Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, était l'invité du "8h30 franceinfo" du mardi 2 mai 2023
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00:00 [Musique]
00:05 – Bonjour Laurent Nouniès.
00:06 – Bonjour.
00:07 – Le renseignement et les syndicats s'attendaient à un 1er mai historique,
00:11 journée très dure attendue par le renseignement intérieur
00:13 avec des manifestants à l'esprit vengeur.
00:15 Quel bilan vous, vous faites de cette journée à Paris
00:18 qui a été émaillée d'incidents et de violences même ?
00:21 – Le bilan c'est un peu le même que les 12 dernières manifestations intersyndicales,
00:26 c'est-à-dire que les manifestations ont pu se dérouler,
00:28 elles ont pu aller à leur terme avec toujours le même scénario,
00:32 un pré-cortège qui vient devant le cortège syndical
00:35 dans lequel viennent s'insérer des éléments ultra, des éléments à risque
00:38 et notamment les black blocs et qui au bout d'un moment,
00:41 malgré la stratégie de désescalade que nous mettons en place,
00:44 les forces de l'ordre sont très loin, n'interviennent pas,
00:46 observent dans un premier temps les premières dégradations
00:48 et puis à un moment il y en a tellement qu'il faut intervenir pour établir l'ordre,
00:52 malgré cette stratégie de désescalade on a vu une grande violence dans le pré-cortège,
00:55 la singularité de la journée d'hier par rapport aux 12 précédentes,
00:59 c'est qu'hier il y avait un niveau de violence dans ce pré-cortège
01:02 chez les casseurs, chez les individus ultra,
01:05 qui a dépassé largement le niveau de violence qu'on avait constaté
01:09 sur les 12 dernières manifestations. – Pourquoi ? Parce qu'ils étaient plus nombreux ?
01:11 – Ils étaient d'abord plus nombreux, il y avait plus de militants radicalisés
01:14 et ils avaient manifestement beaucoup plus envie d'en découdre,
01:17 moi j'ai 250 fonctionnaires de police ou militaires de gendarmerie qui sont blessés,
01:22 259 blessés, dont… – Juste à Paris.
01:26 – Juste à Paris, dont 31 qui ont été conduits à l'hôpital, donc c'est énorme,
01:30 donc voilà, on a eu affaire à des casseurs très déterminés,
01:34 et plus que jamais hier, l'action des forces de sécurité intérieure,
01:38 comme l'a dit le ministre de l'Intérieur hier lorsqu'il est venu à la préfecture de police,
01:42 notre action a permis que la manifestation se déroule,
01:45 sans nous il n'y a pas de liberté de manifestation,
01:47 parce que ces casseurs ne se contentent pas de casser des magasins,
01:49 d'agresser les forces de l'ordre, ils empêchent le cortège d'avancer,
01:52 quand ils ne se retournent pas,
01:53 contre le carré syndical et contre la manifestation syndicale,
01:56 donc sans nous il n'y a pas de manifestation.
01:57 – 31 policiers transportés à l'hôpital,
02:00 il y a eu cette image spectaculaire hier de l'un d'eux visé par un cocktail Molotov qui a pris feu,
02:04 est-ce que vous avez des nouvelles de son état de santé de cette nuit ?
02:07 – Oui, alors il a été blessé gravement,
02:09 parmi ces 31 personnes conduites à l'hôpital, il y a un blessé grave, c'est lui,
02:13 je veux saluer la réactivité de ses collègues,
02:15 c'est un membre des compagnies d'intervention qui ont tout de suite fait en sorte
02:19 qu'ils puissent éteindre l'incendie en réalité, puisqu'il s'est littéralement enflammé,
02:23 et donc rapidement ils sont intervenus, ont pu éteindre l'incendie,
02:26 et les nouvelles au moment où je vous parle sont plutôt rassurantes,
02:29 mais il a été quand même gravement brûlé aux bras, aux mains et au visage.
02:32 – Il y avait combien de membres radicaux, radicalisés parmi ces manifestants ?
02:36 Vous dites qu'ils étaient plus nombreux hier que lors des 12 épisodes précédents ?
02:40 – En réalité, individus connus, ultra, ils étaient 1 500 à 2 000,
02:43 mais vous avez des individus qui s'agrègent à ces groupes ultra
02:46 pour participer aux violences et donc commettre des exactions,
02:50 encore une fois contre les commerces et surtout contre les forces de l'ordre,
02:53 puisque dans la stratégie de désescalade que nous mettons en place,
02:56 ces manifestants ne nous voient pas dans un premier temps,
02:58 et on voit bien que ce qu'ils cherchent ce sont les forces de l'ordre,
03:00 et donc quand nous recevons des leçons sur la désescalade,
03:04 moi j'invite les observateurs à regarder la façon dont nous travaillons,
03:08 je suis heureux de voir qu'un sénateur, un sénateur, M. Durin,
03:12 a pu approcher nos forces, voir comment nous travaillons,
03:15 et il a pu constater qu'en réalité nous sommes dans la désescalade,
03:18 nous sommes très loin, nous ne sommes pas au combat.
