- 10/10/2023
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Le meilleur de l'info, bonsoir, à nouveau édition spéciale consacrée à la situation en Israël. Gaza est à nouveau bombardée.
00:08 Ce soir, on aura ces images qui nous accompagneront en direct tout au long de cette émission.
00:13 Images qui nous parviennent par les différentes agences de presse et qui montrent que de nombreuses requêtes continuent à tomber sur la bande de Gaza.
00:23 On va parler à Gilles Mihaili, directeur de la publication de la revue "Conflit", et on parlera avec vous de ce qui va se passer.
00:30 Probablement l'attaque massive, inédite, jamais vue, de Tsaïl contre la bande de Gaza. Je vous salue Yoann Ouzaï.
00:38 Bonsoir Olivier.
00:39 Journaliste politique séniore, j'ai eu beaucoup d'actualités à l'Assemblée nationale.
00:43 Il y a eu des choses qui sont très difficiles à encaisser pour une partie de la communauté juive.
00:50 Des propos de LFI, de Mathilde Panot notamment. On va y revenir.
00:54 Alors que vous voyez des images de bombes qui continuent à s'abattre en ce moment sur Gaza.
00:58 Sans doute que tout à l'heure, on joindra Daniel Ben Simon qui est journaliste et ancien député à l'ACNESET.
01:04 Mais pour commencer, je voulais qu'on parle de Kfar Haza et de Béry.
01:09 Ce sont deux villages, deux kiboutzs, dont le nom à jamais sera marqué par l'horreur, l'innomable, l'atroce, le sang.
01:17 C'est à quelques kilomètres de la bande de Gaza, 800 mètres même pour Kfar Haza.
01:23 Des bébés ont été tués, des bébés, des couples qui dormaient.
01:27 Ce n'est pas comme le dit d'ailleurs Mme Panot, des organisations étudiantes de gauche, des révolutionnaires.
01:32 Non, ce sont des terroristes islamistes qui ont tué.
01:35 Ce soir, il n'y a pas de mots pour dire ce qui s'est passé à Kfar Haza que ce qu'on a découvert aujourd'hui.
01:41 Vous allez voir les images.
01:46 Aujourd'hui, on a découvert un véritable charnier dans le village de Kfar Haza, à deux kilomètres de la frontière de Gaza,
01:55 où des dizaines et des dizaines d'Israéliens ont été massacrés.
01:59 Des bébés ont été massacrés, ont été même décapités.
02:04 La presse sur place a vu l'étendue des ravages et l'étendue du crime de masse qui a été commis sur place.
02:15 Je peux vous dire que jamais, nous, Israéliens et nous, militaires, on a vu une telle horreur.
02:21 Les terroristes sont rentrés et ont brûlé des maisons entières avec des personnes dedans,
02:28 des bébés qui ont été décapotés, des familles, des personnes âgées, des grands-parents qui se sont fait aussi tuer et aussi enlever.
02:40 Vous avez vu des bébés, des mères, des pères dans leur chambre et comment les terroristes les ont tués.
02:47 Ce n'est pas une guerre, ce n'est pas un champ de bataille. Il s'agit d'un massacre, d'une activité terroriste.
02:54 Je vous confirme que des dizaines de bébés ont été assassinés.
02:57 Des enfants qui ont coupé la tête. Qui fait ça ? Mais qui sont ces barbares israéliens ?
03:05 Des gens qui habitaient à peine deux kilomètres de ces bébés et des gens qui l'ont tué.
03:11 A peine deux kilomètres. Des voisins.
03:13 De l'autre côté de la frontière.
03:16 Mais c'est l'ignomini, c'est l'infâme, c'est l'atroce. Il n'y a pas de mots ce soir.
03:21 Oui, c'est vrai. Et puisque bientôt, on va entrer dans le bilan, dans le...
03:27 Je ne sais pas comment le décrire, dans les calculs de morts.
03:33 Parce qu'il y aura des morts forcément du côté palestinien bientôt.
03:37 À Gaza, on va parler, j'imagine, plus tard de ce qui pourrait se passer dans les jours à venir.
03:42 Il y aura des morts de l'autre côté. Il y aura aussi des morts civiles.
03:45 Peut-être même des enfants. Donc c'est le moment de rappeler que dans notre culture,
03:51 on a toujours des morts. On a toujours des morts.
03:55 On a toujours des morts. On a toujours des morts.
03:58 Et on a toujours des morts.
04:00 Et on a toujours des morts.
04:02 Et on a toujours des morts.
04:04 Et on a toujours des morts.
04:06 Et on a toujours des morts.
04:08 Et on a toujours des morts.
04:10 Et on a toujours des morts.
04:12 Et on a toujours des morts.
04:14 Et on a toujours des morts.
04:16 Et on a toujours des morts.
04:18 Il y avait des dégâts collatérales qui, à la limite, on peut comprendre,
04:21 on peut appartenir à la même communauté humaine.
04:24 Ce sont des gens qui sont entrés dans une crèche
04:26 et qui méthodiquement tuaient et décapitaient des bébés.
04:30 Ce sont les mêmes méthodes, exactement les mêmes méthodes,
04:34 que les djihadistes, on les connaît, on les a vus à l'œuvre, ici en France.
04:38 Je l'ai parlé de l'autre massacre, dans le kiboutz de Béhéry.
04:41 C'est 100 personnes, 100 personnes qui ont été tuées.
04:44 Et en regardant les images de cette attaque,
04:47 Régis Le Semier, qui était sur le plateau tout à l'heure,
04:49 est immédiatement posé aux méthodes comme nous,
04:51 aux méthodes des djihadistes en Afrique. Regardez.
04:53 C'est typique des djihadistes en Afrique, au moment de Daech également,
04:59 la moto, deux personnes sur une moto, c'est relativement simple,
05:02 ça va assez vite, ça se dissimule assez vite, ça se faufile.
05:05 Et là, en l'occurrence, ils ont bien, on les voit,
05:09 prendre le contrôle de la sécurité du kiboutz,
05:12 c'est quand même une communauté gardée avec des murs autour,
05:15 en tout cas avec des grilles, et on les voit s'infiltrer,
05:18 leur objectif est précis, ils se sont déployés et ils ont tué tout le monde.
05:23 Mais là, c'est du massacre de civils, là on est sur du terrorisme pur.
05:26 - On assiste à nouveau à des pogroms,
05:29 et ces pogroms se déroulent sur la terre d'Israël,
05:32 par un groupement terroriste,
05:36 qui fait preuve d'une bestialité sans nom.
