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  • 30/03/2023
L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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News
Transcription
00:00:00 Il est 14h, bonjour à tous, bienvenue sur CNews, c'est la parole aux français qui commence et la parole à Michael Dorian,
00:00:05 justement avec le journal. Bonjour Michael.
00:00:07 Bonjour Kelly, bonjour à tous. Un déplacement sous haute tension pour le président de la République dans les Hautes-Alpes.
00:00:13 Emmanuel Macron présente aujourd'hui son plan eau dont l'objectif est d'améliorer la gestion de l'eau. Le président
00:00:19 qui a notamment réagi à la présence à sa ville le lac pour l'accueillir de près de 200 manifestants. On l'écoute.
00:00:26 Il y a une manifestation je crois de 200 personnes environ qui signifient ce qui est normal
00:00:30 parce qu'on sait qu'il y a une contestation et qu'il y a une opposition. C'est d'ailleurs pour ça aussi que la première ministre recevra l'intersyndical
00:00:35 la semaine prochaine et donc il y a des mobilisations qui sont là, qui sont dans un cadre
00:00:40 prévu par notre démocratie. Il y a un dialogue qui se poursuit, il y a aussi des échéances on le sait pour que le chemin démocratique
00:00:47 de ce texte aille jusqu'à son terme.
00:00:50 Et à noter qu'au moins deux de ces manifestants ont été
00:00:54 interpellés. A Marseille à présent la gare Saint-Charles a été occupée par des opposants à la réforme des retraites. Les manifestants
00:01:01 ont bloqué toutes les voies, le trafic a repris
00:01:04 progressivement mais des retards sont encore à prévoir dans les prochaines heures.
00:01:09 La note risque d'être salée après les dégradations survenues sur le pont de Saint-Nazaire. La remise en état
00:01:16 devrait coûter environ 800 000 euros. Le département de Loire-Atlantique précise dans un communiqué que plusieurs équipements ont été
00:01:23 détruits ou sont actuellement hors service.
00:01:25 Dégradations provoquées pour rappel par des manifestants mobilisés contre la réforme des retraites. Alors qui doit payer la facture ? On vous a posé la question.
00:01:34 Sur ces images datant du 22 mars dernier, l'on peut constater l'ampleur des dégradations volontaires
00:01:40 survenues sur le pont de Saint-Nazaire lors d'une manifestation contre la réforme des retraites.
00:01:45 Deux des portiques ainsi que leurs armoires électriques ont notamment été incendiés, les rendant totalement hors d'usage.
00:01:52 Des dégradations chiffrées par le conseil départemental à hauteur de 800 000 euros.
00:01:57 Plusieurs équipements ont été détruits ou sont hors service, notamment deux portiques diffusant des informations aux usagers des équipements techniques.
00:02:04 Le système dynamique régulant la circulation sur les trois voies a également subi des dégradations.
00:02:09 Après cet incident, des vérifications portant sur la sûreté de l'ouvrage ont été nécessaires pour assurer la sécurité des automobilistes.
00:02:16 Chaque jour, en moyenne, plus de 33 000 voitures franchissent ce pont de plus de trois kilomètres
00:02:22 faisant du pont de Saint-Nazaire le plus long de France.
00:02:25 Si des réparations ont pu être effectuées dès les heures qui ont suivi les dégradations,
00:02:28 des travaux doivent encore être faits. La remise en service du système permettant de réguler la circulation sur les trois voies pourrait prendre plusieurs mois.
00:02:37 L'assurance maladie tire la sonnette d'alarme. Un tiers des enfants de 2 à 7 ans et 21 % des 8 à 17 ans
00:02:44 seraient concernés, seraient en surpoids.
00:02:47 Elle précise qu'un dispositif de prise en charge de ces jeunes patients déjà expérimentés dans trois régions va être
00:02:53 généralisé. Le point avec ce sujet de Saravarni.
00:02:56 Même si l'obésité et le surpoids sont souvent le fruit d'une prédisposition génétique, le problème en France est lui bien réel.
00:03:04 Selon la dernière enquête sur le sujet, 34 % des petits de 2 à 7 ans sont en surpoids ou en obésité,
00:03:10 21 % chez les 8-17 ans. Des chiffres basés sur des sondages mais qui servent tout de même de référence aux autorités sanitaires,
00:03:17 et le contexte social est lui aussi à prendre en compte car 75 % des enfants concernés sont issus de catégories populaires.
00:03:23 Selon la haute autorité de santé, un enfant obèse a 50 à 70 % de probabilité de le rester après la puberté.
00:03:30 Il faut donc identifier le problème dès le plus jeune âge avec son médecin.
00:03:34 C'est pour cette raison que la mission "Retrouve ton cap" s'adresse aux 3-12 ans et propose sur deux ans jusqu'à 18 séances de suivi nutritionnel et
00:03:42 psychologique ainsi qu'un accompagnement sportif et ce gratuitement et sans avance de frais.
00:03:47 Pour les enfants, l'objectif n'est pas qu'ils perdent du poids mais plutôt qu'ils continuent de grandir tout en gardant le même poids pendant un
00:03:54 laps de temps afin qu'ils puissent s'affiner. Et pour les adolescents, il s'agit avant tout de stabiliser le poids puis d'en perdre
00:04:00 progressivement sans trop focaliser sur la balance et éviter que les jeunes imposent à leur corps des restrictions.
00:04:05 Ce programme déjà expérimenté dans trois régions sera donc généralisé et déployé avec
00:04:11 160 structures qui le proposeront en métropole et outre-mer.
00:04:14 Et puis le pape François va mieux et a repris le travail. Il avait été admis à l'hôpital hier pour une infection
00:04:23 respiratoire mais le Vatican a donné des nouvelles rassurantes ce matin. Le pape François qui s'est également
00:04:29 exprimé sur Twitter, il a remercié les nombreux messages de soutien qu'il avait reçus.
00:04:37 Et voilà c'est la fin de ce journal. La parole aux français à présent. C'est parti avec Clédie Mathias et ses invités.
00:04:43 Merci Mickael. On se retrouve à 15h pour le grand journal de l'après-midi. La parole aux français et on va parler aujourd'hui de l'intelligence
00:04:49 artificielle. Elle est de plus en plus présente dans notre vie. Ce n'est que le début et comme tout progrès cela suscite
00:04:55 enthousiasme bien sûr mais également de grandes craintes. Nous sommes en ligne avec Antoine Brignon
00:05:00 qui est étudiant en deuxième année de médecine à Paris 11 Paris-Saclay, à l'hôpital du Kremlin Bicêtre.
00:05:05 Nous sommes également en ligne avec Laurent Servony qui est directeur...
00:05:09 Non pardon Olivier Zettler. Laurent et on n'a pas encore réussi à le joindre justement.
00:05:13 Mais Olivier Zettler, cofondateur de Yocaï.ai.
00:05:16 Vous allez nous expliquer mais je résume en bref. Vous créez des images grâce justement à l'intelligence
00:05:22 artificielle. En plateau je suis avec Eric de Ritmaten, Yvan Rioufol,
00:05:27 Gérard Leclerc et Thomas Goussard et ce n'est pas de l'intelligence artificielle.
00:05:32 Antoine, je commence avec vous. Vous êtes étudiant en médecine et on vous a appelé pour ce débat
00:05:39 justement sur l'intelligence artificielle.
00:05:41 Car vous finalement dans le cadre de vos études, vous l'utilisez cette intelligence artificielle. Vous utilisez notamment l'application, la fameuse application
00:05:49 ChatGPT. Expliquez-nous pourquoi est-ce qu'elle est devenue indispensable pour vous ?
00:06:00 Ah non, on a un petit problème de son comme quoi la technologie ça marche pas forcément.
00:06:05 Du coup, moi j'ai commencé à l'utiliser en décembre
00:06:10 de l'année dernière, je dirais. Et en fait c'est vraiment un plus par rapport à un prof Géric Classique
00:06:19 puisque
00:06:21 en fait c'est un moteur de recherche qui est beaucoup plus efficace dans le sens où il répond de manière très très
00:06:28 très efficace à à peu près n'importe quelle question.
00:06:30 Donc en fait c'est un gain de temps énorme sur les cours. Donc moi qui suis étudiant en médecine,
00:06:35 il y a des cours avec des notions quand même assez ardues qui sont difficiles à appréhender.
00:06:40 Et en fait c'est un gain de temps énorme puisque à chaque fois que j'ai un blocage dans un cours, une
00:06:47 notion que j'arrive pas à comprendre,
00:06:49 et bien je peux directement la poser à l'application en mettant un contexte à vente si j'en ai envie.
00:06:57 Par exemple résumer l'explication en dix phrases si j'ai envie d'avoir une explication concise.
00:07:02 A l'inverse je peux lui demander une explication plus détaillée on va dire.
00:07:06 Et je peux même demander par exemple de générer des QCM sur cette notion afin de pouvoir l'apprendre et de mieux
00:07:14 la comprendre et l'appréhender.
00:07:16 Mais est-ce que ça remplace
00:07:18 carrément même un prof pour vous ou c'est quand même un complément ?
00:07:24 Moi je dirais que c'est un complément parce que quand même un prof il y a une interaction qu'il n'y a pas avec une
00:07:30 interface d'intelligence artificielle.
00:07:32 Mais c'est sûr que c'est clairement pour moi c'est une révolution.
00:07:36 C'est un gain de temps énorme sur n'importe quel cours. C'est notamment en fait un gain de temps pour le travail personnel.
00:07:43 Puisque quand on est chez soi en tant qu'étudiant le prof ne répond pas forcément
00:07:47 aux mails s'il a laissé son mail ce qui n'est pas toujours le cas.
00:07:51 Mais après oui je dirais que c'est complémentaire.
00:07:53 Je vais quand même en cours et ça me sert pour mon travail personnel.
00:07:57 Et vous ne mettez jamais en doute les réponses. Vous vous dites c'est bon, c'est sûr, c'est vrai, c'est la vérité.
00:08:03 Si j'ai posé cette question, Chadjipiti me répond c'est la bonne réponse.
00:08:08 Alors non, il faut quand même garder un esprit critique par rapport à ça.
00:08:14 En fait ce qui se passe, ce que j'ai remarqué avec Chadjipiti,
00:08:17 c'est que la réponse est cohérente du moment que la question l'est.
00:08:20 C'est à dire qu'il va partir du principe que la question mérite d'être posée et la question est vraie.
