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Borne, Royal, Médine, celles et ceux qui s'invitent sans forcément l'être - En toute subjectivité
France Inter
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28/08/2023
Avec Dov Alfon journaliste, et directeur de la publication et de la rédaction du quotidien français Libération.
Retrouvez "En toute subjectivité" sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/dov-alfon-en-toute-subjectivite
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7h20 en toute subjectivité ce matin avec le directeur de la publication et de la rédaction
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du quotidien Libération. Dov Alfon, bonjour !
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Bonjour Nicolas ! Heureux de vous retrouver en cette rentrée
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Dov ! De même, de même !
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C'est la rentrée politique ce week-end et certains invités ont fait parler de plus
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que d'autres ! Oui Nicolas, nous avons eu droit à l'apparition
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surprise d'invités qui n'étaient peut-être pas tout à fait invités dans une sorte de
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version politique de la photobombe. Ainsi, la première ministre Elisabeth Borne, qui
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a donc débarqué dimanche au grand lancement de la candidature présidentielle de son ministre
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de l'Intérieur Gérald Darmanin à Tourcoing pour que justement ce n'en soit pas une,
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mais non a fait savoir à la FPL entourage du ministre, il est très heureux de l'accueillir
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à Tourcoing, assurant qu'elle avait été bien sûr prévenue de l'événement. Prévenue
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mais était-elle invitée ? D'où une seconde prise de parole hier après-midi, où Gérald
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Darmanin a précisé qu'Elisabeth Borne était évidemment invitée. On remarquera
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que l'ajout de l'adverbe "évidemment" retire beaucoup de la phrase "elle était
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invitée". C'est un peu comme "je t'aime beaucoup" qui n'est pas du tout "je t'aime"
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et en fait presque son contraire. Heureusement, il y avait Ségolène Royal pour tout arranger.
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L'ancienne ambassadrice d'Emmanuel Macron chargée des pôles, où la fonte des glaces
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est plus rapide que le dégel entre les différentes composantes de la gauche française, a annoncé
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son intention de conduire une liste d'union aux prochaines élections européennes. L'accueil
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de cette invitée surprise a été mitigé. Cyriel Chatelain, chef des députés écologistes,
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a lâché au journaliste "je sais que c'est la mode vintage, mais bon", tandis que Yannick
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Jadot se demandait si on pouvait faire campagne avec "quelqu'un qui conteste les crimes
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de guerre russes". Autrement dit, mais qui l'a donc invitée ? À droite, on avait
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un autre souci, puisque Nicolas Sarkozy s'était invité au meeting du parti Les Républicains
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sans y être, simplement en déclarant hier aux Parisiens que son parti n'a pas de leader
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qui sache rassembler, allant jusqu'à appeler Laurent Wauquiez "petit bras". Rassembler
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qui ? Eh bien, par exemple, les amis d'Éric Zemmour, Sarkozy, Dixit. Il n'y a plus de
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droite en France, seulement une extrême droite.
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Dove, y a-t-il eu un invité qui n'a pas fait polémique ?
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Mais oui Nicolas, on a remarqué que le rappeur Médine, accusé d'antisémitisme et d'homophobie,
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avait eu droit à un accueil chaleureux à EELV et à LFI. Jean-Luc Mélenchon, qui
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avait salué "le courage et la dignité" de son lieutenant Adrien Quatennens après
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qu'il lui ait frappé sa femme, a déclaré ce samedi que c'était un plaisir de recevoir
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Médine car, je cite, "la victime du racisme, c'est lui". Car Mélenchon sait mieux que
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les juifs ce qu'est l'antisémitisme, il sait mieux que les femmes battues ce qu'est
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la violence misogyne, il sait mieux que les LGBT+, ce qu'est l'homophobie. En fait,
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Nicolas, on se demande bien pourquoi Mélenchon aurait besoin d'invité.
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de Val-Fonds, merci ! Et à lundi prochain !
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