05:39 Je pense que tous les Français ont été frappés de stupéfaction,
05:45 de tristesse et potentiellement de colère
05:49 à l'égard du fondamentalisme islamiste,
05:53 qui une fois encore a frappé,
05:56 une fois encore avec les mêmes méthodes partout dans le monde,
05:59 ce sont les mêmes méthodes,
06:01 des méthodes qui s'attaquent aux femmes, aux enfants,
06:05 aux vieillards, aux civils.
06:09 Le terrorisme est la pire des lâchetés, la pire des brutalités.
06:14 Et ça doit être dans l'esprit de tous, la ligne rouge absolue.
06:19 - Lorsque nous nous sommes cachés dans l'abri,
06:22 nous n'avions aucune idée de ce qui se passait à l'extérieur.
06:25 Nous entendions des voix en arabe, nous les entendions dire
06:28 "Dieu est le plus grand, abattez les juifs, c'est l'essentiel".
06:31 - Aujourd'hui il y a quoi, il y a 125 000 personnes environ
06:34 qui vivent dans des kibbutz, à peu près,
06:37 il y a 250 kibbutz en Israël.
06:39 Mais traditionnellement, c'est plutôt des gens de gauche
06:42 qui sont installés dans ces kibbutz,
06:44 c'est plutôt des gens qui croient en la paix,
06:46 sur les fermes agricoles, sur les familles.
06:48 - C'est des gens dont la plupart manifestent depuis 9 mois
06:51 contre la réforme judiciaire.
06:54 - Contre Benyamin Netanyahou.
06:55 - Contre Benyamin Netanyahou.
06:56 - Contre le gouvernement d'ultra-droite, etc.
06:59 Donc ils vivaient dans le sentiment que ça ne pouvait pas arriver.
07:04 - Mais on a entendu ce que disait cette dame,
07:07 ils n'ont pas dit "tuez les Israéliens",
07:09 ils n'ont pas dit "tuez les gens de droite",
07:11 ils ont dit "tuez les juifs".
07:13 Ça n'a rien à voir avec Israël.
07:15 - Pogrom. Le mot pogrom a été utilisé, vous l'avez entendu,
07:18 Marine Le Pen l'a dit.
07:20 Joe Biden a pris la parole ce soir, soutien total à Israël.
07:23 Qui a-t-il dit "à le devoir de riposter".
07:28 - Cette brutalité du Hamas, sa soif de sang,
07:36 fait penser aux pires exactions de l'Etat islamique.
07:40 Il s'agit de terrorisme.
07:43 Et malheureusement pour le peuple juif, ce n'est pas nouveau.
07:47 Cette attaque a fait remonter à la surface
07:50 des souvenirs d'antisémitisme, de génocide
07:54 qu'ont vécu les juifs.
07:57 Israël a le droit de répondre et a le devoir de répondre
08:00 à ces attaques atroces.
08:04 C'est pourquoi il faut être très clair maintenant.
08:09 Nous sommes aux côtés d'Israël.
08:12 Nous sommes aux côtés d'Israël.
08:16 Et nous ferons en sorte qu'Israël ait tout ce dont il a besoin
08:19 pour protéger ses citoyens, pour se défendre
08:22 et répondre à ces attaques.
08:25 Il ne peut y avoir aucune justification au terrorisme.
08:28 Aucune excuse.
08:30 - Biden, c'est l'allié absolu d'Israël.
08:33 Ça l'a toujours été.
08:35 Depuis le début, il y a énormément de roquettes
08:38 qui sont tirées tous les soirs.
08:41 Vous allez voir sans doute d'autres tomber sur Gaza.
08:44 Il y a besoin d'armes.
08:46 On a utilisé ces dernières heures en Israël
08:49 pour protéger les Israéliens.
08:52 Les armes seront apportées aux Israéliens.
08:55 Discours de Joe Biden sans faille.
08:58 Ce qu'on aurait aimé d'Emmanuel Macron.
09:01 - Emmanuel Macron ne dit pas autre chose.
09:04 Il n'y a pas de livraison d'armes.
09:07 Mais Emmanuel Macron et Joe Biden disent,
09:10 et c'est très important, qu'Israël a le droit de se défendre.
09:13 Les dommages collatéraux, les civils qui sont tués
09:16 lors des bombardements stratégiques
09:19 qui visent les cibles du Hamas,
09:22 ils sont imputables uniquement au Hamas et non pas à Assad.
09:25 C'est le Hamas qui a déclenché cette guerre.
09:28 Mais Joe Biden nuance son propos.
09:31 Il dit la chose suivante.
09:34 Il dit qu'Israël, comme les Etats-Unis,
09:37 sont des grandes démocraties qui s'inscrivent
09:40 dans le cadre de l'État de droit.
09:43 Ils ont le droit de se défendre.
09:46 Mais attention à ne pas aller trop loin.
09:49 Attention à ne pas commettre de crimes de guerre.
09:52 J'ai vu une petite allusion au blocus
09:55 qui est en cours dans la borne de Gaza.
09:58 Le président américain dit attention à ne pas dépasser les limites.
10:01 - Joe Biden dit aussi que notre priorité
10:04 sont les 10 otages.
10:07 Les 10 otages, c'est de les sauver.
10:10 On ne sauve pas des otages.
10:13 - Et surtout, on ne répond pas au pogrom par un pogrom.
10:16 On réfléchit, on trouve la meilleure solution.
10:19 On n'oublie pas que cette guerre va prendre du temps.
10:22 Que des gens vont mourir, sourement.
10:25 Mais que dans quelques semaines,
10:28 on va se retrouver de nouveau avec à peu près 10 millions israéliens
10:31 et 4 ou 5 millions palestiniens entre le Jordan et la mer.
10:34 Avec l'obligation, le devoir de trouver une manière
10:37 de vivre ensemble, vivre l'un côté de l'autre,
10:40 avec le moins de violence possible,
10:43 même si une solution définitive n'est pas possible pour le moment.
10:46 Juste un mot,
10:49 Biden n'a pas uniquement parlé aux Israéliens,
10:52 il a parlé aussi aux Iraniens.