00:08:26 Par exemple, vous pouvez faire le test, mais si vous demandez est-ce que les licornes existent,
00:08:30 il va vous expliquer pourquoi elles existent.
00:08:33 Il part du principe que la question est cohérente.
00:08:36 Donc il faut poser quand même des bonnes questions et évidemment il faut se tromper.
00:08:39 Il faut quand même garder un certain recul.
00:08:42 Moi je l'utilise à côté de mes cours pour comparer et avoir plus d'explications.
00:08:47 Mais après voilà c'est toujours possible de se tromper.
00:08:50 J'imagine que vous êtes nombreux à le faire.
00:08:53 Une petite question très pratique d'Eric de Ritmaten.
00:08:55 Je voulais savoir si on assimilait de la même manière,
00:08:57 parce que quand tout est mâché et tout est déjà pré-donné,
00:09:00 c'est peut-être pas évident pour tout retenir.
00:09:02 Oui, je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:09:05 C'est justement pour ça qu'il faut savoir bien l'utiliser.
00:09:08 A savoir que moi par exemple, j'essaie d'abord de faire un travail de recherche sur le cours,
00:09:13 de me poser des questions et je m'en sers en dernière instance
00:09:16 une fois que je n'ai pas réussi à trouver la réponse ailleurs.
00:09:19 Mais je pense qu'il faut faire attention à ne pas directement poser la question dès qu'on ne comprend pas,
00:09:25 parce que sinon forcément on retire moins bien.
00:09:27 Gérard Leclerc pour vous Antoine.
00:09:30 Est-ce qu'il n'y a pas quand même un souci dans la mesure où finalement c'est l'intelligence artificielle,
00:09:34 c'est lui qui fait le travail que vous, vous devriez faire.
00:09:37 C'est plus vous qui allez chercher les choses, c'est lui qui vous donne tout,
00:09:40 y compris d'ailleurs la résolution des problèmes que vous pouvez avoir.
00:09:44 Finalement peut-être que vous auriez pu trouver cette résolution dans un livre aussi.
00:09:46 Oui, ou en réfléchissant soi-même.
00:09:48 Oui, réfléchir soi-même, l'information si je ne la connais pas, elle ne peut pas venir de moi-même.
00:09:54 Après dans un livre c'est possible, mais en fait c'est la même chose, c'est juste un gain de temps.
00:09:59 C'est comme si on avait un livre directement en face de nous
00:10:01 et qu'on avait un programme qui nous mettait directement à la bonne page, au bon endroit.
00:10:06 Donc en fait pour moi c'est clairement un outil, c'est un peu plus.
00:10:10 Une question d'Yvan Rioufol.
00:10:12 Chape GPT a aussi malgré tout un biais idéologique,
00:10:15 parce que Chape GPT est programmé pour donner un certain nombre de réponses.
00:10:18 Alors peut-être qu'en science cela ne se voit pas, mais cela peut se voir dans des sciences sociales par exemple.
00:10:23 Est-ce que vous dites que vous faites usage de votre esprit critique,
00:10:26 mais est-ce que vraiment vous êtes armé,
00:10:28 enfin vous en règle générale, est-ce que les étudiants seraient suffisamment armés
00:10:32 pour contredire un Chape GPT qui serait formaté dans le fond dans l'idéologie de la Silicon Valley,
00:10:40 vous savez avec une idéologie un peu conformiste ?
00:10:42 Oui c'est vrai, vous avez tout à fait raison.
00:10:46 Après moi comme je suis étudiant en médecine, la question se pose un peu moins,
00:10:50 parce que les sciences c'est quand même assez neutre.
00:10:53 Donc finalement c'est des questions biologiques qui sont vraies ou fausses.
00:10:57 Effectivement je pense que dans les sciences sociales,
00:11:00 il faut peut-être faire plus attention parce qu'il peut y avoir des biais effectivement.
00:11:05 Et bien justement on va continuer d'en parler,
00:11:08 de ces biais, de ces craintes, de ces interrogations que cela soulève.
00:11:11 Merci pour votre témoignage Antoine, on vous souhaite bon courage pour vos cours et bien sûr vos examens.
00:11:17 Attention quand même à Chape GPT.
00:11:19 Thomas Goussard, pourquoi on en parle beaucoup de l'intelligence artificielle, ça fait des années qu'elle existe,
00:11:24 là on a l'impression qu'en quelques mois il y a quelque chose qui a explosé.
00:11:26 C'est l'arrivée au grand public. Chape GPT a été lancée en novembre,
00:11:30 ils ont 100 millions d'abonnés et ils viennent de lancer la version 4 en mars,
00:11:34 depuis à peine trois semaines.
00:11:36 Entre la version présente et celle-là, elle a fait un bond qui fait que GPT 4 arrive quasiment au QI moyen d'un français.
00:11:43 Par rapport à la version d'avance, il a pris 10 points de QI.
00:11:45 C'est dit de manière bizarre.
00:11:47 C'est une évaluation, elle vaut ce qu'elle vaut, mais il a pris 10 points de QI quasiment en trois mois,
00:11:53 ça veut dire que potentiellement c'est...
00:11:55 Oui ça fait rire parce qu'on parle d'un ordinateur en fait.
00:11:57 Alors on dit intelligence artificielle, c'est pas encore à ce stade-là,
00:12:02 c'est plutôt du chat mode pour l'instant, c'est vraiment programmé pour répondre à des questions.
00:12:05 L'intelligence artificielle, ça sera le pas d'après, mais ça progresse extrêmement vite.
00:12:09 Et puis en même temps, ces dernières semaines, on a vu aussi beaucoup de petites applications d'intelligence artificielle
00:12:15 pour fabriquer des images, vous allez en parler tout à l'heure, notre invité.
00:12:18 Et ces images, on les a vues beaucoup.
00:12:20 Des images détournées, on va en voir quelques exemples.
00:12:22 Par exemple, si vous avez vu le pape avec une énorme doudoune blanche, c'est faux, il l'a jamais mise.
00:12:27 On a vu Emmanuel Macron aussi détourné dans des manifestations.
00:12:30 Donald Trump arrêté par la police.
00:12:32 Exactement, là vous voyez le pape avec cette fameuse doudoune blanche, ça fait beaucoup parler, beaucoup à agir.
00:12:37 Ou Emmanuel Macron dans les manifestations.
00:12:39 Mais ça c'est des montages, je sais pas vraiment.
00:12:41 Si vous voulez, on avait voulu fabriquer cette photo-là, la semaine NRJ avait voulu vous fabriquer cette photo-là
00:12:47 en utilisant des logiciels comme Photoshop, vous pouvez y passer la journée à deux ou trois et arriver à ce résultat-là.
00:12:52 Là, vous demandez à la machine de vous le faire et vous en faites 25 en 10 secondes.
00:12:55 Donc ça veut dire que pour ceux qui veulent fabriquer du fake, par exemple,
00:12:58 une personne avec n'importe quelle de ses applications va vous fabriquer des centaines de images en une journée au lieu d'une.
00:13:04 Sur Tchad GPT aussi, c'est cette vitesse de calcul.
00:13:07 Souvenez-vous du progrès, quand on fauchait les champs de blé avec une faux, aujourd'hui il y a une moissonneuse batteuse.
00:13:13 Là c'est à peu près pareil au nombre de gens qu'il va falloir, mais sauf que ça sera du travail plutôt intellectuel pour un coût de 20 euros par mois.
00:13:20 Si je peux me permettre de poser une question, on va devoir vérifier.
00:13:22 A qui ? A Thomas Gouin ?
00:13:23 Oui, à vous tous, il va falloir vérifier ses sources. Le vrai problème c'est que les photos, les valider, les certifier,
00:13:29 parce que des vraies photos, des fausses, comment on fera la différence ?
00:13:31 Alors aujourd'hui, on la voit. Si vous regardez un petit peu de près, vous allez voir que les mains ne sont jamais correctes.
00:13:36 Il y a toujours un doigt en trop ou un doigt qui n'est pas dans le bon sens.
00:13:39 Mais ça veut dire qu'à la vitesse où ça se développe, dans deux ans, allez dans cinq ans,
00:13:45 vous pourrez demander à votre téléphone de vous fabriquer Avatar 3, carrément le film en entier, le scénario, les dialogues et les images.
00:13:51 A la vitesse à laquelle ça se développe.
00:13:53 On pourrait tous applaudir, et moi le premier à chaque GPT, mais effectivement, tel que vous le décrivez,
00:13:57 tel qu'on peut pressentir les instrumentalisations de ceci, cela peut donner effectivement un monde, un univers totalement mensonger.
00:14:05 Un univers de fake news qui serait avec un univers totalement coupé du réel dans le fond.
00:14:12 On va en parler, parce que je disais, on est en ligne justement avec Olivier Zettler,
00:14:18 cofondateur de Yo-Kai.ai, qui crée justement ces images, pas forcément des fausses d'ailleurs, vous allez nous le dire,
00:14:24 avec l'intelligence artificielle, et nous sommes, je ne sais pas si on arrive déjà à être en ligne avec Laurent Cerveny,
00:14:29 qui est directeur de recherche et innovation du groupe Talent, il conseille des entreprises en intelligence artificielle.
00:14:36 Ah si, ça y est, je vous vois, bonjour M. Cerveny, merci d'être avec nous.
00:14:40 Je pose juste une dernière question à Thomas Goussard, mais qui va lancer le débat d'ailleurs, parce que pourquoi on en parle ?
00:14:45 Aujourd'hui, il y a eu deux tribunes qui ont fait beaucoup parler ces derniers jours, l'une de Bill Gates,
00:14:50 et l'autre aujourd'hui, emmenée, j'allais dire, par Elon Musk, mais il n'est pas le seul. Racontez-nous Thomas.
00:14:54 Oui, c'est en début de semaine, Bill Gates a publié une tribune de cette page, où il dit tout ce qu'il pense de bien de l'intelligence artificielle
00:15:00 et de ce que ça va apporter, mais aussi de tous les dangers et des risques que ça va provoquer.
00:15:05 Elon Musk s'est un petit peu moqué de lui sur Twitter en disant, de toute façon, Bill Gates n'a jamais rien compris en intelligence artificielle.
00:15:10 Le problème, c'est que le lendemain, il a lui-même signé une tribune avec d'autres.
00:15:13 Alors, pour rappel, Elon Musk, c'est lui qui a fondé OpenAI, donc c'est la société qui développe Chad GPT, GPT4 aujourd'hui.
