Les parents de Lindsay, une jeune fille de 13 ans qui s'est suicidée après avoir été harcelée à l'école, ont tenu une conférence de presse en rappelant les faits. Élian Potier, président de l'association Urgence Harcèlement, s'est exprimé à ce sujet, en se questionnant sur le harcèlement scolaire. "Aujourd'hui, comment on peut ne pas prendre au sérieux le harcèlement scolaire ?", se demande-t-il.
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00:00 Moi, je ressens de l'incompréhension parce qu'aujourd'hui, on est en 2023
00:02 et on voit ce genre de reportage, ce genre de situation.
00:06 C'est inadmissible, intolérable.
00:07 Des propos comme le CPE a pu tenir ou comme le chef d'établissement a pu tenir.
00:11 Aujourd'hui, c'est intolérable.
00:13 En 2023, ça ne doit plus se passer.
00:15 On parle de vie, de vie d'enfant, de vie de collégien, de lycéen.
00:18 Ce n'est pas la première fois qu'on se retrouve sur ce plateau en plus pour en parler.
00:20 Et moi, je suis désolé.
00:21 Ça me désole de voir ça.
00:23 Ça me rend triste pour les parents, pour la famille.
00:26 Alors que cette fille n'avait même pas commencé sa vie, en fait, tout simplement.
00:30 Elle a été détruite par des jeunes parce que les interventions n'ont peut-être pas eu lieu,
00:35 pas suffisamment parce qu'on s'est pas emparé du sujet complètement.
00:39 Et aujourd'hui, on ne peut plus se permettre de faire ça.
00:41 Aujourd'hui, on a des malettes qui sont mis en place.
00:43 Il faut les utiliser.
00:44 Il faut que tout le monde soit concerné.
00:46 Il faut que les parents soient concernés.
00:48 Il faut que les enseignants soient concernés.
00:49 Tout le monde doit être concerné et attentif à ce sujet.
00:52 Là, on a le sentiment d'une espèce de faillite collective, au fond.
00:56 C'est-à-dire qu'on n'a pas pris au sérieux au départ le signalement.
01:00 Et puis ensuite, tout ça est resté une espèce de truc un peu anecdotique.
01:07 C'est tout ça le problème.
01:08 On ne le prend pas au sérieux.
01:09 Mais aujourd'hui, comment on peut ne pas prendre au sérieux le harcèlement scolaire ?
01:13 Les chamailleries.
01:14 Aujourd'hui, on dit oui, c'est que des chamailleries.
01:16 Ce n'est pas grave, ça va passer.
01:17 Mais non, ça commence comme ça et ça termine comme ça, justement.
01:20 Et c'est là où il y a un gros problème, où il faut véritablement prendre au sérieux.
01:24 Les jeunes qui témoignent, elles l'ont témoigné.
01:27 Il ne s'est rien passé.
01:28 Le chef d'établissement a, pour le coup, fait une faute qui n'est pas pardonnable.