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  • aujourd’hui
Ce week-end, Toulon a fait le choix de recevoir le Stade Toulousain au Stade Vélodrome à Marseille. Un choix de délocalisation que de moins en moins de clubs de Top 14 font, alors que dans les années 2000 et 2010 les grands clubs délocalisaient régulièrement : le Stade Français au Parc des Princes et au Stade de France, Toulon au Velodrome, Perpignan à Montjuic.
- Comment expliquer ce choix ?
- À quel point l'aspect "maison" peut-il créer une adhésion chez les supporters ?

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##RUGBY_ECOXPERT-2025-05-09##

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00C'est un an avant, c'est un an avant, c'est un an avant.
00:01Sud Radio, la radio du rugby.
00:06C'est un million, c'est charmant.
00:08Vous voyez ce que ça fait déjà un million, Armina ?
00:10Où est l'argent ?
00:11Où est l'argent ?
00:12En fait, je vais en retirer de l'argent.
00:16Amis, ouvrez vos cœurs,
00:18N'ont n'ayez pas peur,
00:20L'argent ne fait pas de bonheur.
00:24Shut up and take my money.
00:26Vous êtes sur Sud Radio, sur la radio du rugby,
00:29et on va parler de rugby comme d'habitude avec Félix Panguero.
00:31On va parler du top 14.
00:33Allons vers la fin des délocalisations.
00:36C'est vrai qu'on a la sensation que de moins en moins de clubs
00:38choisissent de délocaliser des matchs dans des stades plus grands.
00:41Si Toulon le fait ce week-end au Vélodrome,
00:44que Bayonne l'a fait contre Pau à Anoeta,
00:46ou parfois Toulouse au Stadium, même si c'est dans une moindre mesure.
00:50Vraiment la sensation que de moins en moins de clubs
00:52misent sur ces délocalisations.
00:54Alors que c'est vrai que dans les années 2000,
00:57même en 2010,
00:59les grands clubs délocalisés régulièrement
01:00et dans des immenses structures.
01:03On se rappelle du stade français au Parc des Princes,
01:04au stade de France,
01:06de Toulon au Vélodrome de façon quand même assez régulière,
01:08de Perpignot à Montjuï,
01:09des enceintes souvent pleines.
01:12Aujourd'hui, on voit de nombreux clubs
01:13plutôt alignés semaine après semaine,
01:15des guichets fermés
01:16et restés dans leur entre.
01:19Félix Panguero, alors on est sur quelle tendance ?
01:21On est en effet sur une tendance dans laquelle les clubs
01:25essaient de faire évoluer leurs propres enceintes
01:27pour avoir moins besoin de délocaliser.
01:31Pour une raison assez simple,
01:32c'est qu'on parlait des exemples des années 2000-2010,
01:36le précurseur de tout ça,
01:37ça a quand même été le stade français,
01:39bien sûr avec le stade toulousain au Stadium régulièrement,
01:41mais en dehors de ça,
01:42ça a été le stade français
01:43parce qu'ils avaient un stade,
01:45le stade Jambouin,
01:46qui en configuration pleine
01:48ne permettait pas du tout d'accueillir le public
01:50que drainait cette équipe à ce moment-là
01:52et donc il fallait trouver des solutions
01:54et donc Max Gwasini avait énormément scénarisé la chose
01:58pour attirer un public très large
02:00et qui n'allait pas d'habitude au stade Jambouin.
02:02Puis ensuite, il y a eu la période Mourad Boudjela
02:03à Toulon en effet
02:04où il y avait un tel engouement
02:06qu'il fallait répondre régulièrement à la demande de billetterie
02:09mais on était dans une époque
02:10dans laquelle les stades
02:13n'étaient pas du tout les stades d'aujourd'hui
02:14et donc ce qu'on remarque
02:16c'est que les clubs ont investi
02:19au fur et à mesure sur leurs propres outils,
02:21leurs propres structures d'accueil des spectateurs
02:24pour essayer de moins avoir besoin de délocaliser
02:26pour plusieurs raisons.
02:28La première raison,
02:28elle est quand même financière
02:30puisque quand on parle de délocalisation,
02:32on parle bien sûr de coûts de location supplémentaires,
02:35coûts de location des stades
02:36et c'est pas...