00:15:19 Il n'en fait plus partie, mais il développe de son côté, donc ils ne sont pas en concurrence, mais le patron de Chad GPT,
00:15:23 Elon Musk et beaucoup d'autres, une centaine de personnes.
00:15:26 Et des grands noms, le cofondateur d'Apple, Harry, qui a écrit Sapiens, il y a des gros gros noms dans cette pétition.
00:15:34 Et eux aussi, ils se disent qu'il faudrait peut-être faire une petite pause sur le développement, parce que ça va très très vite,
00:15:39 et qu'il faudrait peut-être avant se poser les questions, parce qu'on parle des fake news, mais il y a plein plein d'autres questions.
00:15:44 Ce que je vous disais tout à l'heure, est-ce qu'on autorise Chad GPT sur les téléphones quand on passe le bac en juin ?
00:15:48 Il faudrait se poser la question avant. C'est pour ça qu'ils disent qu'il faut faire une petite pause, parce que ça va très très vite.
00:15:52 Lui, eux, ils dénoncent les problèmes de manipulation, les problèmes pour nos démocraties.
00:15:56 Ils disent qu'il y a besoin de temps pour s'adapter. Je résume, évidemment.
00:16:00 Et ils comparent même, ils comparent l'intelligence artificielle, on va dire Chad GPT, appelons-la comme ça,
00:16:07 à l'énergie ou même aux armes nucléaires. Il faudrait se poser les questions comme on l'a fait pour les armes nucléaires,
00:16:13 notamment en termes de régulation. Alors, Laurence Ervony, je vous pose la question, il y a beaucoup de choses qui ont été dites.
00:16:20 Comment vous réagissez à cette tribune, cette pétition qui est parue, on va dire encore une fois pour simplifier les choses,
00:16:27 emmenée par Elon Musk, et qui dénonce les dangers de l'intelligence artificielle ?
00:16:31 Vous qui, justement, conseillez les entreprises en innovation et en intelligence artificielle.
00:16:37 Bonjour, merci de me donner la parole. Je pense que, vous l'avez vu, il y a un emballement du débat autour de l'intelligence artificielle
00:16:45 ces derniers mois, notamment grâce à la sortie de l'outil que vous avez évoqué, Chad GPT.
00:16:52 Néanmoins, d'abord, l'intelligence artificielle, ça fait plus de 30 ans que ça existe,
00:16:57 et cycliquement, il y a des annonces qui annoncent la disparition de l'humanité quasiment à cause de l'IA.
00:17:05 Dans les signataires de la pétition, puisque vous m'interrogez là-dessus, on voit bien qu'il y a aussi des enjeux économiques importants.
00:17:13 Il y a des concurrents de OpenAI qui sont dedans, notamment Elon Musk qui a créé, mais qui n'y est plus,
00:17:18 puisque Microsoft a une participation majoritaire maintenant dans OpenAI.
00:17:24 Donc, on voit qu'il y a des enjeux économiques qui sont très importants.
00:17:29 D'autre part, ce moratoire qui est demandé, il est de toute façon factuellement impossible.
00:17:34 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ces outils sont à la disposition de tout le monde,
00:17:37 et moyennant quelques compétences techniques, mais pas si élevées que ça,
00:17:42 tout un chacun peut installer ces outils sur son ordinateur personnel, et donc utiliser ces outils.
00:17:47 On ne voit pas comment on va empêcher la population mondiale d'utiliser des outils qui sont déjà à la disposition de tout le monde.
00:17:55 Oui, ça ne sert à rien finalement ce moratoire.
00:17:57 Donc, déjà, ce n'est pas actuellement impossible.
00:18:00 Et dans ces signataires, il faut voir que vous avez d'autres personnes qui sont,
00:18:05 par exemple, Yann Lequin qui est quand même une des sommités en intelligence artificielle,
00:18:08 qui a contribué depuis de nombreuses années à l'émergence de l'IA,
00:18:12 souligne que dans le passé, on a aussi voulu couper l'accès, par exemple, au 15e siècle,
00:18:18 on disait qu'il ne fallait pas que le livre soit l'imprimerie, permettre d'éditer des livres.
00:18:22 Donc, vous voyez que l'accès au savoir, l'accès aux outils,
00:18:26 ça arrive qu'on ait envie de la supprimer, mais ça n'est pas le bon moyen.
00:18:30 C'est-à-dire que le bon moyen d'utiliser ces outils, c'est la formation,
00:18:34 c'est d'apprendre aux gens à bien les utiliser, à bien les comprendre, et à les maîtriser.
00:18:38 - Oui, mais il y a peut-être une autre... Pardon, je vous coupe, mais il y a peut-être une autre...
00:18:41 Eux, ils parlent de moratoire, aussi peut-être pour permettre aux législations de réguler,
00:18:47 de mettre en place des choses. On le voit avec les réseaux sociaux.
00:18:50 C'est maintenant qu'on voit les effets des réseaux sociaux, notamment sur les enfants,
00:18:54 et qu'il commence à y avoir des lois, des règles, un peu de restrictions aussi.
00:19:00 Est-ce que là, ces personnes qui ont signé cette pétition, qui sont quand même nettement concernées,
00:19:05 parce que la plupart ont fondé des entreprises en intelligence artificielle,
00:19:10 est-ce qu'ils n'allèrent pas en disant "Attention, on a quand même un monstre, on a Frankenstein,
00:19:13 il faut peut-être adapter les lois avant d'aller trop loin, c'est peut-être juste ça ?"
00:19:17 - Mais en fait, la législation, par exemple sur les fausses informations,
00:19:22 enfin vous voyez, les fake news qui occupent quand même le débat depuis une dizaine d'années,
00:19:29 la législation, elle n'est pas liée à l'intelligence artificielle.
00:19:33 Le fait qu'il y ait de fausses informations, des images manipulées,
00:19:36 ce que sur les réseaux sociaux circulent des comptes qui véhiculent des informations malhonnêtes
00:19:43 ou qui font de la désinformation n'est pas lié à l'IA.
00:19:46 Vous voyez, encore une fois, c'est la formation qui prime.
00:19:48 Imaginez qu'en France, vous avez 9% des Français qui pensent que la Terre est plate.
00:19:53 Et vous voyez bien que ce n'est pas lié à la technologie,
00:19:56 c'est vraiment un besoin d'information qu'il y a avant tout.
00:19:59 - Alors, je voudrais avoir l'avis d'Olivier Zettler, qui est également avec nous,
00:20:02 ce que vous avez dit par rapport à la question initiale.
00:20:04 Vous restez tous les deux en ligne, évidemment.
00:20:07 - Oui, bonjour.
00:20:09 Alors, effectivement, il y a cette pétition qui a été signée par un certain nombre de personnalités
00:20:15 renommées et concernées par les évolutions dans le domaine de l'IA.
00:20:20 Moi, je me consacre professionnellement à ce domaine depuis maintenant 6 ans.
00:20:28 Et c'est vrai que sur les 12 derniers mois, on a pu constater une accélération
00:20:35 assez vertigineuse des percées scientifiques en la matière,
00:20:41 aussi bien dans le domaine de ce qu'on appelle les LLM,
00:20:44 les Large Language Models auxquels appartiennent GPT-3, GPT-4, 4GPT,
00:20:49 mais également dans ce qu'on appelle les modèles texte ou images,
00:20:52 qui permettent de générer de toutes nouvelles images à partir d'un simple texte.
00:20:56 Et c'est vrai que même parmi les experts internationaux qui suivent de près
00:21:03 et très méticuleusement les nouvelles avancées,
00:21:08 certains se disent très clairement incapables de suivre
00:21:13 parce qu'il y a un effet exponentiel dans les découvertes et dans les nouvelles possibilités.
00:21:20 Et je pense que cette proposition de moratoire,
00:21:23 qui me paraît être plus un effet de communication pour des raisons qu'on peut évidemment évoquer,
00:21:27 je pense que c'est une manière de tirer quand même la sonnette d'alarme.
00:21:31 Et ça me paraît tout à fait sain.
00:21:33 Moi, pour être très clair avec vous, pas plus tard que l'été dernier,
00:21:38 quotidiennement, je m'interrogeais pourquoi la presse ne s'était pas déjà massivement
00:21:46 emparée du sujet parce qu'on pouvait déjà voir des signes plus qu'avant-coureurs
00:21:52 de là où on allait l'été dernier.
00:21:54 Et c'est vrai que finalement, c'est les quelques photos faibles qu'on a vues du PAP,
00:21:58 de Macron, de Donald Trump, qui ont fait émerger davantage le sujet.
00:22:04 Mais effectivement, il y a une accélération de la recherche dans ce domaine qui donne le vertige.
00:22:11 Et plus on y réfléchit, je finirai par ça, plus on y réfléchit,
00:22:15 plus on se rend compte que le monde est en train de faire face à une espèce de boîte de pandore.
00:22:20 Et on a énormément de mal à prédire les implications sur nos sociétés.
00:22:25 Ce qui est fou, c'est que ce sont encore une fois les gens concernés, les créateurs finalement,
00:22:29 ceux qui créent Frankenstein, qui critiquent et l'alerte vient d'eux.
00:22:33 Beaucoup de questions au plateau. On va commencer Yvan Riefold pour encore une fois,
00:22:37 soit Olivier Zecler, soit Laurence Ervony.
00:22:39 Je voulais vous dire sur une réflexion que fait Laurence Ervony en mettant en parallèle
00:22:42 l'invention de l'imprimerie et Chappes-GPT.
00:22:44 Dans l'invention de l'imprimerie, l'imprimerie a multiplié malgré tout les sources d'informations
00:22:48 en multipliant les livres. Ici, j'ai l'impression avec Chappes-GPT qu'au contraire,
00:22:51 on monopolise une sorte de pensée unique avec un conformisme qui sera établi par
00:22:57 cette intelligence artificielle pré-programmée.
00:22:59 Et moi, j'y vois le début d'un nouveau totalitarisme.
00:23:02 Est-ce que c'est cette vision-là, c'est-à-dire d'une pensée unique, d'une pensée conforme ?
00:23:08 J'ai en mémoire par exemple l'interview qu'avait faite Sonia Mabrouk sur Europe 1 il n'y a pas longtemps,
00:23:15 qui avait interviewé une intelligence artificielle et qui avait donné des réponses d'un conformisme
00:23:20 accablant et donc très dangereux.
