Soir Info (Émission du 20/09/2023)

  • l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
Transcript
00:00:00 porté par le chef de l'État Emmanuel Macron et son invité de marque, son invité d'honneur,
00:00:05 son invité royal, le roi Charles III à Versailles et ses 160 convives dans la Galerie des Glaces.
00:00:11 Ce soir, on va y revenir largement dans ce soir Info. Bienvenue à tous. Bonsoir Bertrand Decker.
00:00:17 Quelle tenue. Vous êtes sublime ce soir. Cher ami, grand spécialiste de la royauté,
00:00:24 chroniqueur royal. On va revenir sur cette journée ensemble. Karim Abrik est parmi nous comme tous
00:00:30 les soirs. Bonsoir cher Karim pour l'international. Amore Buco pour la pause justice. C'est un petit
00:00:35 peu moins classique Bertrand mais on accepte également. Eric aussi. Vous n'avez pas mis la
00:00:40 tenue royale mais je... En même temps moi non plus. Vous avez la fleur de lys. Ah vous avez une fleur de lys.
00:00:46 Bon ben c'est déjà ça. C'est déjà ça de pris. Cher ami Yoann Uzay, bonsoir pour la politique. Et
00:00:52 cher ami Maureen Vidal, bonsoir à vous. Bonsoir Julien. Si vous êtes un peu royale ce soir.
00:00:59 Un petit peu. La couronne du cheveu. Oui c'est vrai. Il manque plus que la couronne. Et surtout les titres,
00:01:04 l'essentiel à retenir de cette journée du 20 septembre 2023. Maureen Vidal. Première journée
00:01:09 pour le roi Charles III et la reine Camilla en France. Un dîner d'Etat se déroule actuellement
00:01:12 au château de Versailles. Dans un discours, Emmanuel Macron a rendu hommage au passé des
00:01:17 deux puissances et à l'amitié franco-britannique. Le roi Charles III a également pris la parole
00:01:21 en français pour revenir sur l'histoire qui unit la France et le Royaume-Uni. Il appelle à renforcer
00:01:25 la coopération franco-britannique. Les acteurs de la grande distribution sont fermes. Ces noms à la
00:01:31 vente à perte des carburants mesurent à l'initiative par Elisabeth Borne et Bruno Le Maire.
00:01:36 Ils préfèrent rester sur une vente à prix coûtant. Cette proposition est tout de même maintenue par
00:01:41 le gouvernement. A Nantes, quatre personnes ont été retrouvées séquestrées et ligotées dans un
00:01:46 appartement. Cet acte serait sur fond de trafic de drogue. Les policiers ont été prévenus par un
00:01:51 proche qui s'inquiétait de ne plus avoir de nouvelles. Deux détorsionnaires ont été découverts sur place
00:01:56 et interpellés. Une enquête pour menace de mort réitérée à l'encontre de l'ex-président Nicolas
00:02:01 Sarkozy et de son fils Jean a été ouverte aujourd'hui à Paris. Elle a été confiée à la Brigade de
00:02:06 répression de la délinquance contre la personne. La plainte dénonce un coup de fil menaçant passé
00:02:10 dimanche dernier à la sœur de Nicolas Sarkozy. Un inconnu lui aurait dit souhaiter la mort de
00:02:14 l'ancien président et son fils le plus tôt possible. Enfin en 24 heures, l'Azerbaïdjan a fait plier les
00:02:19 séparatistes de la région du Haut-Karabagh. En tout, plus de 10 000 civils ont dû être évacués. Plus
00:02:24 d'une trentaine de personnes sont mortes selon les séparatistes arméniens. Le premier ministre
00:02:29 arménien dénonce un nettoyage ethnique de la part de l'Azerbaïdjan. Voilà pour les grands titres
00:02:34 que nous développerons tous ensemble en direct jusqu'à minuit. Vous en avez l'habitude. Juste un
00:02:39 petit mot Bertrand Decker, on va se retrouver après la pause pour décrypter longuement cette
00:02:43 première journée royale ici en France. Pas de fausses notes pour le moment ? Pas de fausses notes,
00:02:48 quatre minutes je crois de retard par rapport à l'horaire qui avait été établi. Non,
00:02:53 et ça aversa les quatre minutes ? Aversa, il est une petite déception parce que normalement,
00:02:58 traditionnellement, dans le cadre d'une visite d'état, un dîner de gala, on s'attendait au port
00:03:03 d'un diadème de la reine Camilla et elle n'a pas fait, elle n'a pas choisi de diadème. Elle a porté
00:03:07 une parure, une très belle parure d'émeraude historique qui appartenait au grand-père du
00:03:12 roi, mais pas du diadème alors qu'elle avait opté pour un diadème, on s'en souvient. En Allemagne,
00:03:15 il semblerait que ce soit pour ne pas avoir trop éclipsé Brigitte Macron qu'elle a souhaité un
00:03:20 peu rentrer les chevaux si vous voulez. Tout est parfaitement calculé à la minute et au millimètre
00:03:25 près. Vous savez qu'on a une envoyée spéciale à l'intérieur, en immersion dans ce dîner. C'est
00:03:30 Laurence Ferrari, notre conseiller ami qui est sur place et qui fait partie des 160 convives. Si le
00:03:35 dîner, je vous fais une promesse, si le dîner se termine avant la fin de ce soir info, on fera un
00:03:39 petit coup de fil, un petit FaceTime comme on dit avec Laurence qui nous dévoilera ce qui s'est
00:03:43 passé. Peut-être qu'on aura quelques anecdotes croustillantes grâce à notre amie Laurence.
00:03:48 Tout autre chose avant de se retrouver avec vous Bertrand et de décrypter cette journée puis toutes
00:03:51 les actualités qu'on a évoqué avec Maureen. On va écouter d'abord cette prise de parole du député
00:03:55 La France Insoumise Thomas Porte. C'était aujourd'hui en commission à l'Assemblée nationale. Il s'est
00:03:59 exprimé sur la loi immigration qui sera portée au Parlement par Gérald Darmanin à partir du
00:04:03 mois d'octobre. La France Insoumise qui va combattre ce texte qu'elle ne veut pas, dont
00:04:09 elle ne veut pas dans l'hémicycle. Pour quelles raisons s'y opposer ? Les explications justement du
00:04:13 député Porte. C'est la 21e loi en 30 ans sur ce sujet là. La 21e loi qui ne dit pas un mot sur la question de l'accueil.
00:04:22 Daniel l'a rappelé en introduction. Juste avant d'entrer dans le détail, il faut avoir une réaction aux propos tenus hier par Gérald Darmanin
00:04:30 qui sont absolument inacceptables, qui sont dans la loi de lignée des propos de la Première Ministre italienne
00:04:36 Meloni, qui sont sur la répression, qui sont sur une politique agressive et qui font honte à la France et qui font honte à la République.
00:04:45 Mais c'est aussi le symbole de ce qu'a fait Emmanuel Macron depuis 2017, c'est-à-dire une politique débarbelée, une politique de non-accueil
00:04:51 et une politique qui est raciste puisqu'elle est différente selon la couleur de peau que vous avez.
00:04:55 Ça a été évoqué quand nous avons accueilli des milliers de réfugiés victoniens et il fallait le faire.
00:05:00 On a su mobiliser le Parti Social pour trouver des situations pour les accueillir et aujourd'hui, parce que des gens n'ont pas la même couleur de peau,
00:05:06 ils ne sont pas accueillis dans ce pays.
00:05:08 Ce texte qui arrive dans l'hémicycle, il porte à son parenthysme cette politique agressive.
00:05:14 Il n'aurait pas dû s'appeler « texte d'immigration », il aurait dû s'appeler « texte d'expulsion »
00:05:18 parce qu'il génère beaucoup de procédures qui vont accélérer les expulsions, qui vont casser le recours au droit,
00:05:23 qui vont casser les protections de celles et ceux qui sont les plus fragiles.
00:05:27 C'est une loi qui s'est construite, ce projet de loi s'est construit autour de faits divers, qui ont été surmédiatisés,
00:05:34 autour de 4 lettres qui sont au QDF, « obligation de quitter le territoire français »,
00:05:39 qui sont agités comme un épouvantail par Gérard Darmanin à chaque fois qu'il y a un fait divers,
00:05:43 pour donner des gages à la droite et à l'extrême droite.
00:05:46 Il faut savoir de quoi on parle.
00:05:48 La France est le pays qui délivre le plus de QDF en Europe, le plus de QDF en Europe.
00:05:53 C'est 135 650 en 2022, c'est 32% du taux de QDF qui sont délivrés dans l'Union Européenne.
00:06:00 Il y a un taux d'exécution de 9%. Ça ne veut pas dire que la France n'expulse pas, la France expulse.
00:06:06 Simplement, on voit que c'est une politique du chiffre.
00:06:08 Gérard Darmanin utilise les préfectures et les services des préfectures pour générer une machine à fabriquer les QDF.
00:06:15 Il a d'ailleurs rappelé lui-même le 22 octobre dernier qu'il fallait rendre la vie impossible aux personnes qui avaient des QDF en France.
00:06:23 Et il a demandé au préfet de généraliser la délivrance de QDF et souvent, très souvent, à sortir de ce qu'on appelle une IRTF,
00:06:32 c'est un peu technique, c'est une interdiction de retourner sur le territoire français.
00:06:36 Donc on génère des QDF et en plus, on interdit aux personnes qu'on expulse de revenir sur le territoire français.
00:06:43 Et il faut savoir d'où viennent les QDF. C'est 2006, c'est Nicolas Sarkozy qui était à l'époque ministre qui a mis en place les QDF.
00:06:51 Moi, je vais rentrer sur trois points saillants de ce projet de loi qui nous semble particulièrement dangereux.
00:06:57 Le premier, c'est qu'il étend le champ des personnes susceptibles de recevoir un QDF.
00:07:03 Jusqu'à présent, il y avait la possibilité d'expulser des catégories de personnes qui étaient protégées et on pouvait les expulser,
00:07:12 en tout cas s'il y avait une menace à l'ordre public, dans des personnes qui étaient définitivement condamnées à une peine d'emprisonnement ferme d'au minimum 5 ans.
00:07:20 Il y a un changement de paradigme dans le texte. Il est aujourd'hui proposé non plus de prendre en compte la peine prononcée, mais la peine encourue.
00:07:28 C'est-à-dire que si vous êtes condamné à une peine de prison pour trois ans, mais qu'il y avait la possibilité qu'elle soit de cinq ans,
00:07:33 vous pouvez tomber sous la possibilité d'avoir un QDF. Donc ça étend le champ d'application des gens qui peuvent être expulsés dans le pays.
00:07:40 La deuxième chose qui est très importante et qui est très grave, mais on le retrouve tout au long du texte,
00:07:45 c'est une remise en cause de l'accès au droit, de l'accès aux recours et de la protection de ces personnes.
00:07:50 Il y a actuellement 12 recours possibles quand vous êtes victime d'une QDF, quand vous avez délivré une QDF.
00:07:56 Si ce texte passe, il n'y aura plus que 4 recours possibles. Donc c'est divisé par trois.
00:08:02 Quand on vous délivre une QDF sans délai express depuis tes territoires, vous avez aujourd'hui 15 jours pour faire un recours.
00:08:10 Ça sera de 72 heures si ce texte passe. Quand on sait que ce sont des personnes qui sont déjà en situation d'extrême fragilité,
00:08:16 qui sont en rupture d'accès au droit et qui ont du mal à solliciter l'aide d'associations que je remercie,
00:08:22 pour le travail qu'elles font quotidiennement auprès de ces personnes qui sont chassées par le gouvernement,
00:08:26 on se rend compte que c'est véritablement refuser à des personnes qui sont victimes, qui subissent une chasse
00:08:33 et qui se voient délivrer une QDF, de pouvoir contester cette QDF. Quand on attaque de telle manière les délais et les recours,
00:08:38 c'est pour permettre aux gens de ne pas attaquer l'État français et de ne pas faire exercer leur droit.
00:08:44 Le troisième point qui me paraît extrêmement important, c'est l'article 13 qui est introduit dans ce projet de loi
00:08:51 qui parle de contrat d'engagement au respect des principes de la République. C'est-à-dire que ce projet de loi,
00:08:57 il veut introduire le fait que toute délivrance de titre de séjour, tout renouvellement de titre de séjour,
00:09:03 il soit soumis au respect d'un contrat d'engagement au respect des principes de la République. Je rentre pas dans le détail,
00:09:08 il y a un certain nombre de valeurs qui sont stipulées dans ce contrat d'engagement, et notamment le respect des symboles de la République.
00:09:14 On se demande bien ce que ça veut dire déjà et qu'est-ce qu'il y a derrière. Je rappelle, parce que Daniel a évoqué les lois précédentes,
00:09:20 cette disposition, elle avait déjà tenté d'être introduite dans la loi séparatisme, elle avait été retoquée par le Conseil constitutionnel
00:09:29 parce qu'elle n'apportait pas suffisamment de garanties, elle était jugée arbitraire, elle était jugée aléatoire,
00:09:34 elles sont bien mesurées, c'est-à-dire que demain, si on prend une préfecture comme celle de ma circonscription à Seine-Saint-Denis,
00:09:38 on imagine qu'on a 3000 renouvellements de titre de séjour, et on va passer les 3000 pour savoir si ces gens, sur les 20 ou 30 dernières années,
00:09:45 n'ont pas fait un tweet ou n'ont pas liké une publication sur la réseau qui déplairait au préfet en fonction
00:09:51 ou qui déplairait à la personne qui est en face d'elle. Donc cette disposition, elle est extrêmement grave, elle est extrêmement dangereuse.
00:09:57 Voilà un peu les éléments que je voulais aborder sans être trop long, parce que ce texte est un danger à tout point de vue,
00:10:04 et évidemment nous avons déjà exprimé notre opposition ferme, dans des contres, au final, sur ce projet de loi qui est dangereux,
00:10:10 qui va servir, encore une fois, l'extrême droite et la droite, et je reviens là-dessus parce que les sorties de Gérald Darmanin et de Franco-Clétien
00:10:18 sont avec cet objectif-là de donner des gages à la droite et à l'extrême droite. Ce projet de loi, il est dangereux, il est dangereux à tout niveau,
00:10:26 il ne répond pas à l'enjeu de l'accueil qu'il y a dans ce pays, ça a été rappelé par Elisa et je termine là-dessus sur la question des migrations
00:10:32 qu'il va y avoir dans les années à venir, notamment en raison du réchauffement climatique. Donc il faut avoir une politique d'accueil qui soit digne
00:10:38 et à la hauteur des enjeux, et aujourd'hui c'est l'inverse qu'ils nous ont proposé avec ce projet de loi qui est mis sur la table par Emmanuel Macron et Gérald Darmanin.
00:10:44 De retour sur le plateau de Soir Info, et en direct sans pub jusqu'à minuit. Merci de nous rejoindre en direct, 22h16, Bertrand Decker toujours avec nous,
00:10:52 chroniqueur royal, il va s'agir dans un instant de cette visite du roi Charles III, on va décrypter tout ça ensemble, Karim Abré, Camoré Bucco,
00:11:00 Éric de Ritmaten, Yoann Uzay, toujours fidèle au poste, Jean-Sébastien Ferjou nous a rejoint également pour commenter l'actualité,
00:11:07 et notamment cette visite, Charles III et Camilla, on va voir quelques images d'ores et déjà qui sont en France, depuis aujourd'hui 14h,
00:11:14 pour une visite officielle de 3 jours, un programme royal minuté, ils ont été accueillis en début d'après-midi par la Première Ministre
00:11:21 pour rejoindre ensuite le Président Macron et son épouse à l'Arc de Triomphe, où ils ont ravivé la flamme du soldat inconnu, le roi et son épouse,
00:11:28 et c'est cela qui va nous intéresser dans un premier temps, cher Bertrand, qui sont au château de Versailles pour un dîner d'Etat.
00:11:34 D'abord un détour par Versailles avec Élodie Huchard, notre envoyée spéciale aujourd'hui sur le terrain, à côté du couple royal 160 convives,
00:11:41 cher Élodie, on a assisté au toast du Président de la République et du roi Charles il y a un instant seulement,
00:11:48 ils sont tous désormais dans cette somptueuse galerie des glaces, bon ben à l'heure qu'il est on a entamé l'entrée j'imagine.
00:11:54 Oui évidemment les hostilités et les choses sérieuses commencent, vous le disiez il y a environ 160 invités avec évidemment des représentants de tous les milieux,
00:12:05 bien sûr la classe politique, on a vu arriver un certain nombre de ministres, ministres de l'intérieur notamment,
00:12:10 il y a évidemment le Président du Sénat, la Présidente de l'Assemblée Nationale, des artistes aussi britanniques ou français,
00:12:16 on a vu Mick Jagger, Hugh Grant, Charlotte Gainsbourg ou bien encore Carole Bouquet pour ne citer que quelques-uns évidemment,
00:12:22 des représentants du sport ou évidemment aussi des grands patrons.
00:12:25 Bonne nouvelle ce soir, il n'y a pas de déçus puisque tout le monde est à la table du roi,
00:12:29 une seule et même table dans cette galerie des glaces, une table de 62 mètres de long et ce sont trois chefs qui ont préparé ce repas.
00:12:37 D'abord c'est Anne-Sophie Pic qui a préparé l'entrée, c'est un homard bleu, tourteau de casier, voile d'amande et menthe.
00:12:42 Ensuite pour le plat c'est le chef Yannick Alenau qui a concocté une volaille de braise parfum maïs avec un gratin de cèpe.
00:12:48 Ensuite ce sera venu le temps à du fromage, que du fromage au lait cru, attention c'est une demande express du roi Charles.
00:12:54 Et puis un dessert, Pierre Hermé leur proposera un hispane.
00:12:57 Il faut comprendre que pour trouver ces quatre plats, il a fallu de nombreux échanges et aller-retour entre le palais de l'Elysée et le palais de Buckingham.
00:13:04 Vous l'imaginez, Julien, évidemment l'Elysée a mis les petits plats dans les grands, chaque assiette est séparée de 50 cm,
00:13:10 parfaitement équivalent.
00:13:12 Évidemment on a sorti les plus beaux services pour le couple royal, le service du plessis aux oiseaux concocté en porcelaine de sèvres.
00:13:19 Il y a aussi des verres en cristal baccarat.
00:13:22 Et puis forcément je voulais vous parler quand même un peu du plan de table,
00:13:24 parce que vous imaginez que c'est toujours très compliqué de savoir qui mettre avec qui.
00:13:28 Vous l'avez vu, les deux hommes sont entourés de leurs épouses.
00:13:31 Alors du côté de Brigitte Macron, elle a comme voisin Hugh Grant, le célèbre acteur britannique.
00:13:36 Et quant à la reine Camilla, elle est assise à côté de Gérard Larcher.
00:13:40 Merci beaucoup Hélo Ducharpe.
00:13:43 On reste avec vous tout au long de la soirée, vous ne raterez rien de ce dîner.
00:13:48 Il ne restera que des miettes sur ces news, on veut tout savoir.
00:13:52 Bertrand Decker, je me tourne évidemment vers vous dans un premier temps.
00:13:56 On va revenir sur cette journée, sur ce dîner.