03:20 – Il a été choqué par la violence, il disait ce matin sur France Info,
03:22 "ça tape dur des deux côtés", c'est ce qu'il précisait.
03:25 – Ça tape surtout dur du côté des casseurs,
03:27 donc les policiers quand ils lancent des opérations d'intervention,
03:31 c'est toujours proportionné et c'est toujours en riposte,
03:34 en réaction à des violences massives des casseurs,
03:36 et hier ça a vraiment atteint un niveau
03:39 que nous n'avions pas vu lors des 12 dernières manifestations.
03:42 – Laurent Nunez, vous dites 1500 à 2000 individus radicaux,
03:45 Gérald Darmanin, à l'instant, annonce 305 interpellations à Paris,
03:49 ça veut dire qu'il y en a beaucoup qui passent au travers des mailles du filet,
03:52 que vous n'avez pas interpellé tous ces manifestants,
03:55 tous ces individus radicaux ?
03:56 – Alors d'abord je vous confirme, 305 interpellations,
03:58 oui évidemment, sur Paris, donc entre la manifestation,
04:02 et puis un peu plus tard dans la soirée, puisqu'il y a eu des cortèges sauvages,
04:05 donc essentiellement pour violences contre policiers,
04:07 groupements constitués en vue de commettre des violences ou des dégradations,
04:10 outrages, rébellions, violences contre les personnes dépositaires de l'autorité publique.
04:16 – D'ailleurs ce sont que des personnes identifiées
04:18 étant radicales en amont de la manifestation, pas forcément ?
04:21 – Il y en a, dans le lot des 305, il y en a,
04:25 on n'a pas encore évidemment le détail complet,
04:27 mais si votre question c'est de vous demander
04:29 si on est capable d'arrêter les ultras qui rentrent dans une manif,
04:32 non, parce qu'on est dans un état de droit,
04:34 qu'on ne peut pas préjuger les infractions qui vont être commises,
04:37 et à défaut… – Il faut qu'il y ait flagrant délit ?
04:39 – Bien évidemment, il faut qu'il y ait infraction judiciaire,
04:41 et à défaut de possibilité de prendre des arrêtés administratifs,
04:45 d'interdiction de manifester, ce qui n'est pas constitutionnel,
04:48 ça a été tenté en 2019 et ça n'a pas pu aboutir,
04:51 ou à défaut d'avoir des interdictions judiciaires de manifester,
04:55 nous ne pouvons pas faire grand chose à part…
04:56 – On ne peut pas au moins les écarter de la zone des identifiés et les écarter ?
05:00 – On sait déjà en renseignement qui sont présents,
05:01 les services de renseignement, tout confondu,
05:04 parce qu'on a quand même des "clients" qui relèvent de la DGSI,
05:07 on a quand même des individus du haut du spectre
05:09 dans ces manifestations de l'ultra-gauche.
05:11 – De la sécurité intérieure ?
05:12 – De la sécurité intérieure, du renseignement de la préfecture de police
05:14 et du renseignement territorial.
05:16 Donc on sait déjà qu'ils sont là, c'est déjà un baromètre,
05:18 un bon indicateur du niveau de violence qu'on va avoir.
05:21 Mais les interpeller c'est autre chose,
05:22 il faut qu'ils aient commis des infractions,
05:23 on est vraiment dans un état de droit.
05:25 – Il y avait des drones hier dans la manifestation à Paris,
05:27 c'était l'une des grandes nouveautés de ce 1er mai,
05:29 et le ministre de l'Intérieur a dit,
05:32 en venant précisément dans les locaux de la préfecture de police,
05:34 que ces drones ont permis d'éviter des drames.
05:36 Qu'est-ce qu'il a voulu dire ?
05:37 Quels drames ont pu être évités hier grâce à l'utilisation des drones ?
05:40 – Le ministre de l'Intérieur a voulu dire que les drones que nous utilisons,
05:43 qui sont des moyens de captation vidéo, très encadrés.
05:46 Donc c'est le préfet de police qui les autorise pour Paris
05:50 et toute l'agglomération parisienne, c'est très encadré.
05:52 Il faut que je définisse des motifs d'utilisation des drones,
05:56 des conditions techniques de la captation d'images,
06:00 une durée, un périmètre, donc tout ça est très encadré.
06:03 Hier par exemple, nos arrêtés d'autorisation se terminaient,
06:06 respectivement, à 19h et 22h.
06:09 Donc tout ça est très encadré, c'est un moyen complémentaire de captation vidéo
06:13 qui nous permet, parce qu'on prend de la hauteur, parce qu'on prend du champ,
06:15 de bien observer l'évolution des groupes à risque.
06:18 Et je tiens à signaler qu'hier, le drone, il n'a volé qu'au-dessus du pré-cortège.
06:22 Évidemment, il n'a pas volé au-dessus du cortège syndical,
06:26 dont je rappelle, on a eu 112 000 personnes hier,
06:29 dont 20 000 dans le pré-cortège où il y avait les éléments à risque.
06:32 Et c'est évidemment ce pré-cortège que nous avons observé.
06:34 - Mais concrètement, qu'est-ce que ça permet de faire ?
