La Sexy News de Julia Palombe - "La vie est une fête !"

Sud Radio

15/06/2023

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##SEXY_NEWS-2023-06-15##

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Style de vie

Transcription

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00:00 Brigitte Lahaye, Sud Radio, c'est l'instant sexy news.

00:05 Eh bien François Bourgogneau, nous retrouvons Julia Pallombe.

00:09 Bonjour Brigitte.

00:10 Avec elle, évidemment, la vie est toujours une fête.

00:13 Mais oui, j'hésitais avec une autre formule, comme à la recherche de la levrette perdue,

00:17 mais je me suis dit que la vie est une fête, c'était bien.

00:19 C'était pas mal.

00:20 C'était pas mal, hein ?

00:21 J'aime bien, j'aime bien.

00:22 Je savais.

00:23 Non mais j'emprunte ce titre, la vie est une fête, ironique et tranchant à souhait.

00:26 À la délicieuse pièce de théâtre, piquante, le dernier spectacle de la troupe "Les chiens de Navarre"

00:33 qui se produisait à Paris au Théâtre des Bouffes du Nord jusqu'à la semaine dernière

00:37 et qui sera en tournée la saison prochaine à peu près partout en France.

00:40 Alors je ne peux que vous conseiller d'aller voir ce spectacle provocateur et explosif

00:45 mené par le génial metteur en scène Jean-Christophe Meurisse,

00:48 impeccablement interprété par des comédiens, des comédiens qui ne manquent ni d'humour ni de culot.

00:54 Ça vous plairait, Brigitte ?

00:55 Explorant notre intimité la plus sauvage, notre folie, nos errances,

01:00 notre désarroi personnel faisant écho à notre confusion collective,

01:05 la troupe signe un show à sketch politiquement incorrect

01:08 qui flirte avec la nudité ou la scatologie sans rien perdre de son talent et je dirais même de sa finesse.

01:15 Notre rapport au corps qui me tient tant à cœur,

01:18 notre corps qui ne ment jamais, notre corps qui a tant besoin d'attention

01:22 est épillé, retourné, détouré.

01:25 Les dictates de jeunesse éternelle sont tournées en ridicule et on en redemande en tant que public.

01:31 Le décor en toute simplicité, les urgences psychiatriques mesdames et messieurs.

01:35 What else ? Ouvert 24h sur 24, que vous soyez jeune, vieux, fille ou garçon, d'ici ou là-bas, welcome !

01:42 Comme le dit le metteur en scène Jean-Christophe Meurisse, il n'y a rien de plus humain que la folie.

01:47 - Et l'amour alors ? Vous allez me dire, figurez-vous qu'il se pointe comme un soleil ensanglanté.

01:52 - Est-ce que c'est pas... Il faut peut-être pas être... Pardon, je vais y arriver, je suis pas folle, rassurez-vous.

01:58 Mais en tout cas, ne faut-il pas être un peu fou pour tomber amoureux ?

02:02 N'est-ce pas François ? - Peut-être, peut-être.

02:05 - Il me semble, il me semble. Si on n'est pas un peu fou, on ne peut pas tomber amoureux si on contrôle tout.

02:10 Il me semble que... - Bah oui, il y a dans le laisser-aller de la folie...

02:14 - Dans la passion, il y a de la folie.

02:17 - J'aime bien cette phrase.

02:19 Alors et l'amour ? Il se pointe dans cette pièce de théâtre comme un soleil ensanglanté.

02:23 Le temps d'un tango au baiser fatal, gilet jaune tout contre CRS, en uniforme souillé.

02:30 Vous ne l'aviez pas vu venir celui-là, n'est-ce pas ?

02:32 Eh bien oui, il arrive jouissant ce suprême quand l'érotisme surgit, là où on ne l'attendait pas.

02:39 Défait de ses habits de soi habituels, avec force et fracas.

02:42 Notre besoin de consolation est-il impossible à rassasier ?

02:45 Comme l'écrivait déjà Stig Dagerman en 1952, dans un court essai paru dans un magazine suédois.