00:13:58 Il y a une image, j'ai envie de dire "so shocking" qui est apparue et plusieurs fois.
00:14:03 Aujourd'hui, la presse britannique commence à en parler, ne parle quasiment que de ça.
00:14:07 Il a osé, le président de la République Emmanuel Macron,
00:14:11 on va le voir sur ces différentes images de la journée,
00:14:14 à toucher Charles III et ça, ça ne passe pas de l'autre côté de la Manche.
00:14:18 C'est formellement interdit.
00:14:19 On peut parler d'un gros impair dans le protocole ou d'une erreur anecdotique.
00:14:23 Exagérons rien, on va souligner.
00:14:25 Pourquoi ne touche pas, ne peut-on pas toucher Charles III comme on ne pouvait pas toucher Elisabeth de Pate ?
00:14:30 Pas tellement parce qu'il est souverain, c'est un cas unique Charles III.
00:14:33 C'est parce qu'il est chef d'église.
00:14:34 C'est depuis qu'il est couronné qu'on ne peut pas le toucher puisqu'il est sacré.
00:14:37 Puisque pour les Anglicans, 70 millions dans le monde, il est la représentation de Dieu sur terre.
00:14:43 C'est à ce titre-là que l'on ne peut pas le toucher.
00:14:45 Alors en effet, il l'a fait à deux à trois reprises, disent certains.
00:14:49 En effet, c'est une erreur qui est protocolaire.
00:14:52 Je pense surtout que de la part du président, c'est lui qui invite Charles III.
00:14:57 C'est lui qui est demandeur de cette visite.
00:14:59 Je pense qu'il veut afficher aux yeux du monde qu'il y a sympathie, qu'il y a des liens.
00:15:04 J'ai noté qu'en 2004, Jacques Chirac avait osé toucher la reine Elisabeth II et ça avait fait un scandale.
00:15:11 Et surtout, c'était pas du tout le même personnage.
00:15:13 Je vous assure que directement dans les yeux d'Elisabeth II, on voyait que quelque chose venait d'être fait et ne devait pas l'être.
00:15:19 Je pense que Jacques Chirac l'a fait à une reprise, il ne l'a plus fait après.
00:15:22 Ça n'est plus arrivé.
00:15:23 Il s'en est d'ailleurs, oui, il l'a verbalisé.
00:15:26 On voit que Charles III ne s'est pas offusqué. Il est beaucoup plus cool qu'Elisabeth II.
00:15:29 On va passer cette anecdote, cet imper au protocole qui n'a pas tant d'importance que ça.
00:15:35 On l'a déjà vu s'impatienter pour un stylo.
00:15:38 Oui, c'est vrai.
00:15:39 Mais là, il n'a pas eu le...
00:15:41 Mais je pense qu'il y a des liens, qu'il y a une amitié entre Charles III et Emmanuel Macron.
00:15:47 Je pense que oui.
00:15:48 On va avoir des images de tapis rouge parce que c'est vrai que lorsque Elodie nous commentait tout ça,
00:15:52 il y avait notamment Johann Usai qui était ébahi devant le chic de Carol Bouquet.
00:15:57 C'est vrai qu'ils sont tous d'une élégance.
00:15:59 Tout le monde est tiré à quatre épingles.
00:16:01 Gant, le célèbre acteur, regardez comme Charlotte Gainsbourg a bravé le vent dans cette magnifique robe.
00:16:06 Tout le monde est vraiment magnifique.
00:16:08 Symboliquement, c'est une visite important que la venue du roi.
00:16:11 Ça représente quoi pour nous Français, franchement Bertrand ?
00:16:14 C'est important parce qu'il est déjà venu, on l'a dit, à 34 reprises déjà.
00:16:17 Ça ne t'apprend pas, mais c'est la toute première fois qu'il vient depuis qu'il est roi.
00:16:20 C'est d'autant plus symbolique cette visite que, souvenez-vous,
00:16:22 elle a été annulée au mois de mars dernier suite aux émeutes des retraites.
00:16:26 Il avait dit qu'il honorait la France puisque les liens ont toujours été précieux, sacrés,
00:16:33 et qu'il voulait poursuivre cette entente cordiale.
00:16:36 La France devait être le premier pays visité.
00:16:39 Alors on sait que ce n'est pas le cas, ça a été l'Allemagne.
00:16:41 En tout cas, c'est le premier, consolons-nous, c'est le premier pays visité depuis qu'il est couronné.
00:16:46 Donc elle est importante cette visite, elle est d'autant plus importante que l'Elysée nous dit que 250 journalistes
00:16:52 ont demandé pour être accrédités et parmi ces 250 journalistes, il y a énormément de journalistes internationaux.
00:16:58 Le New York Times était par exemple présent ce soir au château de Versailles.
00:17:01 Donc il va y avoir des retombées, en tout cas, d'images internationales.
00:17:06 Alors qui dit dîner à Versailles, qui dit fast, petit plat dans les gants ici en France,
00:17:12 c'est forcément polémique d'une partie des Français qui ne goûtent que très peu à tout ce cérémonial.
00:17:18 J'en veux pour preuve notamment un tweet d'un député élafi Thomas Léaumant.
00:17:22 Oui, c'est Antoine Léaumant, si on peut l'afficher avec la régie qui fustige ce décorum, cet apparat.
00:17:30 Il va arriver dans un instant.
00:17:32 Ça fait grasser des dents, la France n'est pas une monarchie, vous comprenez cette polémique.
00:17:37 La Cour engloutit l'argent du peuple pendant que les Restos du Coeur appellent à l'aide,
00:17:41 bienvenue en 1788 et vivement l'année prochaine.
00:17:44 Bertrand, un mot là-dessus et je sais qu'Ioan veut réagir également.
00:17:47 Mais moi j'ai envie de vous dire que vous ne m'y comprenez rien.
00:17:49 On va revenir sur les images.
00:17:50 Parce que dans le fond, est-ce que vous imaginez la publicité qui est en train d'être faite ?
00:17:54 Je vous dis 250 journalistes, dont une grosse majorité vient de l'étranger.
00:17:57 Vous avez besoin de publicité.
00:17:58 Je vous rappelle que dans moins d'un an, vous organisez les JO et qu'on a besoin d'être rassuré
00:18:02 sur cette capacité à organiser de grands événements d'un point de vue sécuritaire aussi.
00:18:06 Là, pour moi, à mon sens, c'est une très belle répétition, en tout cas de l'année prochaine,
00:18:11 avec l'organisation des JO.
00:18:13 J'arrive tout de suite, Ioan, mais je voudrais quand même rebondir parce qu'il y a beaucoup d'argent dépensé.
00:18:18 Les polémiques telles que l'énonce le député LFI, ça va peut-être trop loin,
00:18:23 mais c'est vrai qu'on se dit tout cela est quand même très luxueux, surtout que Charles...
00:18:28 Et là, c'est à vous le spécialiste que je m'adresse.
00:18:30 Mais ce que j'ai cru comprendre, c'est que Charles, comparé à Elisabeth, à sa mère, défeinte,
00:18:35 la joue quand même un peu plus modeste. En Angleterre, il a réduit le budget de la couronne.
00:18:39 Est-ce que c'est un bon message envoyé aux Français que tout se fasse, et c'est apparat encore une fois ?
00:18:43 En tout cas, moi, je pense que c'est une bonne image parce que vous montrez au monde entier
00:18:47 que vous pouvez encore recevoir. Et alors, ça va faire grasser des dents encore, je le sais,
00:18:52 mais Versailles ne coûte rien. Vous n'avez pas loué Versailles, ça ne coûte rien.
00:18:55 C'est mis à disposition de l'État. Vous n'êtes peut-être simplement que sortir un petit peu
00:18:59 le patrimoine que vous avez conservé.
00:19:01 Oui, Yohann. Tout le monde veut réagir. Je vous vois tous me regarder.
00:19:04 Allez-y, on fait un petit tour.
00:19:06 Je découvrais ce tweet, effectivement, en même temps que vous, j'en avais pas pris connaissance.
00:19:09 On aurait pu l'écrire à l'avance, à sa place.
00:19:11 Et je me disais si avec ces derniers mois, la France insoumise, en réalité, est toujours là où on l'attend,
00:19:15 c'est-à-dire au mauvais endroit ou dans le mauvais commentaire.
00:19:18 Parce qu'effectivement...
00:19:20 Mais je pense qu'il y a une partie des Français qui partagent ce que dit Antoine Léonard.
00:19:23 Une minorité, je crois. Mais il y a une manière de le dire, si vous voulez.
00:19:26 La cour engloutit l'argent du peuple. Est-ce que vous trouvez ça correct ?
00:19:30 Il y a une manière d'annoncer, d'amener les choses, si vous voulez.
00:19:34 Et on sent bien qu'en réalité, la France insoumise cherche toujours la polémique.
00:19:38 Aujourd'hui, c'est Versailles. Demain, ça sera autre chose.
00:19:40 Après-demain, ça sera autre chose. Les policiers...
00:19:43 Il y a toujours une mauvaise polémique.
00:19:45 Et c'est vrai, moi, je rejoins complètement ce que disait Bertrand.
00:19:47 Ça fait de la publicité, évidemment.
00:19:50 Pour l'image de la France, c'est extrêmement important.
00:19:52 C'est important aussi pour les relations.
00:19:54 C'est le soft power de recevoir à Versailles.
00:19:56 Je dis pas qu'il faut offrir un sandwich triangle au roi d'Angleterre.
00:19:59 Mais cet argent dépensé en plein contexte inflationniste,
00:20:03 il peut choquer certains de nos compatriotes.
00:20:05 Oui, Jean-Sébastien, pardon. Bertrand, je reviens vers vous.
00:20:08 Admettons que l'organisation d'une visite d'Etat représente quelques millions d'euros.
00:20:12 Combien y a-t-il de dépenses publiques chaque année en France ?
00:20:14 C'est totalement incurbe en termes d'ordre de grandeur.
00:20:17 Ça n'a strictement aucun intérêt de résonner de cette manière-là.
00:20:19 Et j'imagine qu'Antoine Léaumont réagit parce qu'il s'agit d'un souverain.
00:20:23 Mais si le président Lula était reçu à Versailles par Emmanuel Macron,
00:20:26 ce serait le même protocole et le même type de dispositif pour une visite et un dîner d'Etat.
00:20:31 Donc c'est parfaitement absurde.
00:20:33 Si c'était le chancelier Schultz, ce serait la même chose.
00:20:35 Là encore, la France insoumise ne comprend pas.
00:20:37 Et encore une fois, ce que je trouve inquiétant, c'est plutôt les ordres de grandeur.
00:20:41 En termes d'ordre de grandeur par rapport à ce qu'est le budget de l'Etat,
00:20:44 c'est certainement difficile à entendre pour des gens qui ont des difficultés,
00:20:47 eux, chez eux, à la fin du mois.
00:20:49 Mais je vous assure que quand bien même on diviserait entre tous les Français
00:20:52 le coût qu'a représenté le faste de cette visite d'Etat,
00:20:55 parce que quoi qu'il en soit, il y aurait un coût minimum,
00:20:57 ça ne changerait quasiment rien à la vie de personne, même si on le concentrait sur les plus défavorisées.
00:21:01 Mais là où j'ai un désaccord avec Jean-Sébastien, pardon,
00:21:03 c'est que moi je crois que la France insoumise comprend très bien précisément,
00:21:06 mais elle cherche uniquement la polémique, elle comprend très bien ce qui est en train de se passer.
00:21:09 Oui, elle est dans son rôle.
00:21:11 Non, non, pardon.
00:21:12 Elle n'est pas dans son rôle, pardon.
00:21:16 Elle est là où on l'attend, c'est vous qui l'avez dit au début.
00:21:18 Elle est là où on l'attend, mais au mauvais endroit.
00:21:19 Le rôle d'un politique, ça n'est pas de chercher la polémique de manière permanente.
00:21:22 La France insoumise ne fait que ça, pardon.
00:21:25 Alors, Karima, rapidement.
00:21:27 Non, mais j'allais dire en plus, avec un tweet pareil, ça va quand même assez loin
00:21:31 quand on fait référence à un imaginaire de tête coupée alors qu'on voit que le roi est ici.
00:21:35 On peut quand même dire que c'est non seulement de très mauvais goût,
00:21:38 mais il y a quelque chose quand même d'un peu violent dans l'expression de ça.
00:21:42 Non, non, mais vous avez raison sur la violence symbolique affichée,
00:21:46 mais surtout ce serait plus intéressant d'entendre la France insoumise sur l'entente cordiale
00:21:49 qui a été évoquée aussi bien par la présidente de la République que par Charles III
00:21:53 sur le fait que la France renoue des liens avec le Royaume-Uni
00:21:57 après une phase de relations extrêmement tendue,
00:21:59 notamment une forme d'hostilité personnelle entre Emmanuel Macron et à l'époque Boris Johnson.
00:22:03 Charles III qui a évoqué ce rapprochement entre la France et l'Angleterre,
00:22:06 cette entente cordiale, cette amitié entre nos deux peuples lors de ce toast
00:22:09 que vous avez pu vivre un petit peu plus tôt sur notre antenne.
00:22:12 Extrait.
00:22:14 Monsieur le Président, votre invitation à visiter la France
00:22:19 et votre hospitalité exceptionnellement généreuse
00:22:22 sont des symboles de la relation durable entre nos deux pays.
00:22:27 Les liens entre nos peuples sont nombreux
00:22:32 et représentent la force vitale de notre entente cordiale.
00:22:37 Il y a eu ce passage aujourd'hui sur les Champs-Élysées
00:22:42 et également ce trajet fait à pied entre le Palais de l'Élysée et l'ambassade de Grande-Bretagne.
00:22:48 Il y avait quelques Français, quelques Badauds qui étaient là.
00:22:51 Vous croyez qu'il y a eu un engouement populaire autour de cette visite ?
00:22:53 Très honnêtement, les Champs-Élysées n'étaient pas noires de monde.
00:22:56 Je vous assure que tout a été fait pour dissuader les gens.
00:22:58 La sécurité était draconienne.
00:23:00 Je rentre du château de Versailles où je n'ai accédé qu'à la cour
00:23:03 pour faire un duplex télévisé, je n'ai jamais vu cela.
00:23:06 Pourtant, je vous assure que j'ai suivi plusieurs voyages d'État,
00:23:08 plus de 60 minutes, plus d'une heure de fouille.
00:23:11 Fouille avec des maîtres chiens,
00:23:13 fouille où on doit passer dans des machines complètement incroyables,
00:23:16 avec des genres de radiographies.
00:23:18 Qu'est-ce qu'ils ont trouvé alors ?
00:23:20 Rien, ils n'ont rien trouvé.
00:23:22 C'est pour vous dire que tout a été fait.
00:23:24 La sécurité a été incroyable.
00:23:26 Et puis, il faut savoir qu'avec les télévisions aussi maintenant,
00:23:29 on ne peut pas…
00:23:30 On compare toujours la visite de Charles III, qui est sa première visite royale,
00:23:34 avec la première visite d'Élisabeth II en 1957 sous René Cotty
00:23:37 où en effet, lorsque l'on voit les Champs-Élysées, ça croule de monde.
00:23:40 La télévision n'était pas ce qu'elle était aujourd'hui.
00:23:42 Donc pour voir vraiment le souverain, il fallait se déplacer.
00:23:44 On a changé d'époque.
00:23:46 Un petit mot avant de vous libérer sur Camilla,
00:23:49 parce qu'on en parle peu aujourd'hui.
00:23:51 Elle a fait un peu son entrée sur la scène internationale,
00:23:54 même si évidemment qu'elle accompagne Charles depuis longtemps
00:23:56 et qu'elle a fait quelques voyages officiels.
00:23:59 Elle a déjà les codes, elle habite la fonction, vous trouvez ?
00:24:02 Vous avez vu, elle est royale.
00:24:04 Alors évidemment, ce n'est pas Diana, mais elle est royale.
00:24:08 Elle porte cette parure.
00:24:10 Ça lui ferait plaisir d'entendre ça.
00:24:11 "Evidemment, ce n'est pas Diana."
00:24:12 Ça veut dire quoi, "évidemment, ce n'est pas Diana" ?
00:24:14 En permanence, lorsque vous êtes spécialiste royale, on vous dit
00:24:17 "Camilla, moi je ne l'aime pas parce qu'elle n'est pas jolie,
00:24:19 parce qu'elle n'est pas belle."
00:24:20 Quelle horreur de viege en l'ombre de Diana comme ça.
00:24:22 Ça veut dire qu'en permanence, elle devra traîner derrière elle
00:24:25 ce boulet qui a été Diana.
00:24:27 Parce que dans le fond, vous savez,
00:24:29 la seule vraie histoire d'amour de Charles,
00:24:31 c'est Camilla, il a épousé Diana, on le rappelle,
00:24:33 sous l'ordre de sa mère.
00:24:35 C'était un devoir qu'il rendait à la nation
00:24:37 que d'épouser Diana.
00:24:39 Il ne l'a, dans le fond, jamais aimée.
00:24:41 Diana, vous savez, c'est la revanche aussi de toutes ces femmes
00:24:43 qui tombent amoureuses et qui se disent "un jour, moi je suis amoureuse d'un homme".
00:24:45 Certes, il est déjà marié, mais peut-être que mon histoire d'amour,
00:24:48 elle peut quand même se vivre.
00:24:49 C'est une très belle histoire, en réalité.
00:24:51 Et quand même, Camilla, rappelons-le, ce soir,
00:24:53 est assise à côté de Gérard Larcher, alors que Mme Macron a droit à Hugh Grant.
00:24:56 Ah oui !
00:24:57 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:24:59 Gérard Larcher est très sympathique, non ?
00:25:01 Certainement.
00:25:02 Je ne sais pas pour quoi vous faites cette remarque, Jean-Sébastien.
00:25:04 Vous en avez bien fait une sur la différence entre Diana et Camilla.
00:25:07 Bon, demain, je rappelle le programme.
00:25:09 Sous votre contrôle, Bertrand, Charles III,
00:25:11 prendra un discours au Sénat.
00:25:12 Le président Emmanuel Macron et le roi visiteront
00:25:14 le marché aux fleurs Elisabeth II,
00:25:16 non loin du parvis de la cathédrale Montredame,
00:25:18 qui sera lui aussi visitée.
00:25:19 Puis, vendredi, ce sera direction Bordeaux,
00:25:21 pour le couple royal, où résident 39 000 Britanniques.
00:25:23 Au programme, le vin et la lutte contre les incendies.
00:25:26 On suivra tout ça, pourquoi pas, avec vous,
00:25:28 également sur nos antennes.
00:25:29 Vous êtes parfaitement élégants.
00:25:30 Je tiens vraiment à vous féliciter.
00:25:31 Qu'est-ce que c'est que ce petit objet que vous avez ramené ?
00:25:33 C'est un petit drapeau.
00:25:34 C'est l'effigie du roi ?
00:25:35 L'effigie du roi, oui.
00:25:36 Il est joli.
00:25:37 Vous me le prêtez ?
00:25:38 Je vous le donne.
00:25:39 Vous me le donnez ?
00:25:40 Lancez, lancez.
00:25:41 Un petit souvenir.
00:25:42 Merci beaucoup.
