Maison de la mer : Une conférence de presse électrique
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00:02 Aujourd'hui, sur ce permis, lorsqu'on sort ce permis,
00:06 et un peu avant 2018, il y a eu deux enquêtes publiques.
00:09 Aucune personne ne s'est manifestée contre ce projet-là.
00:12 Aujourd'hui, on a les financements, on a un permis signé avec l'accord de l'ADL,
00:16 et vous voulez qu'on arrête ce projet ? C'est pas possible !
00:19 Non, je dis juste, objectivement, vous dites qu'il n'y a pas eu de réponse aux enquêtes publiques.
00:22 Je l'entends. Maintenant, vous voyez bien que là, manifestement, il y a une opposition.
00:27 Qu'est-ce que vous avez envie de raconter ?
00:28 Vous êtes à ma place aujourd'hui, je vous pose la question.
00:30 Vous avez les financements, vous avez un permis de construire,
00:32 5 500 000 euros d'accordé sur ce site-là.
00:36 Vous faites quoi ? Vous arrêtez le projet ?
00:38 Parce qu'il y a quelques personnes qui contestent ?
00:42 C'est pas la majorité des gens qui vont contester, là, qui sont là aujourd'hui.
00:48 C'est une minorité.
00:50 C'est une minorité par rapport à l'ensemble des Saint-Léziens,
00:53 à l'ensemble des personnes qui habitent le territoire de la Côte-Ouest,
00:55 et à l'ensemble des Réunionnais.
00:57 Vous ne pouvez pas arrêter un projet parce qu'il y a certaines protestations.
01:00 Est-ce qu'on a déjà chiffré le nombre d'emplois qui seraient potentiellement créés par ce projet ?
01:03 Je ne peux pas vous répondre aujourd'hui. C'est le TCO qui pourrait vous répondre.
01:07 Il y aura l'office du touriste, ils vont accueillir l'office du touriste,
01:11 les points de vente de poissons, des locaux pour les ventes de matériel de pêche et de surf,
01:16 et après, il y aura un point de restauration dans cette équipe.
01:20 À quelle échéance on pourra en profiter ?
01:23 On souhaite livrer ce bâtiment au deuxième semestre 2024.
01:28 On demande une chose depuis le départ,
01:30 c'est qu'il y ait une transparence sur ce projet et que les citoyens soient entendus.
01:35 Il y a eu des pétitions qui ont été signées par un bon nombre de citoyens,
01:38 plus de 2000 signatures en ligne, plus de 2000 signatures aussi également par papier.
01:43 On a fait une demande avec les différentes associations pour une rencontre
01:47 concernant l'impact du projet sur Saint-Leu.
01:50 En parlant d'impact sur Saint-Leu, c'est ça qui nous intéresse,
01:53 c'est l'impact à la fois sur l'école que vous voyez derrière moi,
01:56 l'impact sur la ventilation, sur la montée des températures ici,
01:59 le changement d'usage qu'on va faire du port,
02:02 c'est-à-dire qu'on supprime des espaces de pique-nique,
02:04 on supprime des espaces où les enfants viennent jouer pour créer des espaces commerciaux.
02:08 Ça, on est totalement contre, et cet aspect du développement,
02:10 on lutte totalement contre pour Saint-Leu.
02:12 Donc, on demande une réunion.
02:13 On n'a jamais été reçus, on n'a jamais été entendus,
02:15 même après la manifestation de plus de 300 personnes.
02:19 Et là, si les travaux se lancent effectivement demain, qu'est-ce que vous faites ?
02:22 Les citoyens seront là pour résister.
02:24 Donc, tous les citoyens que je connais qui sont contre aussi ce projet seront là.
02:29 On manifestera. On ira voir aussi du point de vue juridique
02:33 qu'est-ce qu'on peut faire pour retarder ce projet.
02:35 Je rappelle une chose, c'est que les projets changent en fonction du changement aussi des équipes municipales.