10:55 Et s'il a dépêché une porte-avions
10:58 avec tout ce qui vient avec,
11:01 et s'il parle d'un soutien et d'aide militaire,
11:04 les mêmes formules qu'on utilise pour l'Ukraine,
11:07 c'est pour dire à la fois
11:10 à Hezbollah et à l'Iran
11:13 que même si Israël et les Etats-Unis étaient un peu en froid,
11:16 même s'il n'a pas encore invité Netanyahou à la Maison-Blanche,
11:19 même s'il y avait beaucoup de problèmes,
11:22 qu'il ne faut pas se faire des idées
11:25 que là, face à l'ennemi,
11:28 il n'y a pas un papier de cigarette entre Israël et les Etats-Unis.
11:31 - Très important ce que vous dites,
11:34 alors qu'on continue à voir en direct ces images de Gaza,
11:37 ce soir, sous les bombes israéliennes.
11:40 De cette journée, on va parler de politique,
11:43 de cette journée, on retiendra encore à l'Assemblée nationale
11:46 la minute de silence observée par les députés.
11:49 Et puis, on retiendra, voici les images.
11:52 Il y a eu des sifflets d'ailleurs, je crois, à un moment donné,
11:55 parce que la présidente de l'Assemblée nationale
11:58 a fait un discours, tout le monde a applaudi,
12:01 sauf El-Effi, donc il y a eu des sifflets, il me semble.
12:04 - Oui, c'est vrai que la France insoumise s'est levée,
12:07 mais contrairement à tous les autres députés,
12:10 n'a pas applaudi les victimes
12:13 de cette abominable attaque terroriste.
12:16 Donc c'était un élément de plus, effectivement,
12:19 qui venait s'ajouter à cette journée,
12:22 déjà bien catastrophique pour la France insoumise,
12:25 qui ajoute à l'ignominy de ses déclarations précédentes
12:28 un irrespect vis-à-vis de ses victimes
12:31 que l'on doit, me semble-t-il, tous dénoncer.
12:34 - Avant de voir et d'entendre M. Habib,
12:37 j'aimerais qu'on aille du côté de Jérusalem
12:40 retrouver Daniel Ben Simon, journaliste,
12:43 auteur, ancien député à la CNESET, bonsoir.
12:46 - Bonsoir.
12:49 - Cette journée a été abominable.
12:52 Vous avez vu toutes les télés israéliennes
12:55 ont été abominables.
12:58 Quel choc avez-vous, vous, personnellement, ressenti ?
13:01 - Je ne m'attendais pas à ça, vous savez,
13:04 parce que malgré le fait que le Hamas,
13:07 c'est des ennemis, les Palestiniens de Gaza,
13:10 c'est des ennemis, mais il y a certains voisinages
13:13 et on ne s'attend pas à une conduite pareille,
13:16 à une façon de tuer de cette façon,
13:19 à une façon d'agir d'une façon aussi terrible.
13:22 Et là, je crois que ça marche pas seulement moi,
13:25 mais tous les Israéliens sont encore en état de choc.
13:28 Ils ne s'attendaient pas à des images pareilles
13:31 et à une cruauté pareille.
13:34 Cette cruauté a créé une réaction israélienne très forte,
13:37 très, très forte, et que je ne me rappelle pas,
13:40 c'est une réaction pareille et une volonté d'agir
13:43 le plus vite possible contre le Hamas.
13:46 - Il y a une question qu'on se pose, on est en France,
13:49 si on diffuse un certain nombre d'images, on les filtre,
13:52 pour tout vous dire, les images que nous sont envoyées
13:55 sont pires que ça, sont terribles, les traces de sang, etc.
13:58 On ne vous les montre pas, c'est plus que nos choix,
14:01 c'est la loi, on ne montre pas de corps, on ne montre pas de morts.
14:04 Est-ce que la télé israélienne montre, parce que ce sont des images
14:07 à créer un électrochoc absolument terrible dans les opinions publiques ?
14:10 - Écoutez, les Israéliens n'ont pas vu les images,
14:13 ils les ont vues dans les chaînes internet,
14:18 et on a vu ce qu'on a vu, mais à la télévision israélienne,
14:23 dans les chaînes officielles, il n'y a pas d'image,
14:27 ni de bébé, ni d'enfant, parce que c'est au-delà
14:30 de la capacité humaine de tenir le coup,
14:34 de voir des cruautés pareilles.
14:37 Alors les médias officiels n'ont pas vu les images,
14:41 les médias officiels n'ont pas montré les images.
14:44 Mais je crois que les Israéliens, on les a vues de leur façon,
14:48 chacun a essayé de voir ce qui s'est passé exactement,
14:51 et la cruauté a choqué tout le monde.
14:55 - Daniel Ben Simon, est-ce que le mot c'est cruauté ?
15:00 C'est pire que cruauté ? Je ne sais pas comment vous le définissez,
15:04 je ne connais pas, peut-être barbarie,
15:08 encore barbillerie, on est loin de...
15:11 Je ne sais pas quel est le mot, c'est vous l'auteur.
15:14 - Écoutez, les Israéliens, les télévisions israéliennes,
15:17 les chaînes israéliennes utilisent le mot "bêtes humaines"
15:20 qui ont agi de façon au-delà de la cruauté connue.
15:24 Alors le mot "bêtes humaines" est répété constamment sur le Hamas.
15:30 - Bêtes humaines. - Ce n'est pas des gens comme nous,
15:33 c'est des bêtes humaines. - Bêtes humaines.
15:35 - Vous restez avec nous, vous intervenez, vous faites signe.
15:38 Dès que vous voulez intervenir, on va parler un peu de la politique
15:41 française, parce qu'il s'est passé encore une fois beaucoup de choses
15:44 à l'Assemblée nationale, notamment du côté de l'IFI.
15:47 On va entendre tout à l'heure Mathilde Panot,
15:50 qui ne condamne pas totalement, ou qui a du mal avec ce mot
15:53 de terrorisme, on n'est même pas bêtes humaines,
15:56 on a du mal à utiliser le mot terrorisme.
15:59 Évidemment, je voulais qu'on écoute et qu'on regarde les larmes
16:02 des Français de l'étranger, mais aussi des députés
16:05 de tous les Français qui vivent en Israël.
16:07 - 50 ans jour pour jour.
16:12 Après la guerre déclenchée le jour de Kippour,
16:16 nous venons de vivre le 11 septembre de l'état juif.
16:23 Cette fois, c'était le Shabbat, le jour sacré de Simchat Torah.
16:29 La barbarie islamiste a frappé des femmes, des enfants,
16:32 des bébés, des vieillards, des familles entières décimées,
16:36 des femmes violées, des corps mutilés, filmés, exhibés
16:39 devant une foule galvanisée par la haine du juif.