00:25:43 Et on appelle peut-être une dernière petite parenthèse,
00:25:44 car alors qu'on se part, le dîner doit se terminer.
00:25:46 Charles III a demandé de pouvoir visiter
00:25:48 les jardins de nuit, les jardins de Versailles.
00:25:50 Il ne va pas voir grand-chose.
00:25:51 Où est-ce qu'il dort ?
00:25:52 Les 55 fontaines.
00:25:53 L'ambassade britannique.
00:25:54 L'ambassade de Grande-Bretagne qui est à 200 mètres du palais de l'Élysée au numéro 30.
00:25:59 God save the king.
00:26:00 God save Bertrand Dekker.
00:26:01 C'est toujours un plaisir de vous aider.
00:26:03 On boit vos paroles, Bertrand.
00:26:04 Vous êtes passionné.
00:26:06 Et vous nous passionnez à chaque fois que vous évoquez
00:26:09 notamment la famille royale britannique.
00:26:10 Merci d'être passé.
00:26:11 Il est un petit peu plus de 22h30.
00:26:13 On retrouve Maureen Vidal pour le JT.
00:26:22 Charles III aujourd'hui en France.
00:26:24 En ce moment, un dîner d'État avec 160 invités
00:26:27 se déroule au château de Versailles.
00:26:29 Les mets les plus délicats et haut de gamme sont proposés.
00:26:32 Emmanuel Macron et Charles III ont prononcé des discours
00:26:35 sur l'amitié franco-britannique.
00:26:37 On va retrouver Élodie Huchard.
00:26:41 Élodie, comment ça se passe à Versailles ?
00:26:43 Ce qu'on voit, ce sont pour l'instant aussi les voitures
00:26:49 qui commencent à préparer l'après-dîner à Versailles.
00:26:52 On a vu notamment la voiture du roi Charles III
00:26:54 se diriger à l'arrière du château.
00:26:56 On a les escorts de la Première Ministre
00:26:58 et du Président de la République qui se positionnent
00:27:00 parce qu'évidemment tout cela est très millimétré.
00:27:02 À peine 4 minutes de retard pour l'arrivée du roi et de la reine.
00:27:06 On est d'habitude à beaucoup plus de retard
00:27:08 quand il s'agit de l'Elysée.
00:27:10 Évidemment, vous le disiez, les mets les plus prestigieux
00:27:12 qui sont proposés, du homard, de la volaille, de Bresse,
00:27:15 un hispane, ce dessert de Pierre Hermé.
00:27:18 Il a fallu concocter ce menu en accord avec Buckingham Palace
00:27:21 et le Palais de l'Elysée.
00:27:23 Il n'est pas question de servir du foie gras au roi.
00:27:25 Il est complètement opposé, il faut lui servir du fromage
00:27:27 à base de lait cru.
00:27:29 Voilà pour les exigences royales.
00:27:31 Et puis surtout, il y a tous ces invités qui ont la chance
00:27:33 de se retrouver sur cette prestigieuse table de 62 mètres.
00:27:36 Il y a évidemment une partie du gouvernement,
00:27:38 il y a évidemment les présidents de l'Assemblée et du Sénat
00:27:40 et puis des acteurs du côté français ou du côté britannique.
00:27:44 On attend évidemment la sortie d'entre eux
00:27:46 pour essayer d'avoir quelques réactions
00:27:48 et de savoir un petit peu quelle était l'ambiance
00:27:50 dans la salle de la Galerie des Glaces ce soir.
00:27:52 - Merci beaucoup Elodie Richard,
00:27:54 vous êtes notre témoin privilégié ce soir.
00:27:56 On est avec vous tout au long de la soirée
00:27:58 et j'en remonte mon petit drapeau.
00:28:00 God save the King, c'est beau de voir à quel point la France
00:28:02 est capable de faire étalage,
00:28:04 de rayonner pour accueillir le monarque britannique.
00:28:09 On enchaîne avec le pape François qui lui va arriver,
00:28:12 c'est une sacrée semaine ici en France,
00:28:15 avec deux souverains, deux chefs d'Etat.
00:28:17 - Ce n'est pas une visite d'Etat pour le coup.
00:28:19 - Vous dites ?
00:28:20 - Ce n'est pas une visite d'Etat, celle du pape.
00:28:22 - Non, mais c'est un chef d'Etat.
00:28:23 - Et deux chefs d'Eglise.
00:28:24 - Merci. Je peux y aller ?
00:28:25 - Oui, allez-y.
00:28:26 - Le pape François qui arrive.
00:28:28 - Ne touchez pas le pape, Julien.
00:28:29 - Non, je ne touche personne.
00:28:31 Une bonne nouvelle pour les fidèles,
00:28:32 l'occasion de revenir sur la situation migratoire
00:28:34 en Italie et en Europe également pour le pape.
00:28:36 - C'est l'un des thèmes majeurs de son pontifical.
00:28:38 Le pape François a plus d'une fois appelé à la solidarité humaine
00:28:41 des Etats concernant l'accueil de migrants.
00:28:43 Son message sur la situation actuelle de l'Italie est très attendu.
00:28:46 Alors qu'attendent les catholiques de ce discours ?
00:28:49 Dans quel état d'esprit sont-ils à quelques jours de l'échéance ?
00:28:51 Les réponses avec Adrien Spiteri.
00:28:53 - Les fidèles de l'Eglise des Réformés n'en reviennent toujours pas.
00:28:59 Le pape François sera à Marseille ce vendredi.
00:29:03 - C'est quand même le chef de l'Eglise catholique.
00:29:06 Ça représente quelque chose dans le monde.
00:29:09 C'est un honneur pour nous.
00:29:12 - La question migratoire au coeur de l'actualité italienne et européenne
00:29:16 sera une nouvelle fois abordée par le souverain pontife.
00:29:19 Le Saint-Père en a fait un thème majeur de son pontifical
00:29:23 depuis son élection en 2013.
00:29:26 Des appels à la fraternité partagée par ce paroissien.
00:29:30 - Imaginons que c'était dans l'autre sens.
00:29:32 Que ce soit nous qui serions obligés d'aller en Afrique.
00:29:35 Comment on serait accueillis.
00:29:38 C'est aussi ce message sur lequel on doit réfléchir.
00:29:42 En tant qu'homme et en tant que chrétien.
00:29:45 - Un message qui ne fait pas l'unanimité,
00:29:47 comme ici dans le 3e arrondissement de la ville.
00:29:50 - Je ne suis pas tout à fait d'accord avec le pape
00:29:53 quand il dit qu'il faut accueillir tous les migrants.
00:29:56 On accueille les migrants, mais on ne peut pas accueillir
00:29:59 toute la misère du monde.
00:30:01 - Pour le père de l'Eglise Belle de Mais de Marseille,
00:30:04 la vie en Afrique est très saine et loin d'être anodin.
00:30:07 - Marseille fait partie des villes qui accueillent
00:30:10 le plus de migrants.
00:30:12 C'est une ville multiculturelle.
00:30:14 - Au stade Vélodrome samedi, 57 000 personnes sont attendues
00:30:17 pour la messe donnée par le pape.
00:30:20 - Un petit mot sur cette visite papale, cher Jean-Sébastien.
00:30:23 Avec la crise migratoire en Italie, le message du souverain pontif
00:30:26 va être très attendu.
00:30:28 Sa voix est assez dissonante par rapport à de nombreux gouvernements.
00:30:31 Le pape est de gauche.
00:30:33 - La voix est constante.
00:30:35 Le pape ne se pose pas la question d'être de droite ou de gauche.
00:30:38 Il est fidèle à ce qu'il considère être l'évangile.
00:30:41 C'est universel.
00:30:43 C'est le respect de tous les êtres humains.
00:30:46 Si on résonne à un point de vue un peu plus politique,
00:30:49 le pape a-t-il une sensibilité plus sud-américaine ?
00:30:52 Il n'est pas européen.
00:30:54 Il ne comprend pas les enjeux culturels européens.
00:30:57 Jésus dérangé à l'époque, il est dans son rôle
00:31:00 de dire des choses qui dérangent et qui font réfléchir.
00:31:03 - Très bonne analogie.
00:31:05 - C'est sûr.
00:31:07 - Il faut le comparer à Jésus.
00:31:09 - Non, si il y a quelqu'un qui peut être comparé,
00:31:12 c'est peut-être le pape.
00:31:14 En France, les villes frontalières à l'Italie
00:31:17 se préparent à un afflux de migrants,
00:31:20 alors que près de 10 000 réfugiés sont arrivés
00:31:23 sur les côtes italiennes depuis la semaine dernière.
00:31:26 - C'est le cas de la ville de Menton, située à quelques kilomètres
00:31:29 de la frontière franco-italienne.
00:31:31 Les prochaines heures et jours sont sous tension.
00:31:34 Les habitants sont partagés entre appréhension et compassion.
00:31:37 Yael Benhamou et Franck Triviau.
00:31:39 - A quelques kilomètres de Menton, la frontière avec l'Italie.
00:31:42 Très vite, nous tombons sur un migrant originaire du Sierra Leone.
00:31:45 Il dit avoir 16 ans.
00:31:48 - Hier, j'ai essayé de traverser la frontière,
00:31:51 mais ils m'ont arrêté et m'ont dit que je devais faire demi-tour.
00:31:54 - Ils sont des centaines, comme ce jeune homme,
00:31:57 à vouloir entrer en France.
00:32:00 Menton se prépare à faire face à cet afflux.
00:32:03 Les gérants de cet hôtel ont reçu un avis de réquisition potentielle
00:32:06 de l'établissement pour accueillir 50 mineurs isolés.
00:32:09 - Si jamais ce cas devait se produire,
00:32:12 on devrait inviter nos clients à partir pour un autre établissement.
00:32:15 Ce n'est pas une chose facile,
00:32:18 puisque nous avons une clientèle fortement internationale.
00:32:21 - Cette commerçante habite Menton depuis 35 ans.
00:32:24 Si cet afflux a toujours été maîtrisé,
00:32:27 cette fois-ci, elle a des craintes.
00:32:30 - La situation commence à devenir grave.
00:32:33 C'est en amont, c'est dans leur pays.
00:32:36 - Du côté des habitants, c'est un mélange d'empathie et de ras-le-bol qui domine.
00:32:39 - On comprend qu'ils veuillent s'échapper de chez eux,
00:32:42 mais on ne peut pas accueillir tout le monde,
00:32:45 aussi bien en Europe qu'en France.
00:32:48 Pourtant, on a besoin de s'aider, parce qu'on est des êtres humains.
00:32:51 - Les clients s'en remettent aux autorités pour trouver une solution rapidement.
00:32:54 - Nous sommes à la veille du verdict
00:32:57 dans la terrible affaire et le procès Montguillaux.
00:33:00 Ce chauffeur de bus tué en 2020 à Bayonne,
00:33:03 les deux accusés ont été entendus pour la dernière fois aujourd'hui.
00:33:06 - Minute par minute, le moment des faits a été décortiqué par la cour.
00:33:09 Un psychiatre a été également entendu sur l'analyse du profil des accusés.
00:33:12 Un profil antisocial.
00:33:15 Noemi Schultz, qui couvre ce procès à Pau, nous explique.
00:33:18 - Pourquoi une telle violence à l'encontre de Philippe Montguillaux ?
00:33:21 Les accusés ont eu bien du mal à l'expliquer.
00:33:24 L'élément déclencheur, ont-ils répété ?
00:33:27 C'est ce coup de tête du chauffeur sur Wissem Manay.
00:33:30 "J'étais totalement affolé, j'entendais les gens crier, je ne comprenais pas,
00:33:33 j'étais KO, je me suis protégé", a expliqué Manay.
00:33:36 Les coups de poing de pied portés à la tête de Philippe Montguillaux,
00:33:39 il s'en souvient à peine.
00:33:42 "J'étais choqué", répète-t-il beaucoup.
00:33:45 "Le maître KO, les témoins ont décrit cet état de rage, de colère inarrêtable".
00:33:51 "Est-ce que vous reconnaissez être responsable de la mort de Philippe Montguillaux ?"
00:33:54 demande l'avocat général.
00:33:57 "La question est importante car dans la matinée, un psychiatre est venu dire
00:34:00 qu'il était dénué de la moindre empathie, qu'il ne ressentait aucune culpabilité.
00:34:03 Oui, c'est à cause de moi qu'il n'est plus là aujourd'hui.
00:34:06 Vous êtes responsable de sa mort, vous le reconnaissez ?"
00:34:09 insiste le magistrat.
00:34:12 Le général choix lâche dans un murmure Wissem Manay,
00:34:15 qui veut sans doute dire par là que s'il comprend que ces coups
00:34:18 ont entraîné la mort de Philippe Montguillaux,
00:34:21 il n'a jamais imaginé qu'il pourrait avoir de telles conséquences.
00:34:24 - En l'espace de 24 heures, on vient de voir les acteurs de la grande distribution.
00:34:30 D'abord, une page économique.
00:34:33 Un acteur de la grande distribution a été réuni lors d'une audition à l'Assemblée nationale.
00:34:36 - Et leur réponse est toujours non à la vente à perte des carburants.
00:34:39 Pour les patrons des grandes enseignes d'hypermarché,
00:34:42 il n'est pas possible économiquement pour eux de réaliser le souhait du gouvernement.
00:34:45 Ce dernier qui d'ailleurs maintient cette proposition coûte que coûte.
00:34:48 Écoutez les PDG des groupes Carrefour et Intermarché.
00:34:51 - Le principe de la revente à perte, c'est un principe très important.
00:34:54 C'est un principe très important du commerce depuis 1963.
00:34:57 Comme vous le savez, nous n'avons pas le droit de revendre à perte.
00:35:01 C'est un principe important.
00:35:03 Il ne faut d'ailleurs pas trop ouvrir cette boîte de pandore là,
00:35:06 pour fragiliser à la fois l'équilibre des filières
00:35:09 et de fragiliser l'équité territoriale entre les consommateurs.
00:35:12 Donc en ce qui nous concerne, nous, groupe Carrefour,
00:35:15 puisque nous ne pouvons pas nous concerter, vous le savez,
00:35:18 nous n'avons pas vocation et nous ne vendrons pas à perte.
00:35:22 Nous continuerons à faire des opérations à prix coûtant.
00:35:25 - Sur la revente à perte, on comprend la démarche éloible du gouvernement,
00:35:28 mesures exceptionnelles, contexte exceptionnel,
00:35:31 mais la réalité économique, c'est qu'on ne va pas l'utiliser cette possibilité là.
00:35:35 Parce qu'à un moment, si on fait ça, on va augmenter le prix des pâtes.
00:35:38 - Un petit mot Eric de Rietmatensky,
00:35:40 cette séquence signifie désormais que rien ne sera fait
00:35:43 pour baisser le prix des carburants pour les consommateurs ?
00:35:46 - Franchement oui, c'était une idée d'Elisabeth Borne.
00:35:48 Donc ça a fait pchit, ça a mené à rien.
00:35:51 Et là on sent vraiment leur mécontentement,
00:35:53 ils sont remontés les grands distributeurs.
00:35:55 Il ne se passera rien sauf peut-être une opération très commerciale,
00:35:58 un jour, pour un week-end, mais pas plus.
00:36:00 Ils ne veulent pas perdre d'argent et puis ils ne veulent pas
00:36:02 que ça se répercute sur les achats de grandes consommations.
00:36:04 - Si vous faites ça sur un jour ou sur un week-end,
00:36:06 si c'est pour faire 4 heures de fil de l'attente pour remplir son réservoir,
00:36:09 je pense que ça va décourager beaucoup de consommateurs aussi.
00:36:11 On va revenir sur cette actualité qui est très importante,
00:36:14 tout à l'heure en fin d'émission, plus longuement avec vous.
00:36:17 Je remercie Maureen pour ce premier journal.
00:36:19 On vous retrouve à 23h. Je me retourne vers Johan Usai,
00:36:22 parce que c'est une actualité qui a fait grand bruit
00:36:24 les dernières 24h, cher Johan.
00:36:27 On en parlait déjà hier, beaucoup de réactions politiques,
00:36:30 notamment aujourd'hui, autour de cette arrestation
00:36:32 qui a eu lieu en plein cours lundi d'un collégien de 14 ans
00:36:35 soupçonné de harcèlement.
00:36:37 Ça suscite donc beaucoup d'interrogations,
00:36:39 un débat au sein de la classe politique.
00:36:41 Le 14 ans, il a été interpellé devant ses camarades
00:36:43 par 5 policiers qui lui ont passé les menottes.
00:36:45 Le gouvernement revendique aujourd'hui cette méthode.
00:36:48 - Oui, pour le porte-parole du gouvernement,
00:36:50 l'objectif était même d'envoyer un message fort aux élèves harceleurs.
00:36:54 Gabriel Attal, lui, il y a quelques jours,
00:36:56 avait souhaité envoyer, je vous le rappelle,
00:36:58 un électrochoc à tous les niveaux pour lutter contre le harcèlement.
00:37:01 Le gouvernement, droit dans ses bottes,
00:37:03 qui assume l'action des policiers qui ont interpellé cet élève en pleine classe.
00:37:08 Écoutez le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
00:37:11 - Sur la forme, je rappellerai que les policiers sont intervenus
00:37:15 de manière coordonnée, en conformité,
00:37:18 avec l'accord du parquet et de l'équipe éducative.
00:37:23 Sur le fond, combien de fois ces derniers mois
00:37:28 avons-nous eu à pleurer à la suite de la mort tragique d'un enfant
00:37:32 qui s'est donné la mort parce qu'il était harcelé ?
00:37:35 Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal,
00:37:37 a eu des mots très forts, encore suite au décès tragique du jeune Nicolas.
00:37:44 Et il a souhaité qu'il y ait un électrochoc dans l'ensemble du monde
00:37:48 qui entoure les enfants, notamment le monde éducatif,
00:37:51 pour que nous puissions lutter avec le plus d'efficacité
00:37:53 et le plus de force possible contre le harcèlement.
00:37:55 Évidemment, dans le respect des règles, des lois, du droit.
00:37:58 Moi, ce que je souhaite, c'est que ce que nous souhaitons,
00:38:00 c'est qu'un message fort soit aussi envoyé à l'ensemble des jeunes
00:38:04 qui harcèlent, parfois de manière sordide et extrêmement grave.
00:38:07 C'est le cas notamment dans la situation de ce collégien d'Alfortville.
00:38:11 - Alors, il faut savoir que les interpellations en milieu scolaire
00:38:14 ont lieu uniquement quand il y a une situation urgente.
00:38:17 Les policiers ont donc considéré qu'il y avait urgence.
00:38:20 L'approviseur du lycée aussi, manifestement,
00:38:22 puisqu'elle aurait pu s'opposer à cette interpellation.
00:38:26 Elle ne l'a pas fait et on comprend pourquoi.
00:38:28 Écoutez à présent Mathieu Vallée du syndicat indépendant
00:38:31 des commissaires de police.
00:38:32 Il explique quel type de messages a notamment reçu l'élève harcelé.
00:38:36 - Moi, ça ne me choque pas.
00:38:38 Ce qui me choque, c'est ces harcèleurs qui poussent au suicide ou à la mort
00:38:41 ces enfants dont on a encore entendu récemment parler
00:38:43 avec ce petit Nicolas et ce drame absolu d'éducation nationale.