02:50 Le fait est que c'est une mélodie qui revient également dans un documentaire,

02:55 cette fois-ci paru le 16 mai dernier sur Netflix,

02:57 et consacré à la vie tumultueuse de l'icône sexy, rappelez-vous, Anna Nicole Smith.

03:02 Star des années 90, mannequin pour la célèbre marque Guess, véritable emblème de Playboy,

03:08 elle est partie de rien, montée au sommet et tombée de haut en un temps record.

03:13 Réalisé par Ursula Macfarlane, le documentaire retrace la vie tragique de la magnifique jeune femme

03:18 à travers le regard et les mots de ses proches.

03:20 Et là encore, la folie rôde, et l'amour aussi d'ailleurs,

03:24 sous les phares, les décolletés plongeants, les contras juteux, la dépression, les cachets

03:28 et la tristesse profonde qui se creusent.

03:30 Mais alors, sommes-nous tous si proches de la folie ?

03:33 Sommes-nous tous fous alliés ?

03:35 Ça devient excitant, donnez-moi une laisse et je vous enchaîne tous.

03:39 Si c'est notre destin, ne luttons pas contre, ou alors oui, tout contre, allons-y gaiement,

03:43 la vie est une fête, allons-y franchement, assumons notre folle lumière,

03:47 notre fou érotisme, nos folles nostalgies,

03:51 il y en a marre de rester dans les clous, c'est insoutenable d'être si normal.

03:54 Non mais soyons fous, fous d'amour, fous de désir, fous de tout, mais oui, on s'en fout.

03:59 Et puis après, tout foudre en l'air et se tirer, mettre les voiles et s'aventurer enfin

04:03 sur les chemins sauvages, hors pistes, sans complexe et sans regret.

04:08 Oh oui, la vie est une fête, et au diable la mortalité, la normalité.

04:14 Le feu est dans ma peau !

04:20 C'est Johnny, ce soir c'est son anniversaire.

04:24 Le feu, tu es le feu !

04:30 Oui, ce soir, sur la scène du Nopi, on sera plein de chanteurs, plein de stars, d'invités,

04:36 avec les musiciens de Johnny pour fêter.

04:39 Johnny a l'idée, le boss, le patron, c'est ses 80 ans qu'il aurait eus,

04:44 et on est le 15 juin, et là ce soir, c'est le feu !

04:48 Oui, absolument, c'est ce soir, place de cliché au Nopi,

04:51 c'est l'ouverture des portes à 22h, vous y serez donc ?

04:54 Oui, j'y serai, je serai sur scène, j'ai la chance de chanter une chanson,

04:58 je vous laisse deviner laquelle.

05:01 Je ne sais pas, je ne sais pas que vous chanteriez quoi.

05:04 Que je t'aime ?

05:05 Alors j'aurais pu, je vais faire les choeurs dans "Que je t'aime" d'ailleurs.

05:07 Non, je vais chanter "J'ai un problème, je crois bien que je t'aime".

05:10 On était pas corrects.

05:12 Oui, alors, "La folie", c'est intéressant parce que c'est un autre psychiatre

05:18 qui m'a malheureusement aidé, c'est depuis, qui s'appelle Serge Tribolet,

05:21 j'en profite pour lui rendre hommage, qui m'a beaucoup intéressé sur la folie justement,

05:26 et qui dit, enfin qui disait, bah oui il vous faut un peu de folie,

05:31 sinon comment on peut se jeter sur le corps de l'autre,

05:34 comment on peut être créatif, enfin, qu'est-ce que vous en pensez vous qui êtes psychiatre justement ?

05:40 Je pensais à une phrase aussi, je ne sais plus exactement comment c'est dit,

05:43 mais en gros en substance ça veut dire ça, c'est qu'en étant uniquement dans le rationnel

05:47 et l'intelligence froide, on se prive de la possibilité même de vivre en fait,

05:51 c'est-à-dire qu'à un moment, qu'est-ce qui fait qu'on a une vie qui mérite d'être vécue,

05:57 c'est aussi de vibrer, de lâcher prise, d'oser,

06:01 et effectivement on peut dire à partir du moment où on se laisse aller

06:05 que ce n'est pas rationnel alors c'est de la folie, mais non, en fait c'est aussi la vie.