02:41 On n'a plus que deux ans et demi pour tenir, pour changer ce projet-là aussi.
02:44 Et je veux dire aussi une chose, c'est que la carrière de Bois-Blanc aussi était prononcée,
02:47 allait se faire également, mais la résistance citoyenne a permis de faire annuler ce projet.
02:52 C'est ce que nous comptons faire ici.
02:53 Je suis là aujourd'hui pour poursuivre un effort qui est constant depuis huit mois
02:57 d'information de la population pour expliquer que ce projet n'est pas bon.
03:01 Le projet qui consiste ici à couper des arbres, et peu importe le nombre,
03:04 comme M. Domène me dit, ce n'est pas 50, c'est 12, c'est 13, non.
03:07 Nous, ce n'est pas un seul.
03:08 Ce projet qui consiste à remplacer ces arbres, à remplacer ce lieu de culture,
03:12 ce lieu de rassemblement, de réunionner depuis des décennies,
03:15 depuis des générations, par un projet commercial, et c'est tout mon problème.
03:18 Nous sommes dans la zone des 53 régions habitées.
03:20 On peut développer, on peut faire du développement économique,
03:22 on peut travailler pour l'emploi, etc.
03:24 Mais quand il s'agit de projets qui sont exagérés, exorbitants comme celui-là,
03:28 il est normal que la population, la population s'y oppose.
03:30 Et c'est ce qui est arrivé.
03:31 Nous, on a discuté avec les personnes ici, on voit les gens tous les dimanches,
03:35 et je peux vous assurer que la population est contre.
03:38 Il y a une opposition qui est totale.
03:40 Alors, face à ce que dit M. Domen, quand il dit par exemple
03:45 « Oui, ce n'est pas à cause de quelques-uns qu'on ne fera pas ce projet »,
03:47 il y a un souci, il y a un énorme souci.
03:49 Et moi, ce que je repose essentiellement à ces élus qui mettent en oeuvre ce projet,
03:53 c'est leur totale opacité.
03:55 Il y a une absence chez ces personnes de volonté de rencontrer les autres, de débattre.
04:00 Nous, on a essayé, les pêcheurs ont essayé, les associations qui viennent là ont essayé,
04:04 et on a fait les choses de manière protocolaire.
04:06 On a écrit, on a demandé des entrevues, on a demandé des rendez-vous.
04:09 En face, on a un mur.
04:11 On a des gens qui sont sur de leurs bons droits et qui, surtout, sont méprisants.
04:14 Moi, j'appelle ça du mépris.
04:15 Quand on a 7000 personnes en tout, entre la pétition d'Internet et celle-ci,
04:18 qui disent non, alors que vous savez, si on passe toute la journée à Saint-Leu,
04:21 tous les Saint-Leu sont bons, on pourrait sortir 30 000 personnes à la maison.
04:23 Contrairement, vous parlez des armées, c'est quoi le...
04:25 Qu'est-ce que vous reprochez, c'est quoi le problème ?
04:29 Le domaine public maritime, la zone des 50 pages géométriques,
04:33 a été sacrifiée depuis plus de 100 ans à l'arrivée.
04:37 Vous avez vu la pression urbaine.
04:39 Il y a des bâtiments partout, il y a des villas partout.
04:41 L'État, malheureusement, il y a très longtemps a vendu des parcelles.
04:43 Les gens en ont profité, c'est leur droit, ils ont des actes de propriété.
04:46 Ils ont construit. Maintenant, il faut faire marche arrière.
04:48 Et les quelques poumons, comme celui-là, de respiration qui nous reste,
04:52 ces quelques lieux environnementaux qui sont exceptionnels,
04:54 il faut les préserver. C'est la priorité de tout le monde.
04:57 Et moi, c'est du bon sens. C'est du bon sens.
04:59 Ça n'a pas l'air d'être du bon sens pour M. Domaine et pour M. Sérafin.
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