02:37Donc en premier lieu, c'est un investissement.
02:39Demain, tu as un club,
02:40je ne sais pas,
02:41j'ai n'importe quoi la Rochelle qui dit
02:42tiens, on va aller jouer à Nantes,
02:43on va aller jouer, je ne sais pas, au Matmut,
02:45il faut d'abord sortir le chéquier
02:46et ensuite voir le retour sur investissement.
02:49Exactement, il faut d'abord sortir le chéquier.
02:51Donc ça, c'est le premier point.
02:52Il y a un enjeu financier,
02:54c'est être sûr
02:54que le coût additionnel de location
02:56d'un autre stade
02:58que son stade
02:59soit amorti par la vente de billetterie
03:02et deuxièmement,
03:04ça entraîne plusieurs questions
03:06qui sont des questions d'ordre pratique,
03:07logistique,
03:08parce que quand vous allez délocaliser à Nantes
03:11et que vous êtes la Rochelle,
03:12il ne faut quand même pas le faire trop souvent
03:13parce que vous avez vos abonnés
03:14qui au bout d'un moment vont dire
03:16mais attendez,
03:16nous on paye un abonnement
03:17parce qu'on habite à côté du stade de la Rochelle,
03:19on ne va pas aller six fois par an à Nantes
03:22ou loin de nos bases
03:23pour avoir l'offre de services
03:26qu'on a acheté dans nos places.
03:28Ça, c'est quand même un premier point.
03:29Il faut faire très attention
03:30à sa base d'abonnés
03:32puisque c'est quand même
03:33un socle économique important pour les clubs.
03:36Donc les abonnés aiment les délocalisations
03:39quand elles restent très, très épisodiques
03:42et qu'elles créent l'événement.
03:44Mais dans la durée,
03:46de façon récurrente,
03:47ça peut braquer quand même
03:48une partie importante de votre audience d'abonnés
03:50et aussi de partenaires
03:51puisque les partenaires
03:52qui achètent des loges à l'année
03:53peuvent vous dire
03:54qu'ils ont du mal
03:55à faire venir les clients
03:56loin de vos bases.
03:58Ça, c'est le premier point.
03:59Et le deuxième point,
04:00c'est qu'on se rend compte
04:00qu'aujourd'hui,
04:01nos stades de top 14
04:03sont devenus des vrais lieux de vie.
04:04Et en fait,
04:05l'enjeu des clubs aujourd'hui
04:06pour essayer d'augmenter
04:08le panier moyen de spectateurs
04:09et de développer l'expérience spectateur,
04:12l'idée dans les clubs,
04:13c'est de faire arriver les gens
04:14très tôt avant le match
04:15et de les faire repartir
04:17dans un monde idéal
04:17le plus tard possible
04:18après le match
04:20pour qu'ils aient une expérience globale
04:21et qu'ils consomment sur place,
04:23qu'ils aillent à la boutique,
04:24qu'ils achètent des maillots,
04:25qu'ils boivent des bières,
04:26qu'ils mangent,
04:28qu'ils fassent la fête après
04:29puisqu'il y a de plus en plus
04:30de clubs qui ont mis ça en place aussi.
04:33Et ça,
04:33c'est beaucoup moins facile à organiser
04:35dans des stades de location,
04:37notamment des grands stades
04:38qui sont plutôt des stades de foot.
04:40Il y a beaucoup moins d'espace
04:41et d'infrastructures
04:42qui permettent de faire ça,
04:43ce qu'on appelle instadia.
04:45Donc voilà,
04:45ça fait beaucoup de contraintes
04:46et c'est ce qui fait
04:47qu'aujourd'hui,
04:49les clubs ont misé
04:50sur des évolutions de leurs infrastructures
04:51pour être capables
04:52de rester autonomes
04:53dans la mesure du possible.
04:55Alors,
04:55il y a quand même un point important,
04:56Phélis Manguero,
04:57il y a aussi la question
04:58de quelle histoire tu racontes.
05:01Un club de top 14,
05:02maintenant,
05:03j'irais très très bien
05:04sur la communication,
05:05il raconte des histoires.
05:06Le top 14 raconte des histoires.
05:07Le top 14 est un feuilleton.
05:08La pro des deux est un feuilleton.