06:11 Peut-être alors il faut se connecter les bonnes folies ensemble, c'est peut-être ça ?

06:15 Oui, c'est ça.

06:16 Pour tomber amoureux, il faut se rencontrer dans vos folies peut-être ?

06:19 Oui, tout à fait. Dans nos folies et dans nos valeurs aussi je pense,

06:24 c'est-à-dire vraiment porter des choses communes et vibrer ensemble.

06:28 Mais en même temps c'est vrai que le problème de la folie c'est à quel moment on va déraper,

06:35 à quel moment on va tomber dans le précipice,

06:37 et c'est là où on voit qu'il y a des gens qui ont la chance d'oser

06:41 et puis d'avoir quand même juste une sorte d'ange gardien,

06:44 j'aime bien l'idée de l'ange gardien même si c'est totalement...

06:48 enfin ce n'est pas un mot de psychiatre, mais il y a quelque chose comme ça.

06:52 Tout à fait, c'est la question du normal et du pathologie qui est très sensible,

06:56 on n'a toujours pas tranché très bien d'ailleurs dans les classifications,

06:59 on essaye comme ça de déterminer.

07:01 Mais comme je disais tout à l'heure, il y a deux grands arguments forts,

07:04 je trouve que les auditeurs peuvent retenir ça,

07:06 parce que quand on se demande quand est-ce qu'il faut consulter,

07:09 c'est quand on ressent une souffrance significative

07:12 et/ou qu'on se sent entravé dans notre fonctionnement

07:15 et qu'on a le sentiment vraiment d'être gêné par ce qu'on ressent ou ce qu'on vit,

07:19 enfin ce qu'on se dit, pour essayer d'avancer dans les champs importants de notre vie.

07:24 Alors moi c'est simple, je suis un peu folle parce que j'aime bien parler à l'être suprême là-haut,

07:29 mais je ne suis pas schizophrène parce qu'il ne me répond pas.

07:32 D'accord, génial ! C'est une bonne définition.

07:36 Et alors, je trouvais intéressant, puisque à un moment donné vous parliez des messages du corps,

07:40 François Bourguignon, quels seraient les messages du corps lorsqu'on est très anxieux ou dépressif ?

07:46 Oui, l'anxiété.

07:47 Parce que le corps, oui, il ne ment jamais, c'est vrai.

07:49 L'anxiété, elle se manifeste...

07:51 L'émotion, l'anxiété, ça se manifeste par des tensions dans le corps.

07:56 Transpiration.

07:57 Transpiration, cœur qui s'accélère, une boule dans la gorge, un poids sur la poitrine,

08:02 ça ressemble à de la peur en fait, on est dans le spectre de la peur.

08:05 Et puis, de façon chronique, l'anxiété, elle va se traduire par des difficultés d'endormissement,

08:10 de la fatigue, des problèmes de concentration, des problèmes de libido, c'est très très fréquent.

08:15 Des maux, des douleurs qui sont liées aux tensions musculaires.

08:20 Pour vous parler de moi, je sais que quand je suis très anxieux, ça s'allume dans le dos.

08:25 Donc ça s'impacte de cette manière-là.

08:29 Et un psychiatre anxieux, ce n'est pas très surprenant.

08:33 C'est une vocation.

08:35 Ça fait partie du parcours en fait.

08:38 C'est vrai que quand je ne vois pas Julia Pallomb avoir eu un jour un désir d'être psychiatre,

08:44 je ne sais pas pourquoi, mais je ne crois pas que ça fait partie de vos projets de vie.

08:49 Non, dans une autre vie, je n'ai pas le temps.

08:51 Là, je suis dans une autre vibration.

08:54 Là, je suis plus proche de Johnny, effectivement.

08:57 Mais la scène, est-ce que la scène n'est pas quelque part un espace psychiatrique ?

09:02 Je pose la question.

09:04 Oui, bienvenue à cet asile, ce soir, place de Kishi, au Nopi.

09:10 On va m'adorer.

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