Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 14/09/2023
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sébastien Ménard et Léon Deffontaines, porte-parole du PCF et tête de liste aux élections européennes.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-09-14##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04 Je suis particulièrement en colère, comme beaucoup de nos concitoyens.
00:08 Les prix de l'alimentation qui augmentent de 20%,
00:11 les prix de l'électricité qui augmentent 30% en l'espace de deux ans.
00:15 On se fait plumer comme de la volaille.
00:17 On se fait attaquer, raqueter, voler, et on ne devrait rien dire.
00:21 Alors j'appelle à ce qu'on fasse de cette question sociale
00:25 la rentrée du gouvernement, du président de la République, et de tous ceux qui nous plument.
00:29 Pour moi, c'est une question de légitime défense.
00:32 Et donc vous l'avez entendu, Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF,
00:36 a donc lancé cet appel aux Français.
00:38 On les a invités à occuper les préfectures, les stations-services et les grandes surfaces
00:42 pour protester contre l'inflation.
00:44 On va en parler dans quelques instants avec Léon Desfontaines,
00:47 qui est avec nous, porte-parole du PCF et tête de liste aux élections européennes.
00:51 Oui, Cécile, alors c'était une interview écrite dans l'Humanité,
00:54 donc une interview écrite, c'est relu,
00:56 ce n'est pas comme une phrase qui peut vous échapper dans un micro.
00:58 Alors est-ce que finalement, il n'a pas fait du Sarkozy ?
01:01 Sarkozy avait dit "si mes électeurs veulent du gros rouge qui tâche,
01:04 je vais leur donner du gros rouge qui tâche".
01:06 Et là, Fabien Roussel, il s'est dit "je vais peut-être prendre Mélenchon par sa gauche
01:10 et je vais mettre les pieds dans le plat".
01:12 Alors est-ce que pour vous, Fabien Roussel va sur le terrain de Jean-Luc Mélenchon ?
01:15 Est-ce que pour vous, il a raison ? Est-ce que pour vous, il a tort ?
01:18 Est-ce que ça peut être porteur ? Dans tous les cas de figure, un seul numéro de téléphone,
01:21 le 0 826 300 300.
01:23 - Et donc à cette question sur notre compte Twitter,
01:25 est-ce qu'il va sur le terrain de Jean-Luc Mélenchon ?
01:27 Pour l'instant, vous dites oui à 68%.
01:29 Et donc, je vous le disais, Léon Desfontaines est avec nous, porte-parole du PCF.
01:33 Merci d'être avec nous. Bonsoir. - Bonsoir.
01:35 - Un petit tour de table d'abord de nos vrais voix.
01:37 Philippe, votre analyse.
01:39 - Alors rapide, comme j'ai eu la chance d'écouter, de questionner Léon Desfontaines,
01:46 il ne s'étonnera pas qu'à nouveau je tombe dans une analyse psychologique plus que politique.
01:53 Est-ce que... Non mais très vite. Est-ce qu'au fond, le problème de Fabien Roussel n'est pas...
02:00 Il est double, me semble-t-il.
02:02 D'abord, il constate que ce qui fait son succès, c'est sa personnalité, son empathie,
02:09 mais que ça n'entraîne personne vers le programme communiste.
02:13 Deuxième élément, et c'est plus sérieux,
02:16 est-ce qu'on ne pourrait pas soutenir que Fabien Roussel a compris
02:20 qu'il peut être contesté au sein du parti, par une forme de modération en tout cas,
02:26 dans l'attitude générale, et que, évidemment, LFI, donnant l'exemple d'un extrémisme même délétère,
02:35 il peut être tenté d'aller un peu sur ce terrain pour montrer, pardon le terme n'est pas beau,
02:41 qu'il n'est pas un mou, que c'est une image qui lui tient à cœur.
02:45 - On vous répondrait dans un instant.
