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  • 18/09/2023
Les Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie GROS, Stéphane PELLET présidents du #G500citoyen l’ONG citoyenne plus de 1600 associations qui font bouger la France ! et Christophe Gaydier, association ANIMAFAC, Mathieu ADENOT co président de l'association étudiante Clermont Ferrant LieU’Topie et Adeline Coursant Directrice du CTEB, centre de transcription et d’édition en Braille
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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2023-09-18##

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Transcription
00:00 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, des vraies voix citoyennes,
00:05 Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:07 Aurélie Gros, Stéphane Pellet du G500, bonsoir Aurélie, bonsoir Stéphane, bonsoir Philippe
00:14 et surtout Cécile, avec modération, bien entendu, un petit cadeau d'anniversaire,
00:20 merci beaucoup, et sans alcool, bien entendu, vous êtes bien mignon Stéphane Pellet, merci
00:25 beaucoup, et Aurélie Gros, bien sûr, bien sûr, comme vous y allez, comme vous y allez,
00:32 rappelons le G500 pour ceux qui le découvrent, ce serait quand même assez dommage Philippe.
00:38 Alors c'était 500 associations au départ, mais ça a fait des petits, on va dire ça
00:42 comme ça, puisque maintenant vous êtes quasi à 1500, c'est ça ? 1600.
00:47 Vous êtes passé des 1600, bon vous étiez à 1500 la semaine dernière, vous êtes à 1600.
00:52 Vous n'écoutez pas les émissions Philippe, je vous dis que c'est la règle.
00:56 Si, si, mais j'en étais à 1500 hors taxes, ça fait 1600 tétés.
00:59 Et puis attention, ce soir il y a de lourds 4000 associations.
01:02 On va en parler dans quelques instants, en tout cas on vous rappelle que c'est à Marseille
01:07 que se déroulera peut-être le prochain sommet du G500 ou du G1800, ou du G2000, ou du G6000,
01:16 G2000 ce soir, oui à Marseille ou ailleurs, d'ailleurs le principe c'est toujours d'aller
01:21 dans une région justement qui est en dehors de Paris pour montrer que les décisions peuvent
01:25 être aussi discutées, échangées et décentralisées.
01:29 Je pense que c'est ce que veulent une partie des Français, ils en ont marre de cet état
01:33 trop centralisé avec des décisions qui descendent d'en haut et qui viennent vers les territoires.
01:37 Donc on va au plus proche des territoires, au plus proche des citoyens, avec les associations
01:41 qui font battre le cœur de notre belle France.
01:45 Absolument, allez au sommaire de cette émission, l'association étudiante, l'élan de la jeunesse
01:49 dès la rentrée, elle se démarque, plus de 20 000 associations étudiantes foisonnent
01:53 en France avec 11% des 2,555 000 étudiants engagés.
01:59 Comment les propulser encore plus loin ? Christophe Guédier sera avec nous à la tête de Dany
02:04 Mafac et de ses 4 000 associations, il nous livrera ses clés.
02:08 Braille, faire la lumière sur l'obscurité du livre.
02:11 Il est beau ce titre.
02:12 Ah oui c'est beau.
02:13 Près d'un siècle après l'invention du braille, des milliers de non-voyants sont
02:17 encore privés de lecture à cause du coût.
02:19 Avec plus de 200 000 personnes non-voyantes en France, l'accès au braille reste un enjeu.
02:23 Nous accueillerons Adeline Courson, directrice du CTEB, centre de transcription et d'édition
02:27 en braille, qui offre une lueur d'espoir.
02:30 Merci, en tout cas on vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix citoyennes.
02:33 Les vraies voix Sud Radio.
02:37 Avec une belle association, ça s'appelle Annie Mafac.
02:40 Christophe Guédier, est-ce que je dis bien ?
02:43 Oui.
02:44 Très bien, bienvenue en tout cas, merci d'être avec nous, cette belle association.
02:49 Avec vous Stéphane Pelé, qui regroupe d'autres associations très dynamiques.
02:54 Eh oui, c'est le plus gros réseau en France d'associations étudiantes.
02:58 Et puis comme il est modeste, Christophe Guédier, on va quand même le dire, il a été réélu
03:02 hier président d'Annie Mafac, donc c'est sa troisième année, dernière année.
03:08 Avec quel pourcentage des voix ?
03:09 Toutes.
03:10 100%.
03:11 On appelle ça une dictature.
03:12 Le bleu de siège et Tapion Gang.
03:15 Le vote c'était plus un secret, donc j'ai plus le résultat.
03:20 Voilà, et ce réseau Annie Mafac en fait existe depuis 1996, c'est ça, Christophe
03:26 il accompagne les initiatives étudiantes, il fait la promotion de l'engagement citoyen,
03:31 et il permet la rencontre donc entre tous ces jeunes engagés.
03:33 Et ça serait bien que vous nous racontiez déjà comment tout ça a démarré, et comment
03:37 vous êtes arrivé à la tête de cette grosse association qui emploie je crois 23 personnes
03:43 en France.
03:44 Oui, tout à fait.
03:45 Alors Annie Mafac, on a été créé il y a à peu près 26 ans, 27 ans bientôt maintenant,
03:49 et on est parti en fait de plusieurs étudiants qui se rendaient compte que les jeunes en
03:53 fait avaient foisonné de projets, d'initiatives, il y avait beaucoup d'associations qui se
03:57 créaient, qui existaient sur tout le territoire, à Marseille, à Paris, mais aussi dans de
04:01 plus petites villes.
04:02 Donc désorganisées.
04:03 Désorganisées.
04:04 Alors des associations organisées mais qui étaient désorganisées parce qu'elles ne
04:07 se connaissaient pas entre elles, et qu'il y a quelque chose aussi à faire pour qu'elles
04:09 se connaissent, pour aussi les mettre en valeur parce qu'elles étaient aussi un peu trop
04:12 mal connues, de leurs universités, des écoles, du grand public aussi.
04:16 Et donc c'était en fait comment du coup faire du réseau entre ces associations-là,
04:20 les faire du coup se rencontrer, les faire connaître aussi du grand public, et comment
04:24 aussi en fait les former, les accompagner, pour qu'elles se développent et qu'elles
04:27 pérennisent leurs projets.
04:28 Alors comment elles sont organisées ? Est-ce que c'est organisé par thématique ou secteur
04:32 d'activité ou c'est quoi le territoire ?
04:35 Alors dans le réseau on a tout type de thématiques qui sont présentées.
04:39 Elles sont forcément impliquées dans le territoire, donc c'est les assos à 1901,
04:43 mais qui sont du coup rattachées à un campus, une ville, un CRUSS aussi, et qui traite de
04:48 toute thématique, la culture, l'écologie, ça peut être des associations de filières
04:52 par exemple, c'est vraiment très divers.
04:54 On a même des radios associatives qui sont dans le réseau.
04:56 Ah très bien ! Il nous faut de la concurrence, bravo !