16:42 Le Hamas, c'est Daesh.
16:45 Des Juifs victimes de pogroms, 120 années après Kichinev.
16:51 Jamais depuis la tragédie de la Shoah, autant de Juifs
16:54 n'avaient été massacrés le même jour.
16:57 Mais cette fois, c'est en Erette, Israël.
17:00 Israël est le premier rempart contre l'islamisme
17:03 qui a défiguré la France avec 271 morts.
17:06 Ces barbares s'attaquent à notre modèle de société,
17:09 nos valeurs, notre art de vivre,
17:11 et surtout notre conception du monde et de la dignité humaine.
17:14 Si Israël perd cette guerre, c'est le monde libre qui vacille,
17:18 c'est eux ou nous.
17:20 N'oubliez jamais Sartre.
17:22 Pas un Français ne sera en sécurité tant qu'un Juif,
17:24 comme le monde, pourra craindre pour sa vie.
17:27 Monsieur le député Meyer Habib,
17:29 la première chose qui nous vient à l'esprit, c'est l'horreur.
17:32 L'horreur du terrorisme, l'horreur des témoignages,
17:36 l'horreur face à des hommes, des femmes, des enfants massacrés.
17:40 Face à ces drames, nous sommes aux côtés d'Israël
17:43 et du peuple israélien.
17:45 Israël a droit à la sécurité, droit de se défendre.
17:50 Rien ne peut excuser le terrorisme.
17:53 Rien ne peut excuser le terrorisme,
17:55 mais pas le terrorisme islamiste.
17:57 Qu'est-ce qui fait que la première ministre
17:59 ne veut pas utiliser le terme de terrorisme islamiste ?
18:02 Pardonnez-moi, la réponse qu'elle fait,
18:04 il y a tous les mots, tout est bien en place,
18:06 elle est absolument sans relief.
18:08 Je crois que le fait qu'elle n'utilise pas le terme d'islamisme
18:11 n'est pas quelque chose de volontaire,
18:13 parce que c'est un terme qu'elle a déjà utilisé.
18:15 Je crois sincèrement qu'elle en fait abstraction,
18:17 mais c'est une négligence peut-être.
18:19 Mais les mots ont un sens.
18:21 Elle sait les manier, elle les écrit, elle les lit d'ailleurs.
18:25 Elle parlait de terroriste du Hamas,
18:27 et donc tout le monde sait bien que le Hamas est une organisation...
18:30 C'est bien de le dire aussi.
18:32 Oui, c'est bien de le dire, je suis d'accord avec vous.
18:34 Elle aurait pu ajouter cela, elle aurait dû le faire,
18:36 mais elle ne le fait pas, je ne pense sincèrement pas
18:39 que ce soit volontaire.
18:41 Après, effectivement, la première ministre,
18:43 moi je trouve que ces mots...
18:45 Le plus important c'est de dire qu'Israël a le droit à la sécurité
18:48 et qu'Israël a le droit de se défendre.
18:50 Il faut que tout le monde dise cela, sans exception.
18:53 Ceux qui ne condamnent pas cet attentat,
18:55 il faut crier fort et clair que dans un pays comme le nôtre,
18:58 ce n'est pas acceptable et il faut sanctionner cela.
19:00 Ce que je veux dire, Yoann, je vais vous poser la question,
19:02 il y a une petite prudence.
19:04 J'ai l'impression qu'il y a une petite prudence
19:06 dans la façon dont on va s'exprimer,
19:08 alors que vous voyez les images qu'on continue à bombarder en direct.
19:11 Il y a une petite prudence dans les mots
19:13 qui sont employés par le président de la République.
19:15 On en entendra tout à l'heure, le Premier ministre,
19:17 un certain nombre de ministres.
19:19 On veut faire attention.
19:21 Il n'y a pas que des Juifs en France.
19:23 Il y a une population de jeunes musulmans
19:26 qui sont capables aussi d'aller dans la rue,
19:28 qui peuvent foutre le feu à ce pays, pour être très clair.
19:31 C'est peut-être vrai, mais je dois dire aussi
19:34 que je n'ai jamais entendu des déclarations aussi fermes,
19:39 aussi claires.
19:41 Ce qu'on a vu tout à l'heure à l'Assemblée nationale,
19:43 c'est presque inouï.
19:45 On peut aussi apprécier cette évolution.
19:49 Peut-être que les gens commencent à voir les choses,
19:51 peut-être que les voiles s'élèvent,
19:53 peut-être que des vérités se révèlent.
19:55 Je préfère, dans ces moments très durs,
19:58 où il y a essentiellement des nouvelles,
20:00 même pas mauvaises, mais des nouvelles terribles,
20:02 de me réjouir du fait qu'on entend en France,
20:05 au sein de l'Assemblée nationale,
20:07 des discours d'une clarté,
20:09 des discours de solidarité
20:11 qui sont presque sans précédent.
20:14 Sauf dans les rangs de la France insoumise.
20:17 Oui, mais il faut dire que l'une des victimes
20:21 de ce massacre de Hamas, c'est aussi la Noupes.
20:26 Je pense que le débat sur comment on fait avec le Hamas,
20:30 avec le terrorisme, avec l'islamisme,
20:32 est en train de finir, d'achever la Noupes.
20:34 Peut-être, sans doute.
20:35 En tout cas, on va revoir les images.
20:37 Mathilde Pagnot pour la France insoumise,
20:39 qui refuse de parler de terrorisme.
20:43 Dans ce combat commun de nos démocraties
20:45 contre la terreur, la complaisance aveugle,
20:48 l'ambiguïté coupable...
20:50 Bon, ça, ce sont les réactions qu'on entendra sans doute après,
20:53 parce qu'il y a eu beaucoup de réactions
20:54 à ce qu'a dit Mathilde Pagnot.
20:55 On va d'abord écouter Mathilde Pagnot,
20:57 qui a eu deux moments où elle a parlé, Mathilde Pagnot.
20:59 Devant l'Assemblée, mais un peu avant,
21:02 en commission, en conférence de presse.
21:04 C'est la branche armée qui, aujourd'hui,
21:09 est responsable des crimes de guerre.
21:11 Et c'est largement documenté.
21:13 Mais j'ai répondu sur terroriste, en fait.
21:17 J'ai répondu sur terroriste.
21:20 Eh bien, j'ai répondu sur terroriste.
21:23 Si, si, vous vous contenterez de ma réponse sur cette question.
