Apolline de Malherbe reçoit Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, dans le "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, lundi 15 mai.
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00:00 13 milliards d'euros vont être investis en France ?
00:02 13 milliards d'euros, 8000 emplois, c'est le plus important à mes yeux,
00:07 et surtout la preuve que la stratégie industrielle que nous avons mise en place avec le président de la République,
00:13 avec méthode, avec détermination et avec constance depuis 2017, sans jamais varier, donne des résultats spectaculaires.
00:22 C'est un des grands succès du quinquennat d'Emile Macron et de ce nouveau quinquennat qui commence.
00:27 La réindustrialisation est possible parce que nous avons une stratégie et que nous n'en avons jamais dévié.
00:33 Cette stratégie c'est quoi ? C'est d'abord une fiscalité attractive.
00:36 Moi j'adore les gens qui vous disent "il faut réindustrialiser mais il faut augmenter la fiscalité sur le capital".
00:41 Comme l'industrie demande beaucoup de capital, ça ne risque pas de donner de résultats.
00:44 Nous, nous avons baissé la fiscalité sur le capital avec beaucoup de critiques,
00:49 mais c'est ces décisions fiscales qui nous permettent aujourd'hui d'attirer les investisseurs et notamment les industriels.
00:55 Deuxième volet de cette stratégie, la relance du nucléaire.
00:58 Parce qu'il n'y a pas d'industrie possible si vous n'avez pas d'électricité à Bakou.
01:02 Vous savez qu'à chaque fois qu'une industrie décide d'investir en France,
01:05 c'est des négociations qui durent plusieurs mois.
01:07 La première question qu'il me pose c'est "est-ce que vous me garantissez sur les 20 années qui viennent de l'énergie décarbonée à Bakou ?"
01:15 C'est l'élément décisif d'un investissement.
01:18 Troisième levier que nous utilisons, une logique de filière.
01:21 On ne s'éparpille plus, on arrête d'aller chercher absolument partout.
01:24 C'est la logique des valets comme la valet de la batterie dont on a parlé la semaine dernière ?
01:27 C'est la logique de filière, les batteries électriques, la santé, l'agroalimentaire, l'hydrogène vert.
01:33 C'est ça désormais la France.
01:34 Toutes ces filières très structurées qui vont nous permettre de passer de la France des années 60,
01:38 la France industrielle pompidolienne, à la France du XXIe siècle, une France industrielle et décarbonée.
01:45 Enfin le dernier levier, c'est peut-être celui qui va demander le plus d'énergie, le plus de constance dans les années qui viennent,
01:51 c'est la formation et la qualification.
01:53 On a besoin de plus de techniciens de maintenance, de plus de chaudronniers, de plus de soudeurs,
01:57 de plus d'ingénieurs, de plus d'ingénieurs femmes.
01:59 Un des grands combats que je veux livrer, c'est qu'on ait plus de femmes ingénieurs,
02:03 que les femmes aillent dans les métiers d'industrie, que les femmes se tournent vers cette industrie du XXIe siècle
02:07 qui est créative, qui est dynamique, qui est porteuse d'emplois.
02:10 Et on revient à notre premier sujet, porteur de pouvoir d'achat.
02:14 Car un emploi dans l'industrie, c'est un emploi bien rémunéré.