❌ Pour qui est-on en train de tuer le(s) football(eurs) ?

Talk My Football

Le nombre de matchs se multiplie et les blessures aussi, pas difficile d’y voir un évident lien de causalité d’autant plus que les acteurs du football, joueurs comme entraîneurs, sont les premiers à dénoncer les effets que cela a sur les organismes des sportifs. Mais à qui la faute et pour quels intérêts ?   A force de rester aveugles sur ces considérations, le monde du foot est doucement mais sûrement en train de détruire la santé de ceux en étant pourtant les premiers artisans. C’est bien évidemment dramatique mais cela ne semble pas allez en s’améliorant.   00:00 Introduction 01:30 Trop de matchs, certains le dénoncent 03:52 Le public en souffre aussi 06:17 Les joueurs sont les “petites mains” du football  09:18 Des dégâts bien réels 11:53 Pourquoi exposer les joueurs au danger ?  #Foot #Football   ______   Tous mes réseaux sociaux : https://linktr.ee/talkmyfootball ✉️ Contact : talkmyfootball[@]gmail.com  Publicité :  100 + 10€ offerts sur Winamax  code promo TMF10     https://www.winamax.fr/registration/landing/affiliation_Bonus100?banid=48757  Dépôt minimum de 15€ par carte bancaire. Les jeux d’argent sont strictement interdits aux mineurs. Jouer comporte des risques : endettement, isolement, dépendance. Pour être aidé, appelez le 09-74-75-13-13 (appel non surtaxé).

Transcript

00:00 Pour qui est-on en train de tuer les footballeurs ?

00:02 Je sais, le titre, il apparaît comme étant super violent, voire grandiloquent.

00:06 On peut avoir l'impression que j'exagère les choses,

00:08 mais en réalité, vous allez le voir au cours de cette vidéo,

00:11 c'est pas forcément en faire des caisses que de dire ça.

00:13 Salut tout le monde, c'est Mickaël de TMF.

00:15 Aujourd'hui, c'est bien documenté, on sait que l'espérance de vie en bonne santé,

00:19 elle varie énormément selon le métier que vous faites.

00:22 Si vous êtes ouvrier, vous vivrez bien moins longtemps en bonne santé

00:25 que quelqu'un qui est cadre et qui a un emploi de bureau.

00:28 Ça pose pas mal de questions sur notre société,

00:30 y compris sur le sujet du départ à la retraite,

00:33 mais on va s'intéresser aujourd'hui au cas spécifique des footballeurs.

00:36 Parce que oui, être footballeur, c'est pratiquer un métier dès son plus jeune âge

00:41 qui abîme le corps et plus grave que ça, qui l'abîme de plus en plus.

00:45 Sauf que voilà, les footballeurs, on n'a pas trop le droit de les plaindre

00:48 parce que certains vont vous dire que c'est des racailles,

00:51 d'autres vont vous dire que c'est des millionnaires.

00:53 Et enfin, vous avez le droit au classique, ils courent après un ballon,

00:57 donc il faudrait pas qu'ils aient le droit de se plaindre.

00:59 Sauf que tout ça, ça amène un petit déni.

01:02 Un déni que certains acteurs du football essayent de faire bouger,

01:05 mais un déni qui est dangereux pour des gens qu'on admire pourtant,

01:09 à savoir ceux qui nous font rêver chaque week-end

01:11 en réalisant des exploits sur les terrains.

01:14 On va essayer de comprendre à qui profite le crime, si je peux dire.

01:17 Installez-vous confortablement et bienvenue pour cette nouvelle vidéo Talk My Football.

01:22 [Générique]

01:30 Alors on va commencer par les faits, et les faits c'est qu'il y a beaucoup trop de matchs.

01:33 Ça peut être une impression personnelle, ça peut être subjectif,

01:37 mais une chose est sûre, le nombre de matchs est en augmentation,

01:40 et puis plutôt que vous basez sur ma crédibilité, je vous invite à écouter Pep Guardiola,

01:44 qui n'a pas manqué au cours de ces dernières années

01:47 de faire savoir très régulièrement qu'il y avait trop de matchs.

01:50 Le retour de Guardiola est intéressant, parce que déjà,

01:53 évidemment c'est quelqu'un dont la voix porte dans le football,

01:56 qui connaît bien ce sport, mais qui en plus a un effectif pléthorique.

01:59 C'est-à-dire que quand Guardiola va dire qu'il y a trop de matchs dans le foot

02:03 et que c'est dangereux pour les joueurs, ce n'est pas un "ouin ouin".

