Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00 Bonjour, soyez les bienvenus, c'est Mini News Week-end.
00:04 Messe de Pancôte oblige, place à un grand journal plus court jusqu'à 13 heures,
00:08 décrypté par nos grands témoins que je vous présente tout de suite.
00:11 Naama M. Fadel, essayiste, je suis ravi de vous retrouver.
00:14 De même.
00:14 Après le samedi, le dimanche.
00:16 Philippe David, animateur sur radio, très heureux de vous retrouver aussi.
00:19 Ravi de vous retrouver aussi.
00:20 Patrice Arditi, fidèle, journaliste, toujours présent.
00:24 Florian Tardif, journaliste politique, ravi de vous retrouver après quelques jours de vacances.
00:28 Ravi de vous retrouver sur ce plateau.
00:30 Et on a plein de choses à voir avec vous.
00:31 Et puis Harold Iman, notre spécialiste des questions internationales.
00:35 On va beaucoup parler de Turquie également avec vous, puisque on vote en ce dimanche.
00:40 Et on va commencer ce grand journal en prenant la direction de Cannes,
00:44 où la politique s'est invitée au Festival de Cannes.
00:47 Justine Trier, il faut le signaler, qui a remporté la Palme d'Or pour son film "Anatomie d'une chute".
00:52 La troisième jamais décernée à une réalisatrice,
00:56 a profité de sa tribune pour lancer une vraie charge,
00:59 mais vraiment une vraie charge contre la politique du gouvernement français,
01:03 sur la culture, mais aussi sur les retraites.
01:05 Récit de Sarah Fenzai.
01:09 Justine Trier.
01:13 Sous les applaudissements, Justine Trier remporte la Palme d'Or.
01:17 Sur scène, Jane Fonda lui remet son prix.
01:20 La réalisatrice commence son discours par des remerciements,
01:24 puis tacle le gouvernement sur les retraites et la culture.
01:27 Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique,
01:32 extrêmement puissante, unanime, de la réforme des retraites.
01:36 Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante.
01:44 Et ce schéma de pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé
01:48 éclate dans plusieurs domaines.
01:50 Et le cinéma n'y échappe pas.
01:52 Dans la salle, les réactions sont mitigées.
01:55 Sur les réseaux sociaux, la ministre française de la Culture,
01:58 Rima Abdoulmalak, réplique immédiatement.
02:01 "Estomaqué par son discours si injuste,
02:03 ce film n'aurait pas pu voir le jour sans notre modèle français
02:06 de financement du cinéma qui permet une diversité unique au monde."
02:11 À gauche, le leader éléphi Jean-Luc Mélenchon
02:14 salue le courage de la réalisatrice.
02:16 À droite, le maire de Cannes, David Lysnard,
02:19 dénonce un discours d'enfant gâté et conformiste.
02:23 Le 16 mai dernier, le festival s'était ouvert
02:26 sous la menace d'une coupure de courant de la CGT.
02:29 C'est finalement par la lauréate que le mouvement social
02:32 s'est invité à Cannes.
02:35 Évidemment, cette déclaration, cette tribune a fait beaucoup réagir,
02:40 comme on vient de le voir dans ce reportage.
02:42 Quelques réactions, tweet de Roland Lescure,
02:45 ministre délégué chargé de l'Industrie de France,
02:47 anatomie de l'ingratitude d'une profession que nous aidons tant
02:52 et d'un art que nous aimons tant.
02:54 Autre réaction, Alexis Corbière,
02:59 toutes mes félicitations à Justine Trier pour sa palme d'or à Cannes,
03:03 son oeuvre, son film, mais aussi pour ses mots extraordinaires
03:06 en recevant la palme en soutien au mouvement de protestation
03:09 contre la retraite à 64 ans.
03:12 Autre réaction, celle d'Aurore Berger.
03:15 Je vous donne tout, je vous fais un petit cocktail
03:17 et on en parle juste après.
03:20 Célébrons le cinéma, rien que le cinéma et la force du cinéma français
03:23 avec cette palme d'or, la force de notre exception culturelle,
03:27 la force de notre modèle de financement, la force de notre production indépendante,
03:31 la force de nos salles de cinéma.