04:59 Comment ça se passe ?
05:00 Je ne félicite pas ! Il faut les fermer !
05:03 La naissance des radios libres, ça a été aussi quelquefois dans des campus, c'est
05:07 vrai, mais vous ne pouvez pas vous en souvenir, Cécile, car c'était il y a longtemps.
05:12 Ah bah oui, j'étais panée, j'étais panée.
05:16 Ces associations, pardon je vous écoute.
05:18 Non mais simplement, bon premier point très important, ce sont des associations d'étudiants.
05:22 Comment on fait pour faire perdurer de la continuité, de la constance avec des gens
05:27 qui, les vrais, changent de campus, l'été s'en vont travailler, éventuellement ramasser
05:31 des abricots en Provence ou je ne sais quoi.
05:32 Comment on fait vivre une association et quels conseils vous apportez surtout ?
05:35 Alors c'est un vrai travail de faire vivre une association étudiante.
05:39 La vie commence déjà dès maintenant, la rentrée arrive, et donc les assos reprennent
05:43 et du coup font plein d'événements au cœur des campus, justement pour faire connaître
05:47 leurs associations, pour permettre aussi aux étudiants qui débarquent, qui parfois viennent
05:50 de la campagne et sont un peu perdus, de pouvoir avoir accès à une vie sociale aussi et une
05:54 vie étudiante riche.
05:55 Et donc tout au long de l'année, il y a plein d'événements qui sont proposés,
05:57 du coup au fur et à mesure aussi, des étudiants qui participent aux activités vont adhérer,
06:02 s'impliquer aussi dans des CA, dans des bureaux d'asso étudiante, et donc en fait
06:05 les anciens vont passer un an ou deux ans, l'asso étudiante au nouveau qui vont se
06:09 réarriver.
06:10 Et vous parlez des campus, vous êtes ouvert à tous les étudiants, qu'ils soient dans
06:12 des filières publiques comme les universités, les écoles privées, grandes écoles, etc.
06:17 Vous êtes ouvert à tout le monde ?
06:19 Oui, alors nous en tant que réseau, en fait, on est composé d'asso étudiante,
06:22 les asso étudiante en fait sont ouverts à tous les étudiants, même parfois d'anciens
06:25 étudiants aussi, c'est très courant aussi qu'on ait des anciens étudiants qui sont
06:28 encore dans les asso étudiante.
06:30 Mais pour qu'on comprenne bien de les mettre en relation les unes avec les autres, soit,
06:34 mais le nerf de la guerre de ces associations c'est forcément le financier aussi, est-ce
06:37 que ça veut dire que vous faites des "levées de fonds", comment vous les aidez ?
06:41 On les accompagne à poser du coup des bonnes subventions sur le territoire, il y a différents
06:47 fonds réservés aux asso étudiante qui sont parfois un peu mal connus, et donc c'est
06:50 les accompagner.
06:51 Les fonds, c'est les facs, c'est les écoles, c'est les collectivités locales, c'est qui ?
06:55 C'est un petit peu tout le monde, donc il y a les facs, il y a une partie en fait, la
06:58 CVEC, donc c'est en fait ce que payent les étudiants, c'est la contribution vie étudiante
07:02 et de campus, c'est les 100 euros que les étudiants ont payé en début d'année, et
07:05 une partie de ces 100 euros est attribuée à des asso étudiante, et donc c'est un des
07:10 moyens de faire, et aussi du coup les villes qui peuvent financer aussi les asso étudiante,
07:14 le département, la région, et même pour les plus grosses associations, l'État.
07:17 Ah donc vous les aidez sur la partie administrative, comment demander ces fonds, comment les gérer,
07:21 et c'est ça, et la mise en relation avec les bonnes personnes.
07:25 Tout à fait, et comment aussi faire du patronariat avec des entreprises privées, des fondations,
07:29 et aussi comment faire de l'autofinancement, donc c'est très divers, c'est varié.
07:32 Ah ils sont pas mal, ils sont bien, ils sont bien.
07:33 Il faut dire qu'AnimaFac a donc 23 salariés permanents, a aussi une vingtaine de services
07:37 civiques, et donc forcément c'est une très grosse force de frappe auprès des associations,
07:42 et puis il faut dire que c'est un label aussi, d'une certaine manière, un président d'université,
07:45 quand il voit une association soutenue par AnimaFac, ça va mieux.
07:48 Ah ben très bien, vous bougez pas, on fait une petite pause, on revient dans quelques
07:52 instants, on va vous expliquer AnimaFac, si vous avez une association par exemple, et
07:57 que vous vous sentez un petit peu seul, et ben c'est une façon de vous prendre par la
08:01 main et de vous faire, voilà, voguer en tout cas sur le territoire avec une dynamique.
08:06 On en parle dans quelques instants, vous avez des questions ? 0 826 300 300, les vraies
08:11 voix citoyennes avec Stéphane Pelé et Aurélie Gros, et puis Philippe, accessoirement, Philippe
08:16 David et ses cibles de manibus, mais nous on est là juste pour donner l'heure.
08:19 - Oui, nous on est les lignes de secours.
08:21 - Mais oui, c'est ça, allez, à tout de suite.
08:23 Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes,
08:29 Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
08:31 Bienvenue dans les vraies voix citoyennes avec Aurélie Gros effectivement et Stéphane
08:35 Pelé du G500 et cette belle association qui regroupe aujourd'hui 4000 associations, ça
08:41 s'appelle AnimaFac, donc J'anime Fac, voilà, comme son nom l'indique, on expliquera aussi
08:46 forcément les enjeux de cette association, avec Christophe Guedet qui est avec nous,
08:52 rebonsoir, merci d'être avec nous, donc on le disait pour ceux qui n'étaient pas là
08:56 il y a quelques instants, vous regroupez aujourd'hui 4000 associations que vous aidez sur différents
09:01 sujets, est-ce que ce sont des associations finalement que vous fléchez vous, ou est-ce
09:06 que ce sont des associations qui doivent vous contacter ?
09:10 - C'est des associations qui, en fait, on va aller les voir, il y a beaucoup de forums
09:15 de rentrées, d'endroits où les assos vont se montrer pour être connus, et donc on va
09:20 à leurs rencontres en partie, on a aussi des réseaux sociaux et sur internet, donc
09:24 AnimeFac.net ou sur Instagram et Facebook AnimaFac aussi, du coup on peut nous contacter
09:28 parce qu'il y a beaucoup d'assos qui se créent, peut-être 100 associations qui vont se créer
09:32 à la rentrée, et donc ça fait aussi un gros travail d'assos à aller voir aussi,
09:37 à accompagner, à former.
09:38 - Il faut dire qu'AnimaFac est présent sur 22 campus environ, donc ça fait du monde,
09:45 on l'a dit tout à l'heure, plus de 2,5 millions d'étudiants en France, et donc un peu plus
09:49 de 10% d'entre eux sont engagés, et il y a peut-être une question très importante
09:53 aussi, celle de l'engagement, est-ce que ça rapporte quelque chose pour son futur diplôme,
09:57 je sais que beaucoup de gens se battent pour ça, pour qu'on ait des ETC, je sais plus
10:01 quoi on appelle ça, les UV.
