Le président de la Fédération espagnole de football (RFEF) a annoncé sa démission, dimanche 10 septembre, dans une interview au journaliste Piers Morgan. "Je vais démissionner, parce que je ne peux pas continuer à faire mon travail [...] C'est la meilleure chose à faire", a-t-il ainsi déclaré.

Celui qui avait embrassé de force la joueuse Jennifer Hermoso après la victoire de la Roja contre l'Angleterre (1-0) en finale de la Coupe du monde, le 20 août dernier, quitte ainsi officiellement ses fonctions. Il était déjà provisoirement suspendu par la Fifa. Rubiales a également précisé avoir démissionné de son poste de vice-président de l'Uefa.

Dans une lettre publiée sur son compte X (anciennement Twitter), Rubiales a expliqué sa décision : "Après la suspension rapide de la Fifa et le reste de la procédure engagée contre moi, il est clair que je ne pourrai pas revenir à mon poste. Le fait d'attendre et de m'y accrocher n'apportera rien de positif, ni à la Fédération, ni au football espagnol." Le désormais ex-président de la RFEF annonce vouloir "regarder vers l'avenir", avant de préciser : "J'ai foi en la vérité et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour la faire triompher."

Dans la foulée de son geste le jour de la finale, il avait pourtant martelé qu'il ne démissionnerait pas lors d'une assemblée générale extraordinaire convoquée par la RFEF. Lâché depuis par les entraîneurs des sélections ibères - Jorge Vilda pour les femmes et Luis de la Fuente côté hommes - qui l'avaient alors applaudi, mais aussi par sa propre fédération et par le gouvernement qui ont tous réclamé son départ, Luis Rubiales est visé par plusieurs plaintes pour "agression sexuelle" (aucune de Jennifer Hermoso). Le parquet espagnol a également demandé qu'il soit inculpé pour ce même chef d'accusation.