«Chez nous, c'est trop souvent le palais des Vents de Jaipur. » En cet hiver 2023, le patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Bernard Émié, est inhabituellement franc. Il briefe à huis clos les députés de la commission d'enquête sur les ingérences étrangères. Après avoir évoqué le cas russe, il force le trait pour dépeindre des « menaces chinoises sur la recherche scientifique ». Objectif : tirer la sonnette d'alarme sur le risque chinois. En cause, le déni d'une partie des chercheurs, attachés à une coopération scientifique « universelle » avec des savants chinois qui, si bien intentionnés soient-ils, sont toujours cornaqués par le Parti communiste et l'armée.