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00:00 Les 184 citoyens qui composent la Convention citoyenne sur la fin de vie sont donc à l'Élysée.
00:05 Hier, les trois quarts d'entre eux se sont prononcés en faveur d'une aide active à mourir, mais sous condition stricte.
00:11 Les conclusions de quatre mois de travaux ont été remises à Emmanuel Macron ce matin.
00:17 Jacques Serret, vous êtes à l'Élysée pour Europe 1. Bonjour Jacques.
00:20 Bonjour.
00:21 Le président de la République a pris la parole il y a une heure et il promet un projet de loi dans les prochaines semaines.
00:27 Oui, c'est l'annonce de la matinée. Si Emmanuel Macron n'a pas dévoilé son opinion personnelle sur la question,
00:33 il s'engage à ce que les conclusions de la Convention citoyenne aient une suite au Parlement.
00:38 Je demande au gouvernement de mener une œuvre de co-construction sur la base de cette référence solide qui est celle de la Convention citoyenne.
00:46 Je souhaite que ce travail permette de bâtir un projet de loi d'ici à la fin de l'été 2023.
00:50 Et nous pourrons ainsi, à travers cette maturation, permettre de tracer un nouveau jalon vers ce modèle français de la fin de vie.
00:59 Un modèle français de la fin de vie souhaité par le chef de l'État, mais avant cela, la question des soins palliatifs semble prioritaire.
01:06 Les 184 citoyens tirés au sort s'accordent sur le constat que la loi Clasen et Lonetti est mal appliquée.
01:12 21 départements ne disposent pas de lits de soins palliatifs. Emmanuel Macron promet donc la mise en place d'un plan sur 10 ans.
01:19 Cela signifie mieux intégrer à l'hôpital les soins palliatifs dans le parcours de soins, former les professionnels, fixer un seuil de lits identifiés par territoire,
01:28 poursuivre le développement des soins palliatifs à domicile.
01:31 Aussi, je veux que nous avancions avec détermination et pour cela, il nous faut bâtir dans la durée.
01:36 C'est pourquoi je veux que nous élaborions un plan décennal national pour la prise en charge de la douleur et pour les soins palliatifs, avec les investissements qui s'imposent.
01:46 Enfin, cet instrument de la Convention citoyenne, le Président annonce vouloir en étendre le recours à d'autres sujets de société, sans toutefois préciser lesquels.
01:56 Jacques Serret avec nous. Merci beaucoup Jacques. Alors une aide active à mourir, cela peut prendre la forme du suicide assisté mais aussi de l'euthanasie.
02:04 Pour beaucoup de médecins, hors de question d'envisager de mettre fin au jour d'un patient.
02:08 L'euthanasie pourrait donc faire figure de ligne rouge dans le débat autour du futur projet de loi.
02:13 Écoutez l'avis de Jean-Marcel Mourgue, vice-président du Conseil national de l'ordre des médecins.
02:19 Pour lui, il y a des limites à ne pas dépasser.
02:23 Nous sommes défavorables à toute procédure d'aide active à mourir pour les mineurs et les personnes hors d'état de manifester leur volonté.
02:30 La clause de conscience spécifique, il faut dans un sujet aussi sensible qui embarque les convictions personnelles, spirituelles, religieuses de chacun,
02:40 que cette clause de conscience, le médecin puisse, et tout autre professionnel de santé je pense, puisse la faire valoir à toute étape du processus.
02:51 Ensuite, selon le texte qui nous sera proposé, voir effectivement quels sont les bornes et les points rouges à y dicter.
03:00 Jean-Marcel Mourgue, vice-président du Conseil national de l'ordre des médecins au micro-européen de Yasmina Kattou.