INTERVIEW VIDEO. Sylvie Testud (Maman, ne me laisse pas m’endormir) : "Ce film est hyper important"

TéléStar

A l'occasion de la diffusion ce mercredi 26 avril de Maman, ne me laisse pas m'endormir, Sylvie Testud se livre à Télé Star sur son deuxième film en tant que réalisatrice

Transcript

00:00 Juliette Boudre elle-même, qui avait écrit son livre,

00:03 qui a commencé à écrire un scénario avec une scénariste,

00:07 et ils me l'ont proposé.

00:08 C'est à la lecture du scénario que j'ai dit "Ah, je voudrais bien lire le livre

00:11 pour voir s'il me manque des éléments, des choses auxquelles je tiendrais moi en tant que réalisatrice".

00:15 J'ai raccourci des petites choses, j'ai mis ma patte à moi après,

00:17 mais l'histoire, globalement, elle était assez présente.

00:20 Moi j'avais très envie de...

00:27 Avant de parler de quelque chose qui s'éteint et qui est douloureux,

00:30 d'apporter de la vie, de la joie dans cette famille,

00:32 et surtout, c'était important pour moi de montrer un jeune homme en pleine forme,

00:37 qui ne se rendait absolument pas compte de ce qui se passait.

00:39 Donc j'avais envie de montrer l'intelligence qui était la sienne.

00:42 Il a été bien plus intelligent, à ses dépens malheureusement,

00:44 que ses parents, les médecins, tous les adultes qui l'ont entouré,

00:49 n'a réussi à berner tout le monde.

00:55 Ça c'est général malheureusement.

00:57 Ce dont vous avez besoin, vous allez déployer des trésors d'ingéniosité pour les obtenir.

01:02 C'est ce qu'ils arrivent à faire souvent les ados.

01:04 C'est pour ça que ce film est hyper important.

01:06 Ils arrivent à le faire en disant "non, non, mais c'est juste une fois,

01:08 c'est parce que je n'arrive pas à dormir en ce moment".

01:09 Comment ne pas les aider ? C'est très dangereux.

01:11 Un médicament, on le dit dans le film, c'est fait pour soigner.

01:14 Mais quand il est détourné, il devient dangereux.

01:16 Et parfois certains médicaments sont dangereux en eux-mêmes.

01:18 Et on ne peut pas savoir qui a un terrain addictif, qui ne l'a pas.

01:21 Elle était là depuis le début.

01:27 Cette histoire qui lui est arrivée, elle a une humilité face à la vie et une résilience qui est folle.

01:31 En fait, elle préférait continuer à parler de son fils

01:34 plutôt que, comme on dit, de l'enterrer et de le laisser enterrer.

01:38 Le film d'Araïa en lieu, mais son fils vit avec elle.

01:41 Et elle veut qu'on le sache qu'il a existé.

01:43 Donc elle prend la vie comme ça, ce qui est assez fort de sa part.

01:47 C'est quelqu'un d'extrêmement généreux et qui a une force dingue.

01:51 Elle était là au moment du casting.

01:54 Elle était là pour le choix de la réalisatrice, d'ailleurs, pour mon choix.

01:57 Elle venait de temps en temps sur le plateau, mais elle n'est jamais intervenue.

02:01 Elle a remercié les acteurs quand elle a trouvé qu'une scène était bien.

02:04 Elle est venue me voir en me disant "merci de la confiance que tu m'accordes".

02:07 C'était le monde à l'envers, en fait.

02:09 C'était une grande question, ça.

02:16 J'ai oublié que j'apparaisse quelque part.

02:18 Alors j'ai réduit un peu, parce que je ne me sentais pas de courir d'un côté.

02:22 Ça a été une journée pour moi.

02:24 Parce que je n'avais pas l'idée adéquate.

02:32 Je n'avais pas ce truc qui dit "je vais traverser toutes les épreuves de la création".

02:37 Parce que j'ai cette idée chevillée au corps.

02:40 C'est des rencontres avec les choses.

02:42 Quand j'ai eu envie d'écrire, j'ai écrit des bouquins.

02:44 C'est des choix que ça impose.

02:46 Ce n'est pas moi qui me dis "tiens, je vais faire ça".

02:48 Il se trouve que j'ai une idée.

02:55 Mais pour l'instant, on est au balbutiement.

02:57 Mais j'ai quelque chose qui me tient à cœur.

03:00 C'est un personnage célèbre qui se casse la gueule.

03:03 [Musique]

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