21:27 Non, je n'ai pas de double langage, monsieur,
21:30 je ne vous permets pas de...
21:32 Je souhaite, depuis cette Assemblée,
21:39 exprimer une pensée emplie d'humanité pour les otages,
21:42 les civils tués en Israël par les actes de terreur
21:45 perpétrés par le Hamas,
21:47 ainsi que pour les civils qui, à Gaza,
21:49 sont tués sous les bombes de Tsaïre.
21:51 Il nous faut œuvrer au rétablissement
21:53 d'un processus de paix qui mène à deux États,
21:56 sans quoi les horreurs passées s'amplifieront
21:58 non seulement des atrocités présentes,
22:00 mais aussi des désastres à venir.
22:02 Aucune paix durable ne peut voir le jour
22:05 sans respect du droit international
22:07 et sans mettre fin à la colonisation.
22:09 Alors, il faut expliquer ce qui s'est passé.
22:12 Pendant que madame Pannot parlait,
22:14 les députés, un certain nombre de députés,
22:16 je pense que c'était des députés LR,
22:18 ont quitté les rangs de l'Assemblée.
22:20 Oui, un certain nombre de députés LR,
22:22 mais aussi un certain nombre de députés
22:24 de la majorité présidentielle ont effectivement
22:26 quitté l'hémicycle symboliquement
22:28 au moment où Mathilde Pannot prenait la parole,
22:31 pour dénoncer plusieurs choses.
22:33 Pour dénoncer d'abord le fait qu'elle n'utilise pas
22:35 le terme de terrorisme, ce qui est inacceptable,
22:37 ce qui est abject, ce qui fait honte,
22:39 ce qui fait honte à notre pays, même,
22:41 disons les choses clairement, Mathilde Pannot
22:43 qui dit que le Hamas a commis des trimes de guerre.
22:45 Tiens, c'est intéressant.
22:46 Ça signifie donc que le Hamas serait
22:48 une sorte d'armée légitime.
22:49 Le Hamas, c'est l'équivalent de TSAHAL en réalité.
22:51 Non, ça n'est pas ça.
22:53 Le Hamas, ça n'est pas une armée légitime,
22:55 c'est un groupe islamiste terroriste.
22:57 Ça, elle n'arrive pas à le dire.
22:58 Elle ne prononce pas le mot terroriste.
22:59 - C'est connu par tel par l'Union européenne, la France.
23:01 - Absolument.
23:02 Elle ne prononce pas le mot terroriste.
23:03 - C'est pas en opinion.
23:04 - Elle ne prononce pas le mot islamiste non plus.
23:05 Mais ça, c'est un mot qui ne fait pas partie
23:07 du vocabulaire de l'extrême gauche.
23:09 Donc, ça n'est pas tellement surprenant.
23:11 Et elle dit, nous ne reviendrons pas en arrière.
23:13 Nous ne changerons pas notre discours d'Ayota.
23:15 Il n'y a aucune raison.
23:16 Nous sommes le parti de la paix.
23:17 Pardon, de qui se moque-t-on ?
23:18 La position de la France insoumise déshonore
23:20 l'Assemblée nationale, la fonction
23:22 qu'elle est censée incarner, Mathilde Pannot.
23:24 Et je le redis vraiment, ça fait honte à notre pays.
23:26 - On va écouter deux autres réactions.
23:27 Bon, plusieurs autres réactions.
23:28 D'abord, une série de réactions à l'Assemblée tout à l'heure.
23:31 Et je vous dis, de gauche comme de droite,
23:33 de gauche, je dis bien de gauche comme à droite,
23:35 on a condamné les propos de Mathilde Pannot.
23:37 Écoutez.
23:38 - Dans ce combat commun de nos démocraties
23:42 contre la terreur, la complaisance aveugle,
23:45 l'ambiguïté, coupables sont intolérables.
23:48 Car rien, absolument rien,
23:50 et je dis vraiment absolument rien,
23:52 ne justifie le terrorisme.
23:54 - Je veux dire ici que ceux qui soutiennent
23:56 l'insoutenable, l'excusent ou le relativisent
24:00 et dont certains siègent sur ces bancs,
24:03 attendent aux valeurs humaines.
24:05 - Dans ces moments tragiques, je trouve choquant
24:08 et désolant d'entendre des voix dissonantes
24:10 jusque sur ces bancs.
24:12 - Votre gouvernement est total.
24:15 Le terrorisme n'est pas un moyen d'expression.
24:19 - C'était intéressant, Olivier Faure.
24:21 Je vous l'ai dit tout à l'heure...
24:24 - Mais aussi les communistes et d'autres.
24:26 - Bien sûr.
24:27 Ce n'est pas fait de façon aussi frontale,
24:29 mais il y a une position différente.
24:31 - Même au sein de l'Elefi,
24:33 l'islamo-gauchisme n'a pas le vent en poupe.
24:38 - Oui.
24:41 - Chez l'Elefi, il y a quand même un noyau dur.
24:46 Je ne sais pas de qui vous parlez, mais je vous le dis.
24:48 - Oui.
24:49 - François Ruffin, par exemple.
24:51 - François Ruffin s'est démarqué en condamnant
24:53 le président de l'Elefi.
24:54 - Oui, je sais ce qui s'est passé.
24:56 Mais François Ruffin a eu la condamnation la plus ferme,
24:58 la plus immédiate.
24:59 Mais ils sont quand même assez rares, me semble-t-il.
25:01 Je crois que l'islamo-gauchisme a désormais
25:04 un ou plusieurs visages.
25:06 En l'occurrence, ceux de ces députés
25:08 qui minimisent ce qu'est le Hamas,
25:11 une organisation islamiste terroriste
25:13 qui a coûté la vie à plus de 900 personnes en Israël.
25:16 - On écoute Gérald Darmanin,
25:17 qui était ce soir l'invité de Quotidien,
25:19 qui parle également de ce jeu dangereux
25:21 auquel joue, selon lui, Jean-Luc Mélenchon.
25:24 - Il peut y avoir des responsables politiques,
25:28 et notamment à l'extrême gauche,
25:30 qui ont envie de l'importer,
25:32 ou en tout cas de l'utiliser à des fins internes.
25:33 Je pense qu'il y a une stratégie électorale très cynique,
25:35 pas du tout fondée sur des convictions de M. Mélenchon.