00:23:23 Et donc, je me demande si nous ne sommes pas là face à un nouveau totalitarisme qui mériterait
00:23:27 en effet plus que des réflexions.
00:23:29 Alors, je crois que vous êtes tous les deux à vouloir réagir.
00:23:31 Laurent Servony et Olivier Zettler, ça nécessiterait au moins quatre heures.
00:23:34 Une grande dissertation, je vais vous demander une petite réponse courte et on reprendra
00:23:37 juste après la pub notre débat.
00:23:39 Laurent Servony, peut-être en premier ?
00:23:41 D'accord, merci.
00:23:42 En fait, vous avez tout à fait raison sur le fait qu'il manque une information,
00:23:48 notamment dans le chat de GPT, sur la manière dont l'entraînement a été fait.
00:23:53 Puisque, comme l'a expliqué mon collègue, ce qu'on appelle les LLM sont entraînés
00:23:57 sur de grandes quantités de données, mais il y a une composante humaine qui est ajoutée
00:24:01 à la fin pour justement éviter qu'il y ait du sexisme, du racisme, de l'antisémitisme, etc.
00:24:06 Et donc, il y a effectivement un risque que cette partie entraînement humain vienne modifier
00:24:10 cet apprentissage sur des grandes quantités de données.
00:24:13 Or, on n'a pas cette information.
00:24:15 Et donc là aussi, dans OpenAI, il n'y a plus… Dans Open, ça aurait dû être open source,
00:24:20 mais ça ne l'est plus.
00:24:21 A l'origine, c'était ce qui était visé.
00:24:23 Et évidemment, la recherche doit être ouverte et ouverte au plus grand nombre.
00:24:28 Et évidemment, si les entraînements sont fournis en open source, sont expliqués
00:24:33 et sont accessibles à tous, on évite le genre de dérive que vous évitez.
00:24:36 Parce que vous avez raison, quand on met un outil à disposition des gens,
00:24:39 si on ne sait pas comment l'outil a été créé, comment il a été entraîné,
00:24:43 et donc que les résultats sont biaisés par l'être humain qui a introduit
00:24:47 ce qu'il souhaite donner comme réponse, c'est effectivement un risque,
00:24:51 mais qui se maîtrise, encore une fois, par l'ouverture de la conception,
00:24:55 l'explication de la façon dont ça a été entraîné.
00:24:58 Et il y a d'autres outils que chat GPT.
00:25:00 On parle beaucoup de celui-là parce que, comme ça a été dit,
00:25:03 il y a un coup marketing qui a été très très fort.
00:25:05 Mais vous avez Lama, Lambda, Palm, d'autres outils, des concurrents de OpenAI
00:25:11 qui sont peut-être plus ouverts, Barthes que va sortir Google,
00:25:15 donc sur lesquels on peut espérer qu'il y ait une ouverture,
00:25:18 parce que c'est l'ouverture qui permettra de comprendre comment ça fonctionne
00:25:21 et à la dérive que vous évoquez.
00:25:23 Et pour avoir la réponse d'Olivier Zettler sur ce sujet,
00:25:25 je vous propose de faire un petit tease, donc de se retrouver juste après la pub.
00:25:28 Dans quelques instants, vous restez bien avec nous.
00:25:30 On va continuer de parler, évidemment, des craintes que l'intelligence artificielle
00:25:34 soulève et puis on parlera de l'eau aussi, de la sécheresse en France.
00:25:37 Vous savez qu'Emmanuel Macron est en déplacement dans les Hautes-Altes
00:25:40 et a annoncé un plan de sobriété concernant tous les secteurs pour l'eau.
00:25:44 On en parle juste après la pub.
00:25:46 Restez bien avec nous sur CNews.
00:25:48 La parole aux Français, on commence par le Flash Info avec Adrien Spiteri.
00:25:55 Emmanuel Macron annonce un plan de sobriété sur l'eau.
00:26:01 Il sera demandé à chaque secteur d'ici à l'été.
00:26:04 Le chef de l'État veut également passer à 10% de réutilisation des eaux usées en France d'ici 2030.
00:26:11 Emmanuel Macron est en déplacement à Savines-le-Lac dans les Hautes-Alpes aujourd'hui.
00:26:16 L'assurance maladie prend des mesures face à l'augmentation de l'obésité chez les plus jeunes.
00:26:21 Elle annonce la généralisation d'un suivi pour les enfants de 3 à 12 ans à risque ou en situation de surpoids.
00:26:28 La crise du Covid-19 a aggravé la situation.
00:26:32 Au total, 17% des 6 à 17 ans sont en surpoids en France.
00:26:37 Et puis Paris s'inquiète après l'arrestation d'un journaliste américain en Russie.
00:26:42 La France appelle à Moscou à respecter la liberté de la presse.
00:26:45 Il aurait été arrêté pour espionnage.
00:26:48 De son côté, le Kremlin met en garde Washington contre toute forme de représailles.
00:26:55 La parole au français. Je vous rappelle que si vous voulez témoigner ou nous apporter des vidéos, des images, n'hésitez pas à témoigner au pluriel @cnews.fr.
00:27:05 On reprend notre débat sur l'intelligence artificielle.
00:27:07 Nous sommes toujours en ligne avec Laurent Servony, qui est directeur de recherche et innovation au groupe Talend,
00:27:12 qui est un cabinet qui conseille des entreprises justement en innovation et intelligence artificielle.
00:27:17 Olivier Zettler, cofondateur de Yocai.ai, qui crée des images avec l'intelligence artificielle.
00:27:24 Yvan Riofol, vous avez posé une question à tous les deux sur les craintes qu'on peut avoir qui sont soulevées par cette intelligence artificielle,
00:27:30 qui sont relayées d'ailleurs dans une tribune signée notamment par Elon Musk
00:27:34 et beaucoup de grands noms de la tech, de la Silicon Valley et de l'intelligence artificielle.
00:27:40 Sur tout ce que cette intelligence artificielle peut créer et peut avoir de monstrueux, notamment concernant notre démocratie.
00:27:46 Olivier Zettler, on attendait votre réponse, votre point de vue. Je vous laisse vous exprimer.
00:27:51 Oui, merci. Yvan Riofol posait la question du conformisme des contenus qui pourraient être générés par ces intelligences artificielles.
00:28:02 Et c'est effectivement une question très légitime. Je pense qu'il y a au moins trois axes de réflexion avec lesquels on peut appréhender cette question.
00:28:13 Le premier, c'est la question de l'originalité du contenu qui va être généré par cette intelligence artificielle.
00:28:20 Cette IA, elle est entraînée sur un corpus de données. Elle va savoir apprendre le contenu de ce corpus de données de manière très détaillée
00:28:31 et elle va avoir tendance à générer du contenu qui a du sens, mais qui sera une combinatoire, c'est-à-dire un mix de ce qu'elle a appris.
00:28:40 Lui demander de générer quelque chose d'original, qui n'est pas intrinsèquement présent dans le corpus de données initial,
00:28:48 ça aujourd'hui, ce n'est pas établi que ce soit vraiment possible. Donc Yvan Riofol a tout à fait raison que l'IA aura tendance à recracher un mélange cohérent,
00:28:58 en général, de ce qu'elle a déjà appris. Deuxième point, je pense qui est très important à garder en tête,
00:29:05 et là je pense que même les plus grands chercheurs dans la matière sont preuves de la plus grande humilité, c'est l'effet boîte noire.
00:29:12 Les Américains parlent de black box effect. C'est que lorsqu'une IA va générer une prédiction, un contenu, un texte, une photo, une image,
00:29:22 on ne sait pas aujourd'hui expliquer précisément ce qui a mené cette IA à générer ce contenu-là précisément.
00:29:31 Et lesquelles des données qui ont servi en entraînement ont précisément permis à aboutir à cette prédiction, à cette génération ?
00:29:41 Il y a beaucoup de recherches dans ce domaine, on parle d'explicabilité de l'IA et c'est un sujet très complexe.
00:29:49 Et peut-être enfin un troisième axe de réflexion, c'est que là, sur ce plateau, on est tous en train de commenter,
00:29:57 et c'est tout à fait naturel, un état de l'art existant, la manière dont les choses fonctionnent aujourd'hui,
00:30:04 les outils qu'on a sous la main aujourd'hui. Mais ce qui est particulièrement unique dans le monde dans lequel on est aujourd'hui,
00:30:16 c'est la vitesse à laquelle les choses avancent et la discussion qu'on est en train d'avoir aujourd'hui,
00:30:22 je pense que sans aucun problème, il faudra absolument la tenir une nouvelle fois dans quelques mois,
00:30:27 parce qu'il y aura de toutes nouvelles possibilités qui ont vu le jour et qui devront être intégrées dans le débat.
00:30:35 On prend rendez-vous alors, la date est prise. Une question de Gérard Leclerc, encore une fois pour Laurent Servonnier ou Olivier Zetler.
00:30:41 Justement, je reviens sur ce que disait Laurent Servonnier tout à l'heure en disant que c'est impossible de toute façon d'arrêter aujourd'hui ce qui existe,
00:30:48 on est bien d'accord, mais la question, est-ce que ce n'est pas ce qui va arriver ? Il y a eu une progression,
00:30:53 ça a été donné, une progression exponentielle de l'intelligence artificielle, et comme le monde n'est pas un monde de bison-ours,
00:31:00 il y a quand même des vraies questions très inquiétantes qui peuvent se poser en termes de sécurité, en termes de désinformation,
00:31:06 en termes de cyberattaque. Est-ce que sur toutes ces questions-là, effectivement, il ne serait pas inutile que les gouvernements,
00:31:14 les entreprises, les scientifiques se réunissent ?
00:31:19 C'est une très bonne question Gérard, vous avez raison, mais c'est déjà le cas. C'est-à-dire que vous avez un groupe en France
00:31:29 qui travaille sur la confiance de l'intelligence artificielle, vous avez au niveau européen des groupes qui travaillent sur justement
00:31:36 une sorte de normalisation, en tout cas de réflexion sur l'éthique de l'intelligence artificielle. Il y a énormément de travaux autour de cela.