05:10Par exemple,
05:11prenons le cas de l'UBB.
05:12L'UBB a le stade
05:14Chabande et de masse,
05:1532 200,
05:16quelque chose comme ça.
05:18Et il y a le Matmut Atlantique
05:19qui culmine à 45 000 places.
05:23L'un et l'autre sont distants
05:24de 10-12 kilomètres,
05:26même pas.
05:27Donc,
05:28c'est tout à fait faisable
05:29de drainer tes supporters
05:31au Matmut Atlantique,
05:32même si l'accès,
05:33c'est une autre histoire,
05:34n'est pas super évident.
05:35Enfin bon,
05:36on sent quand même
05:37que l'UBB préfère
05:38clairement évoluer
05:40à Chabande et le masse
05:40au bénéfice du vécu commun
05:42et de l'histoire qu'il y a
05:44déjà entre ce stade,
05:45le rapport qu'il y a
05:46entre les Bordelot-Béglais,
05:47les Girondins et ce stade
05:49et puis ce qui se développe
05:51entre le club,
05:52l'institution UBB
05:53et ce stade.
05:54Et peut-être que
05:56l'affluence,
05:57qui est déjà la plus grande
05:58affluence de clubs au monde,
05:59l'Union Bordelot-Béglais,
06:00il faut quand même bien
06:00le signaler,
06:02pourrait être encore plus haute
06:03si elle jouait tout le temps
06:04au Matmut Atlantique.
06:05Mais l'UBB n'a pas l'air pressé.
06:08Non mais au-delà de ça,
06:09elle perdrait de l'argent.
06:10Parce que la réalité,
06:12elle est assez simple.
06:12Aujourd'hui,
06:13quel est le fonctionnement
06:14de la plupart des clubs
06:15de top 14 ?
06:16Ils jouent sur des stades
06:18municipaux.
06:20Donc il y a des conventions
06:20avec la mairie
06:21qui leur mettent à disposition
06:23le stade
06:24contre un coût de location,
06:25contre les frais
06:26de remise en état,
06:28d'intervention
06:29de la pelouse,
06:30etc.
06:31Et en face,
06:31vous avez les collectivités
06:32forcément
06:33qui redonnent de l'argent
06:34au club
06:35pour s'afficher,
06:37pour faire des relations publiques,
06:39pour que la ville
06:40montre son soutien
06:41à son club de top 14.
06:42Donc au final,
06:43l'outil,
06:44votre outil principal
06:45de source de revenus
06:46qui est votre stade,
06:47il ne vous coûte rien.
06:49Mais si vous allez
06:50au Matmut Atlantique,
06:51c'est un concessionnaire
06:52privé qui a le stade.
06:54Donc pour jouer à l'année,
06:56ce n'est pas du tout
06:57le même coût.
06:58Regardez,
06:58alors les échelles au foot
06:59ne sont pas du tout
07:00les mêmes,
07:01mais regardez ce qui s'est passé
07:02au Vélodrome.
07:03Au Vélodrome de Marseille,
07:05ils ont décidé
07:06d'augmenter le loyer
07:07de l'Olympique de Marseille
07:08de 1,5 million.
07:10Et donc,
07:10c'est 8 millions d'euros
07:11par an pour l'OM
07:12pour jouer au Vélodrome.
07:13Alors certainement,
07:14que les échelles
07:14ne sont pas tout à fait
07:15les mêmes
07:15pour le Matmut Atlantique,
07:17mais ce serait au moins
07:183 ou 4 millions
07:19pour l'UBB
07:20pour jouer au Matmut Atlantique.
07:22Donc est-ce qu'en face,
07:23en billetterie,
07:24il l'amortirait,
07:25ce n'est pas sûr ?
07:27Il vaut mieux créer la rareté
07:28et jouer à guichet fermé
07:29à Chaban Delmas
07:30qu'aller avec un concessionnaire
07:33privé
07:33dans un stade à côté.
07:35Je veux revenir
07:36sur l'histoire
07:36que tu racontes.
07:37Est-ce que c'est important ?
07:38Est-ce que ça,
07:38les clubs sont attentifs
07:40au contexte des matchs,
07:43ce côté feuilleton,
07:44tout simplement
07:45au storytelling
07:45de son club ?
07:47Et de plus en plus.