02:06 Guardiola fait partie des entraîneurs qui ont le privilège d'avoir énormément de joueurs dans l'effectif,

02:11 et donc de pouvoir combler une blessure, et donc de pouvoir être compétitif malgré tout.

02:17 Et le retour de Guardiola n'est pas unique.

02:19 Si lui, il est particulièrement identifiable,

02:21 parce que vous vous rendez compte qu'il parle souvent des sujets,

02:23 et encore, je ne vous ai pas mis toutes ses déclarations,

02:26 on a aussi Raphaël Varane qui en a parlé il n'y a pas longtemps,

02:29 et c'était assez touchant, je trouve, de voir que finalement,

02:33 tu as des acteurs du monde du foot professionnel

02:35 qui lancent ce qui peut être qualifié de véritable appel à l'aide,

02:38 et que tout le monde s'en fout.

02:40 Au cours de la journée, je suis tombé sur un tweet.

02:42 Je vous l'affiche, c'est un tweet de Sipion, un excellent tweetos.

02:46 Au passage, je vous le recommande, qui réagit à un tweet de Sinbad,

02:49 qui met en avant les grandes blessures qu'on connaît depuis le début de saison.

02:52 Et effectivement, au départ, je comptais vous parler de Pedric,

02:56 un petit peu mon chouchou, et qui voit sa carrière mise en danger aujourd'hui

02:59 à cause de ses blessures,

03:00 mais je me suis dit que le sujet, il méritait qu'on prenne un petit peu de hauteur.

03:03 Alors évidemment, dans les joueurs qui ont été présentés sur les tweets,

03:07 tous ne doivent pas forcément leurs blessures à la multiplication des nombres de matchs,

03:11 mais c'est une chose qui est sûre et certaine,

03:12 les acteurs du foot s'en plaignent, ça a des conséquences sur leur santé.

03:16 Ça ne va pas aller en s'améliorant.

03:18 Il y a des réformes dans le football.

03:19 On a entendu parler, par exemple, du fait de faire plus souvent des Coupes du Monde.

03:23 Ça, c'était la fameuse proposition d'Arsene Wenger.

03:26 On a des matchs internationaux qui se multiplient,

03:28 on a la Coupe du Monde des clubs qui prend de l'ampleur,

03:30 on va avoir la réforme de la Ligue des champions,

03:32 et on a même d'autres projets, comme par exemple une Super Ligue,

03:35 qui pourrait améliorer les choses, mais qui pourrait également les détériorer.

03:39 Donc au final, on est dans une sorte de course en avant,

03:42 et on peut se demander pourquoi on a de plus en plus de matchs

03:44 alors que les joueurs et les entraîneurs s'en plaignent.

03:47 La première hypothèse, et évidemment je vais la balayer,

03:49 mais vous allez comprendre pourquoi je l'évoque,

03:51 c'est dire qu'on fait ça pour le public.

03:53 Sauf que vous le savez, le public, déjà, il galère un petit peu à voir les matchs de foot.

03:57 Je ne sais pas vous, mais moi, quand je veux regarder un match légalement,

04:00 et pour le coup, étant donné que je gagne ma vie grâce au foot,

04:03 j'ai la chance de pouvoir m'abonner légalement au service,

04:06 c'est un vrai bordel, parce qu'il y a une multiplication de l'offre,

04:08 et qu'aujourd'hui, tu as accès à beaucoup de football,

04:11 mais que ton problème, c'est plutôt que ça coûte cher,

04:14 c'est plutôt que ce n'est pas lisible.

04:15 Bref, ce n'est pas la quantité qui manque.

04:18 Même quelqu'un qui travaille dans le football,

04:20 aujourd'hui, ne peut pas regarder tous les matchs.

04:21 Moi, toutes les semaines, j'ai beau avoir des outils de scouting

04:24 qui me permettent de voir des matchs en replay,

04:26 eh bien, je dois faire des compromis pour me dire,

04:28 "OK, quels matchs je vais louper ?"

04:30 Parce qu'honnêtement, sinon, je me retrouverais à regarder

04:33 littéralement cinq matchs par jour en rattrapage.

04:36 Donc déjà, le public, il s'en fout.

04:38 En plus, j'ai même envie de dire que la multiplication des matchs,

04:40 elle est préjudiciable pour le public.

04:42 Parce qu'il y a plus de matchs dits "joueurs qui sont blessés",

04:45 et on a envie de voir des matchs à enjeu

04:48 avec des joueurs qui sont des joueurs extraordinaires,

04:50 qui sont présents.

04:51 Sauf que qui dit plus de matchs, dit plus de matchs,

04:53 mais pas forcément plus d'enjeux, dit plus de blessures.

