Pierre Jaumain secrétaire du PS gardois dans les studios de France Bleu Gard Lozère
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00:00 Bonjour Pierre Jomain, secrétaire fédéral du parti socialiste gardois.
00:04 Bon, samedi c'était un peu une réunion pour préparer le divorce, alors c'est pour quand ?
00:08 Non, pas du tout ! Vous y étiez donc vous l'avez entendu.
00:11 C'était d'abord une réunion et ça a duré trois jours.
00:14 Pour travailler à l'union de la gauche, à travailler à un projet commun.
00:17 Avec toute la gauche, tout le monde était invité.
00:19 C'était pas un rendez-vous anti, c'était un rendez-vous pour faire des choses et les construire.
00:24 Ah, tout le monde était invité, monsieur Jomain, mais Clémentine Autain, Emmanuel Bompard,
00:28 tous ceux-là ont dit qu'ils n'avaient pas reçu d'invitation.
00:32 Ah, ceux-là l'ont peut-être pas reçu, mais tout le monde a été invité.
00:36 Olivier Faure a décliné.
00:38 Oui, mais il était invité, mais Philippe Brun était là, député de l'heure,
00:43 il y a eu d'ailleurs un témoignage intelligent et il a dit ce que beaucoup de socialistes pensent.
00:47 Nous n'avons pas d'ennemis au sein du parti socialiste.
00:49 Vous n'avez pas d'ennemis, mais en tout cas vous voulez vous distancer en tout cas de la nupe.
00:55 Non, on dit simplement que pour bâtir Lyon de la gauche avec un nouveau projet,
00:58 l'union qui a été bâtie il y a un an, au mois de juin, il y a un an pile maintenant,
01:02 n'est pas adaptée pour accéder à la majorité.
01:04 Il faut donc bâtir une nouvelle Lyon de la gauche avec un autre périmètre et un autre centre de gravité.
01:09 On n'est pas les seuls à le dire, au parti socialiste.
01:12 Vous n'êtes pas les seuls à le dire, mais en tout cas, c'est notamment Nicolas Maillard-Rossignol,
01:18 le maire de Rouen, qui veut justement fédérer cette nouvelle dynamique au sein du parti socialiste.
01:27 Mais à part M. Maillard-Rossignol, il y a qui qui vous soutient au sein du PS ?
01:32 Ça fait déjà 30% du parti socialiste.
01:34 C'est pas grand chose !
01:36 C'est pas mal 30% déjà.
01:37 Hélène Geoffroy était aussi là, invitée à participer aux travaux.
01:41 Hélène Geoffroy plus Nicolas Maillard-Rossignol, on est à peu près à 50% des derniers votes au sein du parti socialiste.
01:47 Mais peu importe, ne se jouez pas ce week-end-là des enjeux de ronde-volument du Congrès du parti socialiste.
01:53 Il a eu lieu, ça a été tranché.
01:55 Se jouer véritablement là, la possibilité de réfléchir ensemble, avec les Verts qui étaient là,
02:00 avec les communistes qui étaient là, de réfléchir ensemble à une Lyon de la gauche,
02:03 avec un projet radicalement profond sur les questions sociales et environnementales et les questions européennes.
02:09 C'est ça le plus important de ce week-end.
02:11 Mais alors, je ne comprends pas très bien, qu'est-ce qui pourrait vous différencier alors d'avec l'ANUP ?
02:15 Si ce n'est que sur la forme, finalement.
02:18 Qui est autour de la table ? Il y a des formations de gauche qui n'étaient pas autour de la table de la signature de l'ANUPS il y a un an.
02:24 Prenons par exemple le parti radical de gauche.
02:27 Et puis l'ANUP de il y a un an était bâti autour de la France insoumise
02:31 et autour des résultats de Jean-Luc Mélenchon aux élections présidentielles.
02:35 On a bien vu que ce périmètre-là, avec ce centre de gravité-là, nous a pas permis de gagner.
02:41 Donc il faut se poser hallucinément la question de savoir s'il ne faut pas construire un autre périmètre avec un autre centre de gravité.
02:46 Mais aujourd'hui le parti socialiste à l'Assemblée c'est 27 députés alors que la France insoumise c'est 75.
02:51 À ce sujet-là, je voudrais vous faire écouter ce que disait Clémentine Autain hier sur LCI.
02:56 Elle disait, en vue de la prochaine présidentielle, que le candidat issu de l'ANUP
03:03 ne devrait pas être issu de n'importe quel parti politique qui compose cette coalition de gauche.
03:07 C'est-à-dire que le rapport de force issu de la présidentielle, effectivement, indique que
03:13 il pourrait être logique que ça vienne des rangs de la France insoumise.
03:16 Mais attends, c'est quelque chose qui doit être discuté collectivement.
03:18 Donc en clair, vous dites que vous ne voulez pas sortir de l'ANUP, mais si vous restez au sein de l'ANUP,
03:22 quelque part vous êtes condamné à avoir un candidat insoumis pour les prochaines élections.