10:02 - C'est l'équivalent des UV, c'est les XUV, c'est ça.
10:05 - J'aime bien l'approximative, les E, enfin bon ça faut dire.
10:09 - Le UV qui signifie unité de valeur et pas ultra-violet, on y tourne passant.
10:13 - Ah bon ? - Ah non c'est ECTF.
10:15 - C'est tout cette info, c'est drôle.
10:17 - Donc tout à fait, ça rapporte des compétences, des connaissances aussi, donc en fait quand
10:21 on débarque dans une association on n'y pense pas forcément, mais on va créer des projets,
10:23 on va demander des financements, travailler avec des partenaires, et c'est tout un tas
10:27 de compétences qui serviront aussi du coup derrière dans un parcours professionnel,
10:31 et donc on peut valoriser, on peut du coup demander, il y a des modules, l'engagement
10:35 étudiant est reconnu, depuis 2017 en tout cas.
10:37 - C'est génial, c'est génial, je trouve ça.
10:39 - Voilà, il faut le dire, ça change.
10:40 - C'est important, c'est important et surtout c'est important de le dire parce que des associations
10:43 aujourd'hui ont besoin de compétences multiples aussi pour continuer, pour s'étendre.
10:47 C'est ça ? - Oui, oui complètement.
10:50 - En tout cas c'est bien de dire que j'ai raison parce que ça m'arrange.
10:54 0826-300-300, nous avons un témoin, Mathieu Adénault est avec nous, coprésident de l'association
11:01 étudiante de Clermont-Ferrand.
11:03 Bonsoir, merci d'être avec nous.
11:05 - Bonsoir.
11:06 - Lieu Utopie.
11:07 - Tout à fait, lieu Utopie, même sans pause.
11:10 - Même sans pause, exactement.
11:13 Vous faites quoi alors ? Cette association, elle consiste en quoi ?
11:16 - Alors cette association, elle anime un tiers-lieu qui en fait va se présenter un peu comme
11:22 un café associatif.
11:24 On rentre dedans, on tombe sur un bar, on peut boire un café, on continue un peu, on
11:27 va voir peut-être une bibliothèque avec des livres féministes, on continue encore un
11:31 peu, des canapés.
11:32 Un petit peu plus loin, on va trouver peut-être des étudiants, étudiantes qui vont être
11:36 en train de réviser et si on va tout au bout, c'est un de nos projets particuliers, on
11:40 trouvera une cantine partagée solidaire par exemple.
11:43 - Ah oui, c'est très bien.
11:44 Aujourd'hui, elle est déployée dans toute la France ou elle est juste régionale ?
11:48 - Non, elle est très locale puisqu'elle est effectivement basée dans son quartier
11:52 à Clermont-Ferrand, mais elle est reliée par un écosystème qui est effectivement
11:56 celui des tiers-lieux qui se développent un peu partout en France, sachant qu'il y en
12:00 a plus de non-étudiants que d'étudiants, mais il y a un peu de vocation à voir comment
12:04 est-ce que la vie étudiante pourrait se structurer autour d'espaces partagés et communs comme ça.
12:08 - Quel est le profil de l'étudiant qui va chez l'Utopie en moyenne ? C'est plutôt
12:11 un étudiant scientifique, un étudiant littéraire, un étudiant école de commerce ou c'est un
12:16 joyeux mélange ?
12:17 - C'est plutôt un joyeux mélange parce qu'on a la chance de ne pas être directement
12:20 sur un campus, mais en plein milieu de la ville.
12:23 Du coup, chacun vient un peu selon son envie, ce qui l'intéresse aussi puisqu'on a une
12:29 programmation culturelle qui est gratuite, mais qui va d'un débat sur l'écologie à
12:34 un cercle de parole sur le féminisme.
12:36 C'est un lieu qui se veut ouvert à l'expérimentation et ça doit permettre à tout profil d'étudiant
12:43 de vivre pleinement ce passage de sa vie et d'engager.
12:49 - Stéphane Pelay ?
12:50 - Et alors, bon j'allais plaisanter en disant "étudiant en rugby", vous avez ça ? Non,
12:55 parce que c'est à la mode.
12:56 - C'est clair, c'est une ville de rugby et même de foot aussi.
12:59 - Attendez, on n'a pas entendu votre réponse.
13:01 - Je voudrais dire, pour continuer dans le cliché, de temps en temps boire des bières,
13:06 mais aussi des fois animer des ateliers.
13:10 - Alors justement, AnimaFac, dont le président est là ce soir, et c'est lui qui nous a parlé
13:15 de vous parmi ces 4000 associations en France, qu'est-ce que ça vous apporte ce réseau
13:20 national ?
13:21 - C'est une visibilité au national justement et un lien aussi à l'inter-régional.
13:28 L'Utoquie, comme je vous le disais, c'est une association qui est très ancrée dans
13:31 sa ville et qui décimine des pratiques un peu au maximum dans le puits de Dôme, mais
13:39 si tout d'un coup on a envie d'aller discuter avec des gens de Lyon, des gens de Grenoble,
13:42 etc.
13:43 ça demande un effort et AnimaFac est là pour faciliter justement cet inter-associatif
13:49 à une échelle à la fois régionale et nationale.
13:52 Ça permet aussi de porter notre vision sur l'alimentation, sur l'inclusivité, sur la
13:57 culture à une autre échelle et lui donner un écho qu'il n'aurait pas au niveau local.
14:02 - Est-ce que ça veut dire que ça a développé aussi certaines de vos compétences, à discuter
14:08 en les échanges aussi, de se dire "ben tiens on peut développer ça" ou ça a créé l'arrivée
14:13 justement de compétences qui sont venues vous soutenir et vous aider dans l'association ?
14:16 - Oui tout à fait parce qu'on ne réfléchit plus tout à fait de la même façon là comment
14:21 on présente l'asso, peut-être la dimension des projets.
14:23 On se sent plus appuyé sur des questions structurantes comme j'entendais tout à l'heure
14:29 effectivement quand on gère une association étudiante, on peut en venir à gérer des
14:34 gros budgets, des équipes en fonction du volume d'actions et en fait discuter avec
14:39 un réseau qui est bien structuré, qui possède énormément d'outils comme AnimaFac, ça
14:43 permet de se dire "ce que je sais déjà, est-ce que je le maîtrise bien, est-ce que
14:48 les autres autour de moi font pareil ? Et ce que je ne sais pas, ce qui est chouette
14:51 c'est qu'on peut avoir cet échange un peu de paire à paire pour développer nos compétences.
14:55 - Christophe Guédier, vous avez dit que vous avez 23 permanents plus des SNU, c'est ça ?
14:59 Parce que faire vivre 23 personnes c'est énumé.
15:02 - Service civique.
