Cinq, quatre, trois, deux, un… Le décompte final du DDO (directeur des opérations) retentit dans les différents postes d'observation du Centre spatial guyanais, à Kourou. L'ambiance décontractée qui régnait sur le port spatial européen ces derniers jours laisse maintenant place à un silence assourdissant, et traduisent la pression des scientifiques et des ingénieurs impliqués dans cette mission, les yeux rivés sur la fusée Ariane 5. « C'est un sentiment bizarre, un mélange de nervosité, d'excitation et d'impatience », confie Claire Vallat, scientifique des opérations à l'ESA, qui travaille depuis huit ans sur cette mission.