02:47 - Françoise de Gouin. - Oui, moi je suis toujours gênée par Fabien Roussel,
02:50 parce qu'il y a une personnalité qui me plaît beaucoup,
02:53 mais bon, ces yo-yo permanents m'ennuient et me fatiguent en fait,
02:58 je me démarque de la nupèce, finalement je suis encore plus rouge que Jean-Luc Mélenchon,
03:03 on va bien voir ce qu'on appelle le fait.
03:06 Moi je ne suis pas du tout, aussi sûrement que j'ai critiqué,
03:09 pourtant je suis vraiment quelqu'un de gauche,
03:11 mais j'ai vraiment critiqué l'attitude de LFI par exemple sur les émeutes,
03:14 je pense qu'il fallait les condamner,
03:17 aussi sûrement je suis pour la puissance du mouvement social,
03:20 autant j'ai le sentiment quand même que Fabien Roussel,
03:22 qui est une vraie mécanique politique, se perd dans des gadgets.
03:25 Aller prendre les préfectures, aller donc prendre Versailles,
03:28 c'est complètement ridicule, personne ne fera ça,
03:31 et c'est comme le barbecue, c'est comme prendre le contre-pied absolument
03:35 de ce que fait la nupèce, c'est dommage,
03:37 parce que sa belle intelligence, pour moi, se perd dans la culture du buzz,
03:41 probablement la notoriété, mais la notoriété ça ne fait pas l'intention de vote,
03:44 et la vérité c'est que même s'il est bon en notoriété,
03:47 en intention de vote évidemment ça reste très basse.
03:50 - Sébastien Minard.
03:51 - Alors moi je pense que le bon sens de ses propos
03:55 est inversement proportionnel à la puissance électorale qui est la sienne,
03:58 je m'explique.
03:59 Moi je ne suis pas certain qu'il aille sur le terrain de Jean-Luc Mélenchon,
04:02 je pense qu'il l'est, et très clairement je ne suis pas soutien du PCF,
04:06 je ne suis pas soutien de Fabien Roussel,
04:08 je dis simplement qu'il est sur le terrain de la quotidienneté des françaises et des français,
04:13 il est complètement là-dedans.
04:14 Il faut des traîtres fous pour ne pas comprendre que là où vous, moi, tout le monde,
04:21 avec 150 ou 200 euros vous remplissiez un caddie le week-end plein,
04:25 aujourd'hui il faut 350 ou 400 euros pour faire ses courses,
04:28 et tout le monde ne mange pas de l'entrecôte, de la côte de bœuf, etc.
04:32 Ça, il a raison de mettre les pieds dans le plat,
04:34 et moi évidemment je déplore qu'un certain nombre de...
04:36 - Mais tout le monde met les pieds dans le plat,
04:38 il m'a dit ça ça fait des mois que tout le monde ne dit que ça.
04:40 - Je suis d'accord, mais à un moment donné, tout le monde ne dit que ça,
04:42 mais le problème on ne le règle pas.
04:44 Moi j'ai des propres copains au gouvernement qui disent "ouais mais on améliore,
04:46 on rend du pouvoir d'achat, etc."
04:48 La réalité c'est que tout est de plus en plus cher,
04:50 que seul un certain nombre de happy few, et on en fait partie,
04:54 ne connaissent pas les réalités de ce que vivent les françaises et les français,
04:57 la vie est dure, et que ce soit Fabien Roussel qui le dise tant mieux,
05:00 ça serait bien que ce soit l'ensemble de la classe politique,
05:02 qui de manière très œcuménique pense un peu à la quotidienneté des français et français,
05:07 et au panier de la ménagère, et je suis d'accord avec ça.
05:09 - Et le panier des étudiants, 54% des étudiants marchent pour nous.
05:13 - Laurent Des... euh... Léon...
05:15 - Léon !
05:16 - Léon Desfontaines, porte-parole du PCF et tête de liste aux élections européennes,
05:20 est-ce que finalement les préfectures c'est le capitole de Fabien Roussel ?
05:24 - Non, je pense que ça n'a rien à voir,
05:26 et je pense que Fabien Roussel s'est démarqué quand même sur la posture
05:29 en tant que républicain, nous ce qu'on dit c'est qu'on a joué le jeu.