25:38 Je ne dis pas de tout le monde à l'Elefi,
25:39 mais en tout cas de M. Mélenchon,
25:40 qui est d'utiliser les quartiers,
25:41 ou ce qu'il croit être les quartiers,
25:43 des gens qui seraient plutôt pro-palestiniens,
25:45 des gens qui n'aimeraient pas les policiers,
25:47 pour, évidemment, avoir un socle électoral très important.
25:50 Donc il continue, on l'a vu depuis 48 heures,
25:52 devant des images ignobles,
25:53 des bébés qui seraient morts,
25:55 des jeunesses qui seraient fauchées,
25:57 des actes de torture,
25:59 des otages pris devant les yeux du monde.
26:02 Il continue quand même, malheureusement,
26:04 à faire le jeu électoral
26:05 pour faire 20-25% d'élection présidentielle.
26:07 - La France insoumise est antisémite ?
26:09 - En tout cas, elle n'a pas démontré l'inverse.
26:11 - La France insoumise n'a pas démontré l'inverse,
26:14 qu'elle n'est pas antisémite.
26:16 Une dernière réaction sans concession
26:17 de Bernard-Henri Lévy,
26:18 en duplex ce soir dans Punchline, depuis Tel Aviv.
26:20 - C'est une infamie.
26:24 Et les gens qui font cela
26:26 se mettent hors du pacte républicain,
26:30 hors du consensus républicain.
26:33 Écoutez, face au 11 septembre,
26:35 face au Bataclan,
26:37 et aujourd'hui, face à ce pogrom de masse,
26:41 il n'y a pas de si, il n'y a pas de mais,
26:43 il n'y a pas de discussion,
26:45 il n'y a pas de discutaillerie.
26:47 On condamne, et on condamne sans réserve,
26:50 et on donne à la chose son nom.
26:52 Ce n'est pas des militants, le Hamas.
26:55 Ce n'est pas un mouvement de résistance,
26:58 comme ces gens-là le disent parfois.
27:01 Ce n'est pas un mouvement de libération nationale.
27:03 Ils se moquent éperdument
27:05 de quelque libération et quelque nation que ce soit.
27:09 Ce sont des hommes qui veulent anéantir Israël
27:13 et qui veulent tuer des Juifs.
27:16 Daniel Bessimon, vous avez entendu les uns et les autres,
27:19 notamment les propos de LFI.
27:21 Je sais bien que les préoccupations sont sans doute très loin de ça,
27:25 en Israël, mais la communauté juive en France
27:28 est la troisième communauté juive au monde.
27:31 Et la perception qu'on a de ce qui se passe en Israël
27:35 est très très importante.
27:37 Comment vous jugez ce que vous avez entendu ?
27:41 Je suis assez...
27:43 pas surpris, mais je suis vraiment honoré par les propos français,
27:51 le langage, la façon de voir les choses,
27:55 et le côté, la raison qu'ils donnent à Israël,
27:58 sans équivoque.
28:00 Et ça, c'est vraiment très important,
28:02 parce que dans ce cas, Israël est victime d'une barbarie terrible.
28:06 Il faut voir les choses comme elles sont.
28:08 Comme je l'ai dit avant, on parle de bête humaine,
28:12 d'une conduite qui n'est pas digne de l'humanité.
28:18 Alors la plupart des députés pensent comme vous,
28:21 la grande majorité, 90% des hommes politiques français pensent comme vous,
28:25 ce que vous avez dit, sauf LFI.
28:27 C'est un discours qui, nous, on considère qu'il est absolument inacceptable.
28:33 Mais j'imagine que vous, qui connaissez très bien la politique israélienne,
28:37 et d'ailleurs, vous pouvez nous expliquer,
28:39 dans une Knesset, ça va de l'extrême gauche à l'extrême droite,
28:42 toutes les positions existent.
28:44 Chez les Juifs, il y a même des gens qui ne reconnaissent pas
28:48 l'existence de l'État d'Israël.
28:51 Toutes les positions existent, mais celle de LFI,
28:54 aujourd'hui, est-ce qu'elle est tolérable ?
28:57 Je ne sais pas si ça passerait à la Knesset,
29:00 mais à la Knesset, on les a tous.
29:02 Toutes les factions, tous les groupes, toutes les expressions,
29:06 du côté d'un parti islamiste, qui est à la Knesset,
29:10 et les Arabes israéliens, qui font partie du débat israélien
29:15 sur l'avenir d'Israël et l'avenir des Arabes israéliens,
29:19 et les relations, tout est là.
29:21 On parle de tout, mais ça, c'est un cas spécial.
29:24 On n'a pas rassemblé la Knesset depuis la tragédie.
29:30 Alors, je ne sais pas vous dire qu'est-ce qui va se dire,
29:33 mais certainement, dans les prochains jours,
29:36 la Knesset se réunira et les Arabes israéliens seront là-bas.
29:40 Je me demande comment ils vont s'exprimer,
29:43 mais mon sentiment, c'est qu'ils vont être solidaires
29:46 avec l'émotion où je vis.
29:49 - Jean-Yves Leféry, votre sentiment ? La Knesset sera unanime.
29:53 - C'est dans ce moment-là qu'il faut se rappeler
29:57 que la France est un État des droits,
29:59 que nous sommes une démocratie libérale,
30:03 et que c'est avec des propos qui nous indignent,
30:07 qui nous font horreur, que la démocratie libérale,
30:12 l'État des droits est mesuré.
30:15 Donc, on peut s'indigner, mais ce sont des députés,
30:19 ce sont des représentants de la nation, et c'est ainsi.
30:23 - Immunité ?
30:25 - Ce n'est pas uniquement la question de l'immunité,
30:27 c'est un autre principe.
30:29 Nous sommes en démocratie libérale,
30:31 et malheureusement, parce qu'ailleurs,
30:33 c'est horrible quand ce n'est pas en démocratie libérale,
30:36 le prix à payer, c'est de tolérer ces propos qui nous font horreur.
30:40 - 8 Français ont été tués.
30:42 Je n'ai pas beaucoup entendu de députés en parler ce soir.
30:45 - On peut les accabler ?
30:47 - On va en reparler dans un instant, vous restez bien avec nous.
30:50 On parlera également de cet odieux chantage du Hamas,
30:53 et puis on reviendra également sur l'assaut qui se prépare.
30:56 L'un de nos envoyés spéciaux était tout près de la bande de Gaza,
30:59 il a vu les militaires israéliens se préparer.
31:01 Vous restez bien avec nous, à tout de suite.
31:03 [Musique]
31:07 La suite du Meilleur de l'Info, toujours avec Gilles Mirchelli,
31:10 vous êtes directeur de la publication revue "Conflit".
