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  • 02/11/2023

Catégorie

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Musique
Transcription
00:00 Si vous aimez Edouard aux mains d'argent, Will & Bill, Mac Miller,
00:02 Basket, Stromae, Dr Dre 2001, Rolio Iglesias, Las de Brocaire,
00:06 alors vous allez aimer Euphoria, le premier album de Chrissie.
00:08 Edouard aux mains d'argent de Tim Burton.
00:18 Je découvre ça quand je suis très, très petit.
00:20 Et ce que j'ai aimé avec Edouard, c'est qu'il est dans sa chambre.
00:25 Il a un peu peur du monde extérieur.
00:27 Il pense qu'il n'est pas légitime de faire partie de la société.
00:30 Il tombe sur une femme qu'il invite à découvrir le monde extérieur.
00:35 Et là, en fait, il découvre qu'en fait, il ressemble à tout le monde,
00:38 mais en même temps, il ressemble à personne.
00:39 Moi, j'étais totalement Edouard.
00:41 Je suis toujours dans mon truc.
00:42 Je n'essaie pas trop de calculer ce qui se passe en dehors.
00:45 J'étais un peu de tout bizarre, populaire.
00:48 Ça dépendait d'où j'étais.
00:49 J'ai fait pas mal de basket, j'ai fait pas mal d'école.
00:51 Donc, j'essayais de m'adapter en fonction d'où j'étais.
00:56 Jusqu'à aujourd'hui, je n'essaie plus forcément de m'adapter,
00:58 juste rester moi-même.
00:59 Je pense que tout le monde est sensible,
01:01 mais il y a très peu de personnes qui assument leur sensibilité.
01:03 Je l'écris, je l'assume, j'en parle, je suis à l'aise.
01:07 "Bullet Bill", c'est la première BD qui m'a marqué.
01:09 C'est un jeune garçon qui est avec son chien et moi, j'avais aussi mon chien.
01:12 On peut voir aussi sur la cover d'Euphoria.
01:15 Et en fait, avec son chien, il faisait les 400 coups,
01:17 comme moi, j'ai fait les 400 coups avec le mien.
01:19 Toutes les sessions que j'ai pu faire, batterie faible jusqu'à après,
01:22 il a toujours été là pendant les sessions.
01:24 Il a entendu les morceaux avant que les morceaux sortent.
01:26 J'ai voulu sortir ma propre BD parce que, oui, je suis belge
01:29 et aussi parce que ça m'a énormément accompagné quand j'étais petit.
01:32 Ça m'a fait grandir, ouvrir l'esprit.
01:34 Et je me suis dit, bon, peut-être que je vais pouvoir aider un enfant avec ça.
01:37 Donc, d'en faire sa propre BD.
01:39 Il y avait beaucoup d'allers-retours aussi avec Oubou.
01:41 Lui, du coup, il dessine, il fait aussi les dialogues.
01:44 Moi, je fais le son de mon côté, je lui envoie un son.
01:46 Il capte le truc, il me renvoie sa planche.
01:49 Je me dis, ah, OK, il a rajouté ça.
01:50 D'ailleurs, en parlant d'Oubou, il est juste là.
01:52 Tu sais, me donner une fois le dessin, il fait un dessin pour vous.
01:54 Voilà, regardez.
01:55 En live.
01:57 Du coup, Chrissy, Calvin le chien et la conscience.
02:00 Voilà.
02:01 Mac Miller, j'ai monté mon collectif grâce à Mac Miller
02:10 parce que lui, dans sa première mixtape que j'ai découvert, c'était "Kids".
02:19 En fait, il a toujours travaillé avec les mêmes personnes,
02:21 les personnes de son entourage.
02:22 Et je me suis dit, en fait, il fallait que je fasse la même chose avec les miens
02:24 parce que j'ai toujours trouvé les miens super forts en prod,
02:27 en réalisation, en photo.
02:29 Et c'est comme ça que j'ai monté le Jeune Club.
02:31 Je pense que la sensibilité, elle vient du fait
02:33 que je sois le premier petit-fils de ma grand-mère.
02:36 Il faut savoir que depuis, elle a énormément de petits-enfants.
02:39 Du coup, moi, je les ai tous gardés quand j'étais petit.
02:41 Et j'avais un peu ce rôle de père, de grand-frère, de grand-cousin.
02:46 Donc, j'ai ce truc de lien.
02:49 C'est comme ça que j'ai grandi.
