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  • 12/09/2023
Il incarne Bernard Tapie dans LA série de la rentrée sur Netflix, "Tapie", sept épisodes à visionner à partir de mercredi 13 septembre. Laurent Laffite répond aux questions de Julien Sellier, Marion Calais et Cyprien Cini.
Regardez L'invité de RTL Soir du 12 septembre 2023 avec Marion Calais et Julien Sellier.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julia Selier, Marion Calais et Cyprien Séni.
00:08 RTL bonsoir jusqu'à 20h.
00:10 Allez RTL bonsoir l'émission continue avec toute la bande et avec notre invité événement maintenant il joue Tapi dans la série de la rentrée sur Netflix.
00:19 Bonsoir Laurent Lafitte.
00:20 Bonsoir.
00:21 La série sort demain, vous incarnez Bernard Tapi.
00:24 Cet épisode pour raconter la vie ou plutôt les vies de celui qui a été chanteur, homme d'affaires, ministre et patron de l'OM.
00:32 Alors Laurent Lafitte, ce qui marque d'abord, ce qui est bluffant dans cette série c'est votre ressemblance physique avec Tapi.
00:38 Les expressions, le visage, la gouaille parisienne aussi puisque c'était un gamin du 93.
00:43 Tapi, comment vous avez travaillé ce mimétisme ? Est-ce que vous avez dévoré des archives de l'époque ?
00:48 Non pas du tout en fait, je m'amuse à dire j'ai pas travaillé dans le sens où j'ai pas...
00:54 C'est sympa votre boulot.
00:56 Parce que moi j'aime rien faire.
00:59 Non mais j'ai pas plus travaillé que pour un personnage qui n'aurait pas existé en fait parce que j'avais deux options.
01:07 Soit je prenais l'option un peu je dirais à l'anglo-saxonne, à l'américaine c'est à dire mimétisme total, imprégnation, me gaver d'archives.
01:14 Et du coup j'aurais été obsédé par le mimétisme en permanence et ça m'aurait presque empêché de jouer.
01:20 Et j'ai voulu prendre une autre option, partir de ce que j'avais en moi de lui.
01:24 Puisque quand j'étais enfant, quand il a commencé à faire beaucoup parler de lui en France, donc je l'ai suivi toute ma vie.
01:30 Et j'ai voulu qu'en fait que ce soit ça mon point de départ.
01:34 Et que je ne disparaisse pas dans le personnage et que ce soit un mélange de lui et de moi.
01:38 En tout cas il y a de la ressemblance, elle est frappante même si vous ne l'avez pas travaillé.
01:43 - Avec des petites prothèses, avec la coiffure. - Bien sûr.
01:46 Et Cyprien, vous vous étiez abonné au stade Vélodrome gamin et la ressemblance elle vous a particulièrement marqué.
01:51 On en a discuté au rental.
01:52 Oui parce qu'en fait moi j'étais avec mon grand-père au stade et la place était située juste en dessous de la loge de tapis.
01:59 Donc on passait la moitié du match à regarder tapis, ce qu'il faisait etc.
02:02 Et dans les scènes vous avez exactement les mêmes attitudes.
02:05 Il était toujours accoudé à la rambarde, on vous voit accoudé à la rambarde sur un plan.
02:09 Quand il marque des buts vous vous levez de la même façon, c'est hallucinant.
02:12 Alors moi je n'ai pas vu d'archives, je ne sais pas comment il se comportait dans le stade.
02:15 - C'est le même chose. - Oui mais parce que je pense qu'en fait tapis c'est une énergie
02:18 et que c'est cette énergie qu'il faut trouver un peu de l'intérieur et qu'après tout ce qui va découler de cette énergie sera plutôt juste.
02:25 La question de la ressemblance elle est quand même au départ de toute cette histoire.
02:30 En 2013 vous portez une perruque sur le premier film de Tristan Seguela, le créateur de la série,
02:36 et déjà vous plaisantez à ce moment-là de cette ressemblance.
02:39 Oui c'est vrai qu'avec la perruque j'avais un petit côté tapis dans la loge et Tristan m'a dit "tu ressembles à tapis avec cette perruque".
02:44 C'est vrai, et j'ai dit d'ailleurs c'est un personnage que j'adore interpréter, c'est un personnage de fiction.
02:48 Et il m'a dit "mais c'est marrant que tu me dis ça parce que moi ça fait un moment que je pense à raconter sa vie".
02:52 C'est né de là en fait, après on n'a pas perdu cette idée de vue,
02:55 puis là la série c'est le bon format pour raconter la multiplicité de ses vies.
03:00 Et c'est vrai que la série elle nous fait découvrir le tapis des débuts.
03:03 L'entrepreneur très culotté qui n'a pas un sou à l'époque, qui a mille idées,
03:07 qui rachète des entreprises, qui est plein de bluffs.
03:09 Est-ce que vous-même vous avez découvert des facettes que vous ne connaissiez pas de tapis ?
03:13 Nous on a découvert par exemple qu'il avait lancé un espèce de SOS médecin à moto,
03:17 "Cœur assistance" ça s'appelait.
