu?

05:12 Oui, un peu quand même.

05:13 On ne va pas se mentir.

05:14 Non, non, mais c'est vrai.

05:15 Oui, c'est vrai qu'il faut qu'on crée un pont quand même entre notre génération

05:20 et Pamela Rose de l'époque.

05:21 C'était quand même il y a 30 ans, en fait, quand on a la naissance de Pamela Rose.

05:25 Et aujourd'hui, on a besoin d'avoir des...

05:28 Mais avant tout, je dirais que je suis entièrement d'accord avec ce que tu viens de dire.

05:31 Il faut créer un pont avec ces générations là de youtubeurs.

05:33 Mais on s'est quand même intéressé à une chose qui était primordiale pour nous avant

05:37 de les engager, c'est de savoir s'ils savaient jouer.

05:39 Et ça, c'est le travail de Ludovic Colbeau-Justin, réalisateur.

05:42 Et il nous a garanti effectivement...

05:44 Déjà, il n'y avait pas de problème avec Mister V parce qu'il avait déjà tourné

05:47 dans plusieurs choses.

05:48 Et ça se voyait dans ses sketchs.

05:50 Et Seb Laffrit, pareil, il s'avère que ce sont d'excellents acteurs.

05:53 C'est-à-dire que c'était la condition.

05:54 Ce n'est pas...

05:55 Il y a eu d'autres gens qu'on nous a proposés qui venaient du web et qui n'ont pas été...

05:58 Ça ne le faisait pas.

05:59 Ça ne le faisait pas, non.

06:00 Ben, Ibn Tayyub, c'est formidable.

06:01 Il est formidable.

06:02 Il n'avait pas l'expérience de...

06:04 C'est son premier rôle?

06:05 Ah oui, oui.

06:06 Incroyable.

06:07 Il nous a complètement bluffés, lui.

06:08 Il avait fait des séries.

06:09 Il avait fait quelques séries avant.

06:10 Ah oui?

06:11 Oui, oui, oui.

06:12 Non, ce n'est pas nous qui l'avons découvert.

06:13 Attention à ce qu'on dit.

06:14 Ce n'est pas nous qui l'avons découvert.

06:15 Non, non, non.

06:16 Je me demande.

06:17 En tout cas, moi, son roman, c'est moi qui l'ai inspiré.

06:18 Ah oui, je sais.

06:19 C'est toi qui lui as donné l'idée de faire le livre.

06:20 On s'éloigne un petit peu de la série, là.

06:22 Olivier, vous vous êtes devenu réalisateur, notamment des touches, des quatre premiers

06:26 volets, si je ne dis pas de bêtises.

06:28 Pourquoi vous ne réalisez pas la série Pamela Rose?

06:35 Parce qu'à un moment donné, il faut savoir s'arrêter.

06:36 Et je pense que j'en ai fait quatre.

06:37 C'est déjà suffisamment rare pour le souligner.

06:38 Pourquoi tu n'as pas réalisé Pamela Rose?

06:39 Ah, pardon, excusez-moi.

06:40 Je n'ai pas compris la question.

06:41 Pourquoi je n'ai pas réalisé la série?

06:42 Ah, pardon.

06:43 Excusez-moi.

06:44 Vous couperez ça.

06:45 Non, non, j'ai mal entendu.

06:46 Parce qu'on n'avait pas le temps, en fait.

06:47 Parce qu'on ne peut pas jouer et réaliser.

06:48 En certains le font.

06:49 Sur des séries, il n'y en a pas beaucoup.

06:50 En fait, sur des films, oui.

06:51 Sur des séries, réaliser des épisodes comme ça et jouer en étant dans tous les plans

07:01 et en allant à chaque fois voir l'image, on n'a pas beaucoup…

07:03 On a assez de temps, en fait.

07:04 On tourne 12 heures, 13 heures.

07:06 Pour le coup, ce n'est pas possible.

07:08 Donc, on a confié ça à Ludovic Leblouj-Justin et je pense que c'est la meilleure idée

07:11 qu'on a eue.

07:12 Alors, on a compris que c'était compliqué d'écrire une série.

07:14 Vous n'allez pas faire de saison 2, du coup?

07:16 Ou si?

07:17 Si, si, si, bien sûr.

07:18 On est en train d'écrire la saison 2 avec des auteurs encore qui travaillent avec nous.

07:23 Et Ludovic Leblouj-Justin aussi.

07:24 On l'a résouté, lui.

07:25 Oui, parce que le travail qu'il a fait est formidable.

07:30 On aime bien citer les gens qui sont importants pour nous.

07:32 Non, et surtout, on a envie qu'ils restent avec nous.

07:35 Donc, c'est normal de mettre en avant tous ces gens-là.

07:37 Parce qu'on ne parle pas souvent des réalisateurs de séries.

07:40 Donc, lui, c'est important.

07:41 Comme toute son équipe, comme l'équipe technique.

07:44 Les images sont formidables.

07:45 La mise en scène qu'il a faite, de nos trucs qu'on avait dans la tête, elle est réussie.

07:50 Ce n'est pas évident.

07:51 C'est vrai.

07:52 Ce n'est pas évident.

07:53 C'est très réussi, je vous l'accorde.

07:54 C'est gentil.

07:55 Alors, une saison 2 pour la série Pamela Rose.

07:57 Mais une émission, Kad et Olivier, pour la télé, c'est possible de revoir ça?

08:02 Pourquoi pas, on verra.

08:03 Ça dépend.

08:04 Ça dépend.

08:05 Non, pfff, oh là là.

08:06 On pourrait, on pourrait.

08:07 Il faudrait qu'on ait l'idée, l'envie et le temps.

08:12 Voilà, c'est ça.

08:13 Et vous n'avez pas envie?

08:14 Je pense que l'envie viendra de l'idée.

08:16 Si on a la bonne idée, qu'on se dit tiens, si on faisait ça à la télévision, évidemment

08:19 ça sera un wesh.

08:20 On avait eu le projet de faire Pamela Rose en direct à la télé.

08:24 Un film en direct.

08:25 Oui, on voulait faire ça.

08:26 C'était notre grand projet.

08:27 C'était fou ça.

08:28 Oui, mais c'était trop cher.

08:29 Pour le coup, là, on n'a pas pu le faire.

08:30 Là, c'était un délire international.

08:31 Mais c'était ça qu'on voulait faire, nous.

08:32 Si on devait faire de la télé, ce serait se prendre ce risque-là et aller aussi loin

08:35 que ça.

08:36 Mais faire une émission...

08:37 Comme la grosse émission à l'époque, non?

08:39 Oui, mais bon, réécrire des sketchs, repenser...

08:42 Il ne faut pas refaire ce qu'on a déjà fait.

08:44 Il faut arriver avec quelque chose de nouveau.

08:46 Donc, les films en direct, c'était nouveau.

08:47 Et la série, c'est la nouveauté.

08:49 Merci, qu'Admirale.

08:50 Merci Olivier Barrouge d'être sur le jeu.

08:51 Merci à vous.

08:52 Merci à vous d'avoir invité.

Catégorie

Transcription

Recommandations