00:31:44 Le problème est effectivement de trouver, comme on l'a fait d'ailleurs sur le RGPD au niveau de la gestion des données,
00:31:51 un consensus qui ne soit pas au niveau d'un seul État, mais qui soit au niveau européen par exemple, et c'est en train de se faire,
00:31:59 il va y avoir un acte européen autour de l'intelligence artificielle. Après, évidemment, est-ce que ces décisions, suggestions ou recommandations
00:32:08 qui seront faites arriveront comme le RGPD à s'imposer dans d'autres pays ? C'est moins évident parce que tous les pays ont une course
00:32:17 dans tous les pays du monde à l'intelligence artificielle, donc c'est la difficulté de la généralisation de ce type de recommandations ou de suggestions.
00:32:24 Mais finalement, on l'a vu avec le RGPD, c'est plutôt pas mal accepté et mis en œuvre, y compris par les entreprises nord-américaines
00:32:34 quand elles doivent opérer sur le territoire européen. Donc vous avez raison que cette réflexion est importante, mais elle existe,
00:32:40 elle est en cours et elle permettra sans doute d'aboutir à des suggestions ou des recommandations qu'il faudra réussir à généraliser
00:32:48 au-delà de l'Europe bien évidemment.
00:32:49 Une dernière question d'Eric de Ritmaten.
00:32:51 Oui, Laurent Servoni.
00:32:52 Ouh, Olivier Lesauteler, je me rappelle.
00:32:55 Lorsqu'une entreprise fait appel à vos services justement pour développer l'intelligence artificielle, est-ce que dans le fond,
00:33:00 elle ne se dit pas "ça va me permettre d'alléger mon service juridique, mon service marketing" puisque comme tout sera préparé à l'avance,
00:33:08 il y aura les réponses automatiques. Quel intérêt de garder de la main-d'œuvre derrière ?
00:33:12 En fait, c'est des craintes pour l'emploi que vous avez. On sait que les traducteurs sont en cause.
00:33:15 On en parlait avec Thomas Goussard justement parce que maintenant, vous demandez à une intelligence artificielle de traduire un texte,
00:33:20 c'est extrêmement rapide et certains emplois sont menacés.
00:33:25 Alors, Olivier a donné déjà un élément de réponse, c'est que sur ces outils de génération de textes,
00:33:31 ils travaillent sur des modèles de probabilité. C'est-à-dire que quand ils vous génèrent des textes,
00:33:35 le mot qui vient est calculé sur le fait qu'il soit le plus probable.
00:33:40 Donc finalement, les textes qui sont générés n'ont pas une fiabilité assurée.
00:33:44 C'est basé sur des probabilités mathématiques.
00:33:48 Donc, il faut quand même des experts pour savoir d'une part poser les bonnes questions et vérifier les réponses.
00:33:54 De même que vous, en tant que journaliste, quand vous diffusez une information, vous allez en vérifier les sources,
00:33:59 vous allez passer du temps dessus et donc vous avez un niveau d'expertise qui fait que ce n'est pas n'importe quelle information qui est publiée.
00:34:05 Donc là, dans le travail que vous évoquez, il y aura toujours besoin d'experts.
00:34:10 On annonce régulièrement que l'IA va détruire des emplois.
00:34:15 Récemment, il y a une étude qui est sortie il y a quelques jours qui disait que l'intelligence artificielle va détruire 300 millions d'emplois.
00:34:21 Si on remonte en 2019, IBM avait lancé une étude qui annonçait qu'en trois ans, 120 millions d'emplois seraient détruits par l'intelligence artificielle.
00:34:29 Dans la réalité, ça ne s'est pas produit. Vous n'avez pas eu 120 millions d'emplois de détruits.
00:34:34 Donc en fait, l'IA est un outil complémentaire aux travaux que font les êtres humains.
00:34:40 Ça continuera à être un outil qu'il faut évidemment utiliser de manière pertinente et intelligente.
00:34:45 On a, nous, de notre côté, réalisé un exercice avec des collaborateurs de différentes entreprises il y a une dizaine de jours.
00:34:55 On a formé, en une journée, on les a formés à ce type d'outils.
00:34:58 Et sur les trois jours qui ont suivi, ils ont utilisé ce type d'outils.
00:35:02 Et ce qu'ils ont produit est assez extraordinaire.
00:35:04 On va faire le retour d'expérience dans la presse.
00:35:06 Donc je serais ravi de venir vous le présenter dans quelques semaines.
00:35:09 Donc on a montré qu'une fois les gens correctement formés à ces outils,
00:35:14 ils arrivent à s'en servir pour produire des choses extraordinaires qu'ils ne pouvaient pas faire avant.
00:35:18 Donc il faut garder des cerveaux humains, c'est ce que vous nous dites, quand même.
00:35:20 C'est indispensable.
00:35:22 Merci beaucoup à tous les deux, Olivier Zetler et Laurent Servony,
00:35:25 de nous avoir éclairés sur l'intelligence artificielle et bien sûr ses conséquences aussi,
00:35:29 et toutes les questions philosophiques, éthiques, même, qu'elle soulève.
00:35:33 Merci beaucoup à Thomas Goussard.
00:35:35 On va changer radicalement de sujet, c'est quelque chose de plus terre à terre, c'est l'eau.
00:35:38 Alors on en a beaucoup parlé, vous savez qu'en France, aujourd'hui,
00:35:42 on est dans une année très particulière,
00:35:46 et que l'hiver a été particulièrement sec,
00:35:52 vous allez dire un record de 32 jours sans pluie,
00:35:55 ce qui n'a pas permis de reconstituer ce qu'on appelle les nappes phréatiques.
00:35:58 Pour 80%, elles sont en dessous de la normale, c'était au 1er mars.
00:36:02 Emmanuel Macron effectue un premier déplacement, j'allais dire, en France,
00:36:06 alors qu'on est en pleine mobilisation contre la réforme des retraites.
00:36:10 On va en parler avec vous, Florian Tardif, parce qu'il a annoncé son plan O.
00:36:14 Oui, tout à fait, cela faisait deux mois maintenant que le président de la République
00:36:17 ne s'était pas déplacé en région.
00:36:20 Il est actuellement dans le sud de la France afin de présenter ce plan O,
00:36:23 qui devait initialement être présenté la semaine dernière par la Première ministre Elisabeth Borne,
00:36:27 mais qui n'a pas été présenté compte tenu du contexte social, effectivement, actuellement en France.
00:36:32 Cela permet au président de la République, bien évidemment, de tenter d'ouvrir une nouvelle page
00:36:36 pour, espère-t-il, justement, finir avec cette crise et cette contestation sociale dans la rue.
00:36:43 Alors qu'a annoncé tout à l'heure le président de la République ?
00:36:46 Oui, effectivement, il y a une période qui est compliquée et il redoute, ce qu'il a appelé,
00:36:53 des grands stress cet été dans certaines communes concernant les réserves d'eau.
00:36:58 C'est pour cela que, dès à présent, il va y avoir un plan de sobriété sur l'eau,
00:37:03 à l'instar du plan de sobriété énergétique qui avait été mis en place cet hiver
00:37:08 pour tenter, justement, de limiter notre consommation en eau pour préparer cet été.
00:37:13 Il a également annoncé une enveloppe, par exemple, de 500 millions d'euros.
00:37:17 Cela concernera tous les secteurs, cette sobriété.
00:37:19 Tout à fait, l'ensemble des secteurs seront impactés par cela.
00:37:23 Il a annoncé qu'il allait débloquer une enveloppe de 500 millions d'euros
00:37:29 à destination, notamment, des budgets des agences de l'eau.
00:37:34 Il a également annoncé qu'il y aurait une tarification progressive de l'eau
00:37:37 qui serait généralisée en France, très certainement,
00:37:40 à l'image de ce qui est fait dans certaines communes d'ores et déjà.
00:37:43 C'est-à-dire que, par exemple, ce qui a été fait à Montpellier,
00:37:46 c'est qu'il y a un tarif réduit pour une consommation d'eau limitée
00:37:51 et qu'ensuite, ce tarif est drastiquement augmenté lorsqu'on dépasse une certaine consommation.
00:37:57 Tout cela, vous l'avez compris, pour tenter de préserver au maximum nos capacités
00:38:02 pour permettre aux agriculteurs ou aux grandes entreprises de pouvoir bénéficier toujours d'eau,
00:38:08 notamment durant les périodes compliquées, à l'instar de cet été.
00:38:11 Nous sommes en ligne avec Antoine Libessard,
00:38:13 qui est distributeur de matériel d'irrigation pour les agriculteurs dans les Hauts-de-France.
00:38:16 Avant de l'entendre, je voudrais que vous fassiez à côté, Emmanuel Macron,
00:38:18 sur ce plan de sobriété que vous nous annonciez, Florian Tardif.
00:38:23 Ah, non, ce n'est pas Emmanuel Macron, c'est Antoine Libessard.
00:38:31 Eh bien, on n'écoutera pas le chef de l'État.
00:38:34 Antoine Libessard, bonjour, merci d'être avec nous.
00:38:36 Je le disais, vous travaillez dans une entreprise qui distribue du matériel d'irrigation aux agriculteurs.
00:38:41 Vous êtes située dans les Hauts-de-France.
00:38:43 Quel est l'état des demandes en eau de la part de vos clients, donc les agriculteurs ?
00:38:47 Cette année, si on peut avoir un petit comparatif.
00:38:50 Bonjour, le besoin se fait ressentir de plus en plus.
00:38:54 Nous avons des étés et des printemps très secs.
00:38:57 Ça, c'est la météo et le climat qui changent tout doucement.
00:39:01 Donc, on a une production de légumes dans les Hauts-de-France qui s'intensifie
00:39:05 et avec un climat qui change, des besoins qui s'intensifient aussi de plus en plus.
00:39:10 Et vous le constatez vraiment parmi les demandes ?
00:39:12 On vient vous chercher pour avoir plus d'irrigation
00:39:15 parce qu'on n'arrive pas à la trouver là où elle était.
00:39:18 On nous demande d'être plus performants, d'intensifier l'irrigation
00:39:24 pour irriguer aussi de manière plus optimale, c'est-à-dire irriguer la nuit
00:39:29 quand il y a peu de vent et quand l'évaporation est faible.
00:39:34 Donc, nos clients et nos agriculteurs sont aussi conscients
00:39:38 qu'il faut préserver la ressource et ne pas irriguer de manière disproportionnée.
00:39:44 Et ces demandes en eau, elles sont liées justement à la sécheresse,
00:39:47 à l'état des sols, des nappes phréatiques et de l'absence de pluie
00:39:51 ou elles sont dites aussi à un modèle agricole peut-être intensif ?
00:39:55 Pour moi, le modèle agricole n'a pas évolué en que ça depuis quelques années.