31:13 On va parler du parc que s'apprête à faire Israël
31:18 pour rentrer réellement dans la guerre.
31:21 Yoan Nizah est avec nous, Daniel Ben Simon en direct avec nous,
31:25 ancien député à la CNESET en direct depuis Jérusalem.
31:28 Ce soir, on compte 8 Français tués.
31:31 20 personnes portées disparues, otages tués, on ne sait pas.
31:35 Paris annonce un vol spécial pour rapatrier les Français d'Israël qui le souhaitent.
31:40 C'est l'une des informations de la soirée.
31:42 Mais la question des otages qui a été évoquée, je trouve,
31:45 du bout des lèvres par le chef de l'État, va être capitale,
31:48 centrale dans les heures qui arrivent.
31:50 Les Français attendent, les Français espèrent,
31:52 mais les Israéliens affirment, vous allez l'entendre également,
31:54 qu'ils ne reculeront devant aucun chantage.
31:57 Et sur la question à la fois de nos disparus ou des potentiels otages,
32:03 je reste prudent à ce stade, nous avons une coordination très étroite
32:07 avec les autorités israéliennes.
32:09 Le but, effectivement, est de tout faire pour sauver nos otages,
32:13 ces otages, tous les otages, et les ramener vivants en Israël.
32:17 Mais je voudrais être clair par rapport à ça, nous sommes en guerre
32:20 et le Hamas ne va pas faire avec les otages un chantage à la mort
32:25 pour que nous ne fassions pas nous ce que nous devons faire.
32:27 Il faut comprendre une chose, c'est que l'offensive terrestre,
32:30 le but était de tuer des civils mais de prendre des otages,
32:32 donc c'était intentionnel.
32:33 Et il y a tellement d'otages, qu'effectivement, on peut tout imaginer,
32:36 des boucliers aux mains, des exécutions filmées,
32:38 toute forme de pression psychologique qui vont arriver instantanément
32:41 dans toutes les rédactions du monde et qui vont mettre une pression incroyable
32:44 sur l'armée israélienne.
32:46 Je le répète, nous sommes en guerre, une guerre qui est pour nous existentielle.
32:49 Et là, quand on parle de bébés décapités, d'enfants tués, assassinés,
32:54 de femmes qui ont été ramenées nues, dont les terroristes se sont mis
33:01 à uriner sur les corps dans les rues de Gaza, vous comprenez dans quelle situation
33:06 nous nous trouvons face à des ennemis qui n'ont absolument aucun problème de moral.
33:12 Ça c'est le porte-parole de l'armée israélienne qui parle,
33:17 qui raconte des détails terribles, mais qui dit simplement
33:20 "le bras d'Israël ne va pas trembler".
33:25 Joe Biden, vous l'avez dit, a dit "attention, il faudra faire attention aux civils".
33:31 Mais il y a une détermination ce soir, terrible, inédite, de Benjamin Netanyahou.
33:38 Oui, mais en même temps, je pense que chaque fois,
33:43 il y aura une information un petit peu plus précise, ça va être pris en compte.
33:49 Et je pense que ça va aussi influencer la planification
33:55 et la mise en exécution de l'opération.
33:58 Je ne dis pas que ça va être le seul critère de planification et d'exécution,
34:04 mais je suis sûr que ça ne va pas être pris à la légère,
34:08 et qu'il y aura des efforts conséquents pour épargner et sauver les otages.
34:13 Le Hamas a dit "attention, chaque fois qu'il y aura une bombe qui sera lancée sur Gaza
34:18 que les Israéliens n'auront pas prévenue, des otages seront exécutés".
34:22 Il y a une équation qui est insoluble.
34:24 Comment voulez-vous, dans le même temps, à la fois anéantir le Hamas,
34:29 détruire des cibles du Hamas dans la bande de Gaza,
34:33 et en même temps sauver les otages ?
34:35 Ce n'est pas possible, on ne peut pas faire les deux en même temps.
34:38 L'impression que ça donne, c'est quand même que la priorité,
34:41 c'est la destruction, l'anéantissement total et définitif du Hamas,
34:45 et que ça passe avant le fait de récupérer les otages.
34:48 Je peux me tromper, je n'en sais rien, mais j'ai quand même ce sentiment-là.
34:52 Ce que nous avons vécu ces dernières heures,
34:54 et depuis dimanche, au moment où l'Harry Post a commencé à se mettre en place,
34:57 c'est quand même ça, l'impression que les otages...
35:00 Ce n'est pas que le Hamas, il y a à mon avis une trentaine d'otages
35:03 entre les mains du djihad islamique,
35:06 et je pense que ça ne va pas être à la vogue.
35:11 Je remarque que vous avez utilisé le mot de "djihad islamique" pour qualifier.
35:14 Oui, parce qu'ils ont...
35:16 Non, le djihad islamique, c'est une autre organisation
35:20 qui existe, qui est tolérée par le Hamas.
35:23 Qui combat aux côtés du Hamas.
35:25 Qui combat aux côtés du Hamas, et qui détient probablement une trentaine de...
35:32 Ce qui est compliqué pour la France et pour les éventuels otages,
35:35 il y a des otages, on le sait, combien, on ne sait pas exactement,
35:37 mais c'est que nous n'avons pas la main pour les récupérer.
35:39 C'est Israël, c'est Sahal, c'est le gouvernement de Benyamin Netanyahou
35:43 qui peut ramener les otages français.
35:46 Le gouvernement ne peut rien faire,
35:48 et le gouvernement français est même confronté à la détermination de Benyamin Netanyahou.
35:52 Déjà, déjà...
35:53 La diplomatie, c'est rare.
35:54 Exactement.
35:55 Déjà, je pense que les gens du Hamas sont en contact avec les Qatar,
35:59 ils sont en contact avec l'Egypte,
36:01 ils sont probablement en contact avec d'autres pays arabes,
36:04 et je pense qu'il y a une forte pression sur eux de ne pas faire des conneries.
36:08 Bon, ce qui va se passer maintenant,
36:10 je voulais vous montrer le reportage extraordinaire qu'a fait aujourd'hui Antoine Estèphe,
36:14 l'un des envoyés spéciaux de CNews, il était à quelques kilomètres de Gaza,
36:17 où, toute la journée, évidemment, il y a eu des roquettes qui ont été lancées,
36:22 le dôme de fer qui a fonctionné,
36:24 et puis la mise en place de blindés lourds et de soldats israéliens qui sont arrivés.
