Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 24/04/2023
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Chaque jour, deux chroniqueurs présentent les infos indispensables à connaître en matière de culture : les dernières actus musique, les sorties littéraires ou cinéma, les nouvelles pièces de théâtre et les séries à ne pas manquer… C'est ici !
Retrouvez "Les indispensables" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-indispensables
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Parce que l'image peut-être, l'image iconique des peintures et des estampes japonaises,
00:04 c'est cette vague, vous voyez la vague ? Qui s'appelle la vague ? Et bien de quoi va nous parler Olivier Benkemun de cette vague ?
00:10 C'est un film qui sort mercredi qui s'appelle "Okusai"
00:14 - Oui, on vous le dit tellement bien ! Vous avez fait japonais en deuxième language ?
00:19 - J'ai fait du judo. Et qui dresse le portrait du peintre qui est justement derrière cette oeuvre.
00:23 C'est l'oeuvre la plus connue du Japon, la preuve elle est arrivée jusqu'ici dans ce studio.
00:26 Et donc peintre connu sous le nom d'Okusai ou "Ouksei", je sais pas comment on dit,
00:31 mais qui a eu plus de 80 noms et signatures différentes.
00:34 Donc il s'est même fait appeler le "vieil homme fou de dessin", mais je vous le dis pas en japonais.
00:37 Mais au Japon, Okusai est l'équivalent de Van Gogh et de Andy Warhol réunis.
00:41 Van Gogh parce que son trait, son style, ses couleurs ont révolutionné la manière de peindre les estampes.
00:46 Et Warhol parce que son oeuvre a été massivement imprimée, reproduite, diffusée.
00:50 Donc Okusai, c'est de la pop culture avant l'heure.
00:53 Il faut dire qu'on parle quand même d'un peintre du 18ème siècle.
00:56 "Seules les choses que tu peins peuvent changer le monde."
01:03 Normalement il faut que je vous engueule quand je vous dis ça parce que le japonais a ce petit côté...
01:06 - Oui, il en a un de plus.
01:08 - Alors cet Okusai, il a un point commun avec Jane.
01:11 Il a eu besoin de l'eau, de s'en approcher, de voyager jusqu'à la mer pour se réinventer.
01:15 Puisque son chef d'oeuvre, que tout le monde connaît, sa joconde à lui, c'est cette vague.
01:19 C'est la peinture de cette vague bleue, la grande vague de Kanagawa.
01:23 C'est la peinture japonaise la plus connue au monde, la plus reproduite sur les mugs, sur les affiches, sur les t-shirts.
01:28 Cette vague, elle a été peinte il y a 192 ans.
01:31 Qui est le gars qui tenait le pinceau ? A quel âge a-t-il fait cette vague ?
01:34 Et savait-il au moins nager ? Et bien tout ça...
01:37 Tout ça c'est passionnant et c'est ce qui est raconté dans ce film.
01:41 *Musique*
01:51 - Traîné en japonais ? - Traîné en japonais.
01:53 - Connaissiez-je ? - Traîné en japonais ? Non.
01:56 - Là c'est lui qui chante. - Oui c'est lui.
01:58 La mer a été une source d'inspiration extraordinaire pour ce peintre qui est né en 1760.
02:02 Un peintre dont on ne sait pas grand-chose, si ce n'est qu'il a vécu très vieux, 89 ans.
02:06 Et que sa grande vague, ainsi qu'une autre série de dessins sur le mont Fuji, également très connus,
02:10 il les a réalisés à 70 ans.
02:12 Donc dans ce film, on démarre avec un peintre très jeune, qui est très dur, très radical, limite punk,
02:17 dans un univers japonais où tout est réglé, tout est codifié.
02:20 Pire, beaucoup d'artistes sont censurés à l'époque, notamment les estampes.
02:24 À Tokyo, qui s'appelait à l'époque Edo, il y avait même l'équivalent d'une brigade des mœurs
02:29 qui ne rigolait pas du tout avec les images.
02:30 Si c'était des paysages, des acteurs de Kabuki ou des sumos, ça passait.
02:35 Mais il y avait aussi des représentations plus sensibles, qui accompagnaient également des textes
02:39 et des romans, parfois érotiques ou politiques.
02:41 Et là, ça s'échangeait sous le manteau à grande échelle.
02:44 Il y a eu des scandales, on les a interdits, parfois on les a même brûlés.
02:47 Le film commence comme ça.
