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00:00 Là, France bouge dans l'univers du sport et notamment dans celui des coachs sportifs.
00:04 Vous avez sûrement remarqué qu'il y en avait de plus en plus autour de vous.
00:08 Il y a eu les confinements qui ont poussé les coachs, en particulier les sportifs,
00:11 à innover, à proposer à leurs clients des solutions pour assurer ce maintien de la relation.
00:17 On a vu qu'ils ont pu avancer leur pion grâce aux distanciels.
00:20 Alors comment s'y retrouver ? Qui sont ces entrepreneurs du sport ?
00:23 Eh bien on va en parler avec le pro des coachs.
00:25 C'est vous Joël Bourahima, alias coach Joe. Vous allez bien ?
00:29 Ça va bien, merci.
00:30 On vous connaît aussi parce que vous avez été le coach de la Star Academy,
00:33 coach de star et coach tout court.
00:35 Vous êtes français, vous vivez à Los Angeles avec votre épouse et vos enfants.
00:40 Vous venez de sortir un livre, Toujours, tout donner, c'est ça ?
00:43 C'est ça.
00:43 Aux éditions Talent Édition, c'est une forme de biographie.
00:48 On voit tout votre cheminement, tout votre parcours.
00:51 On l'a entendu au début de l'émission, vous êtes le patron du jour.
00:55 Vous êtes votre propre patron.
00:56 Pour qu'on comprenne qui vous êtes, vous allez vous aussi pitcher votre entreprise
01:01 puisque vous êtes une entreprise à vous tout seul.
01:03 Est-ce que vous êtes prêt pour la minute ?
01:05 C'est parti.
01:07 C'est ce qui va me différencier de mes deux collègues ici.
01:10 Mon entreprise qui est basée aux Etats-Unis s'appelle Joël Bourahima Inc.
01:16 C'est une entreprise qui n'a que moi comme salarié
01:21 puisque tout est basé sur mon travail de coaching,
01:24 personnalisé auprès de personnes dans l'entertainment principalement,
01:29 athlètes de haut niveau, NBA, Ligue 1, Pro A.
01:35 J'ai ensuite développé la partie séminaire en entreprise
01:40 et tout ce qui est team building.
01:41 Et depuis peu, comme vous l'avez précisé,
01:44 tout ce qui va être télé et audio
01:47 par rapport à différents projets d'émission dans lesquels vous allez pouvoir me retrouver.
01:53 Merci pour votre pitch très complet Joël Bourahima, alias Coach Jo.
01:57 Je vous appelle Joël Bourahima parce que...
01:59 Là on est en France.
02:00 On est en France.
02:01 Coach Jo c'est mon nom de scène.
02:02 C'est votre nom de scène et c'est très américain.
02:04 Exactement.
02:05 Donc là on est en France, donc on va rester français.
02:07 Pour que tout le monde comprenne qui vous êtes,
02:09 on va d'abord écouter un petit passage de vous.
02:13 Ça se passe lors de l'émission justement, la Star Academy.
02:15 On va échauffer un petit peu, monter en température.
02:17 On va avoir un petit peu d'échauffement articulaire.
02:21 Amplitude articulaire.
02:23 Et ensuite on va avoir nos petits poids là.
02:25 Et quelques petits exercices sympas.
02:28 À chaque fois c'est des petits exercices.
02:31 Faut pas commencer en leur mettant la pression.
02:32 Mais c'est comme ça avec tout le monde ?
02:34 J'essaye de mettre tout le monde au même niveau, oui.
02:37 Alors pour comprendre l'entrepreneur que vous êtes Joël Bourahima,
02:40 je vous propose d'abord qu'on parle de vous.
02:42 Parce qu'on n'arrive pas comme ça du jour au lendemain.
02:44 Je l'ai précisé tout à l'heure, c'est pas la chance.
02:47 Non, c'est pas la chance.
02:48 Pas du tout.
02:49 Ou alors si on appelle ça la chance,
02:51 je définirais la chance comme la rencontre de la préparation
02:55 et de l'opportunité.
02:57 Puisque c'est un peu ce qui s'est passé pour moi.
02:59 Cette chance elle est passée,
03:01 mais c'est clair que quand elle est passée,
03:02 j'étais prêt à la saisir.
03:05 Et je l'ai saisie.
03:06 Et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui,
03:07 j'ai réussi à m'exporter aux Etats-Unis
03:10 et à vivre de ma passion qui est le sport à la base.