00:40:02 Nous, nous constatons vraiment que le climat change
00:40:05 et que les saisons d'irrigation s'intensifient dans la durée
00:40:09 et dans la quantité d'eau qu'il faut apporter aux plantes.
00:40:13 Pour moi, le modèle agricole n'a pas évolué énormément depuis ces années.
00:40:17 D'accord, il n'est pas en cause.
00:40:18 Une question de Gérard Leclerc pour vous Antoine.
00:40:20 Oui, il y a une réalité, c'est qu'il y a une diminution des ressources d'eau.
00:40:23 Je crois que ça a été de 14% ces dernières années.
00:40:26 C'est, par exemple, 32 milliards de mètres cubes, c'est énorme.
00:40:29 Est-ce que la solution, ce ne serait pas d'abord de réfléchir à d'autres espèces de cultures,
00:40:35 d'autres types de plantes qui demandent moins d'eau, qui consomment moins d'eau ?
00:40:40 Par exemple, il y a peut-être une question sur le maïs,
00:40:43 ou alors des espèces en tout cas qui sont moins consommatrices d'eau.
00:40:48 Je pense que la recherche y travaille.
00:40:52 C'est très compliqué de trouver des variétés qui demandent moins d'eau.
00:40:57 Aujourd'hui, on peut trouver des variétés qui sont moins sensibles aux maladies,
00:41:00 moins sensibles à des hausses de température,
00:41:05 mais à ce stress hydrique, c'est très compliqué.
00:41:08 C'est très compliqué parce que n'importe quelle plante vivante
00:41:13 a besoin d'une quantité pour se développer et d'un volume.
00:41:17 Oui, c'est ce qu'on voit, le maïs en a besoin de beaucoup de quantités,
00:41:22 contrairement à d'autres qui sont peut-être moins consommatrices.
00:41:26 Réfléchir à ça.
00:41:28 C'est ça.
00:41:29 Pour ce qui en est du maïs, c'est un fait,
00:41:36 mais nous dans les Hauts-de-France, on a surtout de gros besoins pour le légume,
00:41:40 pour l'agroalimentaire, pour la pomme de terre,
00:41:42 pour les haricots, pour le petit pois.
00:41:44 Toutes ces conserveries et ces usines de frites sont dans le nord de la France.
00:41:49 Donc on a besoin aussi de nourrir les Français
00:41:54 et de respecter ce circuit court,
00:41:57 d'éviter de ramener le légume de milliers de kilomètres.
00:42:03 Oui, effectivement, c'est ce qui rajouterait au problème aussi,
00:42:07 en termes de consommation d'eau, en termes de réchauffement climatique.
00:42:11 Oui, Yves-Henri Huffold, une question pour Antoine.
00:42:13 Une réflexion tout d'abord sur cette opération de diversion
00:42:16 qui semble être celle du président de la République.
00:42:18 Ah, vous revenez sur la politique.
00:42:19 Vous ne pouvez pas vous en empêcher.
00:42:21 Il faut quand même s'interroger sur pourquoi on parle de l'eau maintenant.
00:42:23 J'y vois quand même une opération, une sorte de chiracisation de Emmanuel Macron.
00:42:27 Rappelez-vous, en 2003, alors que Bush déclarait la guerre à l'Irak,
00:42:31 Chirac déclarait la guerre aux cancers, aux accidents de la route, etc.
00:42:35 Et là, on voit aujourd'hui que Macron persiste dans cet apolitisme
00:42:39 en déclarant la guerre, dans le fond, à l'eau, ou en tout cas à la pénurie d'eau.
00:42:42 Et donc, il faut quand même prendre en considération cet hors-sujet,
00:42:46 me semble-t-il, alors que les sujets urgents sont prévenants et qu'il n'y répondra pas.
00:42:49 Alors, Gérard n'est pas du tout d'accord. Ce n'est pas un hors-sujet, Nippon.
00:42:53 C'est un vrai sujet, quand même.
00:42:54 Oui, c'est un vrai sujet, mais ce n'est pas un sujet d'urgence.
00:42:56 On est dans une urgence extrême, et là, on voit bien qu'on va essayer
00:42:59 de balader la tension pour faire croire que l'urgence aujourd'hui est une urgence
00:43:02 non plus climatique, mais liée au climat d'ailleurs, qui est liée à l'eau.
00:43:06 Je pense qu'il y a une diversion. Et ma question plus personnelle...
00:43:09 On en revient à l'Antoine Libesat, un autre sujet, après cette réflexion politique.
00:43:12 C'est de savoir si vous utilisez déjà les eaux usées dans l'irrigation de vos cultures.
00:43:16 Est-ce que ceci est un phénomène qui est à généraliser ?
00:43:20 Et à combien de pourcentages est-ce que cette eau usée peut apporter de l'irrigation ?
00:43:24 Pour compléter, je rappelle qu'Emmanuel Macron, Florian Tardif, vous allez me dire,
00:43:27 il a annoncé un plan de réutilisation jusqu'à 10% des eaux usées.
00:43:31 On est très en retard par rapport à d'autres pays, notamment dans les entreprises,
00:43:38 mais également dans les habitations.
00:43:40 Pour l'instant, on est à moins de 1% quand l'Italie est à 8%, l'Espagne à 14%,
00:43:46 et Israël à 85%, donc on a un retard énorme.
00:43:49 Antoine Libesat, je vous laisse répondre.
00:43:52 Alors effectivement, c'est une piste d'amélioration, l'utilisation des eaux usées.
00:43:58 Ce qu'il faut savoir, c'est que ça existe déjà depuis de nombreuses années.
00:44:01 Pour ma part, je pense que dans les Hauts-de-France, ça existe depuis une trentaine d'années.
00:44:05 Les eaux de sucrerie, là où sont transformées les betteraves sucrières,
00:44:10 sont utilisées depuis de nombreuses années pour l'irrigation.
00:44:15 Par contre, c'est vrai que c'est malheureusement une faible minorité pour l'instant.
00:44:22 J'imagine que c'est à peu près autour de 5%,
00:44:25 mais c'est vraiment la piste, pour ma part, qu'il faut explorer.
00:44:29 Oui, on a encore une grosse marge de manœuvre. Une question d'Éric de Rijksmaeten.
00:44:33 Et sans matériel d'irrigation, vous pensez que des cultures pourraient disparaître en France ?
00:44:38 Le paysage changerait dans 20-30 ans ?
00:44:42 C'est impossible pour certaines cultures d'imaginer de les cultiver sans l'irrigation.
00:44:49 C'est le cas du légume que nous mangeons tous les jours,
00:44:53 la pomme de terre, les haricots verts, les petits pois, les épinards.
00:44:58 Tout ce qui est produit dans les Hauts-de-France ne pourra pas être cultivé sans l'irrigation
00:45:03 et ça pourrait être amené à disparaître.
00:45:05 Alors, on est loin de ce qui se passe dans le sud de la France et en Espagne,
00:45:09 mais tout doucement, on voit depuis une dizaine d'années que la tendance change
00:45:15 et que nous avons besoin de plus en plus d'eau par rapport au climat qui change.
00:45:19 Alors, une rapide question, toute dernière et toute rapide de Gérard Leclerc.
00:45:23 Qui est d'actualité, mais même violente. La fameuse question des méga-bassines.
00:45:28 Est-ce que ça vous paraît une bonne solution ?
00:45:31 Est-ce qu'au contraire, comme d'autres, vous dites que ce n'est pas la bonne solution
00:45:36 parce que l'eau qui est à l'extérieur a la tendance notamment à s'évaporer ?
00:45:40 Alors, c'est le sujet violent du moment effectivement, qui nous concerne.
00:45:48 Nous n'avons pas cette problématique-là dans les Hauts-de-France pour l'instant,
00:45:52 mais nous avons des collègues dans le centre et dans la Vienne qui sont concernés.
00:45:56 C'est une solution, le stockage de l'eau.
00:46:00 Maintenant, ça existe déjà depuis quelques années dans les Hauts-de-France
00:46:03 parce que nous avons peu de ressources dans un forage.
00:46:06 Nous stockons l'eau pour la transmettre aux cultures pendant la saison.
00:46:13 Mais je pense qu'il faut aussi proportionner cette réserve d'eau
00:46:17 par rapport à l'utilisation que l'on veut en faire.
00:46:20 Parce que si c'est disproportionné, effectivement, il y a la question de l'évaporation
00:46:24 qui peut être très rapide.
00:46:26 Donc, il faut bien étudier par rapport au terrain, si j'entends ce que vous dites.
00:46:29 Voilà. Stocker pour évaporer, effectivement, il n'y a aucun intérêt.
00:46:34 Merci beaucoup pour votre témoignage et vos explications, Antoine Libessart.
00:46:38 Merci également à Éric, Yvan Gérard et Florian Tardif.
00:46:42 On se retrouve dans quelques instants pour le Grand Journal de l'après-midi sur CNews.
00:46:45 Bonjour à tous, il est 15h, c'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi
00:46:53 avec à la une, Michael, aujourd'hui.
00:46:55 Un déplacement sous haute tension pour Emmanuel Macron dans les Hautes-Alpes.
00:46:59 Le président de la République a été accueilli par près de 200 manifestants.
00:47:03 Au moins deux ont été interpellés, les précisions sur place,
00:47:06 dès le début de ce journal avec Stéphanie Rouquier.
00:47:08 À la une également, des rassemblements visant à soutenir les manifestants
00:47:11 blessés à Sainte-Soline sont prévus dans toute la France.
00:47:13 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé au préfet
00:47:16 de renforcer la sécurité des préfectures.
00:47:19 La note risque d'être salée après les dégradations survenues sur le pont de Saint-Nazaire.
00:47:24 La remise en état devrait coûter environ 800 000 euros.
00:47:27 Le roi Charles III en Allemagne s'est exprimé au Bundestag.
00:47:31 On en parlera avec Carole Diman, notre spécialiste des questions internationales.
00:47:35 Emmanuel Macron dans les Hautes-Alpes.
00:47:39 Le chef de l'État présente aujourd'hui son plan eau,
00:47:42 dont l'objectif est d'améliorer la gestion de l'eau.
00:47:44 Laura Parra, vous êtes à Savines-le-Lac,
00:47:46 où le président a été accueilli dans une ambiance plus que tendue.
00:47:53 Ils sont encore entre 70 et 80 personnes rassemblées ici,
00:47:57 à l'entrée de Savines-le-Lac, très encadré, vous le voyez,
00:48:00 par les CRS et les gendarmes mobiles.
