Sommet des BRICS : "nous sommes une entité crédible" déclare Vladimir Poutine en appel vidéo

FRANCE 24

23/08/2023

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00:00 à l'occasion de ce sommet des BRICS. Vous venez d'entendre Poutine qui est lui resté

00:07 à Moscou. Il ne s'est pas déplacé en Afrique du Sud puisqu'il est le président

00:10 russe sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale. Nous sommes

00:15 une entité crédible, dit-il dans les affaires internationales, nous, à savoir donc les

00:21 BRICS, nous représentons les aspirations des populations du Sud, à savoir l'égalité,

00:26 l'équité. S'il y avait un message à retenir, Armelle Charrier, c'est plus de multilatéralisme

00:34 et moins d'hégémonie américaine peut-être ?

00:36 S'il y a un message à retenir, c'est que là, Vladimir Poutine finalement fait un discours

00:42 où il se place aussi un peu en leader parce qu'il donne une vision, il donne un calendrier

00:48 et surtout il a à la fois un discours qui est pour les occidentaux et il a un discours

00:53 pour tous les pays qui sont là aux BRICS et qui ne sont pas occidentaux. Et le discours

00:58 pour les pays qui sont là et qui ne sont pas occidentaux, c'est d'aller expliquer

01:03 que finalement il y a aujourd'hui une alternative à l'ONU et qui est en fait de passer par

01:09 le système des BRICS. Le discours aux occidentaux, lui, est de dire les BRICS sont une entité

01:17 du Sud, nous sommes censés représenter et nous sommes censés respecter tous les pays,

01:22 donc sont une entité des pays du Sud et c'est une entité qui est basée sur le droit international.

01:27 Et ça, je crois que c'est une des phrases les plus importantes qu'il a prononcées,

01:31 qu'il a répétées. Il a dit les BRICS se fondent sur le droit international et respectent

01:35 la charte des Nations Unies. Nous sommes basés sur la charte des Nations Unies. Voilà.

01:39 C'est vrai qu'on l'a piqué. Ça veut dire évidemment qu'il ne se met

01:42 pas en opposition avec le droit international. Il dit simplement nous constatons que dans

01:48 ce droit international, dans le cadre de l'ONU, un certain nombre de pays sont allés trop

01:52 loin et on sait très bien qu'il fait évidemment allusion entre autres aux Américains, qu'il

01:57 y a la guerre en Irak en tête, etc. L'intervention en Libye aussi peut-être.

02:00 L'intervention en Libye, etc. Et que donc ça, du coup, c'est très parlant pour des

02:04 pays africains. C'est très parlant pour des pays qui ne font pas partie justement du camp

02:08 occidental et que donc il se positionne par rapport à ça. Et c'est intéressant parce

02:12 qu'il n'est pas en train de dire je balaie tout ça de la main. Et du coup, en offrant

02:16 aussi un calendrier, c'est-à-dire en disant on a des questions qui sont politiques puisqu'il

02:21 faut respecter le droit international. On a des questions qui sont des questions d'indépendance.

02:25 On a des questions qui sont des questions économiques. On a des questions qui sont des questions

02:28 culturelles. On a des questions qui sont des questions sportives. Il fait quelque part

02:32 aussi son temps à lui et donc il propose évidemment un calendrier et il se présente

02:38 un peu comme une alternative finalement au G7 ou au G20. Je le regarde avec attention

02:42 parce que c'est intéressant de le voir parler. Il est loin, il n'est effectivement pas sur

02:46 la salle présent, mais finalement c'est son moment à lui Vladimir Poutine puisqu'avant

02:51 dans le G7, on le voyait parler. C'était le G8. Et puis ensuite, quand il y a eu des

02:55 condamnations, il a départi et évidemment, il n'avait plus l'occasion de s'exprimer.

03:00 Et là, il se voulait convaincant. Petit mot sur la guerre en Ukraine pour rappeler sa

03:04 vision, pour rappeler que c'est un pays qui a connu un coup d'État et que derrière,

03:11 il a fallu intervenir. Évidemment, cette formulation de coup d'État pour un certain

03:18 nombre de pays africains, elle est là encore extrêmement parlante.

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