03:14 Vous vivez à Los Angeles depuis combien de temps ?
03:16 Ça fait 8 ans maintenant, depuis 2015.
03:18 Avant, si on revient sur votre parcours,
03:20 vous venez des Yvelines,
03:21 vous venez d'une cité HLM de Saint-Cyr-l'École.
03:23 Et dès le démarrage, lorsque vous étiez enfant,
03:26 votre amour pour le sport, ça a été une évidence.
03:29 Immédiatement, vous avez évolué avec des amis.
03:32 Je rappelle un peu d'où vous venez,
03:34 votre papa est Sénégalais, votre maman vient de Corrèze.
03:37 Au départ, vous avez commencé avec le judo,
03:40 puis le foot.
03:42 C'est ça ?
03:43 Au fur et à mesure, vous avez expérimenté différents sports
03:46 et vous vous êtes dit dès le début "j'en ferai mon métier".
03:48 C'est ancré en vous ?
03:49 C'est en allant tâter de moi-même tout ce qui se faisait au niveau sportif
03:54 que j'ai découvert que c'était quelque chose qui me plaisait
03:57 et qui me correspondait tout à fait.
03:59 Je me voyais bien évoluer dans ce milieu-là.
04:01 Après, je ne savais pas encore comment
04:02 et quelle voie prendre à ce moment-là
04:05 puisque j'ai peut-être 8 ou 9 ans quand je commence tout ça.
04:09 Et ça a été bien plus difficile que je ne le pensais.
04:13 Les portes se ferment au fur et à mesure.
04:16 On se remet dans le contexte, vous êtes à Saint-Cyr-l'Ecole,
04:20 vous souhaitez faire une fac de sport,
04:23 mais on vous oriente totalement vers autre chose.
04:25 Vous êtes en classe de 3ème.
04:27 À cette époque-là, ce que disent les professeurs, c'est la parole bénie.
04:30 Donc, vous allez vers une voie "technologique".
04:34 Exactement.
04:35 Professionnelle, même.
04:36 C'est-à-dire, vous avez appris quoi ?
04:37 J'étais en CAP, BEP 20.
04:38 Je n'étais pas un mauvais élève.
04:42 J'essayais toujours de m'arranger pour avoir la moyenne.
04:44 J'avais certaines facilités.
04:46 Là, j'étais dans un contexte qui ne me plaisait pas spécialement.
04:49 Je n'aimais pas ce que j'apprenais.
04:51 Je faisais juste ce qu'il fallait pour ne pas me faire gronder à la maison
04:54 avec des mauvaises notes.
04:56 Je le pensais que ça allait être assez pour passer au niveau de la classe supérieure.
05:01 Sauf que là, je n'en ai peut-être pas donné assez.
05:03 En tout cas, eux ont estimé que ce n'était pas assez.
05:05 En sortie de collège, au lieu d'être réorienté vers une filière normale
05:10 pour ensuite enchaîner avec la fac,
05:12 on m'oriente vers cette filière professionnelle vente.
05:15 On vous apprend à vendre, à être commercial.
05:19 Vous avez retenu des choses de cette époque-là ?
05:23 Vous avez des portes qui se ferment, qui vous donnent encore plus de force
05:26 pour vous dire "je vais encore plus les ouvrir".
05:28 Est-ce que vous avez retenu quelque chose ?
05:30 Est-ce que vous en avez resté quelque chose ?
05:32 Je pense que si aujourd'hui j'arrive à me vendre de la manière de laquelle j'arrive à me vendre,
05:37 c'est peut-être aussi parce que je suis passé par ce cursus.
05:39 C'est pour ça que je ne regrette en rien ce passage en BEP, CAP.
05:45 J'ai essayé en tout cas à l'époque d'en tirer le meilleur
05:48 puisque je l'ai eu assez facilement avec des notes plutôt élevées.
05:51 Qui sait, si je n'avais pas pris cette filière,
05:56 peut-être que ce qui se passe après, ça n'arrive pas.
05:58 Je le prends, je l'apprécie.
06:01 Vous l'avez inversé, vous l'avez pris de manière positive.
06:03 Vous finissez par passer votre bac et vous intégrez cette fameuse fac de sport.
06:07 Finalement.
06:08 Où là vous avez votre diplôme de professeur du premier coup.
06:12 Mon DUG et ma licence.
06:13 Votre DUG et votre licence de professeur de sport.
