Manifestations contre la réforme des retraites : «Il n'y a pas de violences policières», estime Éric Zemmour

Europe 1

26/03/2023

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00:00 s'installe dans les rues tandis que les manifestations tout à fait légitimes

00:04 quand elles ne vont pas s'arrêter à en croire les syndicats. Comment sortir de

00:08 l'ornière ? De quelle marge de manoeuvre dispose encore Emmanuel Macron alors que

00:12 l'image de la France est fortement écornée ? Puisque vous n'avez pas dit

00:16 votre dernier mot Eric Zemmour, vous nous direz les mots qui caractérisent

00:19 selon vous pareilles situations et surtout comment en sortir ? Qu'auriez-vous

00:23 fait vous-même pour vous interroger ? Mes camarades Cécile Cornu de Déséco

00:27 bonjour à vous Cécile, merci d'être là et Mathieu Boquecôté bonjour à vous Mathieu.

00:31 Eric Zemmour, depuis quelques jours les manifestations ont été noyautées

00:35 par des radicaux partout en France avec des images de très grande violence

00:38 notamment à Paris et puis hier déchaînement de violences à Sainte-Soline.

00:42 Est-ce qu'un seuil a été définitivement franchi désormais ?

00:46 On dit ça à chaque fois. Je constate que ça fait des années désormais que chaque

00:52 manifestation au début pacifique, vous l'avez très justement dit, et puis

00:57 petit à petit les casseurs comme on disait dans les années 70, les black

01:01 blocs comme on dit aujourd'hui, les antifas commencent à pourrir tout et à

01:05 casser et à attaquer les flics et à risquer de tuer.

01:10 Je suis étonné moi depuis des années de l'impunité, l'impunité non seulement

01:17 judiciaire mais médiatique, politique dont ils bénéficient.

01:23 Je pense vraiment que l'on a l'impression que c'est pas grave,

01:29 que c'est une agitation juvénile, peut-être que parce que ce sont des

01:34 gens qui sont le plus souvent issus des classes moyennes ou bourgeoises.

01:39 Moi ce que je vois c'est que ces gens là sont vraiment des nervis

01:46 antidémocratiques. J'ai moi-même à faire à eux. J'étais encore hier à Villeurbanne

01:49 où ces gens voulaient m'empêcher de signer mon livre et j'ai à faire à eux

01:55 partout où je vais. Hier c'était Sainte-Saline, vous l'avez

01:58 dit c'est absolument scandaleux ce qu'ils ont fait, pareil dans les

02:01 manifestations contre la réforme sur les retraites.

02:05 Moi je pense qu'il faut être beaucoup plus sévère avec eux.

02:08 Vous voulez qualifier Eric Zemmour, le président de la République a dit les

02:11 les faccieux, vous dites nervis, est-ce que ce sont les termes aussi parce qu'il faut

02:15 d'abord poser un agostique ?

02:16 Moi je pense qu'effectivement ce sont, oui on peut dire

02:18 facciaux, on peut dire nervis, on peut dire canailles pour reprendre un terme

02:22 voltairien. Je pense qu'ils n'ont rien à faire dans un pays démocratique et qu'il

02:27 faut absolument les réprimer mais sévèrement.

02:31 Comment faire des interpellations préventives, les enfermer avant ?

02:34 Vous savez moi ce que me disent les spécialistes des affaires policières c'est

02:38 qu'ils sont connus. On connaît leur nom, on connaît leur adresse.

02:42 Il y en a qui viennent d'Allemagne, il y en a qui viennent d'Europe.

02:44 Vous avez raison, il y en a certaines qui viennent de l'étranger mais il y a beaucoup de français aussi.

02:47 Ces gens-là peuvent être arrêtés. Je pense qu'il faut mettre vraiment tous les moyens pour arrêter ces gens.

02:53 C'est délibérément qu'on les arrête pas ?

02:55 Oui, délibérément.

02:57 Vous parliez d'impunité, est-ce qu'on peut parler de complaisance alors ?

03:01 Oui, on peut parler de complaisance, de complaisance médiatique, de complaisance intellectuelle, de complaisance politique.

03:05 Est-ce que vous pouvez citer des exemples politiques ?

03:07 Parce que c'est vrai qu'en écoutant les derniers mots du gouvernement, de l'exécutif...

03:11 C'est un climat, chère Sonia.

03:13 C'est un climat. Je trouve que quand on a des prétendus milices d'extrême droite, tout de suite on crie à la menace contre la République.

03:23 Ce sont ces gens-là qui menacent la République et il faut cesser qu'ils nuisent.

03:31 Et je pense qu'il faut vraiment prendre tous les moyens.

03:33 Mais je pense que ça s'explique, parce que vous me demandiez des exemples.

03:37 Moi, si vous voulez, j'ai été très frappé depuis des semaines.

03:41 J'observe évidemment le paysage politique et je constate que ce soit à l'Assemblée nationale,

03:47 que ce soit dans la rue, que ce soit dans les esprits, dans les médias, à la télévision,

03:53 ce que j'appellerais une "nupécisation des esprits".

03:57 La nupé, c'est Jean-Luc Mélenchon, son imam caché, pas si caché d'ailleurs...

04:01 Imam caché ?

04:02 Oui, parce qu'il n'est pas élu