03:18 "Cœur assistance" c'est assez incroyable.
03:20 Maman en lisant ça j'étais assez étonné, il a inventé le SAMU payant.
03:25 Moyennant un abonnement vous êtes garantis d'avoir un médecin qui vient en cas de défaillance cardiaque,
03:30 qui vient vous sauver dans les 10 minutes.
03:32 Sauf qu'il n'y avait pas beaucoup de médecins.
03:36 Il y avait un petit problème, il n'y avait pas de médecin disponible.
03:41 Mais en revanche les subscriptions étaient ouvertes.
03:45 Mais tapis c'est un personnage qui a divisé l'opinion.
03:47 Quand vous étiez gamin à la maison, je crois que vos parents n'aimaient pas trop tapis.
03:50 Pas trop non.
03:51 C'était quoi le problème ? C'était l'archetype du nouveau riche ? C'était l'escroc ?
03:54 Oui escroc non, mais oui le côté bagou, bonimenteur, pas très élégant.
04:01 Oui nouveau riche quoi. C'est vrai que moi dans ma famille, qui était une famille un peu plus bourgeoise,
04:08 pas de la haute bourgeoisie, mais ça ne correspondait pas au code de la famille.
04:12 Et vous, vous aviez quel regard enfant ?
04:14 J'entendais ces réflexions d'adulte et en même temps mon regard d'enfant, je voyais quelqu'un de très séduisant.
04:19 Qui était dans le poste, qui était plutôt solaire.
04:21 Tout de suite j'ai senti les contradictions autour de ce personnage.
04:25 Des contradictions Laurent Laffitte et pas de jugement sur le personnage dans cette série qui est presque finalement bienveillante.
04:34 Certes il y a OMVA et la prison, mais on ressort du visionnage avec presque un peu d'admiration pour le parcours de cet homme.
04:43 Ça c'est assumé aussi ?
04:45 Parce que son parcours, je ne sais pas s'il est admirable, mais en tout cas il est incroyable.
04:48 C'est complètement dingue ce qu'il a fait.
04:50 Après on peut imaginer que cette énergie hors du commun, on aurait peut-être voulu l'avoir au service d'autre chose qu'un accomplissement personnel.
04:58 Je pense qu'il y a plein de moyens d'être en accord avec le personnage ou pas.
05:03 Oui il raconte beaucoup de choses sur les contradictions françaises et le rapport qu'on a à une certaine forme de réussite.
05:11 Il y a plein de manières de réussir.
05:13 En le jouant, Tapie, est-ce que vous vous êtes attaché à ce personnage ?
05:17 Qui se s'aborde un peu tout seul en quelque sorte.
05:19 Oui c'est ça qui me touche.
05:22 Il n'a pas cette espèce de puissance calme comme des grands patrons d'entreprise, à Lapineau, Arnaud.
05:31 Il n'a pas cette espèce de discrétion presque un peu menaçante.
05:37 Lui il y va, il veut être aimé, il a cette faiblesse là par des milieux qui ne sont pas le sien et de provoquer l'admiration.
05:47 C'est comme un aveu de faiblesse en fait ça et ça le rend assez touchant.
05:50 Cette série, Tapie n'en voulait pas trop au départ de son vivant.
05:53 Il souhaitait que son fils puisse raconter son histoire.
05:56 La semaine passée, Dominique Tapie était l'invité de Jour J avec Flavie Flaman sur RTL.
06:00 Elle a évoqué votre série puisqu'elle connaît très bien le créateur Tristan Séguela.
06:08 Au départ j'étais un peu contrariée.
06:12 Le fait qu'il m'ait contactée ça va mieux déjà.
06:15 Votre livre honore ceux qui sont restés en dépit des épreuves et préfère éclipser, ce que je trouve extrêmement classe,
06:22 ceux qui vous ont tourné le dos.
06:24 Il se trouve, vous en avez parlé, que Tristan Séguela c'est le fils de Jacques Séguela,
06:28 qui fut un ami très proche de Bernard Tapie.
06:31 Très cher à notre famille et qui a toujours été là dans les moments difficiles.
06:35 Est-ce que ça a réactivé un sentiment de trahison ?
06:38 Je suis un peu en porte à faux parce que Tristan je l'ai connu il avait 12 ans.
06:41 Jacques montait toujours au créneau quand Bernard était en difficulté.
06:44 Ça m'ennuie un petit peu cette polémique qu'il y a autour de la série à venir.
06:49 Il y a eu un premier pas vers moi, c'est ce que je retiens.
06:53 Est-ce que les relations se sont apaisées ? Est-ce que ça va mieux ?
06:56 Dominique Tapie a dit qu'elle allait regarder la série.
06:58 Dominique Tapie a regardé la série.
07:00 Elle s'exprimerait elle-même mais je crois savoir qu'elle a été assez touchée et rassurée.
07:07 Mais je comprends son inquiétude.
07:10 Parce que là nous on parle d'un personnage public mais pour eux c'est un mari, un père.
07:15 Il y a une appréhension quant au respect de la mémoire.