06:16 Vous avez envie d'évoluer, sauf qu'il y a un problème avec l'anglais.
06:20 Exactement.
06:21 Donc là, une nouvelle porte qui se ferme.
06:23 En fait, après l'obtention de ma licence,
06:26 déjà ce qu'il faut savoir c'est que j'ai changé de cursus
06:29 parce que pendant mon DUG, je fais un stage en tant que prof.
06:32 Et je m'aperçois que le métier de professeur de PS
06:37 ne correspond pas à ce que j'avais en tête.
06:39 C'était quoi ce que vous aviez en tête ?
06:40 C'est la désillusion.
06:41 En fait, en fac, on nous apprend que le sport en collège
06:47 ça va être d'essayer de faire passer des valeurs de civisme
06:50 à travers l'activité physique et sportive.
06:52 Et je m'aperçois que quand on arrive sur le terrain,
06:54 tout ça c'est assez difficile à mettre en place.
06:56 Aujourd'hui, j'ai pu voir que les jeunes,
06:58 ils avaient un intérêt qui diminuait envers le sport.
07:02 Je ne retrouvais pas, par exemple, moi, l'envie que j'avais
07:06 d'aller à mon heure de sport au niveau des jeunes
07:08 qui l'avaient en face de moi.
07:09 Ça devient une corvée.
07:10 Exactement.
07:11 Et je ne me voyais surtout pas commencer cette carrière
07:14 et m'embêter au bout de 5, 10, 15 ans
07:18 et devenir ce prof de sport qui va reculons la boule au ventre.
07:21 Qui va reculons.
07:22 Avec son sifflet et ses ballons.
07:23 Donc vous n'oubliez pas cette image-là.
07:25 Vous avez envie d'évoluer.
07:27 Mais là, il y a une histoire d'anglais.
07:29 Oui.
07:30 Ma première expérience professionnelle se fait
07:32 au niveau de l'événementiel sportif.
07:35 Et après un an, au niveau de cette boîte
07:38 qui s'appelait Europe Événement,
07:40 quand j'essaye de renégocier mon salaire,
07:42 on me fait comprendre que parce que je ne parle pas anglais,
07:45 il va falloir rester là où j'étais.
07:48 On vous empêche d'évoluer.
07:49 Nouvelle porte qui se ferme.
07:51 Et vous êtes un sportif.
07:52 Donc vous avez un mental.
07:54 Et ça, c'est hyper important.
07:56 D'ailleurs, vous le dites dans votre livre.
07:57 Il faut savoir s'entourer.
07:59 Il faut savoir résister à tout ça.
08:01 Donc vous, ni une ni deux.
08:02 Vous avez 3000 euros en poche.
08:03 Vous allez en Australie.
08:04 Exactement.
08:05 Je démissionne et je regarde sur la carte
08:06 où est l'endroit le plus loin possible de mon quartier
08:09 où j'ai évolué avec mes potes pour apprendre l'anglais.
08:12 Vous apprenez l'anglais en Australie.
08:13 Vous sortez complètement de votre zone de confort.
08:15 Ça fait partie du mental.
08:16 Ça fait partie, à mon avis, du mental de tout sportif,
08:20 de toute athlète et après de tout entrepreneur aussi.
08:23 C'est-à-dire tout entrepreneur aussi.
08:25 De toute façon, l'entreprenariat et le mindset,
08:28 comme on dit, c'est-à-dire l'état d'esprit du sportif,
08:31 sont liés.
08:32 Absolument.
08:33 Pourquoi ?
08:34 Parce que les risques qu'on a...
08:36 Toutes les valeurs qu'on va devoir développer
08:38 au niveau du sport sont très facilement transférables
08:43 vers l'entreprenariat.
08:45 Toutes ces valeurs comme la discipline,
08:48 le sérieux, ne jamais rien lâcher,
08:51 ce qu'on peut trouver dans le sport en général.
08:54 Vous l'appliquez à l'entreprenariat
08:57 et je pense que vous vous y retrouvez.
08:58 Et vous, vous vous y êtes retrouvé, Joël Bouraïma,
09:01 puisque vous allez en Australie, vous apprenez l'anglais.
09:03 Vous apprenez l'anglais parce que vous rencontrez aussi des gens.
09:07 Vous travaillez.
09:08 Là-bas, déjà, l'envie d'être coach sportif arrive dans votre tête.