00:38:46 Moi, je crois beaucoup en la force de l'exemple de notre société.
00:38:49 On n'a pas assez des cas exemplaires.
00:38:51 Moi, je redis que si on interviewait ses parents,
00:38:54 si jamais cet enfant harcelé, cette victime avait été poussée au suicide
00:38:57 ou était décédée, on aurait fouillé son Instagram ou ses réseaux sociaux.
00:39:00 On aurait dit "Vous voyez, il y a une plainte qui a été déposée,
00:39:02 il y a des signals de lancer qui ont été faits,
00:39:03 personne n'a bougé, ni l'éducation nationale, ni la police".
00:39:05 Là, il y a une réponse rapide des policiers,
00:39:07 il y a une enquête qui a été menée, les fonds ont été reconnus.
00:39:09 Par contre, la justice des mineurs, vous l'avez vu,
00:39:11 il va devoir réparer la victime.
00:39:12 Moi, j'estime qu'il faut avoir des interpellations exemplaires
00:39:14 et des justices exemplaires.
00:39:16 - Alors, vous l'avez entendu, les propos de l'élève interpellé
00:39:20 étaient donc d'une grande violence.
00:39:22 Mathieu Vallée assume l'interpellation qui a été faite par ses collègues.
00:39:26 Il la revendique même, d'une certaine manière.
00:39:28 - Et à gauche, en revanche, pardon, Yoann, on s'interroge,
00:39:33 n'y avait-il pas une solution plus adaptée pour interpeller cet élève ?
00:39:35 - Oui, c'est la question que pose notamment Marine Tondelier
00:39:38 à la tête d'Europe Écologie Les Verts. Écoutez.
00:39:40 - J'ai entendu parler, oui, de cette interpellation musclée
00:39:43 en plein cours qui, manifestement, a choqué les élèves,
00:39:46 la communauté enseignante, les parents d'élèves.
00:39:48 Et on se dit qu'on est passé peut-être d'années d'inaction
00:39:51 ou d'incompréhension sur le sujet, de déni parfois.
00:39:54 Et là, tout d'un coup, on est dans Walker, Texas Ranger, quoi.
00:39:57 Donc, il y a une disproportion totale.
00:39:59 - C'est trop con, non ?
00:40:00 - Je pense qu'on ne peut pas laisser la communauté enseignante
00:40:02 seule sur le sujet. On voit bien qu'ils sont assez démunis.
00:40:04 Mais on ne peut pas non plus laisser la police seule sur le sujet.
00:40:07 Ce n'est pas qu'un sujet de police et de justice.
00:40:09 Et donc, ce que proposent les écologistes,
00:40:11 c'est de mettre en place des médiateurs scolaires
00:40:13 qui seraient là, justement, pour avoir ce rôle dans chaque école.
00:40:16 Ne pas laisser, évidemment, les victimes de harcèlement
00:40:18 seules et leurs parents. Ne pas laisser les professeurs seuls
00:40:21 qui, en plus, on le sait, ne sont pas assez par classe,
00:40:24 sont un peu démunis aussi.
00:40:25 - Alors, elle pose effectivement une question légitime.
00:40:27 Ça peut faire partie du débat politique,
00:40:29 même si, à titre personnel, je pense que cette interpellation
00:40:32 est un symbole qui doit aussi servir d'exemple.
00:40:34 C'est une manière de dire à tous les élèves harceleurs
00:40:37 que, désormais, ils ne pourront plus agir en toute impunité.
00:40:39 On rappelle qu'il y a, selon les chiffres officiels,
00:40:42 un élève sur dix dans ce pays qui est victime d'harcèlement.
00:40:46 Il fallait donc un électrochoc, effectivement,
00:40:48 comme le dit Gabriel Attal,
00:40:49 le ministre de l'Éducation nationale,
00:40:51 qui doit annoncer dans les prochaines semaines,
00:40:53 dans les prochains mois, peut-être de nouvelles mesures
00:40:56 pour lutter contre le harcèlement.
00:40:58 Il devrait davantage mettre l'accent sur la prévention,
00:41:00 notamment en s'inspirant de ce que font les pays nordiques,
00:41:04 notamment la Finlande, qui a réussi à diviser par trois
00:41:07 en quelques années seulement le nombre d'élèves harceleurs
00:41:11 dans les établissements scolaires.
00:41:13 Un dernier mot pour vous dire que le collégien interpellé
00:41:16 dont on vient de parler a exprimé des regrets.
00:41:19 Il a été déféré devant un magistrat du parquet
00:41:22 et il devra effectuer une activité au profit de la collectivité
00:41:26 dans les prochaines semaines.
00:41:27 Merci beaucoup, Johan.
00:41:28 Jean-Sébastien Ferjou, le gouvernement,
00:41:30 on vient de le comprendre grâce à Johan,
00:41:32 assume totalement cette interpellation.
00:41:34 La police, à l'image de Mathieu Vallée, également, bien sûr.
00:41:37 Est-ce qu'il fallait faire un exemple de ce type ?
00:41:40 On regarde la gravité des propos,
00:41:42 parce que là, on n'est pas dans une histoire de gamin,
00:41:45 on est dans une histoire d'une violence extrême.
00:41:47 Et d'ailleurs, je pense que le traumatisme premier,
00:41:49 si traumatisme il y a, je ne parle pas de celui
00:41:51 qui était victime du harcèlement,
00:41:53 mais pour l'ensemble des élèves du lycée en question,
00:41:57 c'est quand même d'être dans un endroit
00:41:59 où vous entendez des gens qui disent
00:42:00 "je vais te faire une Hitler, je vais te trancher la gorge".
00:42:02 Ça, c'est extrêmement violent.
00:42:04 Je ne comprends pas que Mme Tondelier ou d'autres
00:42:06 n'aient pas de réaction là-dessus.
00:42:08 Il y a des enfants aujourd'hui, ou des adolescents,
00:42:10 qui ne se comportent pas comme des enfants,
00:42:13 peut-être dans des établissements,
00:42:15 dans des quartiers plus calmes,
00:42:16 ou comme les enfants pouvaient se comporter
00:42:18 il y a quelques années.
00:42:19 Donc non, moi, ça ne me choque pas une seconde,
00:42:21 même si bien sûr, l'école ou un lycée
00:42:23 doit être préservé des violences de la société,
00:42:26 mais je crois que quand on en arrive à ce degré-là,
00:42:28 et c'est bien aussi qu'il y ait un choc de réalité.
00:42:30 On ne va pas vous déchanger, Sébastien.
00:42:32 On se rend compte souvent que...
00:42:34 Heureusement qu'il est relâché,
00:42:36 on ne va pas l'envoyer en prison jusqu'à la fin du temps non plus.
00:42:38 C'est ça la réparation pénale ?
00:42:39 Vous trouvez que si on veut montrer un exemple,
00:42:41 si on veut taper fort,
00:42:42 si on veut que la peur change de camp...
00:42:44 Il aurait peut-être fallu une réponse...
00:42:46 C'est un mineur, de tout ce qui se passe.
00:42:47 Une réponse à la hauteur d'un mineur,
00:42:48 c'est-à-dire un petit passage en centre éducatif fermé.
00:42:51 Vous savez, ce n'est pas la voix des autres
00:42:53 qui est obligée, qui s'exprime.
00:42:55 C'est notamment celle de Maurice Berger,
00:42:56 que vous connaissez mieux que moi,
00:42:57 qui est un éminent pédo-psychiatre,
00:42:58 et qui dit "Première infraction, premier délit, sanction".
00:43:01 Même si c'est trois jours.
00:43:03 Il y a une sanction.
00:43:04 Trois jours d'enfermement.
00:43:05 Il n'y a pas de sanction.
00:43:06 D'une part, il y a une sanction.
00:43:07 Et d'autre part, encore faut-il qu'il y ait une condamnation.
00:43:10 Là, il ne va pas être condamné le jour où il est interpellé.
00:43:12 Quand même, on vit dans un état de droit.
00:43:14 Et moi, je trouve que l'important
00:43:15 est cet espace d'électrochoc de réalité.
00:43:17 Parce que de nos jours, on le voit peut-être
00:43:19 à cause de jeux vidéo,
00:43:21 de l'évolution de la société.
00:43:23 On voit bien que pour certains,
00:43:24 la valeur de la vie n'a plus de sens.
00:43:26 La valeur de leur propre vie
00:43:27 est donc incidemment la valeur des autres.
00:43:29 Et ce choc de réalité, oui, il me paraît bon.
00:43:32 Même si, encore une fois, ça n'aurait pas vocation
00:43:33 à se produire partout,
00:43:34 ni pour n'importe quel cas de harcèlement.
00:43:36 Il y a peut-être une bonne nouvelle
00:43:37 à travers ce que nous rappelle encore une fois Johan ce soir.
00:43:40 C'est qu'il s'est effondré complètement.
00:43:42 En garde à vue, il a admis ses torts.
00:43:45 A avoué vraiment être sidéré par ce qui lui arrivait.
00:43:49 Ça veut peut-être dire qu'il est récupérable, ce gamin.
00:43:52 - Ça, t'aurais pas à l'envoyer en prison non plus.
00:43:55 - Oui, mais encore une fois, pour faire comprendre,
00:43:57 pour que la peur change de camp,
00:43:59 pour faire comprendre la gravité de ces faits.
00:44:01 Ces derniers mois, pardon de ne parler que d'eux,
00:44:03 parce qu'évidemment qu'il y a d'autres cas terribles.
00:44:05 On a vu passer en quelques semaines
00:44:07 le suicide de la jeune Lindsay,
00:44:09 du pauvre petit Nicolas,
00:44:11 sans frapper un grand coup,
00:44:12 vous ne mettrez pas fin à l'hémorragie.
00:44:14 - Non, mais c'est vrai que c'est très paradoxal
00:44:15 de voir une génération qui,
00:44:16 quand on regarde dans les enquêtes d'opinion,
00:44:18 se déclare extrêmement en faveur de la diversité,
00:44:21 de l'inclusion, de l'ouverture aux autres,
00:44:24 à d'autres cultures, et qui dans la réalité
00:44:26 est dans une espèce d'intolérance.
00:44:28 Alors, il ne s'agit pas de généraliser,
00:44:30 bien sûr qu'il y a autant de cas que d'individus,
00:44:32 mais dans la réalité,
00:44:33 qui est quand même dans des comportements
00:44:35 extrêmement violents.
00:44:36 Donc, oui, il faut y mettre un terme.
00:44:38 - Vous dites, Julien, sans frapper un grand coup,
00:44:41 on n'arrêtera pas l'hémorragie.
00:44:43 Mais je crois précisément là...
00:44:44 - J'ai l'impression que c'est ce que pense aussi
00:44:45 le ministre de l'Éducation nationale.
00:44:46 Il a parlé d'électrochoc hier.
00:44:48 - Mais là, je crois précisément
00:44:49 qu'en allant interpeller cet élève dans la classe
00:44:52 et en lui passant les menottes dans la classe,
00:44:54 je crois que ça s'appelle frapper un grand coup.
00:44:56 - Mais le relâcher derrière avec une sorte de rappel à l'encre.
00:44:59 - Non, mais pardon.
00:45:00 - Pas certain que ce soit...
00:45:01 - Mais si, parce que...
00:45:02 - Aller au bout des choses.
00:45:03 - Oui, mais ça renvoie quand même un signal
00:45:04 qui est extrêmement fort.
00:45:05 Je pense que l'élève qui a été interpellé,
00:45:06 qui s'est effondré en garde à vue,
00:45:07 n'est pas prêt d'harceler à nouveau quelqu'un.
00:45:09 Je pense que tous ses camarades qui ont vu la scène
00:45:11 ne sont pas prêts d'harceler également d'autres élèves
00:45:14 et l'envoyer dans un centre éducatif fermé,
00:45:16 si c'est pour qu'il soit traumatisé
00:45:18 et pour qu'il devienne éventuellement délinquant
00:45:23 ou je ne sais pas,
00:45:24 parce qu'un gamin traumatisé à cet âge-là,
00:45:26 sa vie peut très mal tourner.
00:45:28 Donc, ça n'est pas le but non plus.
00:45:29 - L'école, on continue d'en parler,
00:45:31 mais avec un autre sujet.
00:45:32 Je me tourne vers vous, Karim Abrek.
00:45:33 École incendiée, école vandalisée également,
00:45:36 manifestation de colère de nombreux parents.
00:45:38 On tourne notre regard vers la Belgique,
00:45:40 vers nos voisins belges,
00:45:41 puisqu'un cours d'éducation à la sexualité
00:45:44 sème une énorme discorde chez nos voisins en Wallonie,
00:45:47 il faut préciser.
00:45:48 - Oui, dans la partie francophone de la Belgique,
00:45:51 effectivement, une grosse polémique
00:45:53 et des actes de vandalisme.
00:45:55 Il y a des écoles qui ont été brûlées,
00:45:57 vous l'avez dit,
00:45:58 donc le centre de cette controverse,
00:46:00 c'est l'application d'un programme
00:46:02 qu'on appelle en fait l'EVRAS,
00:46:04 qui est un cours d'éducation à la vie relationnelle,
00:46:07 affective et sexuelle.
00:46:09 Et donc, ça a commencé après l'adoption par décret
00:46:13 le 7 septembre dernier, donc à la rentrée,
00:46:16 de ce cours qui est en fait, si vous voulez,
00:46:18 c'est une animation obligatoire de 2 heures par an
00:46:22 pour les élèves du niveau 6e primaire
00:46:25 et pour les élèves de 4e niveau au secondaire.
00:46:30 Et ça doit être dispensé par des personnes qui sont formées,
00:46:35 donc des intervenants, soit des spécialistes
00:46:37 ou vraiment des personnes qui ont eu cette formation
00:46:40 pour donner donc ces ateliers.
00:46:42 Et ça a suscité la colère de plusieurs parents,
00:46:45 et on nous dit aussi plusieurs parents
00:46:47 issus de milieux très conservateurs
00:46:49 ou d'associations islamiques ou catholiques très fervents.
00:46:53 Voilà, donc on nous parle notamment
00:46:56 de l'association Civitas, qui reproche à ces cours.
00:47:00 Ils disent, bien, il y a la possibilité
00:47:02 d'une hypersexualisation des enfants.
00:47:04 C'est pas à l'école d'enseigner la sexualité.
00:47:07 Il y a une peur aussi qu'on enseigne
00:47:09 des contenus absolument inappropriés.
00:47:12 Et il y a aussi la question de l'idéologie du genre.
00:47:15 Donc on voit qu'il y a beaucoup de choses
00:47:17 qui s'entremêlent à l'intérieur des revendications en tant que telles.
00:47:21 Du côté du ministère de l'Éducation,
00:47:23 bien, on se défend, on réfute ça, on dit,
00:47:25 voyons, ce n'est pas du tout de l'hypersexualisation
00:47:27 qu'on veut faire avec tout ça.
00:47:29 C'est plutôt de l'introduction, les sentiments,
00:47:31 les émotions, la biologie.
00:47:33 Mais ça ne fait pas unanimité sur le contenu enseigné.
00:47:36 Donc vous l'avez dit, en réplique à tout ça,
00:47:39 avec cette polémique, ces tensions,
00:47:41 il y a eu des manifestations,
00:47:43 il y a eu des écoles incendiées.
00:47:45 C'est quand même fou. Il y a eu des tags.
00:47:47 - C'est ce qu'on voit, oui.
00:47:48 - Et vous allez voir des parents qui ont réagi.
00:47:50 Je vais revenir sur le contenu des ateliers,
00:47:52 mais on va juste écouter un peu la réaction des parents.
00:47:55 - C'est bien triste, c'est une école, c'est des enfants.
00:47:58 Moi, j'ai un petit garçon de 4 ans qui me demande tous les jours
00:48:00 pourquoi on va brûler son école.
00:48:02 Maintenant, je trouve que si on n'est pas d'accord,
00:48:05 on peut le faire savoir autrement qu'en brûlant des écoles.
00:48:07 - Que l'on soit d'accord ou pas d'accord,
00:48:09 on est, me semble-t-il, encore en démocratie.
00:48:11 Et je pense que c'est très excessif.
00:48:14 - Moi, je pense que c'est honteux.
00:48:16 Parce que, bon, c'est des enfants qui sont punis, donc voilà.
00:48:20 - C'était l'incompréhension totale.
00:48:22 On ne s'imagine pas que des écoles puissent être brûlées
00:48:25 pour une petite modification dans un programme de cours.
00:48:29 - Cela étant, s'il y a beaucoup de désinformation,
00:48:32 le guide Évras peut-il susciter des questionnements
00:48:35 de la part de ses parents sur les contenus proposés?
00:48:37 Est-ce qu'on sait, en gros, dès 5 ans,
00:48:39 ce qui est supposé être enseigné à ces enfants?
00:48:43 - C'est ça, l'affaire. Je vous l'ai dit,
00:48:45 c'était pour des enfants de 11, 12 ans et 15, 16 ans.
00:48:48 - Là, on parle de 5 ans.
00:48:50 - Oui, c'est ça. Mais quand vous allez voir le fameux guide Évras,
00:48:53 ça commence aussi, il y a des pratiques, en fait, on dit.
00:48:56 Il donne un peu de la matière si jamais des enfants
00:48:59 posent des questions de l'âge de 5 ans à 18 ans.
00:49:02 Alors, c'est une façon aussi de dire au corps professoral
00:49:05 comment réagir si jamais il y a des questions.
00:49:08 Et moi, je suis allée voir un peu ce qu'on peut poser
00:49:11 pour certains individus des interrogations,
00:49:14 par exemple, à 5-8 ans, sur la question de l'identité
00:49:17 et expression de genre.
00:49:19 Ça pourrait être relié à ce qu'on appelle
00:49:21 la théorie du genre à l'école, par exemple.
00:49:23 Il y a sexe biologique et identité de genre.
00:49:26 Apprentissage, prendre conscience que l'identité de genre
00:49:29 peut être identique ou différente.
00:49:31 Et donc, identité de genre, sexe biologique,
00:49:34 la différence entre identité de genre et sexe biologique.
00:49:37 - Ça, c'est pour les 5 ans, ça? - 5-8 ans.
00:49:39 Après ça, 12-14 ans.
00:49:41 Bon, exemple sur la question de la transidentité.
00:49:44 - Âge où on se pose peut-être un petit peu plus de questions
00:49:47 sur sa sexualité, ce qui peut être un petit peu plus audible.
00:49:50 - C'est ça. Donc après, comme je vous dis,
00:49:52 il y en a qui sont tout à fait pour ça.
00:49:54 Il y a d'autres parents qui sont contre ce genre de contenu.
00:49:57 Donc on voit que ça fait partie,
00:49:59 si vous allez voir le guide pour l'Evras,
00:50:01 donc il y a ces questions-là.
00:50:03 Donc apprentissage, prendre conscience
00:50:05 des possibilités de transition pour une personne transgenre
00:50:08 en vue d'atteindre son point de confort.
00:50:10 Alors on parle de ça, par exemple,
00:50:12 les changements de nom, les changements de marqueurs de genre
00:50:15 indiqués sur les cartes d'identité, etc.
00:50:18 - C'est plus de l'éducation de genre
00:50:20 que de l'éducation sexuelle.