06:35 De repositionner éventuellement des forces de l'ordre là où vous vous déplacez ?
06:37 - Absolument, ça permet de repositionner des forces de l'ordre,
06:39 ça permet de constater, parce qu'on prend de la hauteur et du champ,
06:42 ce qu'on ne voit pas avec nos caméras qui sont à terre,
06:45 ça permet de constater où sont les groupes à risque.
06:48 Et hier, par exemple, ça nous a permis clairement d'établir
06:51 qu'au sein du pré-cortège, il y avait quatre nébuloses violentes,
06:54 quatre black blocs constitués, ce que nous n'aurions pas vu sans les drones.
06:58 - Le drone enregistre des images ou simplement il diffuse en direct
07:01 et les images ensuite sont supprimées ?
07:03 - Alors le drone, les images sont visualisées en temps réel.
07:07 L'enregistrement ne peut se faire que lorsque nous sommes confrontés,
07:10 donc c'est le texte qui le prévoit, c'est l'autorisation que j'ai signée,
07:13 que lorsque nous constatons qu'il y a des violences.
07:16 Et à ce moment-là, évidemment, on peut enregistrer,
07:18 mais la durée de conservation est très limitée.
07:20 Elle ne peut pas excéder 7 jours, voire 48 heures,
07:24 quand le drone a pu capter de manière tout à fait involontaire
07:27 des entrées de domicile, par exemple.
07:29 - Le but, c'est que ce soit exploité ensuite par la justice éventuellement.
07:32 - Absolument.
07:32 - Laurent Nouniès, préfet de police de Paris, vous restez avec nous,
07:35 invité du 8.30, 8h40, c'est l'heure du Fil info, Valentine Lhottès.
07:39 - Le panier France Info, pour mesurer l'inflation, coûte 2 euros plus cher.
07:45 L'inflation, plus 17% sur un an en avril,
07:48 soit la même qu'au mois de mars, on atteint peut-être enfin un plafond.
07:53 Dans les prochaines minutes, l'intersyndicale se réunit pour décider de la suite,
07:57 à donner au mouvement contre la réforme des retraites.
07:59 La mobilisation du 1er mai n'a pas battu des records,
08:02 mais elle reste forte, avec 800 000 manifestants selon la police,
08:06 2 300 000 d'après la CGT.
08:09 Deux fusillades hier soir à Kavaïon, dans le Vaucluse,
08:12 quasiment au même moment, deux hommes sont morts, un autre est blessé.
08:17 L'Ukraine ne sera pas représentée au mondiaux de judo la semaine prochaine au Qatar.
08:21 Décision de la Fédération ukrainienne à cause de la présence
08:25 au championnat de Russe et de Bélarus,
08:27 les judoka ont le droit de participer, mais sous manière neutre.
08:30 - Toujours avec Laurent Nounias, préfet de police de Paris,
08:41 on parlait à l'instant de l'utilisation des drones pour sécuriser la manifestation d'hier.
08:46 Ça a été une sorte de test aussi grandeur nature avant les Jeux Olympiques de Paris ?
08:51 - Oui, c'est aussi une sorte de test pour observer,
08:57 dans le cas d'espèce d'hier, c'était évidemment la prévention des troubles à l'ordre public.
09:01 Donc pour les Jeux Olympiques, ce sera cet objet là et puis sans doute d'autres.
09:06 Oui, oui, ça a été un test. Oui, évidemment.
09:08 Et on a pu constater vraiment l'utilité de ces drones,
09:11 encore une fois, pour capter des images et des situations de risque,
09:15 de troubles à l'ordre public que nous ne voyons pas avec nos caméras ordinaires.
09:18 Et encore une fois, j'insiste, c'est un moyen surtout complémentaire.
09:20 C'est vraiment de la complémentarité.
09:22 - Pour Paris 2024, le but, ça sera quoi de sécuriser surtout la cérémonie d'ouverture
09:26 avec ces centaines de milliers de personnes sur les quais ?
09:29 - Pour les Jeux Olympiques, il y a plusieurs grands Jeux.
09:30 Il y a évidemment la cérémonie d'ouverture.
09:33 Évidemment, les drones seront indispensables.
09:35 Puis il y a la sécurisation des sites, des sites d'épreuve du village olympique, du village média.
09:39 Voilà, il y aura plusieurs sites à sécuriser.
09:41 - Il n'y aura pas des drones au-dessus du Stade de France, au-dessus du Grand Palais, etc. ?
09:45 - En tout cas, ce que je peux garantir, évidemment,
09:47 c'est qu'ils seront utilisés dans le cadre légal et réglementaire qui a été prévu,
09:50 donc qui est un cadre très encadré, qui vise à la fois à faire en sorte
09:53 que ces drones soient utiles aux forces de sécurité intérieure
09:56 et en même temps, évidemment, protecteurs des libertés publiques.
09:59 - Avec l'interdiction de drones privés pour survoler ces événements ou ces stades ?
10:05 - Oui, vous savez, le survol sur Paris, il y a eu une interdiction générale.
10:09 - Et c'est quoi le risque ? C'est un drone suicide ? C'est ça le risque ?