09:14 Vous vous dites, ça y est, c'est ça que j'ai envie de faire.
09:15 C'est vraiment là-bas.
09:16 C'est là-bas que ça se passe.
09:17 Là-bas, les anglo-saxons, en général,
09:19 sont quand même beaucoup plus avancés au niveau de l'accompagnement sportif.
09:22 Et c'est là-bas que je vois les premiers coachs
09:24 accompagner leurs clients dans les parcs, sur la plage,
09:27 ce que je ne voyais pas à Paris, par exemple.
09:29 Vous ne voyez pas ça à Paris.
09:30 Il s'avère que vous rentrez à Paris.
09:32 C'est compliqué le retour, parce que c'est l'atterrissage et beaucoup de blues.
09:36 Il fait très sombre, il pleut et vous n'avez pas forcément de travail.
09:40 Mais vous croisez un ami que vous avez rencontré en fac de sport.
09:44 Lui, il est déjà un peu coach dans des clubs de sport.
09:48 À cette époque, il y a le power plate qui cartonne.
09:51 Et là, vous vous dites qu'il y a peut-être quelque chose à faire.
09:53 Je me dis surtout que c'est peut-être la porte d'entrée au coaching.
09:56 Parce qu'à l'époque, ce qu'il faut comprendre,
09:58 aujourd'hui, on voit des coachs à tout va.
10:00 Et je pense que Thibault pourra vous le dire.
10:02 Il y en a des bons, il y en a des moins bons.
10:05 Il faut savoir faire le tri.
10:07 Mais à l'époque, quand je rentre d'Australie en 2006-2007,
10:09 on est très peu.
10:11 Et on n'a pas encore cette demande sur le marché
10:14 qu'il faut quasiment créer.
10:16 Et moi, je n'ai pas les contacts pour la créer.
10:18 Donc Sébastien,
10:20 cet étudiant que j'avais rencontré en fac de sport,
10:24 me dit qu'il y a quelque chose qui est en train d'arriver.
10:26 C'est les studios power plate.
10:28 Et si tu veux, viens avec moi et je te montre comment on utilise la machine.
10:31 Et ça sera un premier rapport avec la clientèle via cette machine.
10:36 Et pour moi, je me dis que c'est peut-être une aubaine et je fonce.
10:39 Et vous foncez, vous saisissez,
10:41 vous allez dans ces salles de sport avec le fameux power plate.
10:44 Et on commence à vous demander à droite à gauche,
10:46 parce que vous êtes très bon.
10:48 - Je suis bon, oui.
10:50 - On va développer dans un instant pourquoi vous êtes si bon.
10:54 Mais c'est ça, au sein de la salle de sport,
10:56 on commence à vous demander, on a envie d'être avec...
10:58 - Est-ce qu'on peut faire un petit plus, justement,
11:00 sans la machine.
11:02 C'est-à-dire que vous passez à la maison et vous me coachez.
11:05 Et c'est comme ça un peu que je développe mon réseau dans un premier temps.
11:08 Et comme je le disais, il n'y avait pas tant de coach que ça à l'époque sur Paris.
11:11 Ce qui fait que mon nom, en fait, circule assez rapidement.
11:14 - En plus, quand on a un bon coach, on se refile le nom.
11:17 On dit "J'en ai un super, comment t'as eu ce corps-là ?"
11:19 C'est grâce à mon coach.
11:21 - C'est ce qui s'est passé dans un premier temps.
11:23 - On va continuer à en parler avec vous,
11:25 de ce démarrage depuis Saint-Cyr, jusqu'à aujourd'hui, Los Angeles,
11:28 et tout le succès et tout ce qui fait que vous êtes aujourd'hui.
11:31 Vous restez avec nous, Joël Bourahima.
11:33 La France Bouche, c'est présenter, c'est créer des ponts,
11:36 créer des liens les uns avec les autres.
11:38 Vous connaissez déjà, mais moi je le présente aux auditeurs, Thibaut Richard.
11:41 Vous êtes le fondateur de ProTener.
11:43 Vous vous mettez à disposition des coachs près de chez nous
11:47 parce que vous l'avez dit, Joël Bourahima, il faut savoir faire le tri.
11:50 Trouver un coach sportif, un prof de yoga près de la maison,
11:57 c'est possible grâce à une plateforme qui les regroupe.
12:00 Elle s'appelle ProTrainer.
12:02 On va tout vous expliquer dans un instant.