00:50:22 - La ministre de l'Éducation va dire,
00:50:24 non, nous, c'est vraiment... on y va par âge,
00:50:27 c'est très adapté, tout ça.
00:50:29 Mais vous voyez que partout à travers le monde,
00:50:31 et c'est pas qu'en Belgique.
00:50:33 Moi, je voyais aujourd'hui, il y avait des manifestations
00:50:35 au Canada, on en voit aux États-Unis,
00:50:37 des manifestations à travers le pays
00:50:39 sur la question de l'identité... pas de l'identité de genre,
00:50:41 mais sur la théorie, entre guillemets, du genre dans les écoles.
00:50:44 Donc on voit que c'est vraiment...
00:50:46 ce sont des questions aujourd'hui qui se posent énormément.
00:50:49 Et cela dit, pour conclure, il y a quand même une enquête
00:50:52 du côté de la Belgique qui a été ouverte par la justice
00:50:55 pour les fameux incendies criminels.
00:50:57 - Bien sûr. Jean-Sébastien,
00:50:59 que vous inspire cette histoire, donc, en Belgique?
00:51:03 Éduquer nos enfants, sensibiliser nos enfants
00:51:07 aux relations humaines, à la sexualité, pourquoi pas?
00:51:10 Dès 5 ans, c'est une autre question.
00:51:12 Ça, c'est la première question.
00:51:14 Et puis surtout, la réaction de ces fervents catholiques
00:51:17 ou musulmans qui se manifestent pour dire qu'ils n'en veulent pas.
00:51:21 - Je crois qu'il y a 2 sujets assez différents.
00:51:23 Il y a le sujet du contenu des ateliers.
00:51:25 Ça a été évoqué par Karim Abric.
00:51:27 À l'instant, ce n'est pas absurde.
00:51:29 Dans l'absolu, des enfants peuvent poser des questions...
00:51:32 - Tu ne dois pas que 5 ans, c'est trop tôt?
00:51:34 - Mais tout dépend de ce que vous mettez à l'intérieur.
00:51:36 Mais je pense que ça n'est même plus véritablement la question.
00:51:39 La question qui me frappe, moi, c'est la perte de confiance
00:51:41 dans la parole publique de manière générale.
00:51:43 L'école, là, en l'occurrence, elle représente la parole publique.
00:51:45 Et du reste, c'est une décision, vous l'avez dit,
00:51:48 de la ministre de l'Education, Wallonne.
00:51:51 Donc le sujet, c'est qu'on est dans un monde
00:51:54 où les gens ne croient plus à la parole publique
00:51:56 et ne croient plus à la bienveillance de leurs élites.
00:51:58 Donc faisons attention, parce que peut-être n'y avait-il rien
00:52:01 de particulièrement scandaleux dans ce contenu-là.
00:52:03 Le problème, c'est qu'à force de créer des conflits tous les jours
00:52:06 et on a en tête des exemples assez extravagants.
00:52:09 Je regardais la semaine dernière aux Etats-Unis,
00:52:11 dans la presse américaine, on voyait, tenez-vous bien,
00:52:14 la mère de la ville de Burbank, en Californie,
00:52:16 à côté de San Francisco, se faire fesser dans une école maternelle
00:52:19 par une drag queen devant les élèves.
00:52:21 Alors, allez comprendre pour quelle raison.
00:52:24 Il me semble que la valeur fondamentale à apprendre aux enfants,
00:52:27 c'est le respect de l'autre, quel qu'il soit.
00:52:29 - En gros, il faut laisser les plus jeunes en dehors de ça.
00:52:31 Est-ce que 5 ans, c'est le bon âge ? 5, 8 ans ?
00:52:33 - Je crois surtout qu'on mélange beaucoup de choses
00:52:37 et qu'un certain nombre d'idéologues ont détourné la cause,
00:52:40 soit des différences d'orientation sexuelle,
00:52:43 soit des causes des transgenres,
00:52:45 en en faisant quelque chose d'autre,
00:52:47 en en faisant une volonté de déconstruire la civilisation occidentale,
00:52:50 en ignorant, finalement, ce que vivent les personnes concernées elles-mêmes.
00:52:54 Et c'est ça, le problème, parce que ça, c'est ce qui crée aussi
00:52:57 le malaise démocratique dont je pense qu'il faut savoir distinguer les deux.
00:53:00 Il me semble qu'à l'école, on peut aborder la sexualité,
00:53:02 on doit surtout apprendre aux enfants le respect des autres.
00:53:05 Et les militants en question, les militants des études de genre,
00:53:08 bien souvent, eux, ne sont absolument pas dans le respect
00:53:11 de tous ceux qui auraient des divergences de vues.
00:53:13 - Éric, je voyais réagir pendant que Carima nous donnait
00:53:16 toutes ces explications. Est-ce qu'on doit parler de tous les sujets,
00:53:19 avec tous les enfants, de tous les âges ?
00:53:21 - Une seule chose, les enfants doivent rester des enfants,
00:53:24 jouer, et puis s'intéresseront à ces histoires plus tard.
00:53:26 - Mais s'ils posent des questions, comme leur appellent les amis...
00:53:29 - Pourquoi voulez-vous qu'on leur parle des transgenres ? Je suis désolé.
00:53:31 Jamais je n'en parlerai. On verra comment ça arrive.
00:53:33 Mais ça, vous avez raison, c'est vraiment de la déconstruction de notre société.
00:53:36 Et je trouve ça lamentable qu'on approuve...
00:53:39 - Pardon, Éric, mais tout dépend, encore une fois.
00:53:41 J'essaie de contre-argumenter, mais tout dépend.
00:53:44 À qui est confié cet enseignement ? Quelle est la méthode ?
00:53:47 On peut faire confiance aux grands enseignants, encore, dans nos pays ?
00:53:50 - Si je prenais qu'on apprend ça à l'école, franchement,
00:53:53 ils ne m'entendraient rien. Je vous le dis très franchement.
00:53:55 - Si les élèves posent des questions, Éric, enfin, pardon...
00:54:00 - Mais quand vous avez un enfant de 4 ans qui vous dit comment on fait les bébés,
00:54:03 vous ne lui dites pas exactement comment ça se passe.
00:54:05 - C'est pas tout concentré sur la question...
00:54:08 - Je suis obligé de répondre aux questions à 5 ans.
00:54:10 Bien sûr qu'ils posent des questions. J'ai une fille de 6 ans, elle pose des questions.
00:54:12 Mais laissez-la vivre. C'est des enfants, c'est des gamins.
00:54:15 - Là, on n'attend pas les questions. J'ai l'impression que vous ouvrez un peu de l'avant.
00:54:18 - Mais ça, il y a des contenus qui sont un peu plus...
00:54:21 - Moi, je les trouve les plus belles.
00:54:23 - Pour les très très jeunes, c'est souvent aussi la question de...
00:54:26 - C'est vraiment de la déconstruction de la société, et c'est vraiment lamentable.
00:54:29 - Oui, il y a une question de solidarité.
00:54:31 - Chacun fait ce qu'il veut, après.
00:54:33 - Mais pour les jeunes, il y a aussi la question...
00:54:35 - Ça se passe en Belgique, rassurez-vous.
00:54:37 À moins que votre enfant soit scolarisé en Belgique, pour l'instant, vous êtes épargné, chère Éric.
00:54:41 - Il y a aussi tous les débats entourants, le consentement, la biologie aussi.
00:54:45 On veut aussi faire de la prévention pour les agressions sexuelles aussi.
00:54:49 Donc, il y a ça qui est important aussi.
00:54:51 - Non, mais Karima a absolument raison.
00:54:53 Moi, je connais très bien New York, et je connais aussi des gens qui habitent à New York,
00:54:57 et dans des écoles, et même pour des Français, installés à New York,
00:55:01 ou dans des cours à l'école primaire, la question de l'éducation sexuelle,
00:55:04 elle est abordée, je crois qu'il y a 9 heures qui y sont consacrées,
00:55:07 8 heures sur 9 sont consacrées aux questions transgenres.
00:55:10 C'est un effet de mode, et la question du consentement, qui est fondamentale,
00:55:14 notamment pour des gamins, parce que c'est à cet âge-là qu'on peut apprendre
00:55:18 à respecter l'autre, à entendre un nom et à entendre les nuances qu'il peut y avoir.
00:55:22 On les oublie totalement au profit d'une cause qui est quand même
00:55:25 beaucoup plus idéologique qu'elle ne concerne des millions de gens dans le monde.
00:55:28 - Merci beaucoup, Jean-Sébastien, merci Karima, pour cette chronique.
00:55:31 Et on verra si ces cours sont dispensés, mais a priori, oui, ça va avoir lieu,
00:55:36 puisque ça a été voté très sérieusement en Wallonie.
00:55:39 Le journal, il est 23h. Maureen Vidal.
00:55:41 Maureen Vidal, à la une, bien sûr, le premier jour de la visite royale.
00:55:51 Charles III est en France, à Paris, ou plutôt à Versailles,
00:55:54 où il dîne avec son épouse.
00:55:56 - Exactement, en ce moment, un dîner d'État avec 160 invités
00:56:00 se déroule au château de Versailles.
00:56:02 Les mets les plus délicats et haut de gamme sont proposés.
00:56:05 Emmanuel Macron et Charles III ont prononcé des discours
00:56:08 sur l'amitié franco-britannique.
00:56:10 - Les mets les plus délicats, Maureen, en effet.
00:56:13 On va justement se renseigner sur ces mets délicats avec vous, Elodie Huchard.
00:56:17 Votre fil rouge dans la cour du somptueux château de Versailles,
00:56:20 160 convives criées sur le volet.
00:56:23 On va peut-être revoir des images de ce tapis rouge d'un chic
00:56:26 et d'une élégance hors pair. Il est 23h.
00:56:30 Je ne voudrais pas être insultant envers Sa Majesté le Roi,
00:56:32 mais il va commencer à se fatiguer, là, peut-être.
00:56:35 - Il va falloir aller se coucher. - Il va falloir aller se coucher, non ?
00:56:37 - Le temps de rentrer. - On en est où ?
00:56:39 - Oui, et d'autant plus que le Roi n'est pas franchement
00:56:44 le genre de personne à aimer veilléter.
00:56:46 Normalement, on envisageait un départ du couple royal vers les 23h.
00:56:50 Pour l'instant, rien ne bouge dans la cour du château de Versailles.
00:56:53 Un dîner qui pouvait se faire relativement rapidement.
00:56:56 4 plages, je vous le disais d'abord, du homard,
00:56:58 ensuite de la volaille de Bresse, ensuite du fromage,
00:57:00 et puis un dessert concocté par Pierre Hermé, un hisparant.
00:57:04 Et puis, vous faisiez aussi allusion à tous ces invités
00:57:06 qu'on a pu voir arriver. 160 invités, évidemment, sur leurs 31,
00:57:09 et en talons aiguilles, dans la cour du château de Versailles,
00:57:11 qui est pavée. Je peux vous dire que ça n'était pas simple
00:57:13 pour tout le monde. Il y a des chefs d'entreprise,
00:57:15 des représentants du sport, du monde artistique,
00:57:18 chanteurs ou bien encore acteurs.
00:57:21 Et puis, peut-être un petit point mode pour la reine Camilla,
00:57:24 puisqu'elle a choisi ce soir une robe de la marque Dior.
00:57:27 C'est un moyen aussi de rendre hommage à la France.
00:57:30 Et puis, les bijoux qu'elle portait appartenaient à la reine Elisabeth II.
00:57:33 En revanche, c'est une monarchie beaucoup plus moderne,
00:57:35 pas de diadème, mais cette monarchie moderne,
00:57:37 on l'a vu aussi un peu tout au long de la journée.
00:57:40 On a vu, par exemple, que Brigitte Macron n'a pas fait la révérence au roi.
00:57:43 C'est la première fois qu'une première dame ne fait pas la révérence à un souverain.
00:57:47 Alors, pas d'incident diplomatique en vue, rassurez-vous,
00:57:49 elle n'y était pas obligée, c'est juste une petite tradition.
00:57:52 Et puis, un petit bémol quand même, puisque la reine et Brigitte Macron
00:57:55 sont habillés quasiment de la même couleur.
00:57:57 Normalement, c'est un faux pas qu'on tente d'éviter.
00:58:00 Personne n'a eu l'air vexé.
00:58:01 On a vu quelques images, notamment de nos confrères,
00:58:04 qui étaient dans la Galerie des Glaces, avec un repas évidemment somptueux
00:58:07 et cette table impressionnante et gigantesque qui a été dressée
00:58:10 pour les 160 convives dans la Galerie des Glaces du château de Versailles.
00:58:14 - Merci beaucoup, Élodie, pour tous ces détails.
00:58:16 Je rappelle qu'on vous retrouve tout au long de la soirée.
00:58:18 Je rappelle également que notre conseiller et ami Laurence Ferrari
00:58:21 est conviée à ce dîner.
00:58:22 On croise les droits pour que tout le monde puisse avoir terminé
00:58:26 avant la fin de Soir Info.
00:58:27 Et on espère que Laurence viendra nous rejoindre devant votre caméra
00:58:30 pour nous donner un petit peu ses réactions.
00:58:33 Breaking news, exclusivité internationale sur CNews.
00:58:36 Nous nous sommes procurés la photo du menu
00:58:38 qui est devant l'assiette de chacun des convives.
00:58:40 On est en mesure de vous la montrer.
00:58:42 Alors là, c'est la page de droite.
00:58:44 Laissons, les amis, la page de droite.
00:58:45 Je vais juste expliquer que sur la page de gauche,
00:58:48 vous avez en référence au plat à chaque fois le nom du chef.
00:58:50 Voilà, merci beaucoup.
00:58:51 Donc vous avez vu le premier plat.
00:58:53 C'était donc homard bleu, joli, et tourteau de casier,
00:58:57 voile d'amande fraîche et menthe.
00:59:01 En plat, on avait la poularde de Bresse, le doyen dont nous a parlé Élodie.
00:59:05 Le dessert, comté de Grande Garde, pélardon, petite pousse et gelée de mirabelle.
00:59:10 Les chefs, vous les avez.
00:59:12 Le chef Alenau pour le plat, Madame Pic pour Chef 3 étoiles également pour l'entrée.
00:59:17 Bernard Antoni également, éleveur de fromage.
00:59:19 Pierre Armé, nous ne le présenterons plus, pâtissier.
00:59:22 Ah, ça c'est intéressant, ça ça m'intéresse.
00:59:24 Le vin à table, parce qu'on n'en a pas parlé.
00:59:27 Tout le monde a communiqué sur les...
00:59:29 - Le Chateau Mouton Rothschild, pas l'Angers.
00:59:31 - Alors le vin, c'est quoi ? C'est un bâtard montraché, ça je ne connais pas.
00:59:34 Grand Cru 2018.
00:59:35 Et vous avez le Chateau Mouton Rothschild 2004 en double magnum
00:59:39 par Grand Cru classé Pauillac.
00:59:41 Eric, vous avez jusqu'à la fin de l'émission pour me trouver le prix de la bouteille
00:59:45 de Mouton Rothschild 2004 en double magnum.
00:59:47 Je serais curieux de savoir pour 160 personnes combien ça revient en termes de vin.
00:59:51 Et puis oui, le champagne qui a été évoqué.
00:59:54 Cette phrase de Charles III également ce soir.
00:59:56 Les Français ont le vin, les Anglais ont l'humour.
00:59:58 Cette blague du roi a fait sensation auprès des invités au Château de Versailles.
01:00:03 Il revient aussi sur la première visite de ses parents en France
01:00:06 et son amour pour Edith Piaf.
01:00:08 Écoutez.
01:00:09 La première visite officielle de mes parents a lieu en France en 1948,
01:00:19 peu après le mariage l'année précédente.
01:00:24 Au dieu de tous, ils ont fait sensation,
01:00:29 dansant jusqu'au petit matin au tré-chic chez Carrère, rue Pierre-Charron,
01:00:37 pendant qu'Edith Piaf chantait.
01:00:42 Cela a dû me marquer, même six mois avant ma naissance,
01:00:48 la vie en rose est encore aujourd'hui l'une de mes chansons préférées.
01:00:55 Les Français ont du vin, les Anglais de l'humour.
01:01:01 - C'est un dix.
01:01:02 - Vous avez regardé le prix de magnum de Mouton Rothschild 2004 ?
01:01:06 - Oui, en double magnum, c'est 2770 euros.
01:01:09 - 2700 euros la bouteille quand même, pour 160 personnes.
01:01:12 - Non, le double magnum.
01:01:13 - Le double magnum.
01:01:14 - 1500.
01:01:15 - Mais je vous rassure, j'ai vu un instruction.
01:01:17 - On n'a pas bu chacun.
01:01:18 - On va en demander à Laurence Ferreri tout à l'heure.
01:01:21 On avance avec cette visite royale
01:01:24 qui engage un dispositif de sécurité extrêmement important.
01:01:27 - Près de 8000 policiers et gendarmes sont mobilisés
01:01:30 pour sa venue et celle de la Reine Camilla.
01:01:33 - Près de 8000 policiers, vous l'avez dit.
01:01:35 - On va revenir sur cette actualité également.
01:01:37 Le général Bertrand Cavalier, spécialiste du maintien de l'ordre,
01:01:39 qu'on est ravi d'accueillir en vidéo.
01:01:41 Bonsoir, mon général.
01:01:43 Merci de nous répondre en direct.
01:01:45 On va évoquer également la sécurité du pape François
01:01:48 qui va arriver en fin de semaine également en France
01:01:52 et à Marseille précisément.
01:01:54 C'est un vrai stress test, j'ai envie de dire, cette semaine
01:01:57 en termes de sécurité sur notre territoire.
01:01:59 D'abord sur le roi Charles,
01:02:01 comment on sécurise le château de Versailles ?
01:02:05 - Vous avez un dispositif assez rodé, assez classique
01:02:09 de protection de personnalité au plus près,
01:02:12 avec certainement les équipes propres à la protection de Sa Majesté,
01:02:17 mais également des éléments du GIGN et du RAID.
01:02:21 Et après, vous avez par cercle classique
01:02:24 des dispositifs qui relèvent davantage d'unités de maintien de l'ordre
01:02:27 et de sécurité publique,
01:02:29 donc des gendarmes mobiles, des CRS,
01:02:31 et bien sûr des policiers de l'intégration départementale
01:02:35 de la sécurité publique, des Yves Lides.
01:02:37 - En général, on avance, on va parler de la venue du pape à Marseille.
01:02:41 Maureen, d'abord, ça se passe vendredi
01:02:44 et ça va mobiliser énormément encore de forces de l'ordre.
01:02:47 - Et oui, 5000 policiers vont être présents à Marseille
01:02:50 pour assurer la sécurité du souverain pontife,
01:02:52 notamment aux abords du stade Vélodrome
01:02:54 où la grande messe se déroulera,
01:02:56 mais aussi, bien sûr, surtout le parcours de la Papa Mobile
01:02:59 dans la cité Faucen.
01:03:00 - On sait que la Papa Mobile est très sécurisée, Bertrand Cavalier.