03:27 Oui, mais Clémentine Autain met de la nuance. Elle a raison de mettre de la nuance.
03:30 Parce que l'union de la gauche, c'est pas simplement la photographie de ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
03:35 Regardez aujourd'hui le Sénat, qui est un outil fondamental.
03:38 La LFI n'y est pas présent.
03:40 Et puis l'union de la gauche a se bâti sur chacun des territoires,
03:43 avec la réalité politique de chacun des territoires et des rapports de force sur chacun des territoires.
03:47 Donc à chaque élection, une réflexion doit se mener sur l'union de la gauche.
03:50 Et objectivement, ce qu'on faisait ce week-end, n'était pas de réfléchir dès maintenant
03:55 à qui sera candidat aux présidentielles la prochaine fois.
03:58 Il y a entre maintenant et les présidentielles de nombreux scrutins
04:01 dans lesquels la gauche doit peser lourdement si elle veut continuer à changer la vie des gens.
04:04 On parle de la présidentielle, parmi ces "frondeurs" socialistes,
04:09 il y a Michael Delafosse, le maire de Montpellier,
04:13 Nicolas Maillol-Rossignol, le maire de Rouen,
04:15 Carole Delga, la présidente de la région.
04:17 Tout ce petit monde-là, à l'arrivée, ils voudront tous être candidats ?
04:21 Ce n'est pas des frondeurs.
04:23 Pourquoi réfléchir collectivement à un projet,
04:26 en sortant un tout petit peu des sentiers battus, serait une nature à être des frondeurs ?
04:30 Les principaux cadres de la NUP, et notamment des Insoumis,
04:34 ne viennent pas à ce rassemblement ce week-end.
04:36 On peut se dire que...
04:37 Ils viendront peut-être au prochain.
04:39 Avez-vous déjà vu dans l'histoire de la gauche,
04:41 un mouvement qui s'enclenche,
04:43 avec un mouvement unitaire qui, dès la première réunion,
04:45 verrait tout le monde autour de la table ?
04:47 Ça n'a jamais existé.
04:48 Il faut commencer, nous commençons,
04:50 et j'espère que les rangs grossiront.
04:52 Ça ne fait pas de nous des frondeurs.
04:53 Ça fait de nous simplement des hommes et des femmes de gauche
04:55 qui cherchons un responsabilité à réfléchir à un projet pour les Français.
04:58 C'est pas la fronze, ça !
05:00 La réforme des retraites, nouvelle mobilisation,
05:02 demain vous serez dans la rue ?
05:03 Bien sûr ! Je serai à la fois en grève, en tant que salarié,
05:06 et dans la rue, à Nîmes.
05:08 Et j'invite tout le monde à être dans tous les mouvements,
05:10 dans le gare, à Bagnoles, à Alès, à Nîmes, à Uzès, ou ailleurs.
05:14 Jeudi, la proposition de loi du groupe Lyoth va être débattue,
05:18 examinée à l'Assemblée Nationale,
05:20 sauf si la présidente Yael Braun-Pivet décide de retoquer l'article phare
05:24 de cette proposition de loi,
05:26 elle propose d'abroger la retraite à 64 ans.
05:29 Vous lui dites quoi aujourd'hui à Yael Braun-Pivet ?
05:32 Je lui dis, comme je dis à toute la majorité présidentielle,
05:34 aimez-vous encore la démocratie ?
05:36 Si vous aimez encore la démocratie, c'est la dernière manière de le prouver,
05:39 alors que jusqu'à maintenant, on peut avoir quelques doutes.
05:42 Laissez un vote se faire !
05:44 Voilà une réforme qui est récusée par la grande majorité des salariés
05:48 et par la grande majorité des Français,
05:50 et qui n'arrive pas à aboutir à un vote.
05:52 Vous parlez de démocratie, mais Yael Braun-Pivet
05:55 pourrait s'appuyer sur un article de la Constitution
05:57 pour retoquer cette disposition de loi.
05:59 Oui, mais je parle bien de démocratie.
06:01 La Constitution fait partie de la démocratie, le cargement.
06:04 Oui, mais je parle quand même de démocratie,
06:06 et là on touche les limites de l'exercice.
06:08 Si cette majorité veut démontrer que notre régime parlementaire
06:11 n'est plus efficace pour changer la vie des gens,
06:13 qu'il continue, mais il sera à ce moment-là
06:15 comptable d'une grave déférence démocratique,
06:18 qui coûtera cher à tout le monde et très vite.
06:20 Si cette proposition de loi est retoquée,
06:22 le parti socialiste, disons,
06:25 essaiera de s'opposer comment par la suite
06:27 à cette réforme dans le reste du quinquennat ?
06:29 Nous verrons. D'abord, demain, nous répondons
06:31 à l'invitation de l'intersyndical, qui est exemplaire.
06:33 Et puis nous verrons. Nous verrons d'abord
06:35 ce que font les syndicats à l'issue de cette journée.
06:37 Pierre Jomin, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.
06:39 Merci à vous.
06:40 France Bleu, Garloser, secrétaire fédérale du PS, garde-moi.
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