02:50 Les sapeurs congolais, ce sont les personnes qui s'habillent le mieux au monde.
02:53 Il n'y a pas photo.
02:55 Et puis, vu que je suis aussi congolais, ma grand-mère, ses copines,
02:59 mes oncles, etc., ils m'ont jeté dans les habits carrément.
03:03 Donc, moi, j'ai grandi avec les sapes.
03:06 Ça m'a beaucoup inspiré aussi dans la vie
03:07 parce que les sapes définissent la personnalité d'une personne.
03:10 De loin, tu peux voir une personne, comment elle s'habille.
03:12 Tu peux un peu t'imaginer le mood.
03:14 Moi, je dis toujours qu'être congolais, c'est un héritage,
03:16 c'est une bénédiction de l'être.
03:18 Et j'essaie au mieux de représenter cet héritage
03:21 et l'emmener le plus haut possible.
03:23 Le basket, c'est sport d'équipe.
03:29 Le but, c'est que l'équipe gagne,
03:31 ce n'est pas juste le joueur qui fait tout.
03:33 J'ai fait 14 ans de basket
03:35 et j'ai gardé le même état d'esprit de quand je fais du son.
03:38 Il y a les producteurs, il y a les réalisateurs.
03:40 OK, j'ai été meneur au basket, donc tu mènes un peu l'équipe.
03:43 Donc, moi, je vois un peu la force de chacun
03:45 et j'essaie de prendre le meilleur.
03:47 Je pourrais citer Derrick Rose pour son histoire, qui est incroyable.
03:50 Il arrive premier de la draft, MVP.
03:53 Après, il se blesse.
03:54 C'est le choc total.
03:55 Et puis après, il revient, mais il revient en forme.
03:57 Jusqu'à présent, il est toujours là et on compte sur lui comme sixième homme.
04:01 Après Derrick, on a eu la même blessure.
04:02 Ministre que droit.
04:03 Pour moi, lui, je crois que c'est gauche, je ne suis plus très certain.
04:06 Sauf que on n'a pas les mêmes moyens, ni les mêmes docteurs.
04:09 Lui, il est revenu en forme.
04:11 Moi, j'ai laissé tomber et j'ai fait du son.
04:14 Ces pensées qui nous font vivre un enfer.
04:17 Stromae, parce que c'est le Belge qui, pour moi, en tout cas,
04:22 a ouvert les portes à toutes les personnes qui sont arrivées par après.
04:24 Il est arrivé avec ses leçons sur YouTube.
04:27 Ça m'a énormément inspiré pour faire de la production.
04:29 Puis oui, j'ai joué avec son petit frère,
04:36 qui est son directeur artistique, qui s'appelle Luc.
04:38 Ma mère connaît sa mère.
04:40 Donc, quand j'étais petit, après les matchs de basket,
04:43 quand j'allais chez lui, moi, je voyais Stro déjà en train de faire du son,
04:46 mais je ne le connaissais pas plus que ça.
04:48 Moi, j'étais avec son petit frère et j'ai vu son évolution.
04:50 Du coup, quand j'ai vu après les Allerons dansent, etc.,
04:53 je me suis dit c'est incroyable, en fait, c'est possible.
04:55 Et il ne s'est jamais pris la tête.
04:57 Il a toujours, il est toujours resté lui même.
04:59 Même avant qu'il devienne Stro, il faisait du son.
05:01 Il avait même un groupe, ESPN,
05:04 qu'on suivait beaucoup à Bruxelles.
05:06 Sa carrière m'a trop inspiré parce que j'ai vraiment vu le début.
05:10 Et puis j'ai vu ce qu'il est devenu.
05:11 C'est incroyable.
05:13 Dr Dre, 2001, premier CD de rap que j'ai reçu.
05:16 Dr Dre, c'est encore une fois les interludes, les enchaînements, les feats.
05:20 Tout était parfait, même la cover minimaliste.
05:23 Il ne faut pas trop de choses.
05:25 C'est toi et ton imagination quand tu mets le vinyle.
05:28 C'est ma référence ultime.
05:30 J'ai une bibliothèque de DVD, j'ai une bibliothèque de livres.
05:33 J'aime trop le physique, l'objet et pouvoir le donner aussi plus tard.
05:36 J'ai un peu le même style.
05:37 J'ai un peu le même style.
05:38 J'ai un peu le même style.