01:03:04 J'ai noté aujourd'hui qu'il y a des efforts,
01:03:06 beaucoup d'efforts, que ce soit encore une fois
01:03:08 sur le roi Charles et sur cette venue
01:03:10 et puis cette semaine test qui nous conduira,
01:03:12 bien sûr, on l'a tous compris, au jeu de 2024.
01:03:15 On sait que la menace anti-drone est également prise très au sérieux
01:03:19 conjointement à cette menace terroriste
01:03:22 qui, elle aussi, est très présente ces derniers jours, on le sait.
01:03:28 - Oui, le drone maintenant est un moyen qui est de plus en plus envisagé,
01:03:33 qui est déjà utilisé par des pouvances terroristes,
01:03:37 notamment au Proche-Orient.
01:03:39 On peut très bien imaginer que ce soit le cas sur notre propre territoire.
01:03:44 Il est vrai que c'est une des menaces qui est aujourd'hui
01:03:47 les plus sérieusement prises en compte
01:03:49 avec des dispositifs aujourd'hui
01:03:51 qui utilisent toutes les nouvelles technologies pour les neutraliser.
01:03:54 Donc vous avez des ultés au sein de la Gendarmerie de la Police
01:03:57 qui sont maintenant spécifiquement, spécialement dédiées à ce type de mission.
01:04:01 Ça monte en puissance depuis quelques années
01:04:03 et c'est parfaitement intégré, sans compter qu'il y a également une bulle
01:04:07 qui est organisée, mise en œuvre par l'armée de l'air.
01:04:10 L'armée de l'air qui est impliquée, là on est vraiment dans un dispositif
01:04:14 qui intègre à la fois des éléments des forces de sécurité intérieure
01:04:17 mais également des éléments des forces armées.
01:04:19 - Vous restez avec nous, mon général.
01:04:20 J'aimerais que vous réagissiez encore à une ou deux actualités
01:04:22 qu'on déroule dans ce journal.
01:04:24 Maureen, en Italie, après l'arrivée de près de 10 000 migrants la semaine dernière,
01:04:27 des centaines continuent de débarquer sur les côtes italiennes au quotidien.
01:04:32 - Êtes-vous favorable à l'instauration d'un blocus naval en Méditerranée ?
01:04:36 C'est la question que nous vous avons posée dans un sondage CSA pour CNews.
01:04:40 Les sondés se disent "pour" à 69%.
01:04:43 Dans le détail, selon la proximité politique, on va le voir.
01:04:47 À gauche, côté France Insoumise, 43% sont favorables, 37% chez les Verts.
01:04:52 Plus à droite, les partisans Renaissance sont pour ce blocus à 78%,
01:04:55 86% chez les Républicains et 92% au Rassemblement National.
01:05:01 - Général Cavalier, un mot ?
01:05:02 Un blocus naval, rien que ça ?
01:05:04 - Un blocus naval, c'est toujours envisageable.
01:05:08 Mais ceci dit, il faut avoir une approche beaucoup plus globale
01:05:11 qui intègre des connexions, des alliances de niveau géopolitique.
01:05:17 On ne pourra pas bloquer cette immigration
01:05:20 qui sera de plus en plus forte compte tenu de l'explosion démographique
01:05:23 de l'Afrique subsaharienne, sans travailler en liaison étroite
01:05:27 avec les pays du Maghreb.
01:05:28 C'est un défi majeur qui va se poser dans les prochaines années
01:05:32 à l'Union Européenne, à tous les pays d'Europe,
01:05:35 mais également aux pays du Maghreb.
01:05:36 - Que ce soit une bonne ou une mauvaise idée,
01:05:40 on sait que quand un bateau part, il faut pouvoir l'empêcher
01:05:43 de prendre la mer et que c'est à la base qu'il faut agir.
01:05:46 On est d'accord ?
01:05:49 - Les moyens d'observation dont dispose la France,
01:05:52 mais également d'autres États, mais surtout la France,
01:05:54 permettent de localiser dès leur départ des bateaux
01:05:58 qui se trouvent sur les rivages libyens, tunisiens.
01:06:01 Donc il peut y avoir des actions qui soient faites pour les neutraliser,
01:06:06 sachant qu'il y a quand même des dispositifs de l'Union Européenne
01:06:09 qui sont déjà déployés et qui pourraient être remportés.
01:06:12 Je crois que le préalable aujourd'hui, c'est surtout d'avoir
01:06:15 une volonté politique, savoir ce que l'on veut.
01:06:17 Si on veut véritablement stopper ces flux, c'est possible,
01:06:21 à condition d'agir en utilisant tous les leviers disponibles,
01:06:24 ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui.
01:06:26 - Un dernier sujet que j'aimerais que vous commentiez, mon général.
01:06:28 À Nantes, 4 personnes auraient été séquestrées dans un appartement
01:06:32 et auraient subi des actes de torture.
01:06:34 - Scotch sur la bouche, attaché avec des fils de téléphone,
01:06:37 tout cela sur fond de trafic de stupéfiants.
01:06:40 Les policiers sont arrivés dans l'appartement après avoir été alertés
01:06:43 par un proche qui s'inquiétait de ne plus avoir de nouvelles.
01:06:45 Deux détorsionnaires sont étés dans cet appartement.
01:06:49 Ils ont été également interpellés.
01:06:52 L'un d'eux est sorti de prison en novembre dernier.
01:06:55 Récit de Michael Chailloux.
01:06:57 - Quartier Malakoff, rue de Madrid, le numéro 2 est connu
01:07:00 pour être un point de deal.
01:07:02 Derrière cette porte d'un appartement du 5e étage,
01:07:05 la police retrouve samedi matin 4 personnes
01:07:08 qui viennent de subir 3 jours de calvaire.
01:07:11 - Les victimes qui ont pu être entendues indiquent qu'elles ont subi
01:07:14 des sévices extrêmement graves, tels que des brûlures imposées
01:07:17 avec la lame d'un couteau chauffé à blanc,
01:07:20 telles également que l'introduction d'une arme à feu
01:07:23 à l'intérieur de la bouche en jouant à la roulette russe.
01:07:27 Et une des femmes, également, indique avoir été victime de faits de viol.
01:07:31 Ce que nous indique le locataire, c'est qu'en l'occurrence,
01:07:34 depuis déjà quelques jours, il aurait été forcé à servir de nourrice.
01:07:40 - Deux tortionnaires sont arrêtés dans la salle de bain de l'appartement.
01:07:43 Trois ou quatre seraient toujours en fuite.
01:07:46 Pour cette voisine qui veut rester anonyme,
01:07:49 cette violence est liée à un trafic qui a basculé vers les drogues dures.
01:07:52 - Un jour, je leur ai demandé "mais vous vendez quoi ici ?
01:07:55 Je dis "c'est du shit, c'est ça ?"
01:07:57 Ils me disent "non, non, héroïne, mais vous êtes sérieux ?
01:08:00 Vous vendez la mort, quoi ?"
01:08:02 Moi, ça va, j'ai pas eu de problème à dire ça, mais...
01:08:05 - Qu'est-ce qu'ils vous répondent ?
01:08:07 - Ils me disent "fumez-tu ? Boires-tu ?"
01:08:09 - Ce déchaînement de violence serait lié au fait
01:08:12 que les drogues dures sont sur les 10 000 cachés dans l'appartement nourrice.
01:08:15 Les deux tortionnaires sont incarcérés.
01:08:17 Ils encourtent la réclusion criminelle à perpétuité.
01:08:20 - L'enseauvagement, la barbarie, la déshumanisation.
01:08:23 Quatre personnes séquestrées dans un appartement
01:08:25 qui ont subi des actes de torture.
01:08:27 Un calvaire qui a duré plusieurs jours.
01:08:29 Comment on en arrive là, Bertrand Cavalier ?
01:08:32 - Je crois que c'est assez révélateur du lame de fonte,
01:08:35 un phénomène qui touche maintenant notre société,
01:08:38 qui prend une ampleur qui, aujourd'hui, devrait véritablement susciter
01:08:44 une réaction à un véritablement plus haut niveau
01:08:48 et une utilisation de tous les moyens disponibles.
01:08:50 On est face à des milieux ultra-violents.
01:08:53 Et regardez, vous n'avez qu'à faire le décompte,
01:08:55 notamment des règlements de comptes, notamment dans les Bouches-du-Rhône,
01:08:57 mais également dans la ville de Nantes.
01:08:59 Donc on a une société qui bascule dans ce que j'appelle
01:09:01 une forme de sud-américanisation.
01:09:03 Nous n'en sommes qu'au début, malheureusement.
01:09:06 - Merci mon général Bertrand Cavalier d'être intervenu sur CNews.
01:09:09 Au plaisir de vous avoir ici en plateau.
01:09:12 On va aller au bout de ce jour.
01:09:13 En titre général, je sais que vous êtes fan de football et du RC Lens en particulier.
01:09:18 Première journée de Ligue des Champions pour les Lens.
01:09:20 Moi, Maureen, avec un match dans ce stade de Séville
01:09:23 et qui a rejoint Sergio Ramos, puisque c'est l'enfant de Séville
01:09:27 qui vient terminer sa carrière dans son premier club, les Sévillans,
01:09:30 qui ouvre le score sur cette tête consécutive à un corner.
01:09:34 C'est le Marseillais Lucas Ocampos qui vient porter le bonheur
01:09:38 dans le stade Sanchez-Piss-Rhône.
01:09:40 C'était sans compter sur Full Génie, le lanceois.
01:09:42 Vous avez vu ce couffrant direct.
01:09:43 C'est de toute beauté.
01:09:44 C'est vrai que la main du gardien n'est pas forcément très ferme,
01:09:47 mais c'est un beau couffrant et un très beau point pris
01:09:49 pour les lanceois qui prennent ce point du match nul.
01:09:51 Donc pour cette première journée de Ligue des Champions
01:09:53 sur la pelouse des Sévillans.
01:09:55 Merci, vous avez été parfaite dans le commentaire de ce match, chère Maureen.
01:09:58 Où est-ce qu'on en est ? 23h15.
01:10:00 On vous retrouve à 23h30, Maureen.
01:10:02 Oui, tout à fait.
01:10:04 Amaury, Amaury Buco, deux histoires très fortes à nous raconter ce soir.
01:10:08 Une première, d'abord, vous allez nous parler d'une affaire
01:10:11 très particulière puisqu'il s'agit d'une enquête
01:10:14 qui vise un hypnothérapeute parisien qui a pignon sur rue,
01:10:18 qui a une patientelle importante.
01:10:20 Il est accusé par plusieurs patientes d'agression sexuelle et de viol.
01:10:25 Tout à fait, Julien.
01:10:26 Ça a commencé sur Google ces derniers mois
01:10:28 où plusieurs jeunes femmes ont dénoncé dans les avis Google
01:10:31 de cet hypnothérapeute des faits d'agression sexuelle et de viol.
01:10:35 L'une d'elles, par exemple, explique qu'elle traversait
01:10:37 une période compliquée psychologiquement,
01:10:39 qu'elle était vulnérable lorsqu'elle a consulté cet hypnothérapeute
01:10:43 et durant la séance, sous couvert de nécessités thérapeutiques,
01:10:47 c'est avis Google, ce praticien aurait eu un comportement
01:10:50 et des gestes déplacés.
01:10:52 Une autre rapporte plus explicitement des pratiques douteuses
01:10:55 lors des séances sur des parties du corps intimes.
01:10:58 C'est le 29 juillet. Un signalement a été effectué sur la plateforme Pharos
01:11:02 sur la base de ces commentaires.
01:11:04 Une enquête judiciaire a été ouverte, qui a été confiée à la police judiciaire.
01:11:08 Enquête qui a déjà commencé à porter ses fruits,
01:11:11 puisque sept victimes présumées ont été recensées
01:11:14 parmi les patientes de cet hypnothérapeute.
01:11:16 Comment ce praticien s'y est-il pris pour commettre de tels méfaits ?
01:11:19 Julien, je vous propose d'écouter le témoignage d'une des victimes
01:11:23 qui a accepté de témoigner pour nous.
01:11:25 Mais avant de commencer, je voudrais que vous nous expliquiez
01:11:28 dans quel état d'esprit elle s'est rendue chez cet hypnothérapeute.
01:11:31 C'était il y a trois ans. Écoutez-la.
01:11:33 En 2020, j'avais des problèmes d'insomnie.
01:11:35 J'ai une très bonne amie à moi, qui est médecin par ailleurs,
01:11:38 qui m'a parlé d'un hypnothérapeute qu'elle connaissait personnellement.
01:11:42 C'était apparemment un hypnothérapeute de renom à Paris.
01:11:46 J'en pouvais plus de l'insomnie, je dormais très peu,
01:11:49 j'enchaînais les nuits blanches, j'avais à peu près tout essayé.
01:11:52 Et du coup, dès des fois, je ne croyais pas trop à l'hypnose,
01:11:56 mais sur ce moment-là, je me suis dit
01:11:58 « j'ai besoin de me sortir de cette situation,
01:12:01 donc je suis allée voir cet hypnothérapeute. »
01:12:03 Sophie a donc pris rendez-vous sur Doctolib avec cet hypnothérapeute
01:12:07 et s'est rendue dans son cabinet une après-midi.
01:12:10 Et pour la suite, écoutez à nouveau son témoignage.
01:12:13 Il a d'abord commencé par m'endormir,
01:12:15 en touchant des points de mon corps, du style les épaules.
01:12:19 Ensuite, il a opéré ces mouvements au-dessus de mon corps
01:12:22 sans me toucher, ou ces mouvements de chaleur,
01:12:25 je les ressentais dans mon corps.
01:12:28 Donc ça, ça a duré environ 15 minutes,
01:12:31 et je sentais au fur et à mesure qu'il descendait
01:12:34 au niveau du bas du bassin,
01:12:38 et au fur et à mesure, il a rapproché ses mains,
01:12:42 il m'a touchée.
01:12:45 J'étais à moitié confiante, j'avais peur.
01:12:48 Donc je l'ai laissé faire.
01:12:51 Et il m'a déshabillée et m'a pénétrée avec ses doigts.
01:12:57 Ça a duré environ 5 minutes,
01:13:00 mais j'avais à moitié fait le temps,
01:13:03 j'avais pas trop la notion du temps, et surtout j'étais dédanilée.
01:13:06 C'est dingue à entendre, les faits dénoncés sont très graves.
01:13:08 Cette hypnothérapeute aurait donc profité de son pouvoir, d'hypnose,
01:13:11 de son talent, ses capacités pour abuser de ses patientes.
01:13:15 Est-ce que l'hypnose confère justement de telles capacités ?
01:13:19 Pour répondre à cette question, j'ai contacté Charnotte de Bouteilliers,
01:13:22 qui est la présidente du Syndicat National des Hypnothérapeutes,
01:13:26 et je lui ai demandé si on pouvait, par l'hypnose,
01:13:29 aller jusqu'à contraindre sexuellement un patient, quelqu'un.
01:13:32 Je vous propose d'écouter sa réponse.
01:13:34 Alors, c'est des fausses idées,
01:13:37 parce qu'en hypnose, on n'est pas en tel état de sommeil,
01:13:40 on est en état de focalisation sur son problème,
01:13:43 et donc sur ses sensations et sur ses émotions.
01:13:46 Donc on ne peut pas faire faire à quelqu'un, même sous hypnose,
01:13:49 ce qu'il ne veut pas faire.
01:13:51 En revanche, ce que précise bien la présidente de ce syndicat,
01:13:54 c'est que si vous voulez, les personnes qui se rendent chez ses praticiens
01:13:58 sont des personnes dans un état de vulnérabilité,
01:14:00 qui souffrent, qui ont donc des fragilités,
01:14:02 et elle se remet donc entièrement aux mains de ses praticiens
01:14:05 pour pouvoir justement leur venir en aide,
01:14:07 et donc on peut plus facilement abuser d'elles.
01:14:09 Et c'est d'ailleurs pour cette raison que le parquet a retenu
01:14:11 une circonstance aggravante, à savoir l'autorité inhérente
01:14:14 à la fonction d'une mise en cause.
01:14:16 - Cet hypnothérapeute, vous avez tenté de le joindre
01:14:20 pour avoir sa version des faits ?
01:14:22 - Oui, j'ai essayé de le contacter, il n'a pas répondu,
01:14:25 et puis j'ai essayé aussi de m'intéresser un peu à son profil.
01:14:27 Alors sur Internet, il se présente comme maître praticien en hypnose PNL
01:14:30 et coach Enneagram. Il dit qu'il a 11 diplômes,
01:14:34 il peut à la fois traiter de la gestion des émotions, des conclits...
01:14:38 - Déjà rien que le CV, on peut commencer à se poser des questions.
01:14:40 - Du poids, du stress, de la confiance en soi, de la libido, des allergies,
01:14:43 tout un tas de choses.
01:14:45 - C'est un marabout, quoi.
01:14:47 - Non, justement, c'est loin d'être un charlatan.
01:14:49 De très nombreux patients, j'en ai d'ailleurs contacté plusieurs,
01:14:51 disent qu'ils sont ébahis par ses capacités, son talent.
01:14:55 Et d'ailleurs, il a 180 avis sur Google et les notes de 4,9 sur 5.
01:15:00 Donc il est extrêmement apprécié par bon nombre de ses patients
01:15:03 qui mettent des commentaires dithyrambiques.
01:15:05 C'est désormais en tous les cas à la police et à la justice
01:15:07 de faire toute la lumière sur cette affaire.
01:15:09 Par exemple, un commentaire d'une femme qui dit
01:15:11 "Votre bienveillance, vos méthodes et votre énergie,
01:15:13 au-delà du réel, m'ont débarrassé de mes blocages, de mes peurs,
01:15:15 de mes tensions. J'ai atteint un état de clairvoyance,
01:15:18 une sensation de plénitude."
01:15:20 C'est pour vous montrer certains avis.
01:15:22 La police et la justice vont faire la vérité sur cette affaire.
01:15:25 C'est d'ailleurs ce que demandent les victimes.
01:15:27 - C'est pas évident, parce qu'en termes de preuve, c'est compliqué.
01:15:29 - Bien sûr, mais les victimes présumées,
01:15:31 j'en ai celle qu'on a d'ailleurs entendue tout à l'heure,
01:15:33 elle me disait "Moi, ce que je veux, c'est que ce genre de faits
01:15:35 que cet homme, à l'heure où on se parle, aujourd'hui,
01:15:37 est toujours pratique, toujours en activité."
01:15:40 - Il n'y a pas encore d'ouverture d'information.
01:15:42 - Il n'y a pas de principe de précaution.
01:15:43 - Ni de mise en examen. Il y a une enquête en cours.
01:15:45 Avant de mettre quelqu'un, de le priver de sa liberté...
01:15:48 - Pour l'instant, ce n'est que de la parole contre parole.
01:15:50 Laissez-moi continuer de travailler.
01:15:51 - Mais quand même, sept victimes présumées.
01:15:53 - C'est pas la première fois, Jean-Sébastien,
01:15:54 peut-être un tout petit mot, que de graves dérives
01:15:56 sont signalées dans des professions qui ne sont pas toujours bien encadrées.
01:15:59 On a déjà vu des histoires de ce type.
01:16:01 On est sur des praticiens qui ont un petit peu des méthodes de gourou.
01:16:04 C'est un phénomène d'emprise qui est très difficile à prouver.