36:28 Je voulais qu'on revoie quelques images de son reportage cet après-midi sur CNews.
36:32 Des positions d'artillerie qui se sont installées dans ces champs agricoles,
36:38 derrière des kiboutes, vous voyez ces positions d'artillerie avec ces canons israéliens
36:41 qui sont présents tous les 100 mètres environ,
36:44 six canons ici, qui frappent environ toutes les 30 secondes,
36:47 une minute de l'autre côté de la frontière là-bas.
36:49 Vous voyez ces petits points blancs dans le ciel,
36:51 je ne sais pas si vous pouvez voir avec les images de Fabrice Elsner,
36:53 ces tout petits points blancs, ce sont les systèmes antimissiles israéliens
36:57 qui frappent les roquettes tirées par le Hamas en temps réel,
37:00 et vous voyez ces petits nuages, ce sont ces roquettes qui explosent,
37:04 visées par le dôme de fer.
37:06 Hier, on a assisté à un déploiement principalement aérien,
37:08 avec beaucoup de frappes de drones,
37:10 beaucoup de frappes directement sur le centre-ville de Gaza,
37:13 mais aujourd'hui, on a vu de la cavalerie,
37:15 on a vu des régiments entiers de forces spéciales se mettre en place,
37:18 sur des pick-ups, se réunir, se cacher dans des bois
37:21 qui sont à l'intérieur même des bandes ici de la ligne de front.
37:24 Tout est prêt. Daniel Ben Simon, je vais revenir une dernière fois vers vous.
37:29 Il y a 300 000 réservistes en Israël qui sont aujourd'hui, qui ont été appelés.
37:35 Oui, et vous avez mentionné les otages,
37:40 et je dois dire que la position israélienne, comme je la comprends,
37:44 c'est d'une détermination sans précédent,
37:50 d'aller jusqu'au bout malgré les otages.
37:54 Ça veut dire qu'il n'y aura pas de chantage,
37:56 il n'y aura pas un jeu de vue humaine contre des objectifs militaires.
38:01 Il y a une colère incroyable au sein des militaires,
38:05 et des réservistes, et des dizaines de milliers de soldats israéliens
38:09 qui sont dans la bande de Gaza,
38:11 et je crois que sur la question des otages,
38:14 malgré le prix humain qui risque d'être payé, on va jusqu'au bout.
38:19 Cette fois on ne laisse pas.
38:21 C'est la façon dont je lis la pensée israélienne.
38:24 C'est une colère avec une détermination.
38:27 Comment vont réagir les opinions internationales ?
38:30 Comment va réagir en France lorsqu'on apprendra
38:32 qu'il y a une dizaine d'otages qui ont été tués ?
38:34 Comment va réagir aux États-Unis ?
38:36 Ça aussi, ça va être très compliqué.
38:37 Je voulais juste terminer, parce qu'on arrive à la fin de l'émission,
38:39 en vous montrant une image, il y a 200 personnes
38:41 qui se sont rassemblées ce soir à Marseille.
38:43 Manifestation pro-palestinienne, manifestation qui était interdite,
38:48 manifestation notamment à l'appel de la CGT
38:50 pour montrer son soutien au peuple palestinien
38:52 dans un combat contre l'État colombe d'Israël.
38:54 L'État colombe d'Israël, manifestation qui était interdite
38:57 et qui a eu quand même lieu, Johan.
38:59 Et on sait que dans les facs, il y a aussi ce genre de choses.
39:02 Eric Dupond-Moretti a dit "grande fermeté",
39:05 s'il y a des actes antisémites, etc.,
39:07 ça sera, je crois qu'il y en a eu une cinquantaine,
39:10 cinquantaine d'actes antisémites, 16 personnes interpellées.
39:13 Mais voilà, ça aussi, ça existe en France.
39:15 Alors, vous disiez tout à l'heure, c'est une grande démocratie,
39:17 ça ne devrait pas exister, on ne devrait pas voir ça.
39:21 Non, ces images, elles sont effectivement extrêmement choquantes.
39:24 On a le droit de critiquer la politique du gouvernement israélien,
39:27 ça c'est quelque chose qu'on a le droit.
39:29 Bien sûr.
39:30 Mais il ne faudrait pas, évidemment, que ça vire en un soutien
39:34 ferme et clairement affiché au Hamas.
39:37 Ça, ça n'est pas possible.
39:39 Mais en l'occurrence, même manifester son opposition
39:43 à la politique du gouvernement israélien en ce moment,
39:45 dans tous les cas, ça reste déplacé.
39:47 Donc cette manifestation, elle n'aurait pas dû avoir lieu, quoi qu'il arrive.
39:50 Vous savez ce qui va se passer dans les prochaines heures ?
39:52 Israël va attaquer, on aura de plus en plus d'images comme ça,
39:55 les opinions publiques qui sont pro-israéliennes aujourd'hui
39:58 vont se retourner dès qu'elles verront les premiers morts,
40:00 les civils tués, etc.
40:03 Je ne suis pas certain, parce que les images que nous avons d'Israël
40:07 avec les victimes, les bébés décapités, etc.
40:10 C'est quand même quelque chose qui est sans plaisir.
40:13 On n'a jamais vu ça dans une grande démocratie occidentale.
40:16 On vous l'a dit, on ne les a pas montrées ces images à la télévision.
40:18 En revanche, les Palestiniens, eux, montreront leurs morts,
40:21 montreront les massacres, montreront les enfants tués.
40:24 On aura un sacre problème, effectivement, je suis d'accord.
40:28 C'est à ce moment-là qu'il faudrait se montrer très ferme à côté d'Israël.
40:33 Ce n'est pas maintenant, c'est quand il y aura un prix à payer
40:36 et quand il faudrait vraiment être solidaire.
40:38 Merci beaucoup, Gilles Mikraili, directeur de publication Revue Conflit,
40:41 d'avoir été avec nous. Je salue Daniel Ben Simon,
40:43 ancien député de l'Aclesset, qui a été avec nous, même si c'est loin.
40:47 Merci beaucoup, on pense très fort à vous, évidemment.
40:49 Merci, Yoann Uzay. Dans un instant, vous avez rendez-vous avec Julien Pasquet.
40:53 Merci à Valérie Agnin, merci à Adrien Fonteau et à Axel Bertrand,
40:56 qui m'ont aidé à préparer cette nouvelle édition spéciale.
40:58 Bye bye, à demain.
41:00 ...
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