07:48Bien sûr que les clubs
07:49sont attentifs à ça.
07:50Et aujourd'hui,
07:51par exemple,
07:51quand vous avez un Toulon
07:52qui délocalise,
07:53Toulon,
07:53c'est un cas très particulier
07:55dans le rugby français
07:55aujourd'hui.
07:56Ils ont un stade
07:57qui a une configuration telle
07:59qui ne peuvent créer
07:59aucune vie dans le stade.
08:01C'est-à-dire que,
08:02bien sûr,
08:03du coup,
08:03c'est un levier économique
08:05hyper important
08:06pour les commerces
08:06autour du stade.
08:08Mais ça...
08:09Pour expliquer,
08:09c'est qu'autour du stade,
08:10vous avez toutes les barrières,
08:11il est tellement au milieu
08:12de la ville en fait
08:12que les gens sortent du stade
08:14pour consommer
08:14en dehors du stade.
08:16En fait,
08:16c'est ça ce qui se passe
08:17à Mayol.
08:17Mais il y a deux petites buvettes
08:19et il n'y a rien.
08:19Il n'y a rien à Mayol.
08:21Mais surtout,
08:21vous ne pouvez rien faire de mieux.
08:23Le stade est fait
08:24de telle façon
08:25qu'il n'y a pas
08:26d'aménagement possible.
08:27Donc,
08:28bien sûr,
08:28vous pouvez raconter
08:29une histoire.
08:31Mayol a une histoire
08:32hyper particulière.
08:33Son public est très attaché
08:34à Mayol,
08:34etc.
08:35Mais quand vous êtes le RCT
08:36et que vous essayez
08:37de développer l'expérience
08:38spectateur jour de match,
08:40vous n'avez aucun levier.
08:42Donc,
08:42il y a des clubs
08:43qui sont obligés
08:44d'aller plus régulièrement,
08:46délocaliser
08:47pour des raisons
08:48qui sont celles
08:49que je viens d'évoquer.
08:50Mais après,
08:50la plupart des clubs aujourd'hui,
08:52ils ont réglé ce sujet.
08:53Vous avez vu,
08:53dans les cinq dernières saisons,
08:55l'évolution des stades
08:56avec l'évolution
08:57du nombre moyen de places.
08:59À Bayonne,
09:00ils ont gagné
09:00quasiment 3 000 places.
09:02À Pau aussi.
09:04Lyon,
09:04bon,
09:05a changé de stade.
09:06La Rochelle a gagné
09:065 000 places
09:07en huit ans.
09:09La Rochelle a fait
09:10plusieurs évolutions
09:11successives
09:11et a gagné 5 000 places.
09:13Donc,
09:13voilà quelle est la tendance.
09:15Et c'est compréhensible
09:16de la part des clubs.
09:17Ils veulent créer
09:18une histoire
09:18très forte
09:19entre leurs stades
09:21et leurs spectateurs.
09:22Donc,
09:22ils essaient de jongler
09:23entre le fait
09:24de plaire à tout le monde
09:25parce que
09:26tout ça
09:27est lié
09:28à l'affluence moyenne
09:29du top 14.
09:30Et ça,
09:30il faut se réjouir
09:31que notre rugby
09:32ait cette capacité-là
09:34et cette dynamique-là
09:35puisque là,
09:35les derniers chiffres
09:36qui sont sortis
09:36à mi-saison,
09:38c'est quasiment
09:3810 % d'augmentation
09:39sur l'affluence moyenne
09:41par rapport
09:41à la saison dernière
09:42qui était déjà
09:43une année record.
09:43à la fin de la phase
09:45allée,
09:46on était à 15 500
09:47spectateurs
09:48de moyenne
09:48dans les stades,
09:50ce qui est quand même
09:50colossal,
09:52avec bien sûr
09:53des locomotives
09:55comme l'UBB,
09:57comme Toulouse
09:57qui ont des affluences
09:58moyennes très élevées.
09:59Mais malgré tout,
10:00l'affluence moyenne
10:02du top 14,
10:03elle est très rassurante
10:05parce qu'elle est
10:06en constante évolution.
10:07Et puis surtout,
10:08ce qui est rassurant
10:08aussi pour le rugby,
10:10c'est qu'on voit
10:10qu'il n'y a pas
10:11de cassure qui se crée
10:12entre l'affection
10:13du public
10:14pour le top 14
10:15et la pro des deux.