05:35 - Investir quand même, le mot "investir" il est fort !
05:38 - On a fait des propositions, ça fait un an qu'on fait des propositions
05:40 sur les questions de pouvoir d'achat, notamment avec des propositions concrètes,
05:43 l'indexation des salaires sur l'inflation, le blocage des prix,
05:46 la diminution des taxes sur les carburants, etc.
05:50 On a participé au grand brainstorming organisé par Emmanuel Macron à Saint-Denis,
05:55 et aujourd'hui ce qu'on constate c'est que le gouvernement est inactif sur le sujet.
06:00 Donc aujourd'hui on monte d'un cran, oui, on va jouer en effet sur des terrains,
06:06 on a mordu la ligne, je l'accepte volontiers,
06:09 pour justement faire émerger cette question sociale dans l'actualité.
06:12 - Que mordu ? La ligne pas dépassée ?
06:14 - Oui, que mordu, parce que la réalité c'est que le débat médiatique
06:16 était saturé depuis deux semaines sur des sujets qui sont très éloignés
06:18 des réalités des Françaises et des Français,
06:20 la question de la bagarre, la question des violences policières, etc.
06:25 La réalité aujourd'hui des Français, le quotidien des Français,
06:28 c'est comment je vais faire le plein de ma bagnole,
06:30 comment je vais pouvoir remplir le caddie des courses,
06:32 comment je vais pouvoir payer la licence de foot de mon gamin,
06:36 ou de rugby en l'occurrence, en pleine période de Coupe du Monde,
06:39 je le souviens, sur ce radio en plus,
06:41 la licence de rugby pour mon gamin, c'est ça les questions que les Françaises et les Français se posent,
06:45 et la classe politique, ils attendent des politiques qui puissent agir,
06:48 qui mettent des mots, et bien là, moi je suis ravi qu'enfin,
06:50 grâce à Fabien Roussel, on est capable de mettre des propositions.
06:53 Maintenant la balle, elle est dans le camp du gouvernement,
06:55 nous on ne souhaite pas qu'il y ait des occupations de préfecture,
07:00 qu'il y ait un investissement dans les supermarchés, etc.
07:03 - Mais c'est ce qu'il a dit, c'est ce qu'il a demandé.
07:05 - Mais on ne le souhaite pas, mais la balle est dans le camp du gouvernement,
07:07 et on le voit d'ailleurs depuis que Fabien Roussel a annoncé ce matin,
07:10 justement, a fait cette annonce dans l'Humanité,
07:13 puis a été reprise ce matin chez le confrère de France Info,
07:15 que les positions sont en train de bouger,
07:17 on avait annoncé une hausse de 10 à 20% des factures d'électricité au 1er janvier,
07:21 Bruno Le Maire a rétro-pédalé en disant "il n'y aura pas de hausse de l'électricité".
07:24 C'est un début, c'est un début, et bien on va continuer.
07:26 - Vous pensez qu'il a juste chevauché la ligne continue,
07:29 ou qu'il l'a franchie, comme l'a dit Cécile de Ménibus,
07:31 "on vous attend au 0826-300-300".
07:33 - Léon, tout de même, je rejoins Françoise,
07:37 ce problème, on en parle depuis longtemps,
07:40 on est très conscients des difficultés de la France au quotidien,
07:44 mais est-ce qu'il n'est pas surprenant de voir Fabien Roussel
07:50 user d'une forme qui ne lui était pas habituelle, tout de même ?
07:55 - Non, je ne pense pas.
07:57 L'actualité invite à des réactions fortes de la part des responsables politiques,
08:01 y compris Fabien Roussel, il est élu d'une circonscription,
08:03 il est interpellé par ses électeurs, justement, sur ces questions de pouvoir d'achat,
08:07 qu'il interpelle en disant "mais que font les politiques ?"