00:48:02 Chaque fois qu'ils ont tenté les manifestants de se rapprocher de la route,
00:48:05 les forces de l'ordre les ont repoussées.
00:48:07 S'approcher de la salle où le président est présent est quasiment impossible,
00:48:12 était en tout cas impossible, tant le dispositif des forces de l'ordre est important.
00:48:16 Il y a eu, vous le disiez, quelques tensions,
00:48:19 mais à chaque fois le calme est revenu rapidement.
00:48:22 La revendication principale de ces manifestants,
00:48:25 c'est le retrait de la réforme des retraites.
00:48:27 La présence du président pour parler de l'eau est clairement inappropriée pour eux,
00:48:31 même si l'eau est un sujet essentiel dans le département.
00:48:34 Ils voulaient se faire entendre, ils ont fait du bruit, ils ont scandé.
00:48:37 Je cite notamment Emmanuel Macron, leader des patrons,
00:48:40 "On ne veut pas de toi chez nous".
00:48:42 Au pic du rassemblement, ils étaient entre 150 et 200.
00:48:45 Merci beaucoup Laura Parra.
00:48:47 Un déplacement, donc, et on l'aura compris, sous haute surveillance pour Emmanuel Macron,
00:48:50 le chef de l'État qui a réagi à la présence à Savigne-le-Lac pour l'accueillir.
00:48:54 De près de 200 manifestants l'écoutent.
00:48:58 Il y a une manifestation de 200 personnes environ, ce qui est normal,
00:49:02 parce qu'on sait qu'il y a une contestation et qu'il y a une opposition.
00:49:05 C'est d'ailleurs pour ça aussi que la Première ministre recevra l'intersyndical la semaine prochaine.
00:49:09 Il y a des mobilisations qui sont là, qui sont dans un cadre prévu par notre démocratie.
00:49:14 Il y a un dialogue qui se poursuit.
00:49:16 Il y a aussi des échéances, on le sait, pour que le chemin démocratique de ce texte aille jusqu'à son terme.
00:49:22 Il y a un dialogue qui se poursuit, nous dit Emmanuel Macron.
00:49:25 Dialogue visiblement rompu avec les manifestants présents,
00:49:28 qui demandent tout simplement la démission du chef de l'État.
00:49:31 Écoutez certains d'entre eux.
00:49:33 On n'écoute plus, on n'écoute plus en fait.
00:49:36 C'est terminé.
00:49:38 C'est un menteur, effectivement.
00:49:41 Il faut qu'il démissionne simplement, s'il est incapable de gouverner ce monsieur.
00:49:47 C'est tout.
00:49:48 Le chemin démocratique, s'il connaît un petit peu l'histoire,
00:49:51 il sait aussi que les grandes conquêtes sociales ont été faites dans la rue,
00:49:54 et sûrement pas à l'Assemblée.
00:49:56 Donc il faut bien qu'il y ait un contre-pouvoir aussi, et il est dans la rue.
00:49:59 Emmanuel Macron qui s'est exprimé aussi sur les affrontements du week-end dernier à Sainte-Soline,
00:50:03 dans les Deux-Sèvres.
00:50:04 Le chef de l'État a condamné les violences, il a réaffirmé son soutien aux forces de l'ordre.
00:50:08 Il s'agit justement d'un projet qui correspond aux critères que nous évoquions tout à l'heure.
00:50:14 On en a besoin pour justement avancer sur les questions d'eau.
00:50:19 Il faut le faire avec des concertations, elles ont eu lieu avec beaucoup de respect pour les parties prenantes,
00:50:24 et c'est aussi pour ça que je remercie tous nos élus de mener ce travail.
00:50:28 Qu'il y ait des contestations, c'est une chose, rien ne peut justifier la violence.
00:50:31 Il y a des gens qui venaient contester, et qui étaient là en famille,
00:50:36 qui d'ailleurs à Melles, le lendemain, ont tenu un moment plus festif,
00:50:39 qui n'a donné lieu à aucun débordement.
00:50:42 Mais vous avez des milliers de gens qui étaient simplement venus pour faire la guerre.
00:50:46 C'est inacceptable.
00:50:48 Et donc je réaffirme mon soutien aux élus et aux forces de l'ordre,
00:50:53 et nos forces de l'ordre avec beaucoup de courage ont avancé,
00:50:56 et ça montre bien qu'il y a chez certains une forme d'habitude de la violence qui s'installe,
00:51:00 il faut la combattre avec beaucoup de fermeté,
00:51:02 et je demande à toutes les forces politiques républicaines d'être parfaitement claires sur ce sujet.
00:51:08 Il n'y a rien qui justifie la violence dans une société démocrate.
00:51:11 Et à ce propos des rassemblements visant à soutenir les manifestants blessés à Sainte-Solyne
00:51:16 sont prévus dans toute la France.
00:51:18 Gérald Darmanin a demandé aux préfets de renforcer la sécurité des préfectures.
00:51:22 On en parle avec Noémie Schultz du service Police-Justice de CNews.
00:51:26 Le télégramme a été envoyé hier à tous les préfets,
00:51:30 mais aussi aux patrons de la police, de la gendarmerie nationale ou encore de la DGSI.
00:51:34 Source d'inquiétude pour le ministre de l'Intérieur,
00:51:37 les appels à se rassembler ce soir à 19h devant chaque préfecture.
00:51:42 Dans ce document que nous avons pu consulter,
00:51:44 on peut lire que plusieurs collectifs d'ultra-gauche ont appelé à ces rassemblements
00:51:48 afin d'exprimer d'abord leur soutien aux personnes blessées ce week-end à Sainte-Solyne,
00:51:52 mais aussi pour dénoncer les violences qui seraient le fait des forces de l'ordre.
00:51:56 Selon le renseignement territorial, de 16 à 20 000 personnes sont attendues partout en France,
00:52:01 hors région parisienne, pour un total de 80 actions.
00:52:05 Alors que la tension, déjà très forte depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites,
00:52:11 est encore montée d'un cran ce week-end,
00:52:13 avec les rassemblements interdits et maillés de violences à Sainte-Solyne,
00:52:16 le ministre de l'Intérieur demande donc une vigilance particulière
00:52:20 pour protéger les préfectures et les sous-préfectures
00:52:23 en mobilisant la police, la gendarmerie,
00:52:26 en se coordonnant aussi avec l'autorité judiciaire.
00:52:29 En fonction des risques identifiés,
00:52:31 les manifestations susceptibles de troubler gravement l'ordre public seront interdites.
00:52:35 Voilà ce que dit Gérald Darmanin,
00:52:37 qui a fait part mardi de sa volonté de dissoudre le groupe Soulèvement de la Terre.
00:52:42 Il encourage les préfets à transmettre à son cabinet tout élément qui pourrait appuyer cette démarche.
00:52:49 Être agriculteur, c'est faire face à de nombreux défis aux prix des semences,
00:52:53 des produits alimentaires et depuis quelques temps,
00:52:55 les problèmes liés au changement climatique et à l'eau.
00:52:58 C'est donc l'objet de la visite d'Emmanuel Macron dans les Hautes-Alpes.
00:53:01 Pour économiser l'eau, les agriculteurs sont de plus en plus nombreux
00:53:05 à s'équiper de stations météo sur leurs parcelles.
00:53:07 C'est un reportage de Jean-Michel Decaze.
00:53:10 Les stations météo font désormais partie du paysage des campagnes.
00:53:15 Elles mesurent en permanence au centre des parcelles le vent, la pluie, l'humidité et l'ensoleillement.
00:53:21 Ça revient sur l'ordinateur, sur le téléphone, on a une application et on voit ça en temps réel tous les quarts d'heure.
00:53:27 Un outil considéré comme une aide à la décision avant de commencer des traitements ou de déclencher un arrosage.
00:53:33 Dans ce cas, le but est d'alimenter la plante au moment de sa pleine croissance
00:53:39 et d'économiser sur la consommation d'eau.
00:53:41 C'est un modèle qui se crée et on est capable de savoir l'eau qui est présente dans le sol pour la plante.
00:53:49 On est en capacité d'économiser à peu près 10% d'eau.
00:53:53 On sent bien qu'on a une concentration des périodes pluvieuses
00:53:57 et après on va avoir une période assez longue sans eau.
00:54:02 Et donc ça, pour l'agriculture, ce n'est pas bon.
00:54:05 L'idéal, c'est d'avoir un petit peu d'eau tout le temps.
00:54:08 Si des dizaines de stations comme celle-ci poussent sur la commune de La Planche au sud de Nantes,
00:54:13 c'est parce que la coopérative encourage les agriculteurs à s'équiper.
00:54:17 Un petit investissement d'environ 1000 euros couplé à un abonnement au traitement des données de 150 euros par an.
00:54:25 On passe à la chronique écodérique de Ritmathène.
00:54:35 On parlait de l'eau et des menaces qui pèsent sur les ressources d'eau.
00:54:39 Certaines villes veulent faire payer plus cher en fonction de la consommation.
00:54:43 Oui, alors ça a déjà commencé.
00:54:44 Vous avez des villes comme Dunkerque, Montpellier où on paye en fonction de sa consommation.
00:54:48 Ça peut être une petite consommation de 95 centimes le mètre cube.
00:54:52 Grosse consommation, ce sera 2,70 euros le mètre cube.
00:54:55 Alors en fait, on se rend compte que la France finalement a des tarifs de l'eau relativement faibles.
00:55:00 Et c'est ça le problème.
00:55:01 Et elle consomme beaucoup.
00:55:03 C'est pour ça que l'État s'est prononcé et va demander une baisse générale de 10% de la consommation d'eau.
00:55:09 C'est un effort supplémentaire d'ici à 2030 et même réutiliser 10% des eaux usées.
00:55:15 Voilà ce que l'on apprend.
00:55:16 Il faut voir aussi que la consommation est à peu près de 149 litres d'eau potable par jour et par français.
00:55:24 Donc vous voyez, c'est quand même pas négligeable.
00:55:26 Et la facture moyenne frôle les 500 euros par an.
00:55:29 Alors actuellement en France, ce qu'il faut retenir, c'est qu'il n'y a vraiment pas d'égalité devant les tarifs.
00:55:34 On donne le tarif moyen, 4,30 euros le mètre cube.
00:55:37 Le mètre cube, je le rappelle, c'est 1000 litres d'eau.
