"Flo", un film sur la vie de Florence Arthaud

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Transcript

00:00 On vous recommande aussi un film génial, c'est le film "Flo" qui sort mercredi prochain, réalisé par Géraldine Danon.

00:04 Elle nous rejoint et on s'en parle juste après.

00:06 *Générique*

00:35 Bonsoir Géraldine Danon, on est très heureux de vous recevoir sur le Pâtes de Chiffres.

00:38 Moi je suis très heureuse d'être là.

00:39 Je vous présente Lisa Del Sierra.

00:40 Bonjour.

00:41 Bonjour.

00:42 Le film "Flo" s'est librement inspiré, c'est une oeuvre de fiction je le rappelle,

00:45 mais librement inspiré de la vie de Florence Arthaud, le marin, la grande navigatrice,

00:49 qui est décédée tragiquement, c'était en 2015, d'un accident d'hélicoptère.

00:52 Pourquoi Florence Arthaud, encore aujourd'hui, nous fascine autant ?

00:55 Parce que c'est une femme qui n'a peur de rien, que toutes les problématiques qu'elle

00:59 a rencontrées sont encore aujourd'hui parfaitement d'actualité, qu'elle est moderne, qu'elle

01:04 est totalement dissociée justement du regard des autres, elle est toujours allée vers son risque,

01:09 elle s'est affranchie de toutes les étiquettes qu'on voulait lui coller.

01:14 Je crois qu'elle est vraiment parfaitement moderne et qu'elle doit servir de modèle

01:17 à toutes les jeunes filles.

01:19 C'est ça que je voulais.

01:20 Mais il y a un point commun avec ce que disait Lisa Del Sierra.

01:22 Dans la bande-annonce, quand on voit dire "c'est un truc de mec" et que vous, vous luttez

01:26 pour être productrice, réalisatrice, en gros, comme on dit, maîtresse de votre pétrole,

01:31 on a l'impression qu'il y a encore des choses qui sont interdites.

01:33 Il y a plein de choses encore.

01:34 Quand on voit qu'une navigatrice, parce qu'elle est enceinte, perd son sponsor, on s'aperçoit

01:39 que les choses ont encore... qu'il y a encore beaucoup de travail.

01:42 Et Florence, et c'est ce que je raconte à travers ce film, avait une vie intime très

01:46 riche aussi, parfaitement liée à sa vie de grand marin.

01:50 C'était une grande amoureuse, une femme extrême.

01:52 Elle était aussi extrême sur l'eau que sur terre.

01:56 Et c'est vrai que m'attacher à ce portrait de femme, je me suis régalée.

02:00 Je suis aussi allée chercher des choses qui me parlaient.

02:04 - Vous étiez amie aussi avec Florence Arthaud.

02:06 - Oui, on était très proches.

02:07 - Il y a beaucoup de choses que vous montrez de l'ordre beaucoup plus intime, de ses démons,

02:11 de ses turpitudes, les difficultés qu'elle a eues aussi avec les hommes, avec les gens,

02:14 avec la réputation en général.

02:16 Comment s'est passé ça auprès de la famille ? Je sais que ça a été un petit peu difficile.

02:20 Comment on fait pour composer avec un personnage qui est autant aimé ?

02:23 - Déjà, je suis tellement habitée par mon projet que je me soucie peu du reste.

02:29 Ce qui m'intéressait, je pense que derrière la grande championne qu'elle était,

02:32 cette femme absolument extraordinaire, il y avait derrière toute cette solarité,

02:37 bien évidemment, des zones d'ombre.

02:39 Moi, les gens lisent, ça me gonfle.

02:41 Donc, ce qui m'intéressait, c'était de la montrer dans tous ses paradoxes,

02:46 dans toute sa complexité, parce que justement,

02:48 elle a su faire de toutes ses fractures, de toutes ses blessures, une force

02:54 et d'aller vers son rêve.

02:56 Elle le dit dans les émissions, elle dit "je veux faire de ma vie un rêve".

03:00 Et elle a montré que quand on y croyait très fort, rien n'était impossible.

03:04 - Pourquoi est-ce qu'on dit encore "marin" ?

03:06 - On dit "navigatrice" aussi.

03:07 Mais moi, j'aime bien "marin".

03:09 - Elle joue avec ça dans le film.

03:11 - Oui, elle joue avec ça parce qu'elle est extrêmement féminine.

03:13 Par ailleurs, elle porte des petites jupes au ras de la touffe, des bottes roses.

03:18 Et par ailleurs, elle peut aller boire des coups avec les marins pêcheurs

03:22 jusqu'à 5h du matin et jouer comme un chartier.

03:24 Moi, j'aime ce genre de personnage.

03:27 - Et vous ?

03:28 - Moi, pareil.

03:29 - Vous êtes pareil ?

03:30 - Moi, j'adore passer de la veste de quart au talon aiguille.

03:33 - Qu'est-ce qu'elle avait justement de plus subversif ?

03:35 - Tous ses combats étaient subversifs.

03:37 Elle le dit quand elle gagne la Route du Rhum.

03:39 Ce soir, les femmes vont pouvoir relever la tête à la maison.

03:42 Elle était féministe sans se revendiquer féministe.

03:45 C'est une combattante, vraiment combattante.

03:47 Elle croyait en la vie, elle bouffait la vie.

03:50 Elle avait une fureur de vivre extraordinaire.

03:52 Elle transformait l'instant en éternité.

03:54 Elle était là, totalement là.

03:56 Quand elle était là, il n'y avait que vous qui comptiez.

03:59 - En tout cas, vous nous avez donné envie d'aller voir le film au cinéma.

04:02 Je ne peux pas dire autre chose.

04:03 - On recommande, en tout cas.

04:04 Merci beaucoup, Géraldine Banon.

04:06 - Et moi.

04:07 Merci à tous !

04:09 Merci à tous !

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