10:16C'est le rugby français
10:17professionnel
10:17dans son ensemble
10:18qui est en progression
10:19parce que les affluences
10:20de pro des deux
10:20sont aussi en forte hausse
10:22et les clubs de pro des deux
10:23ont exactement
10:24les mêmes réflexions
10:25que les clubs de top 14
10:26en termes d'infrastructure.
10:27Vous le voyez
10:28dans les clubs de top 14.
10:30C'est très intéressant.
10:30C'est intéressant
10:31qu'on n'ait pas
10:32deux championnats
10:32avec des stratégies
10:33aussi différentes.
10:34Mais il y a une vraie
10:36réflexion globale.
10:37Oui, mais à une période,
10:38on aurait pu douter de ça,
10:39notamment sur la dimension
10:41salariale.
10:42Il y a une vraie cassure
10:43qui s'est créée
10:43où en pro des deux
10:44ça a stagné
10:45et ça n'évoluait pas du tout
10:46et le top 14
10:47était en train
10:48de s'emballer
10:49et je me posais vraiment
10:49la question de savoir
10:50si on allait maintenir
10:52une pro des deux forte
10:53qui allait être tirée
10:55vers le haut
10:55par le top 14.
10:57Là, aujourd'hui,
10:57on voit que c'est le cas.
10:58Et donc, c'est plutôt rassurant
10:59sur notre modèle
11:00dans son ensemble.
11:03Justement, pour développer
11:05une dernière fois là-dessus,
11:07on a Dorian Malvesin
11:08à Dax
11:08qui me dit par messagerie
11:10que si demain
11:11l'UBB choisissait
11:12d'évoluer
11:13au Mathieu Atlantique,
11:14il faudrait faire
11:14au minimum
11:1538 000 de moyenne
11:16pour être rentable.
11:19Donc ça,
11:19c'est le chiffre
11:20qui avait été annoncé.
11:22Il faut aussi surveiller
11:22que la société
11:24qui gère le Mathieu Atlantique
11:29qui s'appelle SBA
11:30n'a pas de rentrée d'argent
11:32puisque les Girondins de Bordeaux
11:34ne paient plus de loyer
11:34depuis deux saisons.
11:36Donc, plus de réel loyer
11:37depuis deux saisons.
11:39Mais bon, a priori,
11:40un départ n'est absolument pas envisagé
11:42du côté de l'Union Bordeaux-Bègle.
11:46Une dernière question quand même.
11:47On parle régulièrement
11:48des difficultés
11:49qu'est le rugby français.
11:51Est-ce que, justement,
11:52on peut imaginer
11:54que des clubs de top 14
11:55regardent chez les voisins
11:57pour peut-être essayer
12:00de gagner un petit peu
12:01plus d'argent ?
12:02Parce qu'on parlait
12:03de délocalisation,
12:03on sait que c'est un investissement.
12:05Mais il y a peut-être
12:05des cas particuliers
12:06où tu peux vraiment
12:08faire de l'argent,
12:10peut-être au détriment
12:10d'une histoire.
12:11Mais je pense à Montpellier,
12:12par exemple.
12:14Je ne sais pas
12:15si c'est un bon exemple
12:16parce que pour le coup,
12:17Montpellier,
12:17ils ont déjà du mal
12:18à remplir le stade.
12:19Le GGL Stadium
12:20et la Mosson
12:21est quand même
12:22très vieillissante.
12:23Mais est-ce qu'il y a
12:23des endroits comme ça
12:24en France ?
12:26Et le Racing 92,
12:27peut-être,
12:27on est l'exemple.
12:28Lyon ?
12:29Lyon, peut-être
12:31sur un gros match
12:32aller à Décine.
12:33Je ne suis pas certain,
12:34mais pourquoi pas ?
12:35Est-ce que le Racing 92,
12:36dont on annonce
12:37un avenir à Colombes
12:38et non plus
12:39à la Paris-la-Défense-Arena,
12:40du coup,
12:41redélocalisera de temps en temps
12:42à la Paris-la-Défense-Arena ?
12:44Comment tu vois les choses,
12:45toi, Philippe,
12:45sur ces points-là ?