08:09 Et bien nous on a besoin d'agir fortement,
08:11 de montrer des actes forts, justement, en destination de ces électeurs-là,
08:15 de l'ensemble des Françaises et des Français qui aujourd'hui peinent à joindre les deux bouts,
08:18 et qui voient une classe politique finalement très déconnectée de leur réalité.
08:20 Et bien Fabien Roussel est le candidat le plus,
08:23 enfin le candidat, en tout cas, le responsable politique,
08:25 le plus en phase avec la réalité.
08:27 - C'est vrai qu'il y a un peu d'avance.
08:29 - On l'a eu, on l'a eu Léon Desfontaines.
08:31 - Ce que j'adore, c'est correctement Orwellien,
08:33 les communistes vous retombez toujours dans votre...
08:35 C'est Fabien Roussel, c'est moi je rêve,
08:38 qui se bat pour le pouvoir d'achat,
08:40 mais enfin vous plaisantez ou quoi ?
08:41 C'est la NUPES depuis un an,
08:43 Jean-Luc Mélenchon en tête, l'EPS en continu,
08:45 les propositions, qu'est-ce que vous me racontez ?
08:47 C'est Fabien Roussel qui fait les propositions.
08:49 - Non, c'est bon, c'est bon.
08:50 - La NUPES depuis deux semaines, le débat c'est la bagarre, laïcité,
08:56 23 septembre, les manifs policiers, etc.
08:58 - Soyez assez aimables d'arrêter de raconter n'importe quoi.
09:01 - Ah bah non, excusez-moi, c'est la réalité, c'est des faits.
09:03 - Je vous le dis gentiment, sur 15 jours,
09:05 honnêtement, franchement, la rentrée politique,
09:08 vous savez très bien que la question sociale, elle est devant,
09:10 elle est mise par la gauche en permanence,
09:12 vos amis socialistes, ça devrait être vos amis,
09:14 proposent maintenant absolument qu'on revienne.
09:18 - Bah le PC, ils sont du gauche aussi.
09:19 - Mais oui, mais c'est le problème de Fabien Roussel,
09:21 c'est qu'à force de vouloir se démarquer,
09:23 parce qu'il est un nain dans cette NUPES,
09:25 c'est 2-3%, à force de vouloir se démarquer,
09:28 on fait n'importe quoi, on devrait être unis,
09:30 rentrer au combat, vous dites, il faut lancer la lutte sociale,
09:34 la lutte sociale, les français l'ont lancée,
09:36 ils l'ont menée pendant des mois sur les retraites refroidies.
09:38 - Mais François, ils ont peut-être pas envie d'être unis,
09:39 derrière Jean-Luc Mélenchon, c'est peut-être ça aussi.
09:41 - Mais c'est pas derrière Jean-Luc Mélenchon,
09:42 ou derrière le PS, c'est pas le problème.
09:44 Je veux bien que tout le monde joue sa musique,
09:46 mais c'est dans 4 ans, la présidentielle reste écoute.
09:48 - Allez, allez, 0,826, 300, 300.
09:49 - Et de toute façon, vous ne ferez pas 5% aux européennes.
09:51 - Allez, François, Françoise, Françoise,
09:54 on part à Foix, parce que vous allez nous mettre les foix.
09:57 - Il est peut-être une fois dans la ville de Foix.
10:02 - Qu'est-ce que vous en pensez alors des propos de Fabien Roussel,
10:05 il se mélanchenise ou pas ?
10:08 - Non, pour moi non.
10:09 Pour moi non, c'est comme l'a dit il y a un instant,
10:13 pardonnez-moi, j'ai oublié le nom.
10:14 - Laurent Defontaine.
10:15 - Léon, Léon Defontaine.
10:17 - Je ne sais pas, je ne sais pas.
10:18 C'est de votre deuxième prénom, Léon, Laurent.
10:21 Dites oui, parce que sinon je passe pour une...
10:23 Allez, on y va, on y va, on y va, pardon.
10:25 Pour moi, voilà, il a sauté sur l'occasion
10:28 de pouvoir faire parler de lui, parce que, bon, effectivement,
10:31 alors moi je ne suis pas du tout de gauche,
10:33 je ne suis pas du tout, encore moins, communiste ou quoi que ce soit,
10:36 ça serait plutôt le contraire.
