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Uniforme à l'école : "Il y a 1 000 sujets plus importants", dénonce Emmanuel Grégoire, premier adjoint socialiste de la maire de Paris
franceinfo
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04/09/2023
Emmanuel Grégoire, premier adjoint socialiste de la maire de Paris, Anne Hidalgo, était lundi 4 septembre l'invité de franceinfo. Il répondait à Salhia Brakhlia.
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00:00
Emmanuel Grégoire, bienvenue sur France Info, vous êtes le premier adjoint socialiste à la ville de Paris.
00:04
Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, l'a promis, en ce jour de rentrée,
00:08
il y aura un enseignant devant chaque classe.
00:10
Est-ce que c'est le cas ce matin dans toutes les écoles parisiennes ?
00:13
Alors c'est difficile de savoir parce qu'on ne saura que ce soir quand le rectorat fera le bilan.
00:18
Ça me paraît peu probable parce que malheureusement il y avait des tensions très très fortes sur les recrutements
00:23
et donc ça dépend des absences de ce matin.
00:25
On aura le bilan ce soir.
00:27
C'est vrai que c'est préoccupant pour les parents à la veille de leur rentrée de ne pas savoir si leur enfant pourra avoir un professeur
00:33
et puis de réorganiser les affectations le temps que les postes soient pourvus.
00:38
On sait qu'il y a un problème d'attractivité, on sait qu'on a besoin de renforcer, de revaloriser le métier d'enseignant
00:43
de façon à pouvoir offrir une école de la République qui soit digne d'accompagner nos enfants dans l'éducation.
00:49
Alors si ce soir le bilan tombe et il manque des profs dans les écoles parisiennes,
00:54
quelle est votre marge de manœuvre à vous, ville de Paris, vis-à-vis de l'éducation nationale ?
00:58
Alors la marge de manœuvre c'est d'abord d'organiser la prise en charge et l'accueil.
01:02
Ça relève d'abord des personnels de l'éducation nationale, que ce soit les directeurs d'établissement
01:06
et la répartition entre guillemets en ventile des enfants auprès d'autres professeurs,
01:11
voire dans les cas insurmontables l'absence de classe pendant les quelques jours.
01:16
Mais nous on fait aussi l'accueil périscolaire évidemment avec d'autres professionnels qui sont chargés d'accueillir.
01:22
On ne peut pas nous, collectivité, c'est pas l'Amérique de Paris, c'est l'ensemble des collectivités,
01:27
pallier un défaut d'effectifs de la part de l'éducation nationale.
01:30
En même temps ce qu'on constate depuis plusieurs années Emmanuel Grégoire,
01:33
c'est la fuite de milliers de familles parisiennes, car il devient trop cher de vivre à Paris,
01:38
120 000 habitants en moins depuis 10 ans.
01:40
Résultat, combien de classes ont dû être fermées avec la baisse de la démographie ?
01:44
Alors on est un peu moins de 150 fermetures de classes.
01:47
Il ne faut pas confondre deux sujets.
01:48
Il y a d'abord la dynamique démographique, c'est pas un problème de fuite de famille.
01:52
C'est le premier facteur structurant de l'évolution démographique, c'est la natalité.
01:55
Tout simplement les Français font un peu moins d'enfants.
01:58
Et donc mécaniquement ça entraîne des cohortes d'élèves qui baissent en fonction des années.
02:03
Mais il y a aussi un phénomène de fuite vers la province.
02:08
Oui, enfin pas vraiment vers la province en réalité,
02:09
puisque dans la métropole du Grand Paris, Paris perd un peu de population.
02:12
On a perdu effectivement autour de 120 000, mais on avait gagné 110 000 les années d'avant.
02:17
Donc il faut faire attention aux enseignements qu'on prend.
02:20
Et puis on est dans une métropole dynamique, donc il y a beaucoup aussi de gens,
02:23
comme c'est un mouvement naturel depuis des siècles quasiment,
02:27
qui vont s'installer dans les communes limitrophes.
02:29
Et c'est l'occasion aussi de réfléchir à la qualité de l'école publique, à la question des effectifs.
02:33
Et donc nous nous sommes battus contre les fermetures de classes,
02:35
tout simplement parce qu'au lieu de fermer des classes,
02:38
eh bien on peut faire baisser les effectifs moyens par classe,
02:41
ce qui permet dans certains secteurs en particulier d'avoir un enseignement plus qualitatif,
02:45
avec un accompagnement facilité pour les enseignants auprès des élèves.
02:48
– Et ça vous arrivez à le faire, à freiner ce mouvement de fermeture de classes ?
02:51
– On se bat, c'est une décision qui relève de l'État,
02:53
mais on se bat auprès des autorités pour faire en sorte que la baisse démographique nationale,
02:59
je le rappelle, soit l'occasion de renforcer l'attractivité de l'école publique.
03:03
– La rentrée scolaire est aussi marquée par l'interdiction de la baïa,
03:06
décidée par Gabriel Attal.
03:08
Est-ce que vous, vous êtes en accord avec cette décision ?