04:56 Et du coup, quand tu as les fameux matchs à enjeu qui arrivent,

04:59 tu vas te retrouver avec un Militao, avec un Courtois,

05:02 avec un Pédri, avec je ne sais quel joueur

05:04 que tu aimerais voir sur le terrain et qui est absent.

05:07 Donc, ça ne répond pas à une demande du public,

05:09 quoi qu'on en dise.

05:10 Ce n'est pas un argument qui est valable.

05:12 Et pour une fois, on n'a pas forcément

05:14 notre petite part de responsabilité.

05:16 En plus, toujours dans l'idée de dire que ça nuit à l'intérêt

05:19 du spectacle et à l'intérêt sportif,

05:21 je parlais pour Guardiola, qui ne peut pas être qualifié de 1-1

05:24 parce qu'il est privilégié.

05:26 C'est quelque chose qui avantage les grosses équipes.

05:28 Quand tu as de plus en plus de matchs,

05:30 quand tu as de plus en plus de joueurs qui vont être fatigués,

05:32 quand tu as des temps additionnels qui s'allongent,

05:35 comme on peut le voir à partir de cette saison,

05:36 tu as tout intérêt à avoir un banc de qualité.

05:39 Et ça, ça encourage les gros clubs

05:42 à se faire deux équipes professionnelles de très haut niveau.

05:44 Et donc, ça encourage la concentration des top joueurs

05:47 dans une, deux, trois, quatre équipes par championnat maximum.

05:51 Et ça, ce n'est pas quelque chose que vous appréciez normalement

05:54 puisque le foot, c'est également un ancrage local.

05:57 Vous avez grandi dans une ville qui n'est peut-être pas Paris,

05:59 qui n'est peut-être pas Marseille, qui n'est peut-être pas Lyon,

06:01 mais qui a le mérite d'avoir une équipe en Ligue 1, en Ligue 2,

06:04 pourquoi pas, et que vous avez envie de soutenir,

06:05 vous avez envie qu'il se fasse des trucs là-dedans.

06:07 Eh bien, la multiplication des matchs de foot,

06:09 ça ne va pas aider ces petits clubs non plus.

06:12 Alors, ce qui est important à avoir en tête,

06:14 et ce pourquoi j'ai envie de faire cette vidéo,

06:15 c'est pour parler du pouvoir dans le foot.

06:17 Au début de la vidéo, je vous l'ai dit,

06:20 c'est compliqué de plaindre les joueurs

06:22 parce qu'on va dire que c'est des millionnaires,

06:23 on va dire qu'ils ont une vie de rêve,

06:25 et honnêtement, c'est vrai.

06:26 Les footballeurs ont une vie qui correspond au rêve de pas mal de personnes,

06:30 même si je pense qu'on ne se rend pas compte du sacrifice

06:32 qui est nécessaire pour devenir athlète de haut niveau.

06:34 Et effectivement, les footballeurs sont millionnaires,

06:36 mais déjà, rien ne justifie de détériorer la santé des joueurs.

06:40 Ensuite, il y a une autre chose à avoir en tête,

06:42 c'est que les footballeurs ne sont pas des riches comme les autres.

06:45 Un footballeur, ça reste en quelque sorte un ouvrier.

06:49 Alors évidemment, un supra-ouvrier,

06:51 parce que ce n'est pas la même chose que de jouer dans le Paris Saint-Germain

06:54 et de gagner des millions que faire les 3A, 8 dans une usine,

06:58 mais ça reste des ouvriers dans le sens où leur force de travail,

07:01 c'est leur corps.

07:02 Ce n'est pas des rentiers,

07:03 ce n'est pas des gens qui vont faire fructifier des investissements

07:07 et qui peuvent avoir des revenus passifs.

07:09 Ce sont des gens qui misent leurs revenus sur leur travail

07:12 et leur travail vient directement de leur corps,

07:15 de la même manière qu'un ouvrier.

07:16 Et quand on pense que les footballeurs sont privilégiés,

07:19 il ne faut pas oublier que c'est un petit peu les petites mains du football,

07:22 malgré tout.

07:23 Et qui sont les grandes mains du football ?

07:25 Ce ne sont pas les entraîneurs,

07:26 parce que les entraîneurs sont très souvent d'accord

07:28 sur le fait qu'il y ait trop de matchs.

07:30 Est-ce que c'est les clubs ?

07:31 Les clubs, honnêtement, ont des positions assez variées.

07:34 La multiplication des matchs, vous savez à qui elle est due,

07:37 c'est souvent dénoncé.