03:32 On a encore une réaction, François Heppe ou pas ?
03:35 Olivier Faure, allez, on ne gâche pas le plaisir,
03:38 estomaqué de voir une ministre de la Culture qui pense que quand on finance
03:41 un film, on achète la conscience de ses auteurs.
03:46 La réforme de retraite revient comme un boomerang, mon cher.
03:50 Le cinéma a toujours été politique.
03:53 Je suis surpris de voir ces réactions politiques,
03:56 notamment émanant du camp présidentiel, qui sont aujourd'hui surpris
04:01 qu'il y ait des prises de parole effectivement politiques de la part d'artistes.
04:05 Enfin, souvenez-vous de ce qui s'était passé lors de mai 68
04:09 avec le Festival de Cannes, où on était allés jusqu'à voir Godard et Truffaut
04:13 tenter de baisser le rideau pour faire annuler le Festival de Cannes
04:16 dans un mouvement de protestation.
04:18 Et on pourrait monter bien avant cela à des prises de parole d'artistes
04:24 qui sont des prises de parole politisées.
04:27 Ensuite, depuis plusieurs heures maintenant, on voit le parallèle
04:31 qui est fait avec le système de financement du cinéma,
04:35 la protection des auteurs ou plus largement des artistes dans d'autres pays
04:38 qui émanent du Conseil national de résistance juste après la guerre.
04:42 Et il y a ce parallèle qui est fait avec cet héritage des retraites
04:47 qui lui aussi datent de la même époque.
04:50 Sauf qu'il faut tout de même rappeler que ce qu'on brandit
04:53 comme un héritage important suite à la Seconde Guerre mondiale,
04:57 enfin, les retraites qui étaient négociées à l'époque étaient bien plus injustes
05:02 qu'elles ne le sont aujourd'hui.
05:04 Et on partait à l'époque à 65 ans.
05:06 Je mets ça tout de même de côté.
05:08 Il faut parfois refaire un petit peu d'histoire avant de faire des prises de parole
05:13 et de mettre en parallèle ce qui s'est passé cette année
05:16 et ce qui se passait auparavant.
05:19 Ensuite, oui, il y a des artistes qui prennent la parole
05:25 pour défendre tel ou tel camp.
05:28 Mais ça ne date pas d'hier.
05:30 Et d'ailleurs, on l'a vu lors des débats autour de la réforme des retraites.
05:33 Combien d'artistes ont pris position sur ce sujet-là,
05:39 notamment pour défendre la gauche ?
05:41 Naïmem Fadel, est-ce que c'était le lieu ou pas ?
05:43 C'est vrai qu'on est habitué à ce genre de spectacle,
05:45 à chaque fois qu'il y a une cérémonie d'ailleurs.
05:47 Mais là, on voit que c'est une véritable bombe.
05:49 Et puis ça occulte l'aspect culturel.
05:50 En plus, c'est la réalisation française.
05:52 C'est quand même relativement rare.
05:53 Donc, on oublie la culture dans tout cela, en fait,
05:56 puisque c'est la réforme des retraites qui revient la une.
05:58 En fait, ce n'est pas parce que ça existait depuis longtemps
06:02 qu'on l'accepte autant.
06:04 Je veux dire, à chaque fois, nous, on a envie que,
06:07 notamment le Festival de Cannes, soit un moment d'enrêverie,
06:11 d'émerveillement, sachant qu'on est l'un des pays
06:15 qui soutient le plus nos artistes, nos comédiens, nos réalisateurs, etc.
06:20 Je ne vais pas vous donner un peu toutes les subventions
06:23 que cette dame reçoit, mais moi, j'ai l'impression
06:25 que c'est toujours un peu cette bien-pensance de gauche
06:28 qui, en fait, fait une OPA sur nos vies, en réalité,
06:31 parce que c'est toujours des personnes de gauche
06:33 qui ont utilisé cet espace-là pour faire des revendications,
06:37 pour se donner une bonne conscience,
06:39 alors qu'ils sont quand même dans l'autre soie de Bobo Repu,
06:42 excusez-moi, parce que la réalité des Français,
06:45 elle est autre aujourd'hui.