10:12 - Évidemment, ça peut être un drone terroriste, évidemment.
10:16 En tout cas, sur Paris, le survol est interdit, sauf dérogation du préfet de police.
10:20 C'est moi qui décide de toutes les dérogations.
10:22 - Et comment on fait pour faire respecter ça ?
10:25 - On a des moyens de détection. - Avec des brouilleurs ?
10:26 - On a évidemment des moyens de détection, d'abord.
10:29 Il y a déjà un gros dispositif de détection qui existe sur Paris,
10:32 et la petite couronne, et qui se renforce avec les Jeux olympiques.
10:35 Nous y travaillons d'ores et déjà, avec notamment le concours des armées,
10:38 qui ont un rôle très important.
10:39 Nous renforçons le dispositif de détection des drones.
10:42 Et puis, bien sûr, le dispositif ensuite de neutralisation,
10:46 qui peut être passé par du brouillage, de la captation.
10:49 Nous travaillons d'ores et déjà à la lutte anti-drone.
10:51 Et les deux ministres, le ministre des armées, M. Lecornu,
10:54 et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
10:55 se sont évidemment complètement engagés dans ce dispositif.
10:59 Et donc, nous y travaillons pour avoir à la fois un dispositif de détection efficace,
11:03 et surtout de neutralisation efficace.
11:05 - Vous évoquez à l'instant le cadre réglementaire sur l'utilisation de ces drones,
11:10 qui a été attaqué en justice,
11:12 qui a eu à se prononcer la justice administrative sur leur usage,
11:14 qui a eu à se prononcer aussi sur des arrêtés préfectoraux
11:17 pris ces dernières semaines pour interdire des manifestations.
11:20 Encore samedi, par exemple, pour interdire un rassemblement aux abords du Stade de France,
11:25 l'arrêté a été cassé par la justice pour atteinte manifestement grave
11:28 et illégale à la liberté de manifester.
11:30 Bon, finalement, la manifestation a eu lieu
11:32 et vos craintes ne se sont pas vérifiées.
11:34 Tout s'est bien passé.
11:35 - Alors d'abord, il faut être très précis sur ces sujets.
11:38 Le ministre de l'Intérieur a rappelé à tous les préfets
11:40 que la législation antiterroriste, notamment la loi SILT,
11:45 qui permet de prendre un certain nombre de mesures,
11:46 n'a pas vocation à s'appliquer pour encadrer des manifestations.
11:49 - C'était la législation, je le rappelle, sur laquelle reposait nombre d'arrêtés.
11:52 - Absolument.
11:53 - Celui de samedi, aux abords de la Coupe de France, mais pas que.
11:56 - Samedi, autour du Stade de France, c'est pas la même chose.
11:58 Samedi, j'ai pris un arrêté qui n'a rien à voir avec cette législation.
12:01 C'est un arrêté qui est pris dans le cadre de mes pouvoirs de police.
12:04 Moi, je suis préfet de police, j'ai autorité en matière de police générale sur Paris.
12:09 Et puis, en petite couronne, je suis aussi autorité de police.
12:12 Donc, j'ai pris un arrêté.
12:13 - Vous vous restiez dans l'arrêté ?
12:14 - J'ai pris un arrêté parce qu'il y avait une déclaration de manifestation
12:17 qui visait à distribuer des tracts, nous a-t-on dit,
12:19 à un endroit où il y avait une grande manifestation sportive.
12:22 Traditionnellement, on n'autorise pas de manifestation revendicative
12:26 là où il y a une manifestation qui a un autre objet.
12:28 C'est une règle parce qu'il y a des risques de trou à l'ordre public.
12:30 D'autant plus que les réseaux sociaux s'étaient fait l'écho
12:33 de ce qu'il ne s'agissait pas que de distribuer des tracts,
12:35 mais aussi des cartons rouges et surtout des sifflets
12:38 dont l'introduction est interdite dans l'enceinte,
12:40 qui se trouvaient à 300-400 mètres de l'endroit de distribution.
12:42 J'ai considéré que ça constituait un risque de trou à l'ordre public
12:46 puisque ça allait ralentir les palpations,
12:48 puisque les stadiaires allaient devoir écarter ces sifflets.
12:51 Bon, le juge administratif en a jugé autrement,
12:54 en considérant qu'effectivement, il y avait sans doute un risque de trou à l'ordre public,
12:57 mais que c'est les palpations qui allaient permettre d'isoler ces sifflets.
13:00 Voilà, moi, je prends règle de cette décision
13:02 et j'en tirerai le plus grand compte, évidemment, pour l'avenir.
13:04 Mais c'était une mesure de police générale,
13:06 fondée encore une fois sur le fait qu'on allait distribuer des objets
13:09 dont l'introduction était interdite dans l'enceinte sportive.
13:12 Voilà, c'est tout. Moi, je considère que c'est du bon sens.
13:14 Bon, je prends acte néanmoins de la décision du juge administratif.
13:17 Donc l'arrêté ne faisait pas référence à un niveau élevé de la menace terroriste actuelle ?
13:21 L'arrêté que vous avez signé samedi ?