02:49 Et donc à cette époque où on est un peu sur la corde raide côté liberté,
02:53 c'est à ce moment-là qu'on va découvrir ce jeune Okuzai, qui a une maîtrise absolument parfaite de la technique,
02:59 mais qui refuse qu'on lui impose ses sujets.
03:02 On nous montre un peintre jaloux du talent des autres, colérique, parfois violent,
03:05 il peut même tout casser. Okuzai jeune, disons que c'est Keith Richards au pays des bisonours.
03:11 Forcément, il va se prendre des murs, il va devoir aller ramer dans les vagues,
03:15 pour prouver qu'il a du talent.
03:17 Ce qui est réussi, c'est le parti pris du réalisateur d'imaginer que peut-être,
03:21 la jalousie, le désir d'indépendance, avait été le moteur de sa créativité.
03:25 *musique*
03:29 Voilà, c'est pour vous dire qu'il casse tout quand même.
03:30 En gros, il est en train d'expliquer que les dessins de son concurrent sont vraiment pas terribles, sont nuls.
03:34 - C'est pas la peine de s'énerver.
03:36 - Oui, mais quand on a un tempérament de punk, voilà.
03:39 Par ailleurs, ce qui est très beau, c'est le geste du pinceau sur la feuille hyper fine et translucide.
03:44 Le réalisateur a fait appel à des artistes qu'aujourd'hui maîtrisent,
03:47 aujourd'hui encore, l'art du dessin à mêler levé,
03:49 qui reproduisent également fidèlement les techniques de gravure sur bois,
03:52 qui ont permis l'impression à grande échelle de dessins colorés.
03:56 Vraiment, je trouvais ça très beau. Okuzai a été une star de son époque,
04:00 mais pas pour autant qu'il a été très riche.
04:02 Il a monté une école, mais il a aussi vécu la grande famine qui a frappé Tokyo.
04:07 Il a échangé ses dessins à l'époque contre de la nourriture.
04:10 Son atelier a pris feu. A sa mort à 89 ans, on a redécouvert son immense production,
04:17 30 000 dessins qui, très souvent, ont accompagné les grands romans de l'époque et les copies de ses vagues.
04:23 Vous les retrouverez aujourd'hui encore dans plusieurs grands musées.
04:26 Le musée Guimet à Paris, Metropolitan Museum of Art, Bridget Museum,
04:30 notamment le film... Pourquoi vous riez ?
04:34 - Il est dissipé. - Parce que vous dites que le Bridget Museum, c'est le British.
04:36 - J'ai dit le Bridget. J'ai bu un café avant. - Ah, je me suis dit, je ne connais pas ce musée.
04:42 - Le British Museum. - Je me disais que c'était un musée anglais.
04:45 - C'est incroyable. Vous avez noté que j'ai dit Bridget.
04:48 - Oui. - Moi aussi, je me suis dit comme Aïssa.
04:50 - J'ai le papi ce matin. - C'est quoi ce musée ?
04:52 - C'est peut-être un nouveau musée hyper tendance qu'on ne connaît pas.
04:54 - Non, vous avez raison. - Monté par le président.
04:55 - Oui, voilà, c'est ça. - Je reprends.
04:56 Musée à Paris, Metropolitan Museum of Art, British Museum, notamment.
05:02 Voilà, le film... Je voulais vous dire que le film n'est pas une déferlante d'action,
05:07 mais c'est très académique, mais pour autant, c'est passionnant.
05:10 [Musique]
05:26 - Que de gens doués pour les langues étrangères, on s'est trompé ce matin.
05:29 Charles Trenold, Jumaine Kemoon, ça vous a tenté ?
05:31 Est-ce que c'est le genre d'histoire que vous aimez aller voir au cinéma, Jane ?
05:35 - J'adore, en plus de découvrir justement sa vie et le fait qu'il soit punk, ça m'intéresse.
05:41 - Et moi, je pensais que c'était beaucoup plus récent que ça, c'est tellement moderne.
05:44 Il est né en 1760. - 1760, il est né.
05:46 - Presque 30 ans avant la Révolution française.
05:48 Il y avait encore l'Ouisseuse à Versailles.
05:50 C'est pour ça qu'il a inspiré tous les punks que vous aimez, comme Manet, comme Monet, etc.
05:56 Ils ont utilisé ces images.
05:58 - On va continuer à parler de visuel, de dessin, avec notre deuxième indispensable,
06:03 avec Sébastien Bordenave.

Recommandations