Parlons Vrai chez Bourdin avec Guillaume Garot, député PS de Mayenne.
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01:45 il y a presque un an maintenant, on était au mois de juillet 2022, de ce groupe transpartisan
01:51 pour voir comment on semble, au-delà des étiquettes politiques, on était capable de proposer des solutions nouvelles contre la désertification médicale.
01:59 6 millions de français qui n'ont pas de médecin traitant aujourd'hui, 8 millions qui vivent dans un désert médical,
02:05 toutes les politiques qui ont été actionnées depuis des dizaines d'années, qui ne produisent pas leurs effets.
02:11 Donc, à l'évidence, il faut changer de braquet. Ce que nous proposons, c'est d'encadrer cette liberté d'installation, comme ça existe pour d'autres
02:19 professionnels de santé, les pharmaciens, les infirmiers, les infirmières,
02:22 les cliniques, qui aussi obéissent à des règles pour leur installation. Donc, nous souhaitons
02:27 inventer avec les médecins de nouvelles règles, de telle sorte qu'on répartisse mieux nos médecins à l'échelle nationale.
02:33 - Quelle restriction ? Toute nouvelle installation d'un médecin ou d'un chirurgien dentiste sera subordonnée à l'autorisation de l'Agence
02:41 régionale de santé, c'est cela ?
02:43 - C'est tout à fait ça, en fonction des besoins de santé d'un territoire. Parce que
02:47 on connaît les inégalités qui sont extrêmement fortes aujourd'hui,
02:50 selon l'endroit où on habite. Et on sait très bien, c'est des chiffres qu'il faut redonner à chaque fois, il y a trois fois plus
02:57 de médecins généralistes par habitant dans les Hautes-Alpes qu'il n'y en a dans l'Eure.
03:02 Si on regarde du côté des spécialistes, il y a 18 fois plus
03:06 d'ophtalmo par habitant à Paris qu'il n'y en a dans la Nièvre. Et si on regarde du côté des
03:13 dermatos, là on atteint 23 fois plus de dermatos à Paris que
03:17 dans la Creuse. Ça c'est la réalité vécue. Et donc il faut être capable aujourd'hui de dire à nos médecins
03:24 "N'allez plus vous installer là où il y a suffisamment de médecins."
03:27 - Ils ne pourront plus s'installer là où ils veulent ?
03:30 - Sauf pour remplacer un médecin qui partirait à la retraite. Voilà ce que nous disons. Mais nous leur disons dans le même temps
03:36 "Allez vous installer où vous voulez ailleurs,
03:40 là où il y a des besoins, là où il y a des patients qui sont en attente d'un médecin." Et je pense que c'est comme ça,
03:45 en portant cette voie de l'intérêt général, en portant cette attente très forte de nos concitoyens, qu'on arrivera à
03:52 des solutions qui soient enfin efficaces. Ça ne veut pas dire que c'est la seule solution.
03:57 Ça veut dire qu'il ne faut pas se priver de cette solution-là si on veut que toutes les autres solutions
04:01 qui existent, qui sont utiles bien sûr, qui sont fondées sur l'incitation à l'installation, puissent fonctionner.
04:08 - Alors les députés signataires proviennent de tous bords politiques, je l'ai dit.
04:12 Europe Écologie Les Verts, la France Insoumise, Socialiste, Républicain, Groupe Majoritaire Renaissance... Combien de députés ?
04:21 - Le PNV, l'Horizon, Apollon du Moureux. - Combien de députés ?
04:23 - Nous sommes plus de 200 aujourd'hui à avoir co-signé cet amendement, mais il y en a d'autres aussi. Donc l'ensemble des amendements,
04:31 c'est une force au Parlement. Et je vous disais tout à l'heure, il faut qu'on puisse respecter les droits du Parlement, il faut que le Parlement puisse se faire
04:38 entendre. J'espère que nous aurons un beau débat responsable la semaine prochaine.
04:42 - À partir de lundi, à partir de la semaine prochaine.
04:44 Oui, et plusieurs, les syndicats de médecins sont en colère contre vous. Vous avez vu, ils sont très opposés à cette idée.
04:51 - Bien sûr, mais ça c'est pas nouveau.
04:54 Ce qui est plus nouveau, c'est qu'il y a des médecins qui nous soutiennent. Parce que j'entends bien la voix des organisations syndicales,
05:00 évidemment parfaitement respectables. Mais il faut aussi entendre la voix des
05:06 ceux qui sont sur le terrain, des praticiens qui nous disent qu'ils n'en peuvent plus, qu'ils ont une pression extrêmement forte et qu'ils veulent eux aussi
05:11 des solutions. Et ils sont en attente de mesures nouvelles.
05:16 Et donc nous avançons dans ce sens.
05:18 - Eh bien nous ouvrirons le débat d'ailleurs la semaine prochaine à l'occasion, une nouvelle fois à l'occasion
05:23 de cette proposition de loi. Merci Guillaume Garraud.