03:10
– Écoutez, d'abord la loi de 2004 est très claire,
03:12
je suis contre tout signe religieux ostentatoire à l'école,
03:17
en particulier de la part des enfants.
03:19
– Là c'est collège et lycée, l'interdiction.
03:22
– Oui, bien évidemment.
03:23
– Les enfants n'arrivent pas avec de la baïa.
03:25
– Évidemment, mais ce que je veux dire aussi,
03:28
c'est que je trouve qu'il y a un peu de malignité dans cette annonce,
03:30
pourquoi ? Parce qu'elle était déjà en droit existante,
03:33
et les règlements intérieurs permettaient de la mettre en œuvre,
03:36
et dans les cas où il y avait un différend entre un établissement et une famille ou un élève,
03:41
il revenait au règlement intérieur, au conseil de discipline,
03:44
le cas échéant, la juridiction administrative.
03:46
On a focalisé l'enjeu de la rentrée sur ce sujet-là,
03:49
ce qui est quand même un peu dilatoire par rapport aux vrais enjeux.
03:52
– Mais il n'y avait pas besoin d'une consigne claire sur ce sujet-là,
03:54
au moins pour les chefs d'établissement.
03:56
– Je ne crois pas qu'il y en aura de beaucoup plus clair,
03:59
et c'est bien un peu le fou dans lequel on est,
04:01
c'est que le texte que prendra le ministre,
04:03
j'ai entendu qu'il y avait une note de service qui avait été envoyée,
04:06
n'aura pas de base légale, de force légale,
04:08
il sera peut-être un éclairage auprès des directeurs d'établissement,
04:12
il ne permettra pas de régler tous les problèmes.
04:14
En tout cas, ce n'est pas la place à l'école d'avoir des signes religieux,
04:18
c'est la sphère privée, et puis laissons les enfants tranquilles,
04:21
donc je suis sur ce point totalement d'accord,
04:23
mais par contre je trouve que la gauche est tombée dans le piège,
04:26
d'une certaine manière la gauche la plus bête du monde,
04:29
d'avoir focalisé sur ce sujet, de s'être entre guillemets un peu déchirée
04:33
sur ce sujet, là où elle devrait se réunir,
04:35
sur la défense de l'école publique,
04:36
la défense des moyens pour l'école publique,
04:39
plutôt que de focaliser sur un vêtement religieux assez marginal en réalité.
04:42
- Donc quand vous voyez la France Insoumise qui décide
04:45
de saisir le Conseil d'État contre cette décision ?
04:49
- C'est une annonce d'abord de la part de la France Insoumise,
04:51
ce n'est pas un acte juridique,
04:52
puisque pour l'instant je ne crois pas qu'ils aient de texte
04:54
sur lequel s'appuyer pour le faire,
04:56
je pense que tout ça est une espèce de manœuvre un peu grossière
04:59
pour éviter les vrais sujets,
05:00
les vrais sujets c'est que l'école est en difficulté,
05:02
les enseignants ont besoin qu'on les aide,
05:04
ont besoin qu'on les paye mieux,
05:05
on a besoin de renforcer les moyens de l'école,
05:07
on a besoin aussi de mieux accompagner les enfants
05:10
et de leur apprendre le cadre républicain,
05:12
de leur apprendre les valeurs,
05:13
de leur apprendre aussi à s'émanciper,
05:15
je ne crois pas que le sujet de la rentrée devait porter sur un vêtement.
05:18
- Mais juste l'idée de la tenue unique quand même,
05:20
qui est soutenue par Gabriel Attal,
05:22
qui veut lancer des expérimentations là,
05:23
dès le mois d'octobre,
05:24
et expliquer comment avec les modalités,
05:27
vous pour vous c'est à côté de la plaque ?
05:29
- Écoutez...
05:30
- La ville de Paris en tout cas n'a pas envie d'installer des uniformes ?
05:34
- Franchement qui peut penser que la question d'uniformes
05:36
soit une question centrale aujourd'hui dans l'école ?
05:39
On a un problème de baisse de niveau dans certains secteurs,
05:41
on a un problème de discrimination,
05:43
on a des problèmes de ségrégation,
05:45
on a des problèmes d'attractivité du métier,
05:46
il y a mille sujets plus importants que celui de l'uniforme.
05:49
C'est une vieille marode,
05:50
ça fait des dizaines d'années que ce débat existe.
05:53
Si l'uniforme permettait d'effacer les inégalités sociales,
05:58
je comprendrais qu'on puisse s'y intéresser,
05:59
mais on sait que ce n'est pas le cas.
06:01
Et donc je pense que là aussi,
06:02
c'est focaliser sur des débats, à mon avis,
06:05
totalement secondaires par rapport aux enjeux,
06:08
et encore une fois,
06:09
laissons les établissements s'organiser,
06:11
il y a des règlements intérieurs, etc.
06:13
Et donc je trouve que c'est, sur le plan symbolique,
06:16
une diversion par rapport aux enjeux.
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