06:47 Philippe David, Florian Chouinard.
06:49 Oui, Florian qui disait, ça va d'un côté et de l'autre.
06:51 Non, à Cannes, ça va toujours du même côté,
06:53 c'est-à-dire plutôt côté à gauche-gauche ou à gauche-toute.
06:59 Il y a quelques années, ils avaient fait venir Cédric Hierro,
07:01 vous savez, l'agriculteur qui aide les migrants clandestins
07:05 à venir en France.
07:06 Alors, c'est quand même assez amusant,
07:09 parce que ce n'est pas tel ou tel camp,
07:10 c'est toujours hémiplégique.
07:12 Et puis, comme le disait Naïma, quand on voit les tenues vestimentaires,
07:16 on est très bien, très loin, pardon,
07:18 de ce que Karl Marx appelait le "Lumpenproletariat",
07:20 le prolétariat en haillons,
07:22 parce que là, les haillons, c'est plutôt Lanvin, Dior et Chanel.
07:25 Donc, c'est toujours amusant.
07:26 Par contre, un mot pour être très court,
07:28 la réforme des retraites, le réalisateur guatémaltèque,
07:30 thaïlandais ou sud-africain qui est dans le palais des festivals,
07:34 la retraite, la réforme des retraites en France,
07:37 j'allais citer deux anciens présidents de la République,
07:39 voyez l'effet que ça lui fait.
07:40 – Je vous fais réagir dans quelques instants, Patrice Arditi,
07:43 mais je voudrais qu'on écoute la réaction de Fabien Roussel,
07:46 qui était l'invité ce matin de notre grand rendez-vous politique,
07:50 C-News Europe 1, les écoute,
07:51 il s'est exprimé justement sur la cérémonie et ce qui s'est passé.
07:55 Écoutez-le et je vous fais réagir.
07:57 – Parce qu'on reçoit des financements publics,
07:59 on n'a pas le droit de critiquer la politique de l'État,
08:02 c'est ça le sujet ?
08:03 Quand je vois que les ministres du gouvernement lui tombent dessus aujourd'hui,
08:07 sous-entendu avec l'argent public que vous avez,
08:10 vous feriez mieux de la fermer, je trouve ça scandaleux.
08:12 D'abord, les artistes, d'abord, nous devrions tous défendre
08:18 la liberté des artistes et de créer et de s'exprimer.
08:23 – Patrice Arditi, réaction alors.
08:24 – Déjà, pour Fabien Roussel, la liberté d'expression,
08:27 elle est évidemment défendue.
08:28 Je voudrais d'abord revenir sur une chose,
08:30 son film, Agustine Trier, doit être magnifique
08:33 puisqu'elle a obtenu la palme d'or.
08:35 Maintenant, tout le monde attendait durant ce festival
08:37 qu'il y ait quelque chose, quelque chose qui fasse chambre d'écho
08:41 et que la politique intervienne dans cet espace
08:44 qui est généralement majestueux et il est toujours majestueux.
08:49 Alors il s'est passé, il s'est passé cette intervention.
08:52 Elle a reconnu ce matin, je ne sais où d'ailleurs,
08:54 cette réalisatrice, qu'elle avait fait un petit peu de provocation.
08:57 Mais ok, qu'est-ce qu'elle a fait ?
08:58 Elle a fait un mélange des genres.
09:00 Elle a parlé de la réforme des retraites qui était sous tension,
09:03 c'est vrai, alors on ne peut pas le nier.
09:06 Maintenant, elle mêle la culture, la culture et le financement
09:09 de la culture avec cette gestion de la réforme de la retraite.
09:14 C'est un petit peu exagéré, je trouve.
09:18 La ministre l'a rappelé, il y a un financement public
09:21 en partie du cinéma français.
09:25 Je crois qu'au niveau européen et même au niveau mondial,
09:27 on n'a pas à avoir honte de ce que représente notre cinéma en France.
09:33 Alors elle a fait son petit coup,
09:35 on ne va pas en faire une tartine indéfiniment.
09:37 - Là, c'est mal parti.