07:19 Donc je comprends complètement leur crainte.
07:22 Après Tristan il a prévenu Bernard Tapie il y a très longtemps.
07:27 Quand on a eu cette idée de projet il y a quasiment 10 ans.
07:30 Il lui a dit "je viens de te dire que je vais travailler sur un projet de fiction sur toi".
07:35 Il lui a dit "je t'arrête tout de suite c'est non".
07:37 Tristan lui a dit "je ne suis pas venu te demander ton avis, je suis venu par élégance plutôt que de parler par les médias.
07:43 Je suis venu te dire que j'allais travailler là-dessus et s'il y a une chose que tu m'as apprise c'est de jamais m'arrêter".
07:48 À un non.
07:49 Et oui au bout d'un moment quand on devient soi-même un personnage public,
07:55 quand on crée presque son propre monstre,
07:58 au bout d'un moment il nous dévore, il devient plus fort que nous.
08:01 Et le titre Tapie c'est presque une marque maintenant.
08:05 Il y a donc ce personnage public que vous dites que tout le monde connaît.
08:09 Il y a quand même malgré tout une prise de distance aussi,
08:12 en tout cas un côté la volonté de garder la fiction.
08:15 Puisque par exemple on voit que les prénoms des enfants Tapie ne sont pas les mêmes.
08:21 L'idée c'est de partir de faits avérés et à partir de là de créer une oeuvre de fiction.
08:26 Et comme le disent souvent Tristan Seguela et Olivier Demangel qui ont écrit la série,
08:30 tout est vrai à 50%.
08:32 Ça résume pas mal les libertés qu'ils ont prises.
08:35 On évoquait Dominique Tapie, elle est jouée par Joséphine Japi dans la série.
08:39 Elle a aussi une performance incroyable d'actrice.
08:42 C'était à la fois l'allié de Bernard Tapie et aussi la voix de la raison.
08:46 Et d'ailleurs elle est tout autant présente dans les épisodes que Bernard Tapie.
08:49 L'un ne va pas sans l'autre en fait, on s'en rend compte en regardant la série.
08:52 Oui alors je ne sais pas à quel point elle est intervenue dans les décisions.
08:55 Ça a été un peu une liberté prise par les scénaristes.
08:58 Là elle est assez proactive dans la série.
09:00 Je ne sais pas si elle l'était autant dans sa vie.
09:02 En tout cas ce qui est sûr c'est qu'elle a été un pilier.
09:05 C'est une grande et très belle histoire d'amour.
09:08 Et que forcément ça a été une des personnes qu'il a le plus écouté.
09:12 Laurent Laffitte, avant de vous laisser, voici la question bonus avec une archive.
09:16 Parce que la dernière fois que vous êtes venu dans notre émission à 7h06 sur RTL,
09:19 c'était la saison de passé.
09:21 C'était un lendemain de défaite du PSG face à l'OM.
09:24 Et vous étiez arrivé quelques minutes en retard en studio pour défendre le film "Pour la France".
09:28 Pour terminer, Rassidami nous disait que vous étiez en retard parce que vous ne nous remettiez pas de la défaite du PSG.
09:33 C'est vrai ça ?
09:35 Oui, je me lamentais dans mon flunch.
09:38 Je me lamentais dans mon flunch.
09:40 Je me lamentais dans mon flunch.
09:42 A côté du Castorama ?
09:44 Oui, à côté du PTV.
09:46 On y mange bien.
09:48 Un supporter du PSG qui joue un président de l'OM, il y a quand même un truc qui cloche là.
09:52 Vous voulez être béni du Parc des Princes, Laurent Laffitte ?
09:54 Non mais j'avais un pari, il fallait que je casse flunch.
09:56 C'est bien ce que j'avais cru comprendre.
09:58 J'avais un pari avec Karim Leclou, il fallait que je casse le mot "flunch".
10:01 Donc je l'ai fait.
10:03 Donc le pari était gagné.
10:05 Qu'est-ce qui était en jeu avec Karim Leclou ?
10:07 Je ne sais pas encore, mais on va trouver.
10:11 Merci beaucoup Laurent Laffitte d'avoir été notre invité événement ce soir avant la sortie de Tapie,
10:15 la série de la rentrée demain sur Netflix. Merci beaucoup.
10:18 Et l'émission continue dans quelques secondes avec une nouvelle dose d'humour
10:24 puisque Alex Vizorek prépare sa viso-conférence.
10:27 Et juste après la pause, vous ciblez qui ce soir Alex ?
10:30 Je vais vous dire, on va parler de Bruno Le Maire, il a des problèmes avec son surnom.
10:33 Ah, je ne savais même pas qu'il en avait un moi.
10:35 On apprend des choses dans RTL bonsoir.
10:37 Il y aura aussi RTL Inside, les reporters de RTL vous fournir l'actu de l'intérieur.
10:41 Et ce soir on vous emmène au procès de Redouane Faïd.
10:44 Les images de son évasion y ont été diffusées cet après-midi.
10:48 A tout de suite sur RTL.
10:50 RTL
10:52 [SILENCE]

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