15:03 - Service civique pardon.
15:04 Pour faire vivre 23 personnes c'est que vous avez un super réseau, est-ce que vous avez
15:07 un cahier des charges pour rejoindre AnimaFac ? Est-ce que pour les assos, pour qu'elles
15:12 vous rejoignent, est-ce que vous dites "voilà vous devez faire ceci, ceci, cela, ou ça
15:15 vous ne pouvez pas, etc.
15:16 - La seule condition pour j'en ai de ma fac c'est d'être une asso étudiante, d'être
15:19 en accord avec les valeurs du réseau qui sont affichées sur notre site, donc il n'y
15:22 a pas de condition.
15:23 - Donc nous on est trop vieux, c'est ça que vous êtes en train de nous dire ?
15:25 - Il a dit que d'anciens étudiants pouvaient peut-être...
15:28 - Pour être étudiant à 40 ans, même plus encore.
15:31 - Il faudrait qu'on y retourne.
15:33 - 40 ans, t'as pas encore 40 ans en ce sens ?
15:35 - Bah non, ça se sent.
15:37 - Mathieu, Adénaud, est-ce que forcément la recherche, une association a besoin d'argent,
15:43 vous le disiez tout à l'heure, est-ce que la recherche de subvention, est-ce que ça
15:45 vous aide aussi sur cette capacité à vous déployer sur toute la partie administrative,
15:50 parce qu'il y a forcément une partie administrative dans une association ?
15:54 - Oui, tout à fait.
15:55 Alors nous de notre côté, notre association est aussi structurée avec moins de salariés
16:00 qu'AnimaFac, mais quelques personnes salariées qui appuient une équipe de coprésidence,
16:04 mais c'est vrai que pouvoir échanger avec des gens qui ont une pratique plus ancienne,
16:09 antérieure à celle de l'utopie, sur des contrats, sur des spécificités associatives,
16:14 sur des types de subventions, peut-être des fois qu'on n'ose pas aller chercher, parce
16:16 qu'on se dit "on est trop petit, on connaît pas trop", c'est toujours un appui qui est
16:21 très agréable, vraiment, d'être dans cet échange et de ne pas se sentir isolé et
16:25 seul dans notre démarche associative.
16:28 - Alors c'est intéressant ce qu'il dit, de ne pas se sentir isolé et seul, c'est
16:32 ce que disent souvent les étudiants ces derniers temps, de dire "on est isolé et seul", et
16:37 donc d'où l'intérêt justement de se raccrocher à une association aujourd'hui, d'apporter
16:42 sa compétence, mais c'est aussi une grande chaîne humaine des étudiants en France ?
16:46 - Tout à fait, oui.
16:49 Effectivement, la définition d'une association, c'est un collectif qui décide de mener une
16:54 action commune avec un objet, et c'est vrai que pouvoir se retrouver dans des espaces
16:59 associatifs, c'est aussi une façon pour les jeunes, pour les étudiants et étudiantes,
17:04 de se réapproprier un pouvoir d'agir.
17:07 On rejoint une association parce qu'on est en accord avec des valeurs, etc., mais c'est
17:11 aussi quelque chose qui nous permet de faire des actions peut-être en dehors des campus
17:16 ou en dehors de notre quotidien, et c'est quelque chose, je pense, qui, en plus de le
17:20 faire ensemble à plusieurs, qui est bon pour le moral, est bon pour la société.
17:24 - Christophe, justement, post-Covid, on est d'accord que cette dimension est très très
17:30 importante parce qu'il y a aussi beaucoup d'associations qui sont autour de ces questions,
17:33 faire en sorte que les étudiants ne se sentent pas isolés.
17:35 Ils ont passé vraiment un sale moment avec les deux années 20-21, c'est ça ?
17:40 - 20-21, oui, c'est ça.
17:41 - Tout à fait, on avait fait aussi une enquête au sein du réseau, c'est un des jeunes engagés
17:44 du réseau, et ce qui sortait en premier, c'était le manque de liens sociaux, en fait.
17:47 Donc il y a beaucoup d'associations qui se sont développées, notamment Natline, qui
17:49 a une ligne d'écoute aux jeunes qui sont en situation de détresse, et donc c'est un
17:53 vrai besoin.
17:54 - On a vu il y a quelques mois de cela sur l'émission.
17:57 - Christophe Guédier, 4000 associations, c'est énorme, c'est la période de la rentrée
18:02 studentine, certains ont repris, dont ne vont pas tarder, ou dans quelques semaines.
18:06 Qu'est-ce que vous attendez des pouvoirs publics en cette rentrée ?
18:09 - Tout d'abord, toujours plus de reconnaissance envers les associations étudiantes, plus
18:14 de simplicité aussi parce qu'en fait...
18:15 - Ça a progressé en 27 ans d'existence de l'association ?
18:18 - Oui, bien sûr, ça a progressé.
18:20 On parlait de l'engagement qui est reconnu aussi, et mieux reconnu par les universités,
18:23 mais il y a encore du chemin à faire, ça peut être... c'est reconnu, mais pas forcément
18:27 par toute façon égalitaire aussi.
18:28 Donc il y a des choses à travailler, aussi plus de subventions pour les associations,
18:31 en tout cas plus d'argent avec l'inflation qui touche aussi les associations étudiantes.
18:35 Donc il y a pas mal de choses aussi de prise en compte des associations.
18:38 - Christophe Guédier, est-ce qu'il y a des associations qui peuvent fusionner ? Parce
18:42 que parfois elles sont très très petites, et elles sont très compatibles avec une autre,
18:46 et ce serait mieux peut-être à deux, de n'en faire qu'une ?
18:51 - Oui, bien sûr.
18:52 - Comme la fusion des communes.
18:53 - C'est ça, et ça arrive aussi parfois...
18:55 - Et vous pouvez les essayer dans ce sens ?
18:58 - Oui, bien sûr.
18:59 En fait en les mettant en réseau, elles se rendent compte aussi assez rapidement qu'en
19:02 fait elles sont à 100 mètres d'écart et qu'elles font les mêmes choses.
19:04 Parfois, donc, l'intérêt d'avoir deux associations différentes est un petit peu nul, en tout
19:09 cas parfois.
19:10 - C'est ce qu'on se dit avec Philippe David, on fait la même chose, donc je vais garder
19:11 l'émission et puis vous allez faire votre chose.
19:14 - C'est pour ça qu'il y a les co-présidents.
19:17 - C'est ça.
19:18 - Merci beaucoup Mathieu Adénaud d'avoir été avec nous, co-président de l'association
19:22 étudiante Clermont-Ferrand, lieu Taupey.
19:24 - Et supporter des Jonard, on peut le supposer, quand on est la station du rugby, c'est bien
19:28 ça ?
19:29 - Tout à fait.
19:30 - On imagine.
19:31 - Je vous rassure que aujourd'hui tout le monde est équipe de France.
19:36 - Et écoutez les matchs sur Sud Radio au niveau des commentaires, c'est vraiment top.