09:38 - Maintenant, parce que tout est dans notre fond.
09:40 - Le gros contributeur quand même,
09:41 parce qu'on tape souvent sur KVR notamment à gauche dans notre pays,
09:44 le plus gros contributeur, c'est quand même Canal+.
09:46 - 1 200 000.
09:47 - Exactement.
09:48 - Ce serait pas si plaisant de signaler M. Bolloré comme l'affreux méchant.
09:52 - Cette dame-là a reçu 1 200 000.
09:54 - Excusez-moi, mais en tout cas, le groupe finance activement
09:58 le cinéma français et notamment ce film, 1 200 000 sur 1 200 000.
10:03 - Vous avez raison, le signaler.
10:04 - C'est quand même énorme.
10:05 - Vous savez, l'argent n'a pas d'odeur.
10:06 - Non, mais j'espère que même cette personne-là réentende
10:10 quand même ce financement effectivement de Canal+
10:14 qui est très important, mais même la ministre,
10:16 la ministre doit prendre conscience que Canal+
10:21 contribue beaucoup au cinéma français.
10:24 - Ça serait bien aussi qu'il y ait un réveil.
10:26 - Oui, et puis je le rappelle quand même,
10:28 on va parler un peu de culture,
10:29 ça occulte le fait que cette palme d'or,
10:31 la troisième jamais décernée est une réalisatrice.
10:33 - Première femme, champion.
10:34 - Exactement.
10:35 Allez, on va parler également de Gérald Darmanin aujourd'hui.
10:40 - Un grand écart.
10:41 - Oui, oui, là je fais...
10:42 [Rires]
10:43 - Votre journal, journal un peu particulier,
10:46 mais grand écart avec une page politique
10:47 très importante, mon cher.
10:48 Mais vous savez que vous ne faites pas le déplacement
10:50 pour rien quand vous venez sur nos châteaux.
10:51 - Mais je sais bien, je sais bien.
10:52 - Vous le savez.
10:53 - C'est un grand plaisir.
10:54 - J'ai bien chargé le dossier pour vous aussi,
10:55 entre autres, et pour mes grands témoins.
10:57 Donc Gérald Darmanin aujourd'hui chez nos confrères du Parisien.
11:00 On l'a évoqué la semaine dernière dans ce journal,
11:03 les Républicains mettaient une certaine pression
11:05 sous le gouvernement, sur ce fameux dossier de l'immigration.
11:08 Et une semaine plus tard, le ministre de l'Intérieur
11:12 dit "chiche, travaillons ensemble".
11:15 Il ne veut pas laisser le terrain, mon cher Florian.
11:18 - C'est surtout qu'il est obligé de travailler avec eux.
11:20 [Rires]
11:21 C'est-à-dire, ils présentent cela comme s'ils tendaient
11:25 la main aux Républicains.
11:26 Oui, il leur tend la main, mais parce qu'on lui a forcé
11:30 à opérer ainsi.
11:33 Ce sont les élections législatives de l'année dernière
11:35 qui n'ont pas permis aux camps présidentiels
11:37 d'avoir une majorité absolue, comme ce fut le cas
11:38 lors du quinquennat précédent.
11:40 Donc oui, ils sont obligés, et on utilise très souvent
11:43 ce terme maintenant depuis un an, de faire des compromis.
11:45 Et là, il va falloir faire des compromis avec la droite.
11:48 Donc, bien évidemment, il ne peut faire un copier-coller
11:51 des propositions présentées la semaine dernière
11:53 dans le JDD de la part de parlementaires
11:57 ou chefs de partis des Républicains,
12:01 tout simplement parce qu'il a besoin d'une majorité
12:03 pour faire passer ce texte.
12:04 Et s'il fait un copier-coller des propositions des LR,
12:08 alors certes, il a la voix, les voix des LR,
12:11 mais il perd quelques voix au sein de son propre camp,
12:13 le camp présidentiel, ceux qui ont plutôt
12:17 des affiliations avec la gauche ou même qui viennent
12:20 de partis de gauche, du Parti socialiste notamment.