13:23 L'arrêté, il est surtout constaté que je ne caractérise pas suffisamment
13:26 le fait qu'il y ait des risques de trou à l'ordre public
13:28 et surtout que je ne sois pas en mesure de les prévenir avec les forces dont je disposais.
13:32 Sophie Binet de la CGT juge pour autant qu'on est sur une pente dangereuse d'Italie.
13:35 Elle parle de dérive autoritaire.
13:37 Hier, Laurent Berger de la CFDT, sur ce même plateau,
13:39 m'était en garde en disant "attention, il peut y avoir des détournements de procédure
13:43 dans l'utilisation de ces lois sécuritaires".
13:45 Qu'est-ce que vous leur répondez ?
13:47 Il n'y a pas de détournement de procédure.
13:49 Moi, j'ai qu'une boussole, c'est la prévention des trous à l'ordre public.
13:52 Jusqu'à preuve du contraire, que ce soit Mme Binet ou M. Berger,
13:56 ils le savent parfaitement puisqu'on travaille avec les organisations syndicales
13:59 dans l'organisation des manifestations.
14:01 Et ils savent très bien que toutes les mesures que nous prenons,
14:03 elles visent qu'une chose, c'est à prévenir des troubles à l'ordre public
14:06 pendant les manifestations.
14:07 Et les premiers bénéficiaires de tout cela, ce sont les organisations syndicales,
14:12 puisque je vous le redis, et je sais qu'ils le savent pertinemment
14:15 puisqu'on travaille avec leurs collaborateurs.
14:17 Si nous ne sommes pas là, il n'y a pas de cortège syndical.
14:20 Il n'y a pas de cortège syndical.
14:22 Les individus à risque et violents dont nous parlons
14:24 empêcheraient le déroulement de ces cortèges.
14:26 Écoutez ce qu'ils disent, regardez, lisez les réseaux sociaux.
14:29 Bien sûr, ils sont contre la réforme des retraites.
14:31 Bien sûr, ils sont contre le gouvernement.
14:33 Mais à l'occasion, les élites syndicales, j'en peux leur terme,
14:35 ils passent aussi.
14:36 Et donc, ce sont des gens qui veulent détruire nos institutions démocratiques.
14:39 Et nous sommes là aussi pour protéger les syndicats.
14:41 Et encore une fois, sans nous, il n'y aurait pas de manifestation.
14:43 – La question qui se pose aussi, c'est celle du détournement éventuel
14:46 des outils prévus par la lutte antiterroriste.
14:48 C'est l'inquiétude que manifestait hier Laurent Berger sur ce plateau,
14:52 qui disait, si jamais demain, il a cité le RN, arrive au pouvoir,
14:55 s'il y avait un ministre de l'Intérieur qui vous demandait
14:57 d'utiliser ces outils pour interdire une manifestation,
15:01 vous devriez le faire ? Ce serait possible ?
15:04 – Interdire une manifestation, c'est très encadré,
15:06 c'est très grave comme décision d'interdire une manifestation,
15:09 c'est très grave, et je le dis en mesurant ce que j'ai fait samedi dernier
15:14 pour la finale de la Coupe de France.
15:15 – Donc les outils ne peuvent pas être détournés par un pouvoir malveillant.
15:19 – Il faut le justifier, et encore une fois,
15:21 on est soumis au contrôle du juge administratif,
15:23 à preuve de la décision qui a été rendue par le tribunal administratif de Paris,
15:26 samedi, il faut qu'on apporte des éléments concrets
15:29 de risque de trop-valeur public.
15:30 Après, on a une législation antiterroriste qui est calée aussi à la menace.
15:34 Si on apprenait qu'il y a un risque d'attentat imminent,
15:38 personne ne comprendrait qu'on tolère qu'il y ait un grand rassemblement
15:41 de personnes qui puissent se dérouler.
15:42 Vous noterez que pour l'instant, la législation antiterroriste
15:45 n'a jamais été mise en avant, je parle des organisations,
15:48 je parle des grandes journées intersyndicales.
15:50 Lors des grands cortèges, ça n'a pas été le cas.
15:53 On interdit de grandes manifestations au titre de la menace terroriste,
15:55 au contraire, nous encadrons ces cortèges.
15:58 - Laurent Nies, puisqu'on parle de la menace terroriste précisément,
16:01 est-ce que le risque reste élevé aujourd'hui ?
16:02 Ça s'est passé un peu en second rideau.
16:05 Est-ce que c'est une menace qui est jugée encore élevée aujourd'hui en France ?
16:10 À Paris en tout cas.
16:11 - C'est le directeur général de la Sécurité intérieure
16:13 qui donne très régulièrement l'état de la menace.
16:16 Cette menace, elle reste toujours très élevée.
16:17 Oui, le ministre de l'Intérieur l'a encore rappelé récemment,
16:20 à la fois dans sa composante endogène des individus présents,
16:24 y compris exogène, la projection d'individus.
16:26 Oui, la menace reste très élevée, évidemment, elle reste très élevée.
16:28 - Pour revenir au maintien de l'ordre,
16:29 le Conseil constitutionnel se prononce demain
16:31 sur le deuxième référendum d'initiative partagée porté par la gauche.