07:39 C'est à cause des grands organismes du football

07:41 que sont la FIFA et l'UEFA.

07:44 Et là, le discours assez facile,

07:47 c'est de dire que c'est pour des questions de l'argent.

07:50 Mais on y reviendra à la fin de la vidéo,

07:51 ce n'est pas qu'une pure question de thune,

07:53 même si, évidemment, c'est la finalité dans bien des cas.

07:56 Moi, ce qui me pose problème avec ces questions de pouvoir,

07:58 c'est qu'aujourd'hui, tu te rends compte que

08:01 les joueurs de foot ont beauce plainte,

08:02 les entraîneurs ont beauce plainte,

08:04 comme le disait Sipion dans son tweet,

08:07 tu te rends compte qu'ils ont du mal à s'organiser,

08:09 à faire quelque chose de collectif,

08:10 et ce n'est pas eux qui ont le contrôle là-dessus.

08:13 Et moi, je ne suis pas un grand fan de la Super League,

08:15 je dois être honnête.

08:16 Quand on a entendu la première fois parler,

08:18 vous avez entendu mon discours sur les petits clubs,

08:20 vous vous doutez que je ne trouvais pas

08:21 cette formule fermée absolument incroyable.

08:23 Par contre, la Super League,

08:25 il y avait au moins un avantage qu'elle apportait,

08:28 c'était le fait de court-circuiter un intermédiaire.

08:30 Parce que plus il y a d'intermédiaires,

08:32 plus il y a de gens qui se nourrissent sur la bête.

08:34 Et aujourd'hui, c'est incroyable de voir que les joueurs

08:36 qui ont leur santé en danger,

08:38 travaillent pour des clubs qui sont eux-mêmes dirigés

08:41 par les ligues, par l'UFA, par la FIFA,

08:43 ça te crée beaucoup d'intermédiaires.

08:45 Et tu te rends compte que ce "syndiqué" pour les joueurs

08:49 et prendre position sur des sujets comme ça,

08:52 c'est aussi compliqué, même pour les organismes

08:54 qui sont déjà en place, parce qu'il y a des choses

08:55 pour défendre les droits des joueurs,

08:57 parce que tu as tellement d'intermédiaires,

08:59 tu as tellement de N+1 que finalement,

09:02 tu mets des coups d'épée dans l'eau.

09:03 Et une super ligue, au moins, permettrait de rapprocher

09:06 un petit peu le pouvoir des instances du foot

09:08 vers ceux qui le font au jour le jour,

09:10 à savoir les joueurs et les clubs.

09:12 Bon, une fois qu'on a dit ça,

09:15 j'aimerais, avant de passer à la dernière partie,

09:17 rappeler l'ampleur des dégâts que ça fait sur le corps des joueurs.

09:20 J'avais fait une vidéo il y a bien longtemps sur cette chaîne

09:21 pour parler des joueurs qui jouent sous infiltration.

09:24 Alors justement, ça sert à calmer,

09:28 voire cacher totalement la douleur.

09:30 C'est ce qui va permettre à un joueur

09:32 de jouer malgré une très très très grande gêne.

09:35 Et c'est important de préciser une très grande gêne,

09:37 parce que bon nombre de footballeurs professionnels,

09:39 vous le diront, ils jouent tout le temps avec des gênes.

09:42 Ils jouent tout le temps avec la douleur.

09:44 Ça fait partie des caractéristiques d'une carrière de footballeur.

09:48 Il faut être dur au mal.

09:49 Autant vous dire que quand on joue sous infiltration,

09:51 ça veut dire que la douleur est vraiment très présente.

09:53 Sauf que, attention, ça ne résout pas le problème.

09:56 C'est simplement pour cacher la douleur.

09:58 C'est un petit peu comme quand vous allez chez le docteur,

10:00 qu'on vous fait une anesthésie locale,

10:02 parce que par exemple, on va vous faire une opération bénine.

10:05 Ça ne va pas résoudre le problème.

10:07 L'anesthésie, ça va simplement cacher l'information.

10:10 Et c'est là où finalement c'est dangereux,

10:16 parce que cette information, elle est tout sauf anodine

10:18 dans le cas de chacun,

10:20 mais d'autant plus dans le cas d'un sportif professionnel.

10:22 Si vous avez mal à la cheville, si vous avez mal à la cuisse,

10:25 c'est que votre corps vous envoie une information.

10:27 Attention, ton os, ton muscle ou n'importe quelle autre partie est fragile.

10:31 Il y a un problème, n'appuie pas dessus,

10:33 sinon tu vas empirer la situation.