10:38 Mais pour moi, voilà, il a besoin de se rappeler,
10:40 en décorant ça, il a eu besoin de se rappeler aux,
10:43 comment dire, aux bons souvenirs des Français,
10:46 essayer de récupérer peut-être une certaine frange de Français
10:49 qui, comme tout le monde, moi et d'autres,
10:53 actuellement, on regarde le prix de l'essence,
10:55 on regarde le prix des matières premières, on regarde tout.
10:57 Voilà, et pour moi, il ne se mélanchonise pas,
11:00 parce que Mélenchon est beaucoup plus agressif,
11:02 beaucoup plus violent, beaucoup plus...
11:04 Voilà, lui, à la rigueur, je dirais, il vomit la France, presque.
11:08 Alors que M. Roussel appelle aux Français à se réveiller
11:13 et à montrer leur mécontentement,
11:15 peut-être pas comme les Gilets jaunes, mais...
11:18 - Restez avec nous, restez avec nous, Laurent.
11:21 On a un autre appel au standard.
11:24 Bonsoir, Mickaël. - Bonsoir, Mickaël.
11:26 - Bonsoir. - Mickaël, réaction.
11:29 - Vous êtes de l'Essonne ? - Oui, tout à fait, oui.
11:32 En fait, moi, mon propos, il va être très simple, en fait.
11:36 Je trouve qu'en fait, ça va un peu loin de dire
11:39 qu'il faut aller dans les préfectures,
11:41 qu'il faut aller dans...
11:44 là où les gens travaillent, c'est-à-dire dans les centres commerciaux,
11:47 où il y a aussi des gens qui travaillent pour manifester son mécontentement,
11:52 parce que pour moi, en fait, la seule chose qui est sous le bras, c'est le vote.
11:57 Et en fait, c'est par le vote qu'on fait bouger les choses.
12:00 C'est pas en...
12:03 - Restez avec nous, Mickaël.
12:06 Sébastien Ménard qui voulait réagir. - Vous voulez réagir.
12:08 - Bougez pas, Mickaël. - Oui, moi, je pense,
12:10 contrairement à ce que tu dis, Françoise,
12:12 moi, je pense que très clairement, et c'est pas un copain,
12:14 encore une fois, que Fabien Roussel est dans son rôle
12:17 que de parler du pouvoir d'achat des Françaises,
12:19 de la quotidité des Françaises et des Français.
12:21 Et honnêtement, c'est tout à son honneur aussi
12:24 de sortir la gauche et la gauche de la gauche
12:27 des, effectivement, sempiternels sujets sur les violences policières,
12:31 sur la problématique de la laïcité, etc.
12:34 Donc moi, je trouve qu'il est dans son rôle.
12:36 Je le trouvais même plutôt bon, après de là, à effectivement...
12:39 - Vous voterez jamais pour lui, Sébastien Ménard.
12:41 - Non, mais moi, je ne voterai évidemment jamais pour lui.
12:43 - C'est un leader de gauche adoré par la droite, enfin...
12:45 - Mais justement, justement...
12:47 - C'est dramatique, en fait...
12:49 - Mais il est une figure républicaine de la vie politique française.
12:53 Moi, je m'honore d'avoir des opposants politiques
12:56 qui s'intéressent respectueusement à la quotidité des Français.
13:00 - Mais Léon Descentelle... - Sans doute, France aucune !
13:02 - Léon... - Mais c'est moi qui défends Fabien Roussel sur ce plateau.
13:04 - Mais c'est toujours la droite qui défend Fabien Roussel !
13:06 - Quand on entend ça, de dire, et nous, on l'entend,
13:09 autour de nous, des gens de droite, de dire
13:11 "Moi, je pourrais voter pour Fabien Roussel."
13:14 - J'ai pas dit ça ! - Non, j'ai pas dit ça !
13:16 - Je crois que c'est ce que vous avez dit.