01:16:07 Et puis, on est sur des victimes qui, en effet, ont des fragilités affichées.
01:16:11 - Oui, c'est la justice d'établir des faits, effectivement.
01:16:15 Et on voit, heureusement, que ce genre de comportement,
01:16:18 même chez Parfum, il y a eu un certain nombre d'affaires
01:16:21 qui étaient chez des médecins parfaitement diplômés, classiques.
01:16:25 - Pas des gynécologues, en fait.
01:16:26 - Oui, non, mais absolument.
01:16:27 Et donc, voir des médecins tout court, il est important que la parole se soit libertée.
01:16:33 Et que, effectivement, maintenant, après,
01:16:35 mettons-nous des avis sur Google, parce qu'il est assez facile...
01:16:39 Là, il ne s'agit absolument pas de mettre en doute la parole de celle qui l'accuse.
01:16:43 Mais dans tous les autres avis, ça s'achète aussi des avis positifs.
01:16:46 - Bien sûr.
01:16:47 Amaury, cette deuxième histoire.
01:16:49 On parlait de Nantes dans le journal avec le général Cavalli dans un instant,
01:16:52 et cette affaire de séquestration insupportable.
01:16:54 La veille, on parlait de ce tramway qui avait été pris par des hommes en scooter,
01:16:59 qui avaient ensuite tiré sur les vitres avec des billes de plomb.
01:17:02 Au retour à Nantes, où l'insécurité, on le sait, est majeure depuis quelques mois,
01:17:07 voire quelques années, on parle très régulièrement de ces affaires d'OQTF.
01:17:13 Il y en a une qui vous a interpellé,
01:17:15 c'est ces obligations de quitter le territoire français pour des migrants illégaux.
01:17:19 Et il y a une histoire particulière que vous voulez nous raconter.
01:17:22 - Oui, alors je vais vous parler d'un incident qui s'est déroulé dans la nuit,
01:17:25 de lundi à mardi à Saint-Herblain, c'est dans la banlieue de Nantes.
01:17:28 Un équipage de la BAC patrouille au bord d'une voiture banalisée,
01:17:31 lorsque les agents aperçoivent deux jeunes hommes sans casque,
01:17:35 qui roulent sur un scooter sans plaque d'immatriculation.
01:17:38 Autant de bonnes raisons pour les policiers de vouloir les interpeller.
01:17:41 La voiture de police fait donc demi-tour, le gyrophare est allumé,
01:17:44 les agents se lancent à la poursuite du scooter et font signe, bien sûr,
01:17:48 au conducteur de s'arrêter.
01:17:49 Là, celui-ci refuse d'obtempérer.
01:17:51 On est donc dans un délit de fuite.
01:17:53 Le scooter fait des écarts pour empêcher de se faire doubler par la voiture de police.
01:17:57 Le conducteur franchit des terres pleines, prend des rues à sens unique
01:18:00 et va même rouler sur le trottoir.
01:18:02 Au passage, les policiers constatent que les fils du scooter sont arrachés
01:18:05 et donc que c'est un scooter volé.
01:18:07 Alors finalement, les policiers parviennent à bloquer le scooter.
01:18:10 Là, les deux personnes dessus prennent la fuite à pied.
01:18:12 Ils sont finalement rattrapés.
01:18:14 On récapitule donc, ils roulent sans casque, sans plaque,
01:18:16 avec un scooter volé, délit de fuite,
01:18:18 et ils prennent tous les risques pour échapper à la police.
01:18:20 Ils sont donc interpellés et donc on a des éléments désormais sur leur profil.
01:18:23 Voilà, c'est tout à fait cela.
01:18:25 Alors, il s'agit de deux Algériens âgés de 18 et 25 ans,
01:18:27 en situation irrégulière, déjà connus de la police
01:18:30 et déjà visés par des OQTF.
01:18:32 Mais ce qui est plus intéressant encore,
01:18:34 pour comprendre le contexte de Nantes,
01:18:36 et c'est ce qu'ils disent durant les auditions de leur garde à vue.
01:18:39 Alors vous allez voir, par exemple, le conducteur du scooter,
01:18:41 qui a 25 ans, on lui demande pourquoi il ne s'est pas arrêté.
01:18:44 Il explique "parce que je n'ai pas le permis et que je savais que la moto était volée".
01:18:48 On lui demande, les policiers, pourquoi il ne portait pas de casque.
01:18:51 Il répond "j'ai acheté ma moto à Bellevue",
01:18:54 c'est un point de vue très connu à Nantes,
01:18:56 "et je n'allais pas loin. En plus, dans ce quartier,
01:18:58 il y a plein de monde sans casque".
01:19:00 Il explique aussi que ce n'est pas un endroit fréquentable,
01:19:02 c'est un endroit où on vend du shit, explique-t-il.
01:19:05 Alors ensuite, les policiers questionnent ces deux jeunes hommes
01:19:08 sur ce qu'ils font, pourquoi ils sont en France, comment ils vivent.
01:19:11 Et là aussi, c'est intéressant, vous allez voir,
01:19:13 les deux jeunes Algériens expliquent qu'ils louent pour environ 300 euros
01:19:16 un logement, une chambre, ils travaillent au noir,
01:19:18 l'un dit qu'il est coiffeur, l'autre dit qu'il est boulanger.
01:19:21 Un policier m'explique qu'il dit souvent ça pour pouvoir rester en France
01:19:24 et dans l'espoir d'avoir des papiers grâce à cela,
01:19:26 puisque vous savez que c'est dans le projet de loi immigration
01:19:28 de régulariser les sans-papiers qui travaillent dans des métiers sous tension.
01:19:32 Et alors, tous deux expliquent encore qu'ils sont entrés de façon illégale en France
01:19:36 il y a deux ans, et qu'ils sont parfaitement conscients d'être clandestins.
01:19:40 Forcément, ces deux personnes avaient eu des OQTF,
01:19:43 donc forcément ils étaient au courant.
01:19:45 Et là, vous avez un policier qui demande aux passagers du scooter
01:19:48 si on vous place en centre de rétention pour vous expulser,
01:19:51 avez-vous des observations à formuler ?
01:19:53 Et celui-ci répond "je vais me couper la tête".
01:19:55 Alors voilà, ça vous donne un peu un tableau plus précis
01:19:58 du profil des nombreux jeunes qui errent dans Nantes
01:20:01 et du travail auquel fait face la police.
01:20:04 Qu'est-ce qu'ils sont devenus ces deux jeunes ?
01:20:05 Alors, les policiers ont fait remonter le cas à la préfecture
01:20:08 puisqu'ils étaient en situation irrégulière.
01:20:10 La préfecture a demandé aux policiers de faire un rappel de l'OQTF,
01:20:14 mais ils n'ont pas été placés en centre de rétention.
01:20:16 Pourquoi ?
01:20:17 Tout simplement parce que déjà les centres de rétention sont saturés.
01:20:21 Là, il y a deux centres de rétention à proximité de Nantes,
01:20:23 vous avez Wasselle et Rennes.
01:20:24 J'ai appelé le centre de rétention de Wasselle,
01:20:26 j'ai un contact là-bas, il m'a dit que c'était full.
01:20:28 Et Rennes, c'est presque la même chose.
01:20:30 Alors ensuite, du côté de la justice,
01:20:31 seul le conducteur a été poursuivi.
01:20:33 Il s'est vu octroyer une CRPC,
01:20:35 c'est une action simplifiée pour les petites peines,
01:20:38 mais il a été relâché, il sera convoqué ultérieurement.
01:20:40 Ils sont donc tous les deux libres à l'heure où je vous parle.
01:20:43 Et alors, je voulais juste finir pour vous montrer quelque chose.
01:20:46 Je me suis amusé à aller faire un tour sur le site ville-idéale.fr
01:20:51 qui propose de noter les villes en fonction de plusieurs créatures, dont la sécurité.
01:20:56 Et voici quelques commentaires qu'on peut trouver pour Saint-Herblain,
01:21:00 où se sont déroulés les faits que je viens de vous lire.
01:21:03 Vous avez un habitant là, je vous lis.
01:21:05 "Ça va faire bientôt un an que je vis à Saint-Herblain,
01:21:07 je regrette mon choix de m'installer dans cette ville,
01:21:09 c'est extrêmement bruyant.
01:21:10 À n'importe quel moment de la journée, il y a des feux d'artifice,
01:21:12 ça devient insupportable, ça n'arrête pas de klaxonner pour des mariages.
01:21:16 Quand vous voyez des jeunes sans casque sur les scooters, c'est limite normal."
01:21:19 Un autre, pareil, qui dit "L'insécurité, c'est une catastrophe.
01:21:22 On se fait vandaliser nos voitures je ne sais combien de fois,
01:21:25 on entend des coups de feu et des mortiers tous les soirs,
01:21:27 on espèce juste ne pas se prendre une balle perdue.
01:21:29 Ça fait des roules la nuit, ça crie, ça fait des courses-poursuites."
01:21:32 Voilà pour vous donner l'exemple et le contexte.
01:21:35 - On a à la fois, merci Amoury, à travers cette histoire,
01:21:37 la question de l'insécurité dans certains quartiers,
01:21:40 des riverains qui vivent dans la peur, et puis la question des OQTF,
01:21:43 qui sont très rarement dans 10% des cas exécutés,
01:21:48 et des jeunes, des migrants illégaux,
01:21:50 qui finalement, on le voit à travers ce que nous raconte Amoury,
01:21:52 Jean-Sébastien, ont des parades sur tous les sujets sensibles.
01:21:56 - Oui, mais parce qu'on a une politique pénale qui est escalée,
01:22:00 et après c'est aussi la responsabilité du législateur.
01:22:02 Si on ne peut pas faire plus souvent, c'est parce que les lois françaises,
01:22:06 le système de lois françaises ont été construites telles qu'elles ont été construites,
01:22:09 y compris dans les droits accordés de plus en plus à la défense.
01:22:13 Maintenant, il faut quand même rappeler qu'une politique pénale, ça existe,
01:22:16 et qu'il y a des différences entre les villes,
01:22:18 et que les politiques de sécurité menées dans une ville ou dans une autre ont un impact.
01:22:22 Vous pouvez regarder notamment aux Etats-Unis, par exemple,
01:22:24 et ça n'a rien à voir pour le coup avec les origines des gens.
01:22:28 À New York, il y a très peu d'homicides par rapport à la population de New York.
01:22:31 À Portland, qui est une ville blanche et riche, il y en a énormément.
01:22:34 La différence, c'est la politique pénale qui est mise en œuvre,
01:22:37 la manière dont la police fonctionne dans un cas ou dans l'autre,
01:22:40 comme quoi véritablement, la prison, la police, la politique pénale, ça a un impact.
01:22:45 Et on peut faire une différence.
01:22:47 Il n'y a pas de raison que ça se passe différemment selon les lieux,
01:22:49 et pourtant ça se passe différemment.
01:22:50 On a l'impression que rien n'est fait pour que les choses changent.
01:22:53 Encore une fois, dans cette histoire que nous raconte Amoré Buco,
01:22:56 l'individu sous OQTF ressort libre.
01:22:58 Ça fait deux ans qu'il soit en France.
01:22:59 Je ne sais même pas pourquoi on continue à parler d'OQTF.
01:23:01 On devrait appeler ça une invitation à quitter le territoire français.
01:23:06 Vous y répondez ou pas ?
01:23:08 Oui, avec un RSVP, je ne sais pas.
01:23:10 RSVP. Justement, en parlant d'RSVP, certains ont RSVP au dîner de Versailles.
01:23:15 Toute autre ambiance et tout autre décorum pour ce dîner à Versailles
01:23:20 autour du roi Charles III, qui est en train de se conclure.
01:23:23 Yoann Huysain m'a fait de grands signes il y a un instant.
01:23:27 Justement, on va en parler dans le JT de Maureen Vidal.
01:23:29 Il est quasiment 23h30.
01:23:32 [Musique]
01:23:36 Premier jour de la visite.
01:23:39 J'ai envie de dire à l'heure qu'il est, première soirée
01:23:42 dans la visite du roi Charles III aujourd'hui en France.
01:23:45 Le dîner semble se terminer.
01:23:47 Quelques invités sortent au fur et à mesure du château de Versailles
01:23:51 où 160 personnes étaient invitées.
01:23:54 Emmanuel Macron et Charles III ont prononcé des discours
01:23:57 sur l'amitié franco-britannique, comme nous l'avions dit
01:24:00 tout à l'heure.
01:24:02 On va aller voir Elodie Huchard sur place.
01:24:05 C'était les images tout à l'heure au moment de l'arrivée.
01:24:08 Elodie Huchard qui est dans la cour du château de Versailles.
01:24:11 Est-ce qu'on a l'image d'Elodie ?
01:24:13 Elodie, dites-nous tout.
01:24:15 On voit encore ce magnifique décor derrière vous.
01:24:17 D'ailleurs, Versailles la nuit, c'est presque encore plus beau
01:24:19 que Versailles de jour. Je ne sais pas ce que vous en pensez.
01:24:21 Est-ce qu'on peut mettre Elodie Huchard en plein pot, les amis ?
01:24:24 Qui est avec vous à la caméra, Elodie ?
01:24:26 On va le saluer d'ailleurs.
01:24:29 Je suis avec Olivier Gangloff, qui nous fait profiter
01:24:32 de ces images de Versailles.
01:24:34 Olivier, si il le veut bien et si c'est possible,
01:24:37 peut-il nous faire un petit panorama, comme on aime appeler ça,
01:24:40 pour voir un petit peu le décorum,
01:24:43 voir un petit peu ces lumières et les gens qui sortent autour de vous ?
01:24:46 C'est vrai que dans la nuit, c'est pas…
01:24:48 Déjà, on voit évidemment très bien la police, les motards.
01:24:51 C'est pas Carole Bouquet, ça ?
01:24:53 Mais oui, c'est Carole Bouquet.
01:24:55 C'est Carole Bouquet en direct sur CNews, les amis.
01:24:57 C'est la secondaire mondiale.
01:24:59 Pardon, vous êtes en train de marcher sur ma robe.
01:25:02 Et qui donc, si elle était là aujourd'hui,
01:25:05 serait tellement consternée de ce qu'on est en train de faire en Europe.
01:25:09 Quand je l'entends, lui, je vois…
01:25:14 J'entends sa mère et j'imagine la vie
01:25:17 et tout ce qu'elle a traversé, c'est-à-dire le XXe siècle,
01:25:20 et tout ce qu'on a fait pour que plus jamais n'arrive ces guerres,
01:25:24 qui pour autant sont au port de chez nous aujourd'hui.
01:25:27 C'est une soirée délicieuse, chaleureuse ?
01:25:29 Très chaleureuse.
01:25:31 Très chaleureuse. Bonsoir.
01:25:34 Effectivement, vous voyez les invités qui sont en train de quitter
01:25:41 la cour du château de Versailles.
01:25:43 Le premier à être parti était le président du Sénat, Gérard Larcher.
01:25:46 Vous voyez aussi tous ces invités très différents les uns des autres.
01:25:50 On a vu évidemment Carole Bouquet, on a vu des acteurs,
01:25:52 on a vu des chanteurs, vous voyez Arsène Wenger devant la caméra.
01:25:55 Il y a aussi des chefs d'entreprise.
01:25:58 Et puis là, maintenant, c'est le moment où chacun doit retrouver sa voiture.
01:26:01 Écoutez, Arsène Wenger.
01:26:03 Pour RTL, comme pour tous les autres, c'était une très belle soirée
01:26:07 avec l'entente franco-britannique.
01:26:10 Je suis au centre de ça. J'ai vécu ça pendant des années.
01:26:13 J'y vais encore à Londres d'ailleurs.
01:26:16 Donc c'était beau à voir.
01:26:18 C'était magique, on se dit finalement.
01:26:21 Nos ancêtres nous laissaient de belles choses.
01:26:24 Et on en profite un peu.
01:26:27 Qu'est-ce que vous avez apprécié dans le dîner particulièrement ?
01:26:30 La bonne ambiance légère.
01:26:33 On ne sentait pas de pesanteur.
01:26:37 La qualité de la nourriture évidemment.
01:26:41 Et puis le fait que...
01:26:44 Moi je connais bien les Anglais.
01:26:47 Je suis bien à l'aise avec eux.
01:26:50 C'était à la fois un mélange du monde politique, de l'art et du sport.
01:26:55 Et je trouve que le choix de la composition de l'Assemblée était très réussi.
01:27:00 À la fois du côté anglais et du côté français.
01:27:02 Vous étiez assis à côté de qui ?
01:27:05 Carole Bouquet et M. Clamadieu.
01:27:09 Et je connais les Anglais.
01:27:13 Donc on a discuté avant.
01:27:16 Il y avait beaucoup de monde.
01:27:19 Je pense que tout le monde gardera un bon souvenir de la soirée.
01:27:25 Et entre le homard, la volaille de Bresse et le disque ?
01:27:29 On a eu des grands cuisiniers. C'est comme les grands joueurs.
01:27:32 Ils vous étonnent toujours. Merci.
01:27:35 Excellente réponse de Arsène Wenger, l'ancien manager des Gunners d'Arsenal.
01:27:40 Ce club mythique du foot anglais.
01:27:43 Il avait toute sa place dans cette soirée dédiée à l'amitié franco-britannique.
01:27:48 Bernard Arnault est là. Peut-être que vous pouvez tendre le micro.
01:27:52 C'était formidable.
01:27:55 Le roi et le président étaient sensationnels.
01:27:59 Le dîner était d'une très grande ambiance.
01:28:02 C'est merveilleux dans la Galerie des Glaces.
01:28:05 Recevoir le roi d'Angleterre dans la Galerie des Glaces, c'est une sensation.
01:28:09 De quoi vous allez parler avec le roi demain ?
01:28:13 C'est ça.
01:28:15 Quels sont les sujets importants pour vous ?
01:28:18 Il y en a tellement que je ne peux pas les résumer.
01:28:22 C'est ce qu'on appelle de la langue de bois de la part de ce très grand patron français
01:28:26 qui retrouvera le roi demain pour un entretien.
01:28:29 Elodie, je vous fais une proposition que vous pouvez difficilement refuser.
01:28:33 Avec Olivier Gangloff, on est vraiment en première loge grâce à vous ce soir dans la Cour de Versailles.
01:28:37 On va consacrer l'intégralité de ce journal à cette sortie des convives les plus prestigieuses de ce dîner royal.
01:28:45 On sait que notre ami et consoeur Laurence Ferrari était également de cette soirée.
01:28:50 On reste en plein pot les amis.
01:28:52 Vraiment priorité aux images.
01:28:54 On va rester sur ces images ce soir avec Olivier Gangloff.
01:28:56 On va attendre également notre ami Laurence pour avoir peut-être des détails, des anecdotes croustillantes.
01:29:01 On est sur vos images Elodie, Xavier Niel.
01:29:04 - Xavier Niel ? - Non, il ne veut pas répondre.
01:29:07 - Il n'a pas souhaité. Tous n'ont pas forcément envie de répondre.
01:29:11 - Bien sûr. Elodie, ce que je vous propose, c'est que nous on reste sur votre image.
01:29:15 Vraiment, on est en plateau pour décrypter tout cela.
01:29:19 Et dès que l'on voit une personnalité à votre micro, on s'arrête pour prendre les réactions.