10:36 Jouer sous infiltration, c'est faire le choix conscient

10:38 d'ignorer les signaux qu'envoie le corps

10:40 pour malgré tout pouvoir se servir d'une jambe blessée, par exemple.

10:44 Et ça, évidemment, ça peut amener des conséquences dramatiques,

10:48 puisque quand tu appuies sur un muscle qui est blessé,

10:51 tu ne vas pas encourager ta récupération.

10:53 Dans les exemples connus, on peut situer le célèbre Samuel Umtiti,

10:57 qui a cassé la démarche à la Coupe du Monde 2018,

11:00 mais également son genou.

11:01 Il a passé toute la compétition à jouer sous infiltration,

11:05 et je pense que l'état dans lequel il est depuis la Coupe du Monde

11:08 est suffisamment parlant pour voir à quel point

11:10 ça peut être dangereux d'ignorer ces informations.

11:13 C'est une dinguerie, c'est quelque chose qu'on n'autoriserait

11:16 que sous des conditions absolument extrêmes

11:18 dans le cadre d'une médecine classique.

11:20 Et pourtant, vous avez des joueurs qui vous racontent

11:22 qu'ils passent toute leur carrière à jouer sous infiltration.

11:25 Et la carrière d'un joueur, c'est court et ce n'est pas pour rien.

11:28 C'est que tu traumatismes ton corps extrêmement vite,

11:31 tu enchaînes les blessures extrêmement vite,

11:33 tu joues alors que tu n'as pas totalement récupéré.

11:35 Vous regardez le nombre de joueurs de foot qui vous disent

11:38 qu'ils jouent avec des douleurs et que c'est normal,

11:40 c'est quelque chose qui est absolument affolant.

11:42 Et des joueurs qui se retrouvent avec des énormes problèmes de santé

11:46 à 35, 45 ou 50 ans parce qu'ils ont trop tiré sur la corde,

11:50 il y en a beaucoup, donc c'est un vrai sujet.

11:52 Et du coup, les raisons ?

11:53 Évidemment, l'argent.

11:54 Mais il n'y a pas que l'argent, en fait.

11:55 La multiplication des matchs, c'est également pour des raisons politiques.

11:59 Parce que vous le savez, la FIFA, l'UEFA,

12:01 c'est des organes qui sont éminemment politiques,

12:03 où il y a des élections, où il y a des fédérations

12:06 et où il faut donner une petite pièce à chaque acteur.

12:09 Et en fait, quand vous allez élargir le nombre de pays dans une compétition,

12:13 le nombre de places pour les clubs,

12:16 vous allez vous assurer le soutien de certaines fédérations.

12:19 Vous allez en fait donner un petit tos à ronger

12:22 à un soutien que vous aurez plus tard, par exemple, pour votre réélection.

12:26 Et là, en fait, on en arrive vraiment à ce que je disais tout à l'heure,

12:30 c'est que les joueurs de foot,

12:31 aussi riches puissent-ils être, aussi célèbres puissent-ils être,

12:35 eh bien c'est des petits rouages dans une machine qui est beaucoup plus large.

12:38 Et aujourd'hui, c'est juste dramatique de voir que cette multiplication des matchs,

12:42 mais également les pratiques médicales qui aujourd'hui apparaissent comme normales dans le foot,

12:46 se déroule sans que, ben, il y ait quelque chose qui bouge.

12:49 On a quelques appels à l'aide, on a quelques bouteilles à la mer,

12:52 mais c'est quelque chose qui prend de l'ampleur malgré tout,

12:55 et le public n'en profite même pas.

12:58 C'est-à-dire qu'on pourrait se dire avec un cynisme que c'est pour le public.

13:02 Ça n'en rendrait pas moins ça pardonnable, pas plus ça pardonnable,

13:06 mais à la limite, il y aurait une logique.

13:09 Mais là, même pas.

13:10 C'est vraiment du fait politique pour de la politique politicienne,

13:13 au sein de la FIFA, au sein de l'UEFA,

13:15 pour des questions d'argent également,

13:17 mais qui vont à peine profiter aux acteurs qui sacrifient leur santé là-dessus.

13:21 Ça n'a juste pas de sens en termes de sport, en termes de respect des acteurs,

13:26 et j'avais envie de faire une petite capsule là-dessus,

13:28 parce qu'honnêtement, ça m'énerve un petit peu,

13:30 et j'ai vraiment l'impression que les choses ne sont pas prêtes de changer.

13:33 Donc voilà, c'était la vidéo "Bonne humeur" pour terminer la semaine.

13:37 Allez, à lundi, salut !

13:40 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

13:43 [SILENCE]

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