13:18 Moi, j'entends autour de moi. En tout cas...
13:20 - Deux choses sur... - Est-ce que vous n'avez pas peur
13:22 qu'il déçoive de faire ça ?
13:24 - Moi, je pense qu'au contraire, il est en train de construire
13:27 justement un rapport de force qui lui permettra justement de renouveler
13:30 un, le discours à gauche, deux, de permettre justement
13:33 de réémerger à gauche. Et deux choses juste sur ce sujet-là.
13:36 Un, il y a eu des sondages qui se sont parus cet été,
13:38 c'est la personnalité préférée à gauche.
13:40 Et d'ailleurs, quand on regarde les enquêtes d'opinion,
13:42 c'est avant tout l'électorat de gauche qui apprécie Fabien Roussel.
13:45 - Non, non, pas sur le dernier FOP. - Deuxièmement, deuxièmement...
13:47 - Pas sur le dernier FOP, ça c'est... - Ah bah si, regardez, justement...
13:49 - J'ai pas été sondé. - Deuxième chose, deuxième chose.
13:52 Bien sûr qu'il va falloir aller chercher les gens de droite.
13:54 Enfin, c'est quoi cette histoire ? En fait, il va falloir être majoritaire...
13:57 Moi, je ne m'adresse pas qu'aux 25% qui ont voté à gauche
13:59 aux élections législatives. Je m'adresse aussi aux électeurs de droite.
14:03 D'ailleurs, moi, j'ai une famille d'agriculteurs,
14:05 la plupart ont voté à droite. Je les ai vus un peu après l'élection présidentielle.
14:08 Ils me disent "le discours de Fabien Roussel, nous on est attachés à la valeur travail,
14:12 eh bien il nous fait nous interroger sur nos votes et nos idéaux".
14:15 Eh bien, c'est comme ça qu'on va réussir à retrouver une gauche majoritaire.
14:17 C'est une gauche qui est capable de parler de travail,
14:19 qui est capable de s'adresser à l'ensemble de la population,
14:21 au-delà des étiquettes politiques.
14:22 - On est fondé à une question. Est-ce que le dernier candidat communiste
14:26 qui est passé 10%, c'était en 81, c'était Georges Marchais,
14:29 qui avait fait 15%, et Georges Marchais il parlait aux ouvrières,
14:31 malheureusement en France, il n'y en a plus beaucoup,
14:33 vu la désindustrialisation. Il parlait aux prolétaires, il parlait de travail.
14:37 Est-ce que quelque part, vous n'êtes pas, et Fabien Roussel,
14:40 en train de revenir aux fondamentaux du parti communiste,
14:43 c'est-à-dire ne pas aller dans le wokisme, l'islamo-gauchisme, etc.
14:46 et aller vraiment sur le message originel du PC ?
14:50 - Oui, en phase avec son temps, malgré tout.
14:52 Mais oui, la question du travail est structurante dans notre discours politique,
14:55 parce qu'il est structurant dans la grande majorité du peuple de France.
14:59 Et donc quand on se parle du travail comme élément structurant de la vie politique,
15:03 de notre projet politique, de notre programme,
15:05 comme vecteur d'émancipation et d'épanouissement,
15:08 et bien oui, on revient à des fondamentaux, mais plus largement, de la gauche,
15:12 de ce que devrait être la gauche.
15:14 - Mais la gauche, non mais en quoi ?
15:16 - Est-ce qu'il n'y a pas, bizarrement, moi je suis un anticommuniste,
15:20 ça n'est pas une surprise, mais j'ai l'impression
15:25 quand j'entends Fabien Roussel, et que j'appréhende le fond qu'il développe,
15:30 que dans son communisme, il y a quelque chose, et heureusement, très conservateur.
15:36 C'est-à-dire qu'il vient, comme l'a dit Philippe, à des fondamentaux,
15:40 j'ai l'impression qu'il n'y a plus derrière cette idéologie de lutte des classes,
15:46 de guerre civile, cette volonté d'affrontement, est-ce que c'est vrai ou je me trompe ?