12:24 Donc voilà, c'est un petit peu un jeu d'équilibriste
12:26 qui est en train de jouer le ministre de l'Intérieur
12:29 pour tenter de faire passer ce texte qui,
12:31 souvenez-vous en tout de même, devait être présenté
12:34 à l'automne dernier.
12:35 C'est-à-dire qu'il y a un an, on avait déjà
12:37 un ministre de l'Intérieur qui nous disait
12:39 "Regardez, on va pondre une nouvelle loi
12:41 sur l'immigration, elle sera présentée et débattue
12:43 à l'automne".
12:44 Finalement, on a repoussé le débat,
12:45 puis le débat devait avoir lieu en mars dernier.
12:47 Le débat a débuté au Sénat, il a été avorté.
12:52 Et là, on a de nouveau des consultations
12:54 avec les différents partis pour potentiellement
12:57 présenter un texte cet été, pour potentiellement
12:59 avoir des débats à l'automne.
13:00 Donc bon, on espère qu'il va peut-être arriver
13:02 à trouver une majorité.
13:05 J'ai retenu la phrase "6 travions ensemble",
13:07 mais je voulais qu'on nous repasse un extrait
13:12 de sa communication.
13:15 François, si on peut la revoir.
13:16 Oui, voilà, ça c'est important.
13:17 Il y a des propositions nombreuses sur lesquelles
13:19 nous sommes d'accord, d'autres où ça ne sera pas possible.
13:21 Il n'y aura pas d'accord à n'importe quel prix.
13:24 Chacun, chacun doit faire un pas.
13:27 Philippe David.
13:28 Moi, j'ai une petite idée du prix,
13:31 mais on va dire que je suis encore médisant.
13:33 Je ne sais pas, un rapprochement LR, Renaissance,
13:37 avec un certain Gérald Darmanin qui a été chez LR
13:40 pour finir ministre Renaissance,
13:42 et qui pense à mon avis à la présidentielle,
13:44 et pas seulement se rasant comme son mentor Nicolas Sarkozy.
13:48 Je pense que le prix à payer, ce serait pourquoi pas
13:50 un soutien actif à la candidature de Gérald Darmanin en 2027.
13:55 Mais on va encore dire que je suis médisant.
13:57 Non, mais déjà...
13:57 Moi, je ne dis rien.
13:58 Je vous écoute...
13:59 Je ne dis jamais trop de tout.
14:00 Mais je prends note de ce que vous me dites.
14:02 Je n'en ai même pas d'ailleurs.
14:03 Non, mais il y a un point qu'il a soulevé,
14:06 et c'est impossible de ne pas revenir dessus.
14:09 C'est notamment les traités et les lois signées avec l'Europe.
14:12 Il a bien dit, on ne touche pas, notamment parce que les LR
14:16 ont abordé la question de la Constitution
14:18 pour pouvoir retrouver, reprendre cette souveraineté nationale.
14:23 Donc déjà ça, c'est impossible de faire quoi que ce soit
14:25 s'il ne revient pas sur la suppression du délit de clandestinité
14:30 qui a été supprimé par Emmanuel Valls en 2012.
14:33 C'est impossible parce qu'à partir du moment
14:36 où vous avez le droit d'entrer et de vous installer d'une manière,
14:40 et ça devient légal, comment vous voulez vous faire ?
14:43 Et en plus, à ça se rajoute le fait que vous avez le droit inconditionnel à tout.
14:49 Donc ça pose un problème aussi.
14:51 On ne peut pas avoir finalement deux discours.
14:54 Patrice Arditi.
14:55 Alors tout à l'heure, on a dit que les Républicains avaient tendu la main.
14:59 C'est vrai, ils ont tendu la main à Gérard Darmanin.
15:02 Et il y a deux solutions.
15:03 Ou il répond avec la main moite, ou il la serre quand même.
15:10 Vous avez des images, pourquoi Patrice qui me surprenne ?
15:12 Mais oui, ça veut tout dire.
15:15 Là, qu'est-ce qu'il doit faire le ministre ?
15:18 Il ne doit absolument pas diviser la majorité.
15:20 Donc de toute façon, il ne peut pas envoyer balader les Républicains.