16:35 Le premier avait été rejeté mi-avril
16:37 et on avait vu des violences dans Paris suite à cette décision notamment.
16:42 Est-ce que vous craignez de nouvelles violences demain ?
16:45 - Écoutez, moi je n'ai pas...
16:46 - Est-ce que vous travaillez sur en tout cas un schéma de maintien de l'ordre
16:48 demain dans Paris aussi élevé que ça a pu l'être le 14 avril dernier ?
16:52 - Je n'ai pas d'informations précises à ce stade,
16:55 mais quoi qu'il en soit, nous sommes toujours très déterminés
16:58 et nous montons des dispositifs de maintien de l'ordre
17:02 qui permettent de parer à toute éventualité pendant une manif
17:05 ou lorsque des décisions sont annoncées.
17:07 Voilà, je crois que...
17:07 - Il y aura une présence policière demain aux abords du Conseil constitutionnel ?
17:09 - Il y aura une présence policière, peut-être discrète, on verra.
17:11 J'affinerai les dispositifs aujourd'hui avec mes équipes.
17:14 Mais pour l'instant, on a toujours répondu présent
17:16 et il n'y a pas eu, depuis le début du mouvement, depuis la mi-janvier,
17:20 il n'y a pas eu de débordement, il n'y a pas eu de trouble à l'ordre public.
17:23 Et ça, nous le devons évidemment au grand professionnalisme
17:25 des forces de sécurité intérieure.
17:26 - Vous dites peut-être discrète, c'était très visible la première fois,
17:29 au 14 avril dernier.
17:30 - Je ne partage pas ce que vous dites, non, ce n'est pas vrai.
17:35 - Ça peut être du mouvement, donc, la dernière fois.
17:38 - Il faut vous souvenir quand même qu'il y avait une manifestation,
17:40 une intersyndicale qui est passée à 50 mètres du Conseil constitutionnel.
17:43 - Ce n'est pas le cas cette fois-ci.
17:44 - Oui, il y avait un gros dispositif parce qu'on voulait éviter les débordements.
17:47 D'ailleurs, il n'y en a pas eu, mais c'est normal, tout ça est normal.
17:50 Et puis ensuite, évidemment, on a protégé pendant quelques jours
17:53 le Conseil constitutionnel, mais c'est normal.
17:55 - Mais à vous entendre, le contexte est différent demain, donc,
17:56 puisqu'il n'y a pas de manifestation.
17:58 - Que n'aurait-on dit si nous n'avions pas protégé le Conseil constitutionnel ?
18:01 Voilà, vous savez, moi, je fais un métier difficile.
18:03 On m'explique toujours à postéroïde ce que je dois faire,
18:05 mais moi, je dois me décider toujours avant.
18:07 Voilà, et c'est avant qu'il faut que j'aie bon et pas après.
18:09 - Laurent Louniès, préfet de police de Paris, invité du 8.30,
18:13 vous restez avec nous, 8h50, c'est l'heure du Fil info.
18:15 Valentine Lhottès.
18:18 Tensions en Israël après la mort de Rader Adnan.
18:21 Cette figure du mouvement palestinien djihad islamique
18:24 a succombé à une grève de la faim de plus de 80 jours.
18:28 C'est la première fois qu'un détenu meurt en détention de cette façon en Israël.
18:32 Peu de temps après l'annonce, des roquettes ont été tirées
18:34 depuis la bande de gaz à ce matin.
18:36 540 interpellations dans toute la France pour ce 1er mai.
18:41 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
18:43 corrige ce matin le bilan de cette nouvelle journée de mobilisation
18:47 contre la réforme des retraites.
18:49 Des défilés émaillés de violence à Paris, Nantes ou encore Lyon.
18:53 Des pannes sans explication, des délais pour réparer à rallonge
18:56 pour tous ceux qui ont des problèmes avec leur fibre optique.
18:59 Une proposition de loi est examinée à partir d'aujourd'hui au Sénat
19:02 pour permettre notamment l'indemnisation de clients privés d'Internet plus de 10 jours.
19:07 Le rugbyman Morgane Parra prend sa retraite à la fin de la saison.
19:12 Ancien demi-millet de Clermont et du 15 de France,
19:14 sa reconversion est déjà toute trouvée.
19:17 Il va intégrer le staff technique du Stade français à son club actuel.
19:20 Toujours avec Laurent Nunez, préfet de police de Paris.
19:31 Une question, dans quel état d'esprit sont vos troupes
19:34 après 4 mois de conflit social ?
19:37 Dans quel état d'esprit et dans quel état physique aussi ?
19:39 Forcément, il y a un peu de fatigue qui s'installe.
19:42 Depuis le 19 janvier, on a des grandes manifestations organisées,
19:45 c'est beaucoup d'énergie.
19:46 Ça commence assez tôt le matin et ça finit très tard.
19:49 Hier, il a fallu courir après des groupes d'individus
19:53 qui sont partis en cortège sauvage.
19:56 150, 200 personnes qui érigent des barricades,
20:00 allument des incendies dans Paris.
20:01 Il faut courir, les disperser, interpeller.