19:40 - C'est magique.
19:41 Merci beaucoup Christophe Gadier d'avoir été avec nous, cette association, Ali Mafak,
19:45 allez voir sur leur site internet, c'est fabuleux.
19:47 En tout cas c'est ce qui fait bouger la France.
19:49 On revient dans quelques instants, on parlera du centre de transcription et d'édition en
19:54 braille, avec des bonnes nouvelles.
19:57 A tout de suite.
19:58 Merci d'être avec nous, cette belle émission citoyenne, les vraies voix citoyennes, avec
20:04 Aurélie Gros et Stéphane Pelé du G500.
20:08 Et on va revenir sur un point important, vous savez qu'il y a près d'un siècle après
20:12 l'invention du braille, des milliers de non-voyants ont été privés de lecture à cause du
20:17 coup, forcément.
20:18 Et on arrive peut-être avec une bonne nouvelle avec nous, et on va en parler avec Adeline
20:24 Courson, directrice du centre de transcription et d'édition en braille.
20:29 Bonsoir, merci d'être avec nous.
20:31 - Bonsoir.
20:32 - Bonsoir.
20:33 - Bienvenue sur Sud Radio, Aurélie Gros, cette belle initiative qui devrait en tout
20:41 cas apporter une lueur d'espoir.
20:43 - Une lueur d'espoir et beaucoup de propositions citoyennes pour faire changer les choses,
20:48 parce qu'on est très fiers, Adeline, bonsoir, de vous avoir ce soir sur ce plateau, même
20:53 si vous êtes en direct de Toulouse.
20:55 Et là, je vais dire où est basée les équipes du CTEB.
21:01 - Oui, mais on dit le CTEB, c'est ça ?
21:05 - À Toulouse.
21:06 - Alors moi, j'aime bien dire CTEB, mais j'aime bien dire aussi CTEB.
21:12 Ça dépend de l'humeur.
21:14 - C'est comme le Toulouse ou le Dauteleup, on dit le TFC et pas le TFC, c'est pareil,
21:17 c'est très toulousain, ça.
21:18 - Donc avant de nous présenter l'initiative exceptionnelle et vos propositions citoyennes
21:24 que vous faites, que vous faites au gouvernement, où vous essayez justement de faire évoluer
21:27 les choses, dites-nous un peu comment déjà est née cette association, reconnue d'intérêt
21:31 général, c'était, je crois, il y a bientôt 60 ans.
21:34 - Alors oui, au départ, le CTEB est né d'une initiative personnelle, d'une chercheuse
21:42 en informatique qui s'appelle Monique Truquet et qui, dans le cadre de ses études, a décidé
21:48 de créer le premier logiciel de transcription au monde, en Grail.
21:53 Et donc voilà, elle a travaillé avec des étudiants pour ça et elle a réussi à créer
21:58 ce premier logiciel.
21:59 Alors ça a intéressé beaucoup de pays parce que c'était une grande première mondiale
22:05 et donc elle a commencé à obtenir des fonds et surtout des demandes de transcription.
22:10 Et les premiers clients du CTEB, qui n'était pas encore né, association qui était encore
22:15 dans le cadre universitaire, c'était le client de la banque, la BNP, qui souhaitait
22:21 offrir à tous ses clients non voyants des relevés de compte bancaires en Braille, donc
22:25 des relevés mensuels en Braille.
22:26 - Quelle bonne idée.
22:27 - C'est génial.
22:28 - Voilà comment est née l'association.
22:30 Après, ça s'est développé avec son cœur de métier qui est la librairie Braille, c'est
22:35 à dire que nous offrons des livres en Braille plutôt d'ordre culturel pour tous les âges
22:41 et dans tous les domaines.
22:43 - Adeline Courson, le nombre d'aveugles, de personnes complètement aveugles ou malvoyantes,
22:49 ça concerne combien de personnes qui ont besoin du Braille dans la vie de tous les
22:54 jours ? Parce qu'on voit par exemple quand on fait les courses maintenant, tous les
22:56 emballages sont, je ne sais pas comment dire, écrits, gravés en Braille.
23:01 - Oui, tout à fait.
23:03 Alors en France, il faut savoir qu'il y a à peu près 1,7 million de malvoyants, donc
23:08 des déficiences visuelles de tous niveaux, je dirais.
23:12 Concernant les aveugles, il faut également différencier les aveugles qui lisent le Braille
23:20 et ceux qui ne lisent pas le Braille.
23:21 On apprend le Braille en général quand on est jeune, c'est à dire quand on devient,
23:25 quand on est aveugle ou alors quand on est aveugle très très jeune, parce que le Braille
23:30 ça prend plutôt un bas-âge, c'est vraiment quelque chose d'utile et pas seulement d'utile
23:37 mais de capital pour eux.
23:38 Mais il y a aussi des aveugles qui deviennent aveugles, je dirais en parcours de vie, c'est
23:44 à dire suite à une maladie ou bien suite à un accident, auquel cas la cécité peut
23:51 survenir à n'importe quand dans l'âge de 40, 50, 60 ans et à ce moment-là, les
23:56 personnes qui deviennent aveugles n'apprennent pas forcément le Braille parce qu'elles
24:01 n'ont plus l'utilité.
24:02 - Mais combien de temps met-on à apprendre à lire le Braille ?
24:08 Parce que c'est une question que je me suis toujours posée et là on a une spécialiste,
24:12 je vous pose la question.
24:13 - Alors tout dépend, moi je lis le Braille mais je le lis avec les yeux, je triche, je
24:19 n'ai pas la sensibilité au niveau de la pulpe du doigt et de l'index qui doit quand même
24:24 se travailler fortement, je dirais c'est un peu ça le plus difficile parce qu'après
24:28 pour apprendre le Braille, ce n'est pas très très long mais il faut quand même pouvoir
24:33 avoir cette sensibilité au bout du doigt qui va permettre de pouvoir opérer tous les
24:38 points et la disposition des points du code Braille.
24:41 - Je vais faire le savant une minute, ça n'est pas une langue mais c'est un système
24:46 d'écriture et en fait c'est un système de bossage, c'est-à-dire qu'il y a je crois
24:50 63 caractères qui sont bossés et donc c'est en effet comme ça qu'on ressent grâce au
24:57 doigt l'écriture en Braille.
25:00 - Est-ce qu'aujourd'hui la société est suffisamment armée pour accueillir les non-voyants, les
25:07 malvoyants justement sur l'accès à la culture ? Est-ce qu'on est sur le bon chemin ou est-ce
25:12 qu'il y a encore énormément de travail à faire ?
25:14 - Alors il y a encore énormément de travail à faire.
25:18 Il faut savoir que pour l'accès à la culture effectivement vous le disiez c'est un gros
25:23 gros problème parce qu'aujourd'hui à peu près 6% de la production éditoriale est
25:30 seulement accessible aux aveugles.
25:31 Donc c'est très très peu.