15:23 Donc qu'est-ce qu'il a fait là ?
15:24 Il a dit écoutez, dans l'ensemble,
15:26 ça n'est pas idiot ce que vous proposez,
15:30 mais il y a des choses qui sont absolument intraitables.
15:32 Et Naïma vient de le dire,
15:34 tout ce qui concerne évidemment l'Europe et les accords que nous avons avec l'Europe.
15:37 Maintenant, il va y avoir des modalités que nous pouvons accepter,
15:41 par exemple l'aide médicale ou autre chose.
15:43 Et il est évident, je ne veux pas prophétiser,
15:46 mais il est évident que les Républicains vont accepter quand même
15:50 une alliance avec un petit guillemet, bien entendu.
15:54 Parce que si vous avez eu le temps, je ne sais pas si vous avez eu le temps de lire les propositions,
15:58 elles sont globales et complètes.
16:00 Elles sont du bon sens.
16:02 Elles sont en responsabilité.
16:03 Et aujourd'hui, on ne peut pas encore une fois tergiverser.
16:06 À un moment, c'est pour vraiment, il faut avoir une démarche de cohésion nationale.
16:10 Aujourd'hui, il en va de la cohésion nationale,
16:13 de l'équilibre et du bien vivre ensemble.
16:15 On ne peut pas continuer à accepter des personnes
16:18 parce qu'il y a un poids aussi sur l'état Providence.
16:21 Regardez le Danemark, il a décidé de nouvelles lois.
16:23 C'est presque à un moment et ça a déséquilibré son état Providence.
16:27 L'Allemagne également, mais le ministre a quand même rappelé
16:32 que depuis le Brexit, par exemple, il n'y a jamais eu autant d'immigrés en Grande-Bretagne.
16:37 C'est à prendre en compte.
16:38 Allez, on va continuer, on aurait pu poursuivre le débat.
16:41 C'est passionnant, c'est des débats passionnants.
16:43 Toujours à vous.
16:44 Après, avec l'exemple du Danemark, malheureusement, ils avaient prévu un tout petit peu cela
16:48 puisque sur tous les traités qui ont été négociés, notamment les derniers traités,
16:51 ils avaient demandé des régimes d'exception.
16:55 Allez, on continue en politique, vous êtes d'accord ?
16:56 Oui.
16:57 Il s'est passé quand même pas mal de choses.
16:58 Elisabeth Borne !
17:00 Ah ?
17:01 Ben oui, Elisabeth Borne a attaqué le Rassemblement national
17:03 dans un entretien chez nos confrères à Radio-G.
17:06 Elle parle du RN comme héritier de Pétain et porteur d'une idéologie dangereuse.
17:11 On l'écoute, réaction juste après.
17:14 Vous savez, moi, je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement national.
17:18 Je pense qu'il ne faut pas banaliser ses idées.
17:20 Ses idées sont toujours les mêmes.
17:22 Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes.
17:26 Mais je continue à penser que c'est une idéologie dangereuse.
17:29 Héritier de Pétain ?
17:30 Oui, également héritier de Pétain.
17:32 Marine Le Pen, pareil ?
17:33 Je pense que je n'ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer
17:38 ce qu'ont pu être les positions historiques de son parti.
17:42 Et je pense qu'un changement de nom ne change pas les idées et les racines.
17:47 Vous lui demandez de les dénoncer officiellement ?
17:49 Je pense que ce serait une bonne chose.
17:52 Florian, notre spécialiste politique.
17:53 Tout à l'heure, on parlait de...
17:55 Elle est très très cash, effectivement.
17:57 On ne va pas revenir sur son histoire personnelle.
17:59 On comprend qu'il y a effectivement certains sujets
18:03 sur lesquels elle est assez prudente.
18:07 Et ce qui s'est passé, malheureusement, durant la Seconde Guerre mondiale,
18:10 elle a été marquée personnellement,
18:12 notamment du fait de son père qui revenait des camps et qui s'est suicidé ensuite.
18:15 Donc, ça a été assez complexe pour elle.
18:18 Je ne vais pas faire de parallèle avec le Rassemblement national
18:21 et ce qui a pu se passer par le passé.