15:54 - Le rapport capital-travail est omniprésent dans les discours que nous portons.
15:58 D'ailleurs, aujourd'hui, ce qu'on dénonce, notamment sur la question des carburants,
16:01 c'est les marges exorbitantes des entreprises, notamment pétrochimiques,
16:05 mais aussi dans l'industrie agroalimentaire, si on veut parler des prix de l'alimentation,
16:09 qui sont exorbitantes, et nous on dit qu'il faut qu'il y ait davantage de partage des richesses,
16:12 et notamment, on a fait une proposition, l'indexation des salaires sans inflation,
16:15 pour permettre justement à ce que les travailleurs de ce pays puissent vivre dignement,
16:19 puissent vivre de leur travail. C'est une proposition que nous avons mise sur la table,
16:22 et en disant justement qu'une partie de ces marges devrait être orientée vers les salaires des travailleurs.
16:27 - Je rigole quand j'entends Philippe Bilger, il est en train de nous faire le communisme à visage humain.
16:31 Vous avez entendu quand même, j'ai l'impression que Fabien Roussel n'est plus communiste.
16:36 Fabien Roussel, en question, vient de dire ce matin ce que vous détestez le plus au monde,
16:41 à investir les préfectures, parce que c'est Fabien Roussel, en fait, vous traitez ça super,
16:46 vous voterez jamais pour lui, vous continuerez la promotion à la sable d'un personnage,
16:51 et tant que ça... - Mais il n'aime pas les wokistes, il n'aime pas tout ça.
16:54 - Mais en quoi la gauche a perdu ? Moi je suis de gauche, je ne suis pas wok, j'en ai rien à fiche.
16:59 - Tu les défends pourtant. - Mais non, mais bien sûr que je les défends.
17:02 Moi je défends la lupesse comme je défendrais Roussel s'il était en difficulté.
17:06 Moi je défends l'union, tout ce qui va dans le sens avec l'attitude intérieure de briser cette union,
17:12 et c'est le cas évidemment de Fabien Roussel, mais ça va être le cas bientôt d'Olivier Laroche.
17:15 - C'est quand même Jean-Luc Mélenchon qui s'est senti obligé de réagir au propos de Fabien Roussel,
17:19 c'est pas le contraire. - Moi je me bats, moi je me bats.
17:21 - Mais en l'occurrence, ce n'est pas Fabien Roussel qui a cherché à diviser ou quoi que ce soit.
17:23 - Là où je rigole, c'est Philippe Villegers, Fabien Roussel vous vendrait n'importe quoi,
17:27 prenons Versailles avec une fourche, vous diriez, mais c'est super, il a changé, il n'y a plus de marxisme dans le monde.
17:35 - Mais François, j'ai dit que ce n'était pas bien, précisément que ça part.
17:39 - Mais une fois que vous avez dit ça, vous avez été à la France.
17:41 - Mais Françoise, on n'est pas en guerre civile, Françoise.
17:45 - Mais Françoise, c'est peut-être comme ça qu'on gagne.
17:48 - Le mot de la fin avec Léon Desfontaines.
17:50 - Non mais je suis ravi qu'enfin on puisse débattre de pouvoir d'achat, des salaires et du travail à cette rentrée,
17:56 je pense qu'on s'en avait trop manqué et du coup la fête de l'UMA sera lancée sur les meilleurs hospices pour parler de ces sujets-là.
18:01 - Et donc si je vous ai bien compris tout à l'heure, il est donc candidat, puisque vous...
18:05 - Oui, je le suis en tout cas.
18:07 - Merci beaucoup Léon Desfontaines d'avoir été avec nous pour la parole du PCF et tête de liste aux élections européennes.
18:14 Vous restez avec nous, vous avez l'habitude de jouer au qui c'est qui qui l'a dit et on vous garde.
18:18 Allez, vous restez là avec Philippe Vittière, mais les autres aussi, avec Françoise de Gouin et avec Sébastien Ménard.
18:24 Bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.

Recommandations