05:39 Le physique, l'objet et pouvoir le donner aussi plus tard à mes enfants.
05:43 Je pense qu'aujourd'hui, avec le numérique, tu as un enfant.
05:45 S'il te demande ce que tu regardais quand tu étais plus jeune,
05:48 ça va être compliqué d'aller sur Netflix et te rappeler ce que tu regardais.
05:52 Tandis que là, si tu as une bibliothèque de DVD,
05:54 ça va être très simple pour lui dire "je regardais ci, je regardais ça", etc.
05:57 Donc j'ai vraiment cet amour, limite du souvenir.
06:00 Julio Iglesias, il était gardien du Real de Madrid.
06:08 Si je ne dis pas de conneries, il a eu un accident de moto.
06:10 Il s'est retrouvé chez lui, il a fait du son.
06:12 Il m'a donné son livre.
06:13 Déjà, j'étais en train de diguer en tant que producteur, je diguais des samples.
06:16 Je tombe sur Julio.
06:18 Je me rappelle encore une fois de la Starhack.
06:19 Je me dis "ouais, mais c'est vrai qu'en fait, lui, quand j'étais plus jeune,
06:22 sa musique, elle tournait".
06:23 Donc je commence à diguer un peu ses lives.
06:25 Je vois en fait, costume, tout ça, à l'aise.
06:28 Les femmes crient, s'emblasent.
06:29 Je suis là en mode "pouah, mais en fait, c'est une méga star".
06:31 On m'a donné son livre, j'ai lu son histoire.
06:33 Je suis rentré dedans et c'était fini.
06:35 Julio, c'est dans mon cœur.
06:36 Quand tu écoutes le morceau "Vous, les femmes",
06:39 je suis là, là.
06:40 Comment il met les femmes là et comment il met l'homme en bas,
06:43 parce qu'il dit que nous sommes le diable.
06:45 Chanteur à femmes ?
06:51 Je pense que c'est mettre justement la femme sur le devant de la scène.
06:55 Et je ne pense pas que ce soit un truc qui était beaucoup fait dans le domaine du rap,
06:59 on va dire.
06:59 Non, ce n'était pas du tout inné.
07:00 Quand j'étais petit, je m'en foutais carrément de faire ça.
07:03 Je voulais plaire à mes gars.
07:05 Donc, vas-y, on va sortir les plus grosses saloperies.
07:07 Mais c'est quand tu grandis et que tu commences à réellement penser
07:11 aux femmes qui t'entourent, ta mère, tes cousines, tes tantes, etc.
07:14 Même les personnes avec qui tu travailles.
07:16 Là, tu te dis "attention".
07:17 En tout cas, la street cred ne va pas payer mes factures, c'est sûr.
07:20 Et puis, j'ai enregistré tellement d'artistes
07:22 qu'eux-mêmes, c'est des gars de la street, etc.
07:25 Ils me connaissent.
07:26 Et justement, ce qu'ils respectent, c'est que je n'essaie pas de faire genre.
07:30 Je suis juste moi-même.
07:31 Place de Brocaire, c'est parce que moi, je n'ai grandi pas très loin.
07:33 On passait tout le temps avec ma mère, juste à côté, tu as tous les magasins.
07:36 On faisait énormément de lèche-vitrine avec mon petit frère et ma mère.
07:40 Il y a trois ans, j'ai acheté une grande fresque
07:42 avec la Place de Brocaire de 1958, je crois, un truc du style,
07:48 qui se trouve au club.
07:50 Et pour la release party de Foria,
07:52 on m'a justement proposé de faire ma release à cet endroit-là,
07:55 sans que les gens sachent qu'en vrai, j'avais ça dans le bureau.
07:58 Et du coup, quand on l'a fait, pour moi, la boucle était bouclée.
08:01 Bruxelles, c'est un état d'esprit.
08:03 Il y a trop de gens talentueux.
08:05 Bruxelles, c'est incroyable.
08:07 Il faut passer, il faut venir.
08:09 Bruxelles, j'ai trop d'amour pour Bruxelles.
08:10 C'est n'importe quoi.
08:11 Bruxelles, c'est incroyable.
08:12 C'est incroyable.
08:13 Je suis fou.
08:14 Comini !
08:15 Comini !
08:17 Comini !
08:19 Comini !
08:20 Comini !
08:21 Comini !
08:22 Comini !
08:23 Comini !
08:24 Comini !
08:25 Comini !

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