18:22 Après, elle a raison sur un point.
18:24 C'est-à-dire que le Front national, on parlait tout à l'heure de mai 68.
18:29 Les racines du Front national, c'est ce qui s'est formé à cette époque-là,
18:37 en 68, ce qu'on appelait "ordre nouveau",
18:41 qui souhaitait avoir un écho plus politique.
18:45 Cet écho politique a été porté à l'époque par Jean-Marie Le Pen
18:48 et s'en est suivi, je ne vais pas faire tout l'historique du Front national
18:51 puis du Rassemblement national.
18:52 Donc oui, effectivement, les racines du Front national
18:57 sont celles que je viens de décrire.
19:00 Ensuite, on ne peut pas dire que Marine Le Pen est comme son père.
19:04 C'est tout ce qu'elle a souhaité faire ces dernières années,
19:07 c'est justement tenter de changer l'image du parti.
19:12 Et on l'a vu d'ailleurs, au Nouveau-Brunswick, à l'Assemblée, etc.
19:15 De couper certaines racines.
19:16 Lorsque l'on a vu Marine Le Pen lors du centenaire de 1918,
19:23 c'était en 2018, avec Emmanuel Macron,
19:26 qui souhaitait rendre hommage à l'ensemble des généraux,
19:30 et Marine Le Pen qui pointait du doigt le fait que ce n'était peut-être pas
19:34 bienvenu de rendre un hommage si appuyé au général Pétain.
19:38 Je dis bien général Pétain et pas Maréchal Pétain.
19:40 Donc voilà, on a vu tout de même ces dernières années,
19:44 Marine Le Pen tenter de s'éloigner de ce que pouvait représenter son père.
19:49 Allez, on va prendre la direction de la Turquie.
19:51 Harald Iman est avec nous, puisqu'on vote et on verra quels seront les résultats.
19:58 Et on va retrouver tout de suite à Ankara notre correspondante permanente,
20:03 Shona Bata-Shahraïa.
20:05 Alors Shona, quelle est un peu l'atmosphère dans le pays ?
20:09 Est-ce que l'on s'attend ici à une forte mobilisation ?
20:12 Dites-nous tout.
20:13 Alors il y a quelques heures, la commission électorale a annoncé
20:17 que la participation ce dimanche était importante.
20:21 Et effectivement pour le camp de l'opposition, il faudrait qu'elle soit très importante.
20:27 Encore plus qu'au premier tour où il y avait plus que 87% des votants
20:32 qui s'étaient déplacés, car l'opposition étant deuxième,
20:38 a besoin de rattraper plusieurs pourcentages de voix pour battre son rival Recep Tayyip Erdogan.
20:47 Alors là, je suis à l'école où le candidat de l'opposition a voté
20:52 il y a un peu plus d'une heure, une heure et demie.
20:54 Il est confiant, il dit, il appelle les Turcs à voter.
20:59 Mais c'est vrai que les sondages entre ces deux tours
21:02 ont montré Recep Tayyip Erdogan en position de force.
21:05 Il avait déjà récolté plus de voix au premier tour.
21:08 Et puis il a reçu surtout le soutien du troisième homme du 14 mai,
21:12 le troisième candidat qui avait eu plus de 5% de voix
21:17 et qui a appelé à voter pour Recep Tayyip Erdogan.
21:21 Merci beaucoup Shona Bata-Sharaya.
21:24 Je rappelle que vous êtes notre correspondante permanente en Turquie.
21:27 Petite réaction Harold Iman, c'est une élection qui va être suivie par le monde entier,
21:32 notamment ici en France.
21:34 On sait les rapports entre Erdogan et Emmanuel Macron.
21:37 Oui, c'est assez mauvais à un certain moment
21:40 parce qu'Erdogan fait de l'expansionnisme dans la mer Égée.
21:45 Il veut refaire le régime des traités qui place sa frontière sur la première île grecque.
21:52 Et la France s'est un peu opposée à ça.
21:54 On a failli avoir un début de bataille navale, pour exagérer un tout petit peu.
22:00 Donc ça va un peu mieux.
