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  • 19/09/2023
Les stéphanois de Dyptik sont à l’affiche de la biennale de la danse de Lyon 2023, à partir de ce mercredi - pour dix dates au total…

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Transcription
00:00 Et quelle chance de découvrir le Grand Ball de l'Édipthique, leur dernière création
00:05 reçue à la Biennale de la Danse de Lyon.
00:07 C'est rare pour être souligné.
00:08 C'est un bon premier ici à Saint-Étienne.
00:10 C'est une forme de test.
00:12 La dernière ligne droite qu'on va présenter pendant toute une semaine dans le cadre de
00:15 la Biennale de la Danse.
00:16 Donc pour nous c'était important de partager ça avec, comme il le disait Médhi, avec un
00:20 public conséquent parce qu'il y a toute une partie qui se fait dans les gradins, en proximité.
00:26 C'est ainsi que commence le Grand Ball.
00:27 Des danseurs dans le public grimaçant de mal-être.
00:30 Une pièce inspirée de la fièvre dansée qui a pris les citoyens à Strasbourg au Moyen-Âge.
00:36 Dans l'esprit de l'Édipthique, le regard sur notre histoire n'est jamais loin.
00:39 On s'est inspiré effectivement de faits qui datent de 1518.
00:43 En fait à Strasbourg il y a eu une peste dansée.
00:45 Ça a porté ce nom.
00:46 La danse de Saint-Guy.
00:48 Il y a eu tout un tas de noms et d'explications autour de ce phénomène.
00:51 Après ce qui nous a intéressé, c'est pas forcément l'histoire en elle-même.
00:54 C'est le pourquoi et la réaction du corps.
00:57 Quand on parle de retour d'anciens virus, de crise climatique, de surconsommation d'écrans,
01:06 de distanciation, d'imaginer que cette maladie pourrait revenir pour d'autres raisons.
01:10 Par ce besoin de bouger, de remettre les corps en mouvement, de sortir les corps de l'oppression
01:16 et des petits espaces dans lesquels on les confine.
01:20 Le mot d'ordre avec Medhi, quand on a travaillé avec les danseurs, on parlait régulièrement
01:25 de sincérité, d'aller chercher des choses profondes.
01:28 Et on a travaillé autour de cette répétition, cet épuisement.
01:31 Et quand on est dans cet état, c'est plus facile de lâcher prise en fait.
01:33 Et il faut comprendre que cette fièvre de danse collective, les corps n'ont pas d'autre
01:37 choix que de danser ensemble.
01:39 Tout est poussé un peu à l'extrême dans la société et on avait envie d'aller un
01:44 peu à cet endroit où on pousse les corps justement à des choses un peu extrêmes.
01:47 Et on a trouvé une sensation profonde, quelque chose de très viscéral.
01:51 Donc du coup, ce qui nous importait c'était justement de pouvoir faire sortir ce truc-là
01:55 qui est à l'intérieur, de décharger finalement.
01:57 Pour ce grand bal, une heure durant, le geste collectif explose, puissant, déroutant, alternant
02:02 stupeur et trance.
02:04 Le grand bal, c'est une invitation à tous les spectateurs qui vivent des fois des quotidiens
02:08 qui sont oppressants et de venir vivre un spectacle et lâcher, se laisser emporter
02:13 avec les danseurs et de passer un moment qui est intense.
02:16 Mais à la fin, on ressent comme un apaisement parce qu'on est épuisé, on relâche un
02:21 peu le tout et le mouvement est né autour de ça.
02:24 Un grand bal assez noir qui emporte la stupeur avec lui, une danse dont l'énergie déborde
02:30 et ça fait un bien fou.
02:31 Un pari audacieux des députés reçus ici dans une standing ovation immédiate.
02:36 Un énorme encouragement pour la compagnie Stéphanoz qui sera donc pour trois jours
02:41 à la Biennale au Radion à Calmuir avant un rebond Biennale en région.

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