20:04 Donc les journées sont très longues.
20:05 Ils sont évidemment fatigués, mais en même temps très déterminés
20:08 parce qu'ils le savent, ils sont là pour garantir aussi la liberté d'expression,
20:12 de manifester et puis la sécurité, garantir la sécurité de nos concitoyens.
20:15 Sachant qu'il n'y a pas que les manifestations,
20:17 on voit aussi des événements périphériques.
20:19 Hier, par exemple, la peinture dispersée devant l'hôtel Ritz,
20:23 la fondation Louis Vuitton prise pour cible.
20:25 On entend désormais des menaces qui plaignent aussi sur les grands événements sportifs.
20:29 Le tournoi de Roland-Garros,
20:30 pourquoi pas la Coupe du monde de rugby en septembre prochain ?
20:33 Comment est-ce que vous sécurisez tous ces événements de manière coordonnée ?
20:36 Vous avez les troupes pour le faire ?
20:38 Oui, on a évidemment les troupes, on a la ressource,
20:41 mais c'est là qu'il faut saluer toute la qualité du travail de renseignement,
20:45 qui permet aussi d'anticiper un certain nombre d'actions
20:48 et de pré-positionner nos dispositifs de sécurité en fonction de la menace
20:53 et de l'endroit où nous pensons qu'elle va trouver à s'exprimer.
20:55 Là, on parle, le mot menace est peut-être un peu fort,
20:57 en l'occurrence sur les grands événements,
20:59 c'est la CGT qui menace de couper le courant ou de perturber l'événement.
21:02 Oui, je mets de côté les coupures de courant parce que ce sont quand même des actes extrêmement graves.
21:07 Je mets de côté tout ça,
21:08 mais on est confronté aussi à des mouvements de désobéissance civile.
21:11 On est de plus en plus confronté à ce genre d'événements.
21:16 Nous, on continue à qualifier ça de menace.
21:19 Quand vous allez sur un site, un ministère, une entreprise
21:22 et que vous balancez de la peinture dessus,
21:24 c'est du bas de spectre, c'est de la désobéissance civile, si vous voulez.
21:29 Enfin, nous, notre job, c'est aussi d'éviter que ça se produise.
21:33 On lutte contre les attaques terroristes, c'est le haut du spectre,
21:36 mais on a aussi un bas de spectre dont il faut qu'on se préoccupe
21:38 et personne ne comprendrait, en tout cas pas les entreprises, pas nos concitoyens,
21:41 qu'on laisse faire ce type d'action.
21:43 Fussent-elles des actions de désobéissance civile ?
21:45 Vous savez, quand vous empêchez les véhicules de circuler au titre d'une action de défense de l'écologie,
21:53 que vous commettez le délit d'entrave à la circulation,
21:57 personne ne comprendrait que les policiers ne s'emparent pas de ce sujet
22:00 et n'essaient pas de prévenir ce type de trouble.
22:02 – On entend un discours politique dire "le plus gros de la contestation est passé".
22:06 Est-ce que, du strict point de vue du renseignement,
22:09 cette affirmation peut être amenée ?
22:10 "Le plus gros de la contestation est passé" ?
22:12 – Non, moi je ne me prononcerai pas là-dessus.
22:14 Nous restons très concentrés sur le risque de mouvements sociaux,
22:20 l'encadrement des manifestations,
22:21 moi je ne me prononcerai certainement pas là-dessus,
22:23 ça ne relève pas de mon domaine.
22:25 En tout cas, s'il devait y avoir d'autres mouvements,
22:27 nous les encadrerons, comme nous l'avons fait parfaitement jusqu'à maintenant.
22:29 – On parlait tout à l'heure de la finale de la Coupe de France de football
22:32 qui s'est finalement bien déroulée.
22:33 Est-ce que ça veut dire que les leçons de la finale, complètement ratées pour le coup,
22:36 c'était avant votre arrivée, je le précise,
22:38 de la Ligue des champions de football, ont été tirées ?
22:41 – Évidemment, on a tiré des leçons.
22:43 D'abord, on entendait là encore pique-pendre sur cette finale,
22:46 ça allait forcément mal se passer.
22:49 Évidemment, un match de football, c'est toujours compliqué à organiser.
22:52 – Qu'est-ce qui a mieux fonctionné cette fois-ci ?
22:53 – La Coupe de France, c'est compliqué à organiser.
22:54 Vous aviez les Nantais, les Toulousains,
22:56 dans chaque club vous aviez des ultras, plusieurs centaines dans chaque club.
22:59 Évidemment, leur grand jeu c'est d'essayer de se battre.
23:01 Et quand ça se passe à Paris, il y a généralement les ultras parisiens qui s'en mêlent.
23:04 Donc c'est toujours compliqué une finale de Coupe de France.
23:07 Vous savez, dans les années qui viennent à Paris,
23:10 je crois que la prochaine finale ne se déroule pas à Paris,
23:13 on n'aura peut-être pas plus difficile à gérer que ce qu'on a eu samedi soir.
23:16 – Même la Coupe du monde de rugby, par exemple.
