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Ivan Rioufol : «Le président de la République a aggravé la fragilité de la cohésion nationale.»
CNEWS
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07/05/2023
Ivan Rioufol : «Le président de la République a aggravé la fragilité de la cohésion nationale. [...] Il s'est coupé d'une partie majoritaire de la classe moyenne qui se sent agressée par ses propos indignes.»
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Oui, bien sûr. Je le tiens quand même malgré tout pour un responsable plus
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que principal.
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Mais il est vrai quand même que cette société de conflictuel ne date
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pas d'aujourd'hui.
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C'est-à-dire qu'elle est née bien sûr, notamment avec cette conception
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que l'on a imposée aux Français d'avoir à subir une société ouverte,
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c'est-à-dire une société ouverte à une immigration de peuplement
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qui a naturellement suscité les repliements identitaires,
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les fractures identitaires, les communautarismes, les querelles
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de religion, les querelles de race, la guerre de race, etc.
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Et d'ailleurs, quand j'entends la gauche notamment se réclamer
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de François Mitterrand en disant que le nationalisme, c'est la guerre.
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Non, ce n'est pas le nationalisme qui est la guerre aujourd'hui,
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c'est le multiculturalisme qui est la guerre.
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C'est dans les plis de ce multiculturalisme-là, né de cette société
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ouverte, qui est en train de s'immiscer, cet islam radical,
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cet islam kéroulan, cet islam qui veut faire la guerre,
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appuyé par cette contre-société qui, la majorité d'entre elles,
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comprend en tout cas les objectifs poursuivis par cet islam qui
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cherche à avoir sa visibilité sur un territoire et avec la complicité
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de ces idiots utiles qui sont ceux qui sont issus de cette gauche
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radicale, de cette extrême gauche, qui voit dans l'islam,
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un islam révolutionnaire et dans le musulman, le nouveau persécuté.
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Donc il y a tout ce contexte-là, en effet, qui a alimenté une société
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qui s'est disloquée depuis longtemps.
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Simplement, j'observe que le président de la République lui-même
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a aggravé encore davantage cette grande fragilité de la cohésion
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nationale, d'abord en théorisant lui-même son affrontement entre
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progressiste et populiste.
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Il en a fait son cheval de bataille et ce faisant, il s'est coupé
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toute une partie majoritaire d'une société, j'en parle souvent ici,
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de cette société de la classe moyenne qui aujourd'hui se sent en effet
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agressée, très singulièrement par le président de la République,
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par ses propos indignes, par ceux qui ne sont rien, par ce mépris
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de classe qui est celui aujourd'hui qui est partagé par Macron et par
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ceux qui le soutiennent.
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Il y a eu également, vous vous souvenez, cette manière qu'il avait
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de vouloir se couper également d'une partie des citoyens qui ne voulaient
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pas se faire vacciner en disant "Allez, vaccinez, j'ai bien envie
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de les emmerder", en créant une sous-catégorie de sous-citoyens
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qui n'avaient même plus accès aux lieux publics.
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Donc, vous avez dans la psychologie de cet homme vraiment un désir
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de conflictualité afin de grandir sa propre personne.
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Et on arrive maintenant en effet à cette société, à ces fractures
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multiples qui sont identitaires, territoriales, sociales, économiques.
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Il y a des mondes qui s'opposent, le monde des élites et du peuple,
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les riches et les pauvres, les jeunes et les vieux, les villes
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et les campagnes, les métropoles et la périphérie, les actifs
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et les retraités, les hommes et les femmes, les blancs et les noirs.
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Et voilà, nous sommes dans ce contexte éruptif-là.
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Et Marine Le Pen, dans le fond, a eu assez raison de dire que la politique,
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c'était le 1er mai, c'est un acte d'amour, je crois, a-t-elle dit.
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Parce que, alors naturellement, c'est très démago, on est bien
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d'accord avec cela, mais au moins a-t-elle pointé à travers
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cette constatation que la politique telle qu'elle est conduite
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aujourd'hui, en tout cas par le président de la République,
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aggrave précisément tous les ressentiments, toutes les haines
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et tous les conflits potentiels qui pourraient éclater pour un oui
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ou pour un non.
03:28
[Musique]
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[Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]
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