01:29:23 Et notamment celle de Laurence que l'on attend impatiemment.
01:29:27 Un petit mot sur cette sortie Jean-Sébastien.
01:29:29 C'est vrai qu'il y avait du beau monde dans toutes les disciplines.
01:29:34 Des grands patrons, des politiques, des vedettes du sport.
01:29:36 Jack Lang notamment.
01:29:38 Écoutons Jack Lang puisque nous donnons la priorité aux images et aux déclarations.
01:29:42 - Avec Jack Lang les amis, comment s'est passé ce dîner royal ?
01:29:45 - C'était un dîner chaleureux, amical.
01:29:49 Chacun était heureux de rencontrer les Britanniques.
01:29:55 Et les Britanniques heureux de rencontrer les Français.
01:29:57 C'était une atmosphère digne, je répète chaleureuse et amicale.
01:30:02 - Comment avez-vous jugé le discours du roi Charles qui semblait plus politique que celui du président de la République ?
01:30:08 - Les deux discours étaient de très bons discours qui se fondaient sur l'histoire ancienne des deux pays.
01:30:14 De quelle manière nous avons été liés les uns aux autres depuis des siècles.
01:30:20 C'était deux beaux cours d'histoire.
01:30:22 - Vous avez un peu échangé avec le roi Charles en interdit ?
01:30:24 - Un peu puisque j'avais eu le privilège de l'accompagner pour ces quelques années visiter les châteaux de la Loire.
01:30:30 Nous nous sommes retrouvés un autre jour à Londres.
01:30:33 Il est tel qu'en lui-même, à la fois roi mais un être humain qui reconnaît les uns les autres
01:30:42 et qui a le désir de vivre ses trois journées en France comme des journées heureuses.
01:30:48 - C'est important aussi de faire ce dîner ici à Versailles, de montrer aussi ce lieu, ce dîner.
01:30:53 Certains ont dit que c'était trop fastueux.
01:30:55 - Qu'est-ce que ça veut dire trop fastueux ?
01:30:57 C'est un Versailles appartient à la nation française.
01:31:01 La nation française est fière de son patrimoine.
01:31:04 C'est au contraire fantastique que la République, que le président de la République accueille ici le roi d'un pays ami.
01:31:12 Nous l'avons fait plusieurs fois dans le passé avec d'autres chefs d'Etat sans que cela suscite la moindre polémique.
01:31:19 Je crois que chacun a le sentiment que la France et l'Angleterre ont une fois de plus retrouvé leur profonde amitié.
01:31:28 - On reste sur ces images. Merci beaucoup Élodie.
01:31:33 Comme je le rappelais pour nos téléspectateurs, on est à la sortie de ce dîner royal à Versailles qui vient de se terminer.
01:31:39 Les convives, tous plus chics les uns les autres et surtout plus prestigieux les uns que les autres, ont pris la parole.
01:31:44 - Très bien, très bien, merci.
01:31:46 - Est-ce que vous avez pu échanger avec des véhicules ?
01:31:48 - Non, non, non, on n'a pas pu échanger.
01:31:52 Mais on a apprécié les discours du président de la République et du roi bien sûr.
01:32:00 - On va juste se décaler un petit peu.
01:32:03 Vous avez donc écouté attentivement les discours du président de la République. Qu'est-ce que vous en avez retenu ?
01:32:08 - Qu'il y a une histoire entre la France et l'Angleterre qui est très forte.
01:32:13 Et que cette histoire-là dépasse même les hommes qui sont là aujourd'hui.
01:32:18 C'est quelque chose qui est ancien et qui va se perpétuer, qui devrait se perpétuer dans le futur.
01:32:25 - Merci beaucoup.
01:32:27 - Et qui met le nom de la personne ?
01:32:30 - On n'a même pas le temps de dire un mot en plateau qu'on a une star en cache une autre.
01:32:36 Oh, Laurence ! Laurence Ferrari !
01:32:38 Alors ça, ça fait plaisir de voir Laurence parce que vraiment c'est elle qu'on attendait.
01:32:43 Notre Laurence nationale qui était au dîner.
01:32:46 Elodie, on veut tout savoir.
01:32:48 Permettez-moi de vous demander de vous poser, de relayer la première question à Laurence.
01:32:52 Aux côtés de qui était-elle assise ?
01:32:54 Je veux connaître le plan de table et je veux savoir si elle a parlé à Mick Jagger.
01:32:57 - Alors, deux questions de la part de Julien.
01:33:02 Aux côtés de qui étiez-vous assise ?
01:33:04 Est-ce que vous avez pu parler à Mick Jagger ? C'est la première question.
01:33:06 - J'ai parlé à Mick Jagger à la toute fin du dîner parce qu'on a eu la chance de pouvoir le croiser.
01:33:10 Ainsi que Hugh Grant.
01:33:12 C'était un dîner assez exceptionnel où tous les savoir-faire français ont été mis en valeur.
01:33:17 Et où il y avait des artistes britanniques et des artistes français.
01:33:19 Donc voilà, c'était une fierté d'être à ce dîner de la République.
01:33:24 - Et l'ambiance sur place, est-ce que c'était convivial ?
01:33:27 Malgré tout, est-ce que chacun était un peu dans ses petits souliers peut-être ?
01:33:29 - Pas tellement en réalité parce que le roi avait un discours assez charmant.
01:33:33 Passant de l'anglais au français, se corrigeant même quand il faisait des fautes de liaisons en français.
01:33:37 Donc ça a instauré tout de suite un petit climat assez sympathique.
01:33:40 Et puis on sentait qu'il y avait beaucoup de fluidité entre lui et le président Macron.
01:33:43 Et puis que toute cette belle assemblée s'est mélangée français-anglais.
01:33:48 Avec encore une fois la fine fleur de la France et de l'Angleterre.
01:33:53 Donc non, je trouve que c'était assez décontracté finalement.
01:33:56 - Et comment on se sent quand on arrive dans cette galerie des glaces, cette table de 62 mètres ? Impressionnée sans doute ?
01:34:01 - Sans doute impressionnée, honorée d'abord d'être là pour la République française.
01:34:06 Mais en même temps, on se rend bien compte qu'il y a de la diplomatie qui se joue là.
01:34:11 Il y avait un certain nombre de ministres. C'est pas à vous que je vais l'apprendre Élodie.
01:34:14 Donc on sentait que c'était important que le roi et le président Macron se parlent de sujets sans doute importants comme l'écologie.
01:34:22 Donc tout ça n'était pas que juste une réception honorifique.
01:34:27 - Merci beaucoup Laurence.
01:34:29 - On peut lui demander une dernière chose Laurence ?
01:34:33 - On me demande ce que ça fait de rentrer chez soi quand on se dit qu'on a croisé le roi et qu'on a dîné avec le roi ?
01:34:40 - C'est exceptionnel. On se dit qu'on vivra ça qu'une fois dans une vie, une vie de journaliste en plus.
01:34:44 Donc on apprécie. Et puis voilà, je vais...
01:34:48 Et puis le roi, je sais pas qui je choisis honnêtement.
01:34:52 - Merci beaucoup Laurence.
01:34:55 - Je voulais savoir si elle avait échangé un mot avec le roi Laurence.
01:34:59 - On va lui demander.
01:35:01 - On va lui poser la question.
01:35:03 - Vous savez, je suis, mais j'ai l'impression d'y être moi aussi en fait.
01:35:06 Je suis tout frétillant là. C'est vraiment...
01:35:09 Non mais c'est super. Merci beaucoup Élodie et Olivier parce qu'on a vraiment l'impression d'être à la sortie de ce dîner.
01:35:14 On y est avec vous. On a les impressions.
01:35:16 Tony Estanguet qui est au bout de votre caméra. Je crois l'avoir dit Estanguet.
01:35:19 - Stéphane Bernand.
01:35:20 - Je voulais dire un mot avec le patron du comité français d'organisation des Jeux Olympiques.
01:35:25 Également, on vous écoute, on est avec vous.
01:35:27 - Je trouve ça formidable qu'on arrive à célébrer cette amitié commune entre ces deux grands pays.
01:35:33 Voilà, moi j'ai beaucoup de respect pour les chefs d'État et ce genre de grands moments.
01:35:39 Donc voilà, j'ai été très honoré d'être invité et de vivre ce moment-là.
01:35:45 C'est très impressionnant.
01:35:46 - Quels étaient vos voisins, voisines ?
01:35:48 - Alors j'étais à côté de Patrick Vieira qui est juste là d'ailleurs. On sort ensemble.
01:35:55 Et puis j'étais à côté de Mickael Edwards également qui est membre de l'Académie française.
01:36:03 En face de chanteur des Rolling Stones Mick Jagger.
01:36:10 Voilà, donc c'est des moments exceptionnels qui nous sont offerts.
01:36:15 C'était un très bon moment et puis deux très beaux discours des deux chefs d'État.
01:36:21 Donc c'était chouette.
01:36:23 - Qu'est-ce qu'on dit à Mick Jagger quand on dit "North Africa de nuit" ?
01:36:26 - Alors ce qui était incroyable, c'est qu'il me dit...
01:36:29 Alors, Élodie qui va continuer, on a entendu...
01:36:34 Il a vu Mick Jagger, Tony Stanguessa, on en est sûr.
01:36:37 On les adore ce moment, c'est un parterre de stars.
01:36:41 Stéphane Bern, tiens !
01:36:44 - Le mousquet, il ne l'exagère pas.
01:36:45 - Non, il y a le protocole à lèvres, il ne faut pas exagérer.
01:36:47 Il n'y a pas eu de faux pas, non.
01:36:48 Mais je vous dis, ce n'était pas guindé.
01:36:50 Il n'y a pas de protocole très rigide.
01:36:52 Tout le monde parlait, tout le monde se prenait en photo.
01:36:54 Je crois que les gens ont fait plus de selfies que jamais.
01:36:57 - Parce qu'on a vu les images du président de la République.
01:37:00 - Oui.
01:37:01 - Être un peu tactile avec le roi.
01:37:02 - Oui, oui, mais le roi l'aime bien.
01:37:03 Le roi aussi est tactile.
01:37:04 Il parle, il est très sympathique.
01:37:06 Il n'est pas du tout guindé.
01:37:08 Et on a changé une génération.
01:37:11 Après la reine, le roi Charles est quelqu'un de plus décontracté.
01:37:15 - Merci beaucoup, monsieur Berne.
01:37:17 - Merci à vous.
01:37:18 - Est-ce que c'est ça un peu la monarchie moderne, Stéphane Berne ?
01:37:21 On a vu, vous le disiez, que l'ambiance n'était pas trop guindée.
01:37:23 Est-ce que c'est aussi ça qui insuffle un petit peu Charles III ?
01:37:25 Un peu plus de modernité, peut-être ?
01:37:27 - Je ne sais pas si on peut parler de modernité.
01:37:29 C'est un homme qui a 75 ans tout de même.
01:37:31 Mais en tout cas, de génération en génération, la monarchie se régénère.
01:37:35 Elle se rend plus disponible, plus simple, plus proche des gens.
01:37:38 Il n'a pas arrêté aujourd'hui de faire des bains de foule.
01:37:41 Il a fait la même chose ici au château de Versailles pour rencontrer les uns et les autres.
01:37:44 Et il s'intéresse à tout le monde.
01:37:46 Ce que vous voyez, en lui, c'est ce qu'il est.
01:37:50 Il n'est pas du tout protocolaire.
01:37:52 Il sait que le protocole fait partie de son métier.
01:37:55 Mais il cherche justement à s'en débarrasser le plus possible.
01:37:58 Et la reine Camilla est une femme tout à fait charmante, chaleureuse,
01:38:02 qui a plutôt envie d'aller s'intéresser à la vie des gens.
01:38:05 - Merci beaucoup, monsieur Berne.
01:38:07 - Je vous remercie.
01:38:09 - On se régale, Elodie Huchard.
01:38:12 Comme si on y était, la sortie du dîner à Versailles.
01:38:15 Je n'ose pas donner la parole en plateau,
01:38:17 parce que toutes les deux secondes, on est interrompu par une star internationale
01:38:19 qui vient au micro de CNews.
01:38:21 Alors je ne sais plus quoi faire, moi.
01:38:23 Qui est-ce qu'on a à l'image, là ? Laissez-moi découvrir ça.
01:38:25 Alors je ne reconnais pas ces personnes.
01:38:27 Jean-Sébastien, on vous laisse remonter, peut-être avec la caméra,
01:38:29 pour aller au plus proche.
01:38:31 Ça, c'est madame Hugues Grand.
01:38:33 - C'est Hugues Grand. Il faut y aller.
01:38:35 - C'était fantastique. Vous avez raison.
01:38:37 Un grand honneur.
01:38:39 Délicieux.
01:38:41 Les vins, sensationnels.
01:38:43 - Et la voisine ?
01:38:45 - Versailles.
01:38:47 - Et votre voisine ?
01:38:49 - Elle était charmante.
01:38:51 Qu'elle était charmante.
01:38:53 Vous avez de la chance, la France, d'avoir...
01:38:55 - De quoi vous avez parlé avec elle ?
01:38:57 - De quoi ?
01:38:59 - De quoi vous avez parlé avec madame Macron ?
01:39:01 - Excusez-moi, mais peut-être qu'il ne faut pas partager.
01:39:03 - Un petit peu ?
01:39:05 - Non, il ne faut pas.
01:39:07 - Mais merci.
01:39:09 - Et avez-vous échangé quelques mots avec lui ?
01:39:11 - Quelle classe.
01:39:13 Elodie Huchard qui pourra demain entrer en rédaction
01:39:15 en disant
01:39:17 "Les amis, j'ai échangé avec Hugues Grand hier soir."
01:39:19 - Il s'est dénigré.
01:39:21 - On continue, pardon.
01:39:23 - Merci.
01:39:25 - Pardon. Elodie, Elodie, Elodie.
01:39:27 Vous vous rendez compte de ce que vous venez de faire, là ?
01:39:31 - Écoutez, Julien, je dois dire que très égoïstement,
01:39:35 étant une grande fan de Hugues Grand,
01:39:37 je suis absolument ravie de cette phrase.
01:39:39 - Vous n'aurez pas perdu votre soirée.
01:39:41 - Mais je vais pouvoir me vanter demain à la rédaction.
01:39:45 - Guillaume Gallienne, peut-être.
01:39:47 Franchement, vous avez le micro ouvert.
01:39:49 - Est-ce que vous voulez nous dire un petit mot
01:39:51 sur cette soirée, sur l'ambiance ?
01:39:53 - C'était formidable. Merci beaucoup.
01:39:55 - Bon, il n'a pas très envie de nous parler,
01:39:57 monsieur Gallienne,
01:39:59 de la comédie française que chacun connaît et apprécie également.
01:40:03 Si vous nous rejoignez en direct sur CNews,
01:40:05 vous venez de rater Hugues Grand
01:40:07 au micro d'Elodie Huchard,
01:40:09 Sennvenger, avec qui on avait commencé.
01:40:11 - Carole Bouquet. - Carole Bouquet, exceptionnel.
01:40:13 Avec une journaliste qui a marché sur sa robe également.
01:40:15 Évidemment, notre amie Laurence Ferrari.
01:40:17 - Bernard Arnault. - Bernard Arnault.
01:40:19 Bernard Arnault qui a répondu, bien sûr.
01:40:21 - Qui verra le roi demain.
01:40:23 - Qui verra le roi demain, avec ce programme chargé,
01:40:25 "Port Charles III", demain, puisque c'est un discours
01:40:27 au Sénat, face aux sénateurs français.
01:40:29 Ensuite, une nouvelle rencontre avec Emmanuel Macron
01:40:31 pour aller sur le parvis de Notre-Dame,
01:40:33 pour visiter le marché aux fleurs nommé
01:40:35 "Élisabeth II", comme chacun le sait également.
01:40:37 Et puis, le lendemain, il y aura ce départ
01:40:39 pour Bordeaux,
01:40:41 la plus anglaise des villes françaises,
01:40:43 puisqu'il y a près de 40 000 Britanniques qui sont installées
01:40:45 dans la ville de Bordeaux.
01:40:47 Il nous reste 57 secondes, les amis. Je ne sais pas si on
01:40:49 pousse un petit peu, si on reste,
01:40:51 Jean-Sébastien, peut-être un petit mot également,
01:40:53 parce qu'on s'est vraiment régalé, là, depuis un quart d'heure,
01:40:55 avec Élodie, avec cette sortie.
01:40:57 Beaucoup ont répondu à cette question
01:40:59 du fast, de ce
01:41:01 luxe affiché, et franchement,
01:41:03 la polémique a été éteinte, notamment par
01:41:05 Jack Lang, il y a un instant.
01:41:07 - Oui, bien sûr, mais c'est en plus obligé. Une dimension
01:41:09 fondamentale des relations internationales,
01:41:11 ce sont les relations entre les gens. Ça passe aussi
01:41:13 par des relations interpersonnelles. C'est parfois
01:41:15 parce que vous avez une entente, en particulier,
01:41:17 entre deux chefs d'État, ou entre
01:41:19 des chefs d'entreprise, ou bref,
01:41:21 des Français, des Britanniques, que
01:41:23 les relations se maintiennent.
01:41:25 Je voyais un sondage qui a été fait par la BBC,
01:41:27 d'ailleurs, posant la question aux Britanniques
01:41:29 et à des Français, du regard que nous portons
01:41:31 les uns sur les autres, et les Français et les
01:41:33 Britanniques s'apprécient. Ils voient bien qu'il y a des tensions
01:41:35 parfois entre les deux pays, mais globalement,
01:41:37 ce sont deux pays qui s'apprécient,
01:41:39 et c'est important, aussi, d'entretenir
01:41:41 ces liens humains, parce que l'histoire
01:41:43 est faite de ça, et il y a eu beaucoup
01:41:45 de moments dans l'histoire où ce sont des relations
01:41:47 entre deux personnes qui ont changé le cours des choses.
01:41:49 - Élodie, est-ce que
01:41:51 je peux me permettre de vous demander de vous mettre devant
01:41:53 la caméra pour voir votre sourire,
01:41:55 vous qui venez d'interroger Hugh Grant, pour vous remercier,
01:41:57 ainsi qu'Olivier Gangloff, également.
01:41:59 Voilà, regardez dans
01:42:01 quel état elle est, Élodie
01:42:03 et Richard ! Je vous plaisante, je vous
01:42:05 taquine, Élodie. C'était
01:42:07 parfait, merci à tous. Franchement,
01:42:09 je suis presque désolé de
01:42:11 rendre l'antenne, parce que là, on est en train de se régaler.
01:42:13 - On s'est régalé. - Mais c'est comme ça.
01:42:15 Merci beaucoup, Élodie, merci à tous les spectateurs
01:42:17 qui nous ont suivis, il reste quelques convives,
01:42:19 et nul doute que vous mettrez tout ça
01:42:21 en boîte, comme on dit, pour la matinale de Romain
01:42:23 des Arbres demain, et on verra toutes ces images
01:42:25 et ces interviews. C'était le Dîner Royal à Versailles.
01:42:27 Cette visite continue pendant deux jours
01:42:29 et Soir Info revient demain. Bonne nuit, merci
01:42:31 beaucoup.
01:42:33 ...