25:34 - C'est très très peu oui.
25:35 - Et donc vous votre combat c'est d'étendre beaucoup plus largement notamment l'accès
25:40 au livre puisque il y a une loi qui a été faite sur le prix unique du livre et vous
25:45 vous voudriez l'étendre aux personnes en situation de handicap.
25:48 Vous pouvez nous expliquer un peu le problème ? Du moins vous vous le proposez mais ou le
25:53 babelaise ? Qu'est-ce qui se passe pour que le prix unique du livre ne soit pas adapté
25:58 aux personnes en situation de handicap actuellement en France ?
26:01 - Voilà le prix du livre en Braille posait un très très gros problème.
26:05 Il faut savoir que pour produire un livre en Braille il faut compter en moyenne 700
26:08 à 900 euros.
26:09 - Par livre ?
26:10 - Par livre.
26:11 - Ah oui.
26:12 - Donc jusqu'à l'année dernière pour rentrer un petit peu dans nos frais et encore un livre
26:19 en Braille était environ vendu trois à cinq fois plus cher qu'un livre classique vendu
26:24 en librairie.
26:25 Nous on appelle ça un livre en Braille.
26:27 Donc voilà un aveugle devait débourser en moyenne 60 euros pour se procurer un livre.
26:33 - Ah oui.
26:34 - Et puis évidemment j'ai toujours trouvé ça très très injuste d'autant plus qu'il
26:39 y a eu quand même la loi Langue en 1981 qui prenait le livre au prix unique et ça, ça
26:46 ne me concerne toujours pas les aveugles en 2023.
26:49 Alors bon évidemment j'ai cherché des fonds un peu partout pour essayer de combler et
26:55 d'arrêter cette inégalité tarifaire notamment et d'accès à la culture naturellement.
27:01 Et bon ben ça fait neuf ans que je ne trouve pas les fonds nécessaires.
27:05 Alors oui depuis le 4 janvier cette année, voilà avec mon conseil d'administration,
27:11 le bureau de l'association, on a décidé de mettre un peu un coup d'accélérateur
27:17 et de prendre cette initiative à notre charge.
27:19 C'est-à-dire de pouvoir proposer tous les livres de notre catalogue, aujourd'hui nous
27:24 avons à peu près 2200 références, de les vendre au prix librairie, de les vendre au
27:30 prix unique.
27:31 - Pardon je vous coupe, ça veut dire que aujourd'hui, combien de livres existent en
27:36 braille en France ?
27:37 - Alors la totalité là je ne pourrais pas vous dire parce qu'on est plusieurs.
27:42 - Non mais qu'on sache, est-ce que c'est 100, 200, 400, c'est quoi ? Qu'on se rende compte
27:46 un petit peu du nombre de livres qui aujourd'hui existent en France ?
27:50 - C'est 6%.
27:51 Je vous dirais que ça chiffre en braille.
27:53 - D'accord.
27:54 - En quelques milliers, voilà.
27:55 - Non, non, est-ce que les pouvoirs publics, est-ce que vous êtes soutenus, est-ce que
28:00 vous êtes aidés ? Qui faudrait-il contacter ? Est-ce que c'est que le ministère de la
28:05 culture ou aussi le ministère des solidarités ? C'est quoi finalement vos "targets" si je
28:10 puis dire ?
28:11 - Alors le ministère de la culture nous soutient mais très petitement, à hauteur de 20 000
28:16 euros par an.
28:17 - Ah oui ?
28:18 - Nous pour produire des livres en braille, il nous faut au minimum 300 000 euros par
28:22 an, sachant que ça nous rapporte 34 000 euros.
28:26 Donc, vous voyez un petit peu l'écart entre le coût de production et le prix de vente,
28:30 c'est 10%.
28:31 Après, voilà, moi je sais que c'est difficile pour tout le monde d'obtenir de l'argent,
28:38 que ce soit des mécènes, que ce soit du gouvernement, que ce soit des dons privés.
28:43 Et c'est pour ça que j'ai rencontré également le syndicat national de l'édition et le centre
28:48 national du livre, mais surtout le syndicat national de l'édition, parce que je me dis
28:53 si le prix unique du livre était augmenté de 10 centimes, c'est-à-dire qu'un livre
28:58 qu'on va acheter en librairie, en FNAC, en Amazon, peu importe, il y avait 10 centimes
29:02 de plus par livre, ces 10 centimes une fois collectés et...
29:06 - Reversés ?
29:07 - Reversés et répartis entre toutes les associations qui œuvrent dans le domaine de l'édition
29:14 adaptée, c'est-à-dire pour les publics empêchés de lire, eh bien nous n'aurons pu à demander
29:19 d'argent et nous pourrions fonctionner et produire beaucoup plus de livres en braille
29:23 pour les aveux.
29:24 - Ce serait une super idée, ça, 10 centimes...
29:25 - Et ce serait de la solidarité citoyenne, ça pourrait aussi être dit à chaque achat
29:30 de livre que chacun verse 10 centimes pour pouvoir produire des livres à ses personnes...
29:36 - Soyons clairs, c'est quasi un dollar chaque livre.
29:38 - C'est un dollar de 10 centimes sur un livre, c'est un dollar.
29:39 Mais vous avez essayé de proposer ça, vous avez parlé au pouvoir public, mais en prenant
29:43 quelqu'un qui est très engagé, par exemple, sur le handicap visuel.
29:48 Je pense par exemple à quelqu'un comme Gilbert Montagné, il ne pourrait pas vous filer un
29:51 coup de main pour bouger les pouvoirs publics ?
29:53 - Il fait beaucoup de choses, Gilbert Montagné, sur ce sujet-là.
29:55 - Je pense à lui comme malvoyant, mais il y en a d'autres, parce que c'était le premier
29:59 qui me passait par l'esprit.
30:00 Ce ne serait pas une bonne méthode, par exemple ?
30:02 - Alors Gilbert, oui, c'est un ami, après je sais, il a tellement de choses à faire
30:08 et il est tellement souplicité.
30:09 Et puis moi je cherche aussi des gens qui sont un petit peu aussi en dehors du handicap,
30:14 parce que c'est une question sociétale tout simplement.
30:18 Il n'y a pas toujours à associer des activités à un handicap.
30:23 Nous, on est dans le domaine de la culture et moi j'estime que la culture appartient
30:28 à tous et doit être égalitaire pour tous.
30:30 - Absolument.
30:31 - Donc si je peux quand même rajouter, cette année on va avoir le parrainage de Bernard
30:36 Lignier, donc on est très très content qu'il devienne notre parrain.
30:41 Nous avons également Amélie Nothomb, marraine de l'association.
30:44 Et puis voilà, on espère vraiment être soutenue par plus d'auteurs et plus de maisons d'édition,
30:50 parce que les maisons d'édition sont aussi concernées par l'accessibilité à la culture.
30:54 - Absolument.
30:55 Vous restez avec nous, on revient dans quelques instants.