22:03 Sinon, au niveau mondial, s'il est reconduit,
22:07 c'est la suite d'une espèce de désir de pouvoir et de retour au passé d'avant la République.
22:15 Une espèce de fusion, beaucoup d'islam.
22:18 Si c'est Khilij Darulu qui gagne, là c'est quelque chose qui nous ressemble bien davantage.
22:25 Et c'est sans doute pour ça qu'en Europe, on préfère Khilij Darulu.
22:31 Mais les Turcs de la diaspora, tenez-vous bien, sont à plus de 60% pour Erdogan.
22:38 Bon, ça c'est une complexe sociologie turque.
22:41 On n'a pas le temps de détailler.
22:42 Et on n'a pas le temps de détailler.
22:44 On va terminer par une page de sport, de football.
22:46 Les deux 11, 11e titre de champion de France pour le PSG.
22:50 Les partenaires de Kylian Mbappé ont remporté ce titre en faisant match venue de Limbu partout à Strasbourg.
22:55 Paris est désormais le club le plus titré de l'histoire.
22:57 C'est important de le signaler.
22:58 On va écouter le coach parisien Christophe Galtier dans un contexte un peu particulier pour le PSG.
23:03 Heureux parce que, c'est l'après-midi évidemment, j'ai regardé un peu le multiplex en Allemagne.
23:11 Et on s'aperçoit que d'être champion, et même champion en titre, c'est très difficile.
23:16 Je le répète encore une fois, mais personne ne veut l'entendre.
23:19 C'est une saison très particulière.
23:22 Et il a fallu maintenir le cap.
23:27 Même quand on pensait que tout le monde avait la tête sous l'eau.
23:30 Maintenir le cap dans des moments très difficiles.
23:32 Et évidemment que je rends hommage à mes joueurs qui n'ont rien lâché.
23:39 Qui ont toujours eu l'ambit d'aller chercher ce titre, même dans des moments très difficiles.
23:43 Bon, 11e titre, je me tourne vers vous.
23:46 À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
23:49 En Ligue 1, il y a un tel écart de budgétaire entre le PSG et les autres équipes.
23:52 Moi, ce que j'attends, c'est une victoire en Ligue des champions.
23:55 Mais j'ai peur d'avoir encore longtemps à tendre.
23:57 Et il n'y avait pas grand monde pour accueillir cette nuit les joueurs du PSG.
24:03 Oui, il n'y avait pas grand monde.
24:04 Je le disais, c'est un contexte un peu particulier.
24:06 Mais je souciais quand même que l'Anse s'est directement qualifié pour la phase de groupe de la Ligue des champions en écrasant Ajax-Yau.
24:11 3 buts et 0.
24:12 Je ne parle pas de Nantes.
24:14 Ça a été un peu difficile suite à sa défaite de Buza 1.
24:17 Et le dernier match contre Angers va être très, très, très important.
24:20 Les Angevins ont envie de jouer un sale tour au Nantais.
24:23 Et surtout, ils ne sont pas maîtres de leur destin parce qu'il y a un encerlance.
24:26 Exactement. Et pour être totalement complet, je voudrais vous signaler le Grand Prix de Formule 1 à 15h sur Canal.
24:33 Évidemment, à suivre, Monaco.
24:35 Super Grand Prix, si vous n'êtes jamais allé, allez-y parce que c'est très spectaculaire.
24:38 Allez, fin de ce journal un peu plus court.
24:40 Pentecôte oblige.
24:42 Merci à François Heppe, à Cynthia Pina, à Elisabeth Tollet, à Naomi Benhamou qui était avec moi ce matin.
24:48 Merci à la programmation, évidemment.
24:49 Merci à vous, mes invités.
24:51 Désolé, j'en ai plus court.
24:53 On se retrouve le week-end prochain.
24:54 Il y avait la qualité.
24:56 Donc, peu importe la quantité.
24:57 Merci.
24:58 Allez, tout de suite, Enquête d'Esprit avec Émeric Pourbet.
25:00 Passez une belle journée ensoleillée et une belle semaine sur CNews.
25:05 À très bientôt. Bye bye.
25:05 ...