Hôpitaux : le plafonnement tarifaire des intérims menace d'engendrer plus de déserts médicaux

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Transcript

00:00 On l'appelle la loi RIST, en clair, le plafonnement de la rémunération des médecins intérimaires à l'hôpital.

00:06 Elle entre en vigueur aujourd'hui.

00:07 - Oui, 1390 euros bruts pour 24 heures de garde, c'est désormais le montant maximum,

00:14 un tarif bien plus élevé que pour les médecins en poste,

00:16 mais qui permet d'assurer les soins dans les déserts médicaux,

00:19 là où on manque cruellement de praticiens.

00:21 Pour Arnaud Robinet, le président de la Fédération hospitalière, c'est la fin des mercenaires.

00:26 - Aujourd'hui, c'est à peu près 80% des hôpitaux qui font appel à l'intérim,

00:31 mais force est de constater qu'on ne pouvait pas continuer dans ce sens.

00:34 On avait de vrais mercenaires qui allaient d'établissement à établissement

00:37 avec des salaires ou des rémunérations qui allaient de 2000 jusqu'à 5000 euros pour 24 heures.

00:43 Donc ça, on ne peut pas l'accepter aujourd'hui, je le dis clairement, en termes de finances publiques,

00:48 mais également en termes de cohésion d'équipe au sein même d'un même établissement

00:51 ou d'un même service hospitalier.

00:52 - En revanche, impossible pour les petits hôpitaux de se passer des médecins intérimaires,

00:57 c'est le point de vue du médecin urgentiste Christophe Prudhomme.

01:00 - Les services fonctionnent majoritairement avec des intérimaires aujourd'hui.

01:03 C'est-à-dire qu'on est dans une situation de catastrophe sanitaire.

01:06 Et donc, d'appliquer brutalement une mesure de plafonnement de l'intérim

01:10 sans prendre des mesures permettant de pallier ces structures,

01:15 on aboutit à une impasse, une impasse voulue par le gouvernement

01:18 pour pouvoir fermer massivement des hôpitaux.

01:21 Des témoignages donc recueillis par Simon Bourtambour.

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