30:57 Vous voulez bien sûr commenter 0826 300 300.
31:01 On fait une petite pause, c'est les vraies voix citoyennes.
31:03 On est ensemble jusqu'à 20h.
31:04 A tout de suite.
31:05 À partir de présent, les livres écrits en braille valent entre 60 et 112 euros.
31:08 Et ce, malgré l'institution du prix unique du livre.
31:12 Désormais, les livres seront vendus entre 11 et 30 euros.
31:15 Les prix élevés s'appliquent par le coût de production, car il faut compter le travail
31:19 de transcription fait par des spécialistes et l'impression sur un papier plus épais
31:23 par des machines spécifiques.
31:24 Produire un livre en braille coûte environ 700 euros.
31:27 Mais le centre de transcription et d'édition en braille précise que malheureusement, ils
31:31 n'auront les moyens de financer ce projet que pendant deux ans et qu'au-delà, il faudra
31:34 trouver des aides pour maintenir les prix à ce niveau-là.
31:37 En France métropolitaine, entre 1,7 et 2 millions de personnes sont déficientes de
31:41 visuels.
31:42 Et 15% de celles-ci lisent le braille.
31:44 Adeline Courson est avec nous, directrice du centre de transcription et d'édition
31:50 en braille.
31:51 Avec cette bonne nouvelle, Adeline Courson, qui vont pouvoir permettre en tout cas à
31:57 beaucoup de malvoyants ou de non-voyants d'avoir accès plus facilement aujourd'hui à la
32:02 littérature, en tout cas à la culture en général.
32:05 Et on se demandait, on en parlait, on brainstormait, c'est vrai, hors antenne, en se disant,
32:10 mais est-ce qu'il ne faudrait pas que les auteurs, comme Amélie Noton, puisqu'elle
32:15 est chez vous et elle est marraine de l'association, est-ce qu'il ne faudrait pas que les auteurs
32:20 de leur propre chef disent à partir de maintenant, je veux que mon livre soit vendu 10 centimes
32:24 de plus ? Est-ce que ça ne doit pas être une opération d'auteur finalement ?
32:30 Oui, ce serait l'idéal que ça vienne des auteurs, c'est tout à fait naturel.
32:36 Après, c'est quand même un gros, gros boulot parce que nous, en tant qu'association,
32:42 nous ne sommes pas directement en lien ni avec les maisons d'édition ni avec les auteurs.
32:47 Quand on transcrit un livre, on récupère le fichier du livre via la BNF, c'est-à-dire
32:52 la Bibliothèque Nationale de France, qui elle-même demande les droits à la maison
32:58 d'édition et à l'auteur, mais bien souvent, ces deux derniers ne sont même pas au courant
33:02 que leur livre est transcrit en braille.
33:04 Donc nous, au niveau associatif, on manque un petit peu de moyens pour aller faire toute
33:08 cette prospection.
33:09 Toutes ces démarches, c'est ça.
33:11 Mais nous, qui avons accès forcément à des auteurs par le prisme de la radio, forcément
33:17 puisqu'on les accueille assez régulièrement, on peut aussi transmettre et faire cette
33:23 démarche pour vous en fait.
33:25 On peut, quand on les rencontre, ou en tout cas appeler les attachés de presse de ces
33:29 libraires, de ces auteurs, et voir avec eux si à un moment donné, on ne peut pas avoir
33:34 un élan de générosité tous, et de trouver des solutions ensemble.
33:39 Après, il y a des principes aussi dans les supermarchés où on vous donne accès en
33:43 disant "Est-ce que vous acceptez de mettre 5 centimes ou d'arrondir le prix ?" Ce qui
33:49 se fait assez régulièrement.
33:50 Et je pense que naturellement, à part ceux qui ont des problèmes de pouvoir d'achat,
33:54 mais naturellement, tout le monde dit oui.
33:56 Donc il y a effectivement des opérations à montrer.
33:59 Et les gens qui doivent vous aider sont des gens qui ont accès à tous ces auteurs, Aurélie,
34:04 par exemple.
34:05 - Tout à fait.
34:06 Et par ailleurs, il y a peut-être aussi à aller voir les pouvoirs publics sur la célèbre
34:10 loi du prix unique du livre, et essayer d'y intégrer le terme "handicap général" pour
34:18 justement porter ça au niveau de l'Assemblée nationale et pour faire bouger aussi les pouvoirs
34:22 publics.
34:23 - Stéphane Pellé veut intervenir.
34:24 - Toute petite idée.
34:25 L'un des membres éminents du G500, parce qu'il est plutôt jeune, il faut bien le dire, c'est
34:29 autre que Rodolphe Pesce.
34:32 Et Rodolphe Pesce était le rapporteur de la loi de 1981, prix du livre unique.
34:37 Moi, j'ai une petite idée, je suis sûr qu'Aurélie Gros qui le connaît bien...
34:40 - Ah, vous êtes sûr ? On sent le type qui va enquêter là.
34:43 - On pourrait faire en sorte que Rodolphe prenne la tête de ce combat.
34:48 - Mais c'est pas aussi ça, Aurélie Gros et Stéphane Pellé, l'engagement citoyen de
34:54 se dire "ce que l'État ne peut pas faire", parce que c'est vrai qu'il y a plein d'endroits
34:58 avec plein de choses qu'il ne peut pas faire, c'est de dire "nous, citoyens, on va s'organiser
35:01 pour céder entre nous".
35:03 C'est ça aussi ?
35:04 - C'est un peu ça, et c'est un peu le principe du G500.
35:06 C'est, en fin de compte, de fédérer toutes ces associations qui ont toutes des compétences,
35:10 des combats, mais le combat commun qu'on a tous ensemble, c'est de changer aussi les
35:14 problèmes de société que rencontrent les citoyens au quotidien.
35:17 Donc, mettre en relation, c'est aussi le principe, et on en a pas mal discuté tout
35:22 à l'heure avec Adeline, et je crois qu'aujourd'hui, il faut essayer de mettre en réseau, et effectivement,
35:28 les pouvoirs publics ne peuvent pas tout faire, mais quand on est nombreux à vouloir faire
35:32 bouger les choses, les pouvoirs publics, généralement, nous aident un peu plus, et surtout, on peut
35:36 trouver des solutions immédiates à des problèmes du quotidien des Français.
35:40 - Il y a animafac pour les étudiants, le G500...
35:43 - Non, mais parce que la question du braille, on le dit pas assez, il y a aussi la lecture
35:48 pour les enfants.
35:49 Je crois qu'il n'y a pas beaucoup de livres en braille actuellement pour les tout jeunes,
35:54 Adeline.
35:55 - Non, non, figurez-vous qu'il y a deux ans, on a produit la première saga Disney en braille.
36:01 - Ah oui, il y a deux ans seulement !
36:02 - Oui, on s'est aperçu que les jeunes aveugles ne connaissaient pas Roxy Rookie, Le Roi Lion,
36:12 ces histoires-là, ils ne les connaissent pas, c'est quand même la dramatique.