23:17 – La Coupe de France, c'est une Coupe de France de football,
23:20 un match de football, c'est toujours très compliqué à gérer.
23:22 – C'est plus compliqué qu'un match de rugby, par exemple.
23:24 – Oui, bien sûr, évidemment, oui.
23:26 Le public n'est pas le même,
23:28 il y a des antagonismes forts entre groupes de supporters.
23:31 Évidemment, oui.
23:32 Encore une fois, les choses se sont bien passées
23:34 parce qu'on a eu un gros dispositif policier.
23:36 Le ministre avait souhaité me renforcer significativement en effectifs.
23:39 – Il y avait déjà un gros dispositif pour la finale de la Ligue des champions.
23:42 – Bien sûr, mais là on a évidemment tiré des enseignements dans la gestion des groupes,
23:45 dans l'encadrement des groupes, dans la prise en charge des groupes.
23:48 Nous sommes allés chercher les Ultras Nantais et Toulousains jusqu'au péage.
23:51 Ils ont été encadrés par des effectifs de police pour éviter les débordements.
23:55 Et puis on a tiré aussi un certain nombre d'enseignements,
23:58 je le disais à l'instant, dans la circulation des flux, dans la régulation des flux.
24:01 Et puis surtout dans aussi le dispositif de lutte contre la délinquance
24:04 qu'il y a autour du stade, qui avait été doublé pour cette finale
24:08 par rapport à ce qu'il y avait à la Ligue des champions,
24:10 pour éviter qu'il y ait des phénomènes de prédation,
24:13 de délinquance contre des supporters des deux clubs.
24:16 – Avec un défi qui vous est fixé pour l'année prochaine, pour les Jeux de Paris.
24:19 Objectif, zéro délinquance dans l'agglomération parisienne,
24:23 dit Gérald Darmanin, on en est où ?
24:25 On n'y est pas encore tout à fait, zéro délinquance.
24:26 – Non, on n'y est pas encore, mais la délinquance baisse de manière significative à Paris.
24:29 Depuis mon arrivée, c'est un objectif fort que m'a signé le ministre.
24:33 On déploie énormément d'effectifs sur le terrain, principalement…
24:36 – Il y en aura davantage d'ailleurs dans les prochains mois.
24:38 – Il y en aura davantage, puisqu'on a, cette année,
24:40 nous aurons quasiment 100% des sorties d'école,
24:43 2 800 gardiens de la paix qui sortiront de l'école
24:45 et qui seront affectés à Paris ou en petite couronne.
24:48 Et donc on va être encore plus fort pour être présent sur le terrain,
24:51 lutter contre la délinquance.
24:53 On a les vols violences qui continuent de baisser de manière significative.
24:56 Au premier trimestre, dans l'agglomération,
24:58 les cambriolages également baissent alors qu'ils ne cessaient d'augmenter.
25:01 Donc on va évidemment…
25:02 – Pourquoi il faut agir ?
25:03 – Le point noir c'est quoi ?
25:04 – Le point noir…
25:05 – Les violences gratuites.
25:06 – Le point noir, il y a les cambriolages, c'était un point noir,
25:09 ça l'est plus, mais il faut persévérer.
25:10 Et puis, effectivement, les violences gratuites,
25:13 les violences sexuelles, violences conjugales,
25:15 restent évidemment notre point noir.
25:18 – Donc là, c'est de la présence policière dans le métro, par exemple ?
25:22 – En partie, la présence…
25:23 – En ce qui est de violences gratuites.
25:24 – Sur les violences crapuleuses, évidemment,
25:25 la présence policière est très importante.
25:27 Mais dans les transports en commun, vous savez,
25:30 la délinquance ne cesse de baisser,
25:31 y compris sur les violences gratuites comme sur les violences crapuleuses.
25:34 Mais il faut qu'on soit extrêmement attentifs sur les violences volontaires
25:37 et évidemment aussi sur les violences conjugales.
25:39 – D'un mot, Laurent Nouniès, la ministre des Sports,
25:42 qui était là il y a trois semaines,
25:43 annonçait que la jauge de la cérémonie d'ouverture
25:45 allait être revue, rediscutée avec la préfecture de police,
25:49 c'est-à-dire avec vous.
25:49 Est-ce que vous pouvez nous dire ce matin
25:51 si le chiffre de 600 000 spectateurs sera de toute façon revu à la baisse ?
25:55 – Non, je ne peux pas vous dire ça.
25:56 – C'est encore trop tôt, la question n'est pas prise.
25:58 – On y travaille, c'est un sujet qui est complexe.
26:00 Vous savez, la jauge, c'est le volume de spectateurs
26:04 qu'on va admettre sur les quais,
26:05 compte tenu des possibilités d'entrée et de sortie
26:08 pour éviter des risques d'écrasement.
26:09 – Donc les discussions sont toujours en cours avec la mairie de Paris.
26:11 – Exactement, les discussions sont toujours en cours
26:13 avec le Cojo et la ville de Paris
26:14 et ça se passe dans un excellent état d'esprit.
26:16 – Laurent Nouniès, merci beaucoup.
26:17 Préfet de police de Paris, invité du 830, bonne journée à vous.