00:55:39 Et là, on parle d'eau potable.
00:55:41 Si vous regardez par exemple à Cannes, qui est l'un des moins chers de France,
00:55:44 concernant les tarifs, on est à 2,85 euros.
00:55:47 À Paris, vous voyez, 3,61 euros.
00:55:49 Mais curieusement, juste à côté, à Seine-Saint-Denis, on est à 4,46 euros, toujours le mètre cube.
00:55:55 Et Besançon, là, c'est parmi les tarifs les plus élevés, 5,06 euros.
00:55:59 Alors on comprend que l'eau devient rare, qu'il faudra faire des efforts,
00:56:03 payer son juste prix.
00:56:04 D'ailleurs, on apprend déjà que de nombreux syndicats des eaux ont voté pour 2023 des hausses entre 15 et 20 %.
00:56:11 Merci beaucoup Eric.
00:56:13 Dans l'actualité également, la note risque d'être salée après les dégradations survenues sur le pont de Saint-Nazaire.
00:56:20 La remise en état devrait coûter environ 800 000 euros.
00:56:23 Le département de Loire-Atlantique précise dans un communiqué que, je cite,
00:56:27 "Plusieurs équipements ont été détruits ou sont hors service.
00:56:30 Dégradations provoquées par des manifestants mobilisés contre la réforme des retraites.
00:56:34 Qui doit payer la facture ? On vous a posé la question.
00:56:37 Sur ces images datant du 22 mars dernier, l'on peut constater l'ampleur des dégradations volontaires
00:56:44 survenues sur le pont de Saint-Nazaire lors d'une manifestation contre la réforme des retraites.
00:56:49 Les portiques ainsi que leurs armoires électriques ont notamment été incendiées, les rendant totalement hors d'usage.
00:56:55 Des dégradations chiffrées par le conseil départemental à hauteur de 800 000 euros.
00:57:00 Plusieurs équipements ont été détruits ou sont hors service,
00:57:03 notamment deux portiques diffusant des informations aux usagers des équipements techniques.
00:57:07 Le système dynamique régulant la circulation sur les trois voies a également subi des dégradations.
00:57:12 Après cet incident, des vérifications portant sur la sûreté de l'ouvrage
00:57:16 ont été nécessaires pour assurer la sécurité des automobilistes.
00:57:20 Chaque jour, en moyenne, plus de 33 000 voitures franchissent ce pont de plus de 3 km,
00:57:25 faisant du pont de Saint-Nazaire le plus long de France.
00:57:28 Si des réparations ont pu être effectuées dès les heures qui ont suivi les dégradations,
00:57:32 des travaux doivent encore être faits.
00:57:34 La remise en service du système permettant de réguler la circulation sur les trois voies pourrait prendre plusieurs mois.
00:57:41 - L'opération Port-Mort aujourd'hui et demain, les professionnels de la pêche sont en colère
00:57:45 depuis la décision du conseil d'Etat d'ordonner la fermeture de zones de pêche dans l'Atlantique.
00:57:49 Leur objectif ? Bloquer toute la filière pour exiger du gouvernement des réponses.
00:57:54 Sarah Varny.
00:57:56 Ils ont quitté le navire pour faire entendre dans la rue leur colère.
00:58:01 Pour la première fois, le comité national des pêches appelle à des journées mortes dans les ports français,
00:58:07 comme à Bayonne ou Boulogne-sur-Mer.
00:58:09 L'objectif ? Alerter sur la mort de la pêche artisanale et exiger du gouvernement des réponses.
00:58:14 Saisi par plusieurs associations de l'environnement, le conseil d'Etat a décidé d'imposer d'ici six mois
00:58:20 la fermeture de certaines zones de pêche de l'Atlantique,
00:58:23 afin de préserver les dauphins dont les échoges se sont multipliées ces dernières années.
00:58:27 Les pêcheurs assurent que les dauphins piégés dans les filets ne sont qu'une minorité
00:58:32 et demandent que des analyses soient réalisées afin de vérifier si les traces des engins de pêche
00:58:37 ont causé la mort des cétacés.
00:58:39 Une décision du gouvernement injuste pour les pêcheurs.
00:58:41 La méthode de pêche qui est mise en cause, c'est le marin pêcheur qui doit être détruit
00:58:46 et éliminé de la France.
00:58:49 Les ONG l'ont bien marqué sur leur dernière manifestation, ils ont fait des tracts.
00:58:54 En 2030, il n'existera plus de pêcheurs.
00:58:56 Une nouvelle mesure qui attaque un secteur déjà fragilisé.
00:59:00 En 20 ans, la flotte française a diminué de plus d'un quart
00:59:03 et ne représente aujourd'hui que 25% du poisson vendu sur les étals.
00:59:07 A Marseille, la gare Saint-Charles a été occupée par des opposants à la réforme des retraites.
00:59:12 Les manifestants ont bloqué toutes les voies.
00:59:14 Le trafic doit reprendre progressivement dans la journée
00:59:17 mais des retards sont encore à prévoir dans les prochaines heures.
00:59:20 Les pénuries de carburant se poursuivent.
00:59:23 La région Île-de-France est particulièrement touchée.
00:59:26 Dans le Val-de-Marne, 50% des stations-services manquaient d'au moins un type de carburant.
00:59:31 Ce matin, il y a près de 30% à Paris.
00:59:33 Les précisions de Michael Dos Santos dans une station d'ici les Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine.
00:59:37 "Certaines stations-essence sont déjà prises d'assaut pour trouver du carburant.
00:59:43 C'est le cas ici dans cette station qui se situe à quelques mètres du périphérique parisien.
00:59:49 Plusieurs automobilistes avec qui on a pu parler
00:59:53 utilisent déjà les applications sur leur téléphone portable.
00:59:56 D'autres utilisent le bouche-à-oreille.
00:59:58 Et puis restent ceux qui utilisent la bonne vieille méthode,
01:00:02 rouler plusieurs kilomètres jusqu'à trouver l'or noir.
01:00:05 "Vigilante, ouais. Maintenant j'attends pas d'être au trois-quarts ou quasi vide.
01:00:12 Je préfère alimenter au fur et à mesure."
01:00:14 "Hier et aujourd'hui, j'attends pour trouver de l'essence pour ma moto."
01:00:19 "En surmontant le travail pour venir parce que je sais que je suis pas là ce week-end.
01:00:23 On anticipe, on sait jamais ce qui nous attend."
01:00:25 Des automobilistes qui pour la plupart font le plein pour éviter d'être à sec ce week-end.
01:00:31 Mais aussi pour ne pas être pris au piège face à une éventuelle nouvelle pénurie.
01:00:36 Beaucoup ont retenu la leçon après le blocage des raffineries en octobre dernier
01:00:41 qui avait bloqué les français pendant plusieurs semaines.
01:00:43 "On parle du roi Charles III qui effectue une visite d'Etat en Allemagne.
01:00:48 Harold Eymann, bonjour. Le roi qui s'est exprimé au Bundestag.
01:00:52 On peut parler de rapprochement germano-britannique ?"
01:00:55 "Tout à fait. Autour du climat et de l'Ukraine, mais aussi de la personnalité et de la méthode Charles III.
01:01:00 Il a parlé la moitié du temps en allemand devant le Bundestag.
01:01:04 C'est un peu étonné tout le monde. Ça parle un peu allemand dans sa famille.
01:01:08 Il a parlé du leadership conjoint entre le Royaume-Uni et l'Allemagne sur l'Ukraine.
01:01:15 C'était pas donné. Il y a encore un an, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier,
01:01:20 était personnel en Grata à Kiev parce qu'il n'était pas assez pro-ukrainien.
01:01:24 Il a fait un revirement. Il a entraîné Olaf Scholz avec lui.
01:01:27 Donc gros sourire de Steinmeier pendant ce discours.
01:01:31 L'Allemagne est le seul Etat au monde qui, avec aussi le Royaume-Uni, a une formation militaire commune.
01:01:37 Un bataillon de sapeurs amphibies et des patrouilles aériennes communes en Baltique.
01:01:42 Donc il y a beaucoup de matériel commun.
01:01:44 Et puis voilà, Charles a rappelé qu'il avait des liens familiaux et dynastiques avec l'Allemagne.
01:01:49 Harold, le nouveau monarque britannique est-il plus expressif que sa mère ?
01:01:54 Oui, sa mère est allée 15 fois en Allemagne, 5 fois en visite d'Etat, lui 40 fois avant d'être roi.
01:01:59 Bon, ils connaissent tous les deux. Charles III nous montre quel genre de roi il veut être.
01:02:03 Il va vers les passants, les badeaux, les commerçants.
01:02:06 Tout cela, ça plaît beaucoup aux Allemands.
01:02:09 Et depuis que le Brexit est passé par là, et même sans la France,
01:02:14 Charles III veut promouvoir la grande cause de la démocratie, qui reste une fierté et même un fétiche au Royaume-Uni.
01:02:22 Et ça marche.
01:02:23 Vous parliez, Harold, de la France, justement.
01:02:25 A noter que cet après-midi, une centaine de syndicalistes ont déployé une banderole géante
01:02:29 face aux codes anglais sur lesquels est inscrit "Désolé Charles, à la prochaine".
01:02:33 Une façon évidemment d'ironiser sur l'annulation de la visite en France du monarque
01:02:38 pour cause de mobilisation contre la réforme des retraites.
01:02:42 See you soon.
01:02:43 Une bonne nouvelle.
01:02:44 Le pape François va mieux et a repris le travail.
01:02:46 Information du porte-parole du Saint-Siège.
01:02:48 Dans un communiqué, le pape François s'est également exprimé sur Twitter
01:02:52 et s'est dit touché par les nombreux messages reçus ces dernières heures.
01:02:56 J'exprime ma gratitude à chacun pour sa proximité et ses prières, ajoutait le souverain pontife.
01:03:03 Merci beaucoup, Miguel.
01:03:05 C'est la fin de ce Grand Journal de l'après-midi.
01:03:07 Dans un instant, vous retrouverez le débat sur CNews avec Nelly Denac et ses invités.
01:03:10 90 minutes info.
01:03:11 Elle reviendra sur les annonces d'Emmanuel Macron concernant l'eau
01:03:15 et sur les inquiétudes concernant les rassemblements après le week-end dernier
01:03:20 et les affrontements qu'il y a eu à Sainte-Soline.
01:03:24 ♪ ♪ ♪

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