36:15 - Et alors, on parle d'inclusion à toutes les sauces, ce serait peut-être bien de commencer
36:23 par des choses simples, c'est-à-dire l'accès à la culture, parce que si un jeune a un
36:26 pass culturel à 60 euros ou à 100 euros, et qu'en fait, il peut s'acheter un livre
36:29 dans l'année, parce que c'est un livre en braille, il faudrait peut-être augmenter
36:33 le pass culturel à ce moment-là.
36:35 - Adeline Coursoix, on a une auditeurise très fidèle qui nous écrit « Bonsoir, j'ai
36:38 appris le braille en primaire et c'est vrai que ce n'est pas donné ».
36:40 Combien ça coûte par exemple, parce que c'est terrible quand on devient aveugle plus
36:45 tard, vous en avez parlé, parfois c'est un accident de santé, un accident de la circulation,
36:50 ça coûte très cher, est-ce qu'il y a des aides pour ceux qui nous écoutent ?
36:53 - Les aides sont très minimes, à part le braille qui est dans le cadre scolaire, étudiant,
36:59 etc., qui est réalisé par d'autres centres.
37:02 Nous, on est vraiment spécialisé loisirs, néanmoins, découvrir la lecture à un jeune
37:07 âge, c'est découvrir des livres sympas, parce que c'est ce qui permet d'accéder
37:12 plus rapidement à la lecture, à l'écriture, et donc mieux aux études, et par la suite,
37:18 carrière professionnelle et tout ce qui s'ensuit.
37:21 Donc, oui, il y a beaucoup de boulot.
37:23 - Et les livres scolaires, parce que là on est proche de la rentrée quand même, aujourd'hui
37:27 les livres scolaires sont en braille ou pas du tout ?
37:30 - Alors, ils ne le sont pas totalement.
37:34 En général, il y a toujours un centre de transcription qui suit les élèves en inclusion,
37:41 et donc qui travaille avec le professeur et l'enseignant pour dire quelle leçon doit
37:45 être apprise.
37:46 À ce moment-là, souvent c'est un chapitre du livre qui va être transcrit, mais c'est
37:51 rarement tout le livre entier, parce que ça prendrait beaucoup trop de temps, et l'élève
37:57 a besoin de suivre ses cours au fur et à mesure.
38:00 Donc ça, c'est assuré soit dans les écoles directement, soit il y a d'autres associations
38:05 qui font également du braille scolaire.
38:07 C'est une spécificité, puisqu'il faut suivre au jour le jour les études de l'enfant.
38:14 - Pour compléter, c'est 200 associations environ en France, qui sont ce qu'on appelle
38:18 les structures d'adaptation.
38:20 - Et là, votre catalogue va s'agrandir de 180 nouveaux livres transcrits cette année,
38:25 alors quoi comme type de livre, pour faire envie à nos auditeurs en tout cas ? Quels
38:31 sont les quelques titres, parce que c'est un effort d'une part colossale pour vous,
38:37 mais au-delà de ça, c'est bien de parler des livres que vous retranscrivez ?
38:40 - Le livre de Philippe David, par exemple, on pourrait très bien.
38:45 - Je pense au mien.
38:46 - Du Cécile aussi.
38:47 - Non, à ce moment, évidemment, on travaille sur la rentrée littéraire, donc là, on
38:53 est à fond les ballons, puisque ça va être fait en octobre, début novembre, rentrée
38:57 littéraire.
38:58 On s'attelle déjà aux petits livres de Noël pour les enfants.
39:02 - Génial.
39:03 - Donc, on a trouvé des trucs sympas.
39:05 Et pour les adultes, on ouvre toujours plus les champs, notamment les thèmes de livres
39:10 sur le développement personnel, sur des livres pratiques aussi, des livres de recettes de
39:15 cuisine par exemple, et puis aussi sur l'érotisme par exemple aussi, parce qu'il faut bien
39:22 commencer quelque chose dans ce domaine.
39:24 Il y a tellement peu de livres qui sont transcrits en braille, donc tout ce qui est érotique.
39:31 Voilà, c'est quelque chose qui manquait aussi pour les adultes.
39:35 - Là, vous venez de réveiller Philippe David, bien entendu.
39:39 Il dormait depuis dix minutes.
39:41 Le mot érotisme, ça sonne chez vous.
39:44 Mais c'est vrai qu'on parle des enfants, mais on parle aussi des adultes.
39:48 Il y a plein de thématiques, mais on va faire la liste, Aline Courson, des auteurs qu'on
39:55 connaît bien.
39:56 Peut-être qu'on peut monter un petit quelque chose pour vous aider.
39:59 - Vous pouvez peut-être faire un petit appel aux dons ?
40:00 - Absolument.
40:01 Et c'est toujours bien de faire un appel aux dons.
40:04 - Comment on fait pour faire un don ?
40:05 - Oui, merci de me donner l'occasion d'en parler.
40:09 Tout simplement, allez sur le site cteb.fr.
40:12 Et là, vous avez un petit bouton en haut à droite, Hello Assos, qui conduit directement
40:19 sur la page de Hello Assos pour faire un don.
40:21 Merci beaucoup à tous.
40:22 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous, Aline Courson.
40:26 On était très heureux de vous accueillir.
40:28 Ça s'appelle le Centre de transcription et d'édition en Braille, avec une belle nouvelle
40:33 puisque 180 œuvres vont pouvoir être disponibles aux malvoyants et aux non-voyants.
40:39 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
40:41 Et puis on remercie aussi, qui était avec nous il y a quelques instants, Christophe
40:46 Guédier, à la tête d'Anime à FAC.
40:50 Vous pouvez aussi aller voir sur leur site internet.
40:52 Vous avez une association, vous vous sentez un petit peu seul, vous serez un peu dans
40:55 une famille qui pourra vous propulser.
40:57 Merci beaucoup Stéphane Pelé, merci beaucoup Oliver.
40:59 Ça s'appelle le G500 et c'est tous les lundis.
41:03 Et si vous avez une belle association, vous avez envie d'en parler, cette émission est
41:06 faite pour vous.
41:07 Merci à notre équipe formidable qu'on adore.
41:10 Et puis on se retrouve demain à 17h ?
41:13 À 17h avec un immense plaisir.
41:15 Et le trophée !
41:16 Ah c'est le trophée !
41:17 Et le trophée !
41:18 Du G500 !
41:19 Le trophée du G500 de Sud Radio.
41:20 Donc n'oubliez pas de contacter Sud Radio pour le trophée 2024 maintenant.
41:25 Voilà c'est ça, vous pouvez vous inscrire bien entendu.
41:27 On se retrouve demain à 17h.
41:28 Et tout de suite on va parler rugby, c'est la coupe du monde au cœur de la mêlée avec
41:32 François Trillot et toute son équipe.
41:34 Mais juste avant, Sud Radio à votre service avec Cécile de Ménibus.
41:37 Absolument, salut, à demain.

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