Environ 10 000 personnes, ont défilé contre le projet d’autoroute de l’A69.
Sarah El Haïry , Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique revient sur les débordements qui ont eu lieu ce week-end.
Sarah El Haïry , Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique revient sur les débordements qui ont eu lieu ce week-end.
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00:00 Il y a des lacrymos qui viennent d'être jetés par la police.
00:02 Moi je pense qu'une manifestation peut être extrêmement apaisée.
00:04 Il y avait eu une discussion avec la préfecture sur un itinéraire
00:09 et que malheureusement il y a des fouteurs de trouble,
00:12 des professionnels pour le coup de la violence
00:14 qui se sont infiltrés dans la manifestation et l'ont fait dégénérer.
00:18 Et je trouve ça très dommage.
00:19 Parce que ce qu'on a retenu c'est les images de violences et pas le message.
00:21 Quand on voit Thomas Braille par exemple qui se fait attaquer par les policiers,
00:25 Thomas Braille n'est pas violent pourtant ?
00:26 Non, enfin là je ne le vois pas Thomas Braille.
00:28 Il est en live.
00:30 Pour le coup je ne l'ai pas vu donc je ne vais pas commenter une image que je n'ai pas vue.
00:32 Et par contre Thomas Braille quand il était en face du ministère et qu'il manifestait,
00:36 la réaction du gouvernement c'était de discuter avec lui.
00:39 Il a été reçu par Clément Beaune.
00:41 Je n'ai jamais imaginé que la violence permettait quoi que ce soit.
00:44 Ni d'un côté ni de l'autre en fait.
00:46 Le cas particulier de la A69 si je devais donner cet exemple là,
00:49 c'est plus de 500 réunions publiques, c'est vrai, beaucoup de choses qui ont été faites,
00:54 qui est un projet qui est porté par les élus locaux.
00:56 Ce n'est pas en soi une réussite puisqu'aujourd'hui il y a encore des contestations.
00:59 Mais le plus important, et moi je l'ai vécu ça dans mon territoire aussi,
01:02 c'est de réfléchir en amont, de lancer des projets.
01:05 Aujourd'hui il faut des projets beaucoup plus courts dans le sens où
01:09 la concertation elle doit être faite et on doit créer de l'apaisement.
01:11 On sait aujourd'hui quelles sont les conséquences écologiques
01:14 sur un certain nombre de grands ouvrages.
01:15 Mais quand on arrive à la fin du cycle,
01:17 malheureusement je trouve que c'est très vite ou violent ou stérile.
01:20 Et c'est dommage parce qu'on n'arrive pas à montrer que
01:24 on peut construire d'une certaine manière la conjugaison d'un besoin territorial.
01:30 Parce que si on avait un projet alternatif,
01:33 il coupait 7 fois plus d'arbres qu'aujourd'hui l'autoroute.
01:35 Mais on sait qu'il y a des conséquences en fait sur la 69.
01:37 Il y a des conséquences sur la biodiversité, c'est une réalité.
01:40 Maintenant le seul enjeu c'est de faire que ces conséquences soient les moins lourdes,
01:43 les moins dommageables et puis compensées.
01:45 Mais la philosophie est toujours la même, c'est d'abord on évite de troubler,
01:49 ensuite on réduit au maximum les conséquences.
01:51 et dans le pire des cas, malheureusement, on doit compenser.