12:47Honnêtement,
12:48c'est dur à dire.
12:48Moi, ce à quoi je crois,
12:49mais ça n'engage que moi,
12:51c'est qu'il y a une relation
12:53très particulière
12:54dans le sport français
12:56et particulièrement
12:56dans le rugby
12:57entre les spectateurs
12:58et leur stade.
12:59Aujourd'hui,
13:00l'enjeu,
13:00je le répète,
13:01c'est l'expérience
13:02spectateur jour de match.
13:04Il faut que les spectateurs
13:05aient leurs habitudes.
13:06Il ne faut pas ajouter
13:07de contraintes trop importantes.
13:09Quand régulièrement
13:10vous délocalisez,
13:11trop régulièrement,
13:12vous créez quand même
13:13une cassure
13:13entre votre base de spectateurs
13:15et notamment les abonnés
13:16et puis une partie
13:17de vos partenaires entreprises
13:19qui ont un peu plus
13:20de mal à fédérer.
13:21Donc,
13:22il faut que ça reste exceptionnel
13:23et que ça crée l'événement.
13:24On le voit,
13:25ce n'est peut-être pas
13:25un bon exemple,
13:26ce que je vais dire,
13:26mais aujourd'hui,
13:27par exemple,
13:28cette volonté
13:30de délocaliser régulièrement
13:31à Noeta
13:32de la part de Bayonne
13:33contre Pau,
13:35ce n'est plus un événement.
13:37Ça se fait régulièrement.
13:40On voit que ça mobilise
13:41comment tu fais
13:42qu'un événement
13:43devient un feuilleton ?
13:43Parce qu'un feuilleton,
13:44ça peut être très positif.
13:47Soit tu crées un feuilleton
13:48sur une rivalité,
13:50comme l'a fait Max Boisigny
13:51avec le stade français
13:52à l'époque
13:52et c'était notamment
13:53les classicaux
13:54qui étaient délocalisés.
13:55Après,
13:56il a élargi un peu
13:56mais malgré tout,
13:58c'était surtout
13:58les stades français Toulouse
14:00et tu savais
14:01que c'était le feuilleton
14:02de l'année.
14:03C'est peut-être
14:03ce qui est en train
14:04de se passer avec Toulon
14:05qui va feuilletonner
14:06ses rencontres
14:06avec le stade toulousain
14:07à Marseille
14:08mais il faut raconter
14:11pas sur des délocalisations.
14:13On revient toujours à ça,
14:14raconter une histoire.
14:16Bien sûr,
14:16mais aujourd'hui
14:17on est là-dedans
14:18complètement.
14:19C'est-à-dire qu'on est
14:20dans du marketing,
14:21il faut raconter une histoire
14:22et surtout expliquer
14:23pourquoi ça a du sens.
14:25Parce qu'à un moment,
14:26on a pu se poser
14:27la question du sens.
14:28Quand on voyait
14:29des enceintes
14:30comme le Vélodrome
14:31avec 25 ou 30 000 places,
14:34on se pose la question
14:35du sens et du spectacle.
14:37Voilà, aujourd'hui,
14:38là, ce qu'on va vivre
14:39ce week-end,
14:40c'est un Vélodrome
14:40avec guichet fermé.
14:42J'espère que les équipes
14:43répondront présentes
14:44sur le terrain.
14:44Mais quoi qu'il arrive,
14:45c'est un événement sportif.
14:47Pour un match de phase régulière
14:48de championnat,
14:49remplir le Vélodrome
14:49à 67 000 places,
14:50c'est un événement sportif.
14:53Merci beaucoup,
14:54Philippe Spanguero.
14:54La chronique, évidemment,
14:55à retrouver sur la chaîne
14:56YouTube de Sud Radio.
14:57Vous êtes plus d'un million
14:58d'abonnés
14:58et les meilleurs moments
14:59comme d'habitude
15:00sur les réseaux sociaux
15:01de Sud Radio Rugby,
15:01sur Facebook, Instagram
15:02et Twitter.
15:04Hashtag Sud Radio Rugby.
15:05Merci beaucoup, Philippe,
15:06d'avoir été avec nous.
15:07Très belle soirée.
15:07On se retrouve demain
15:08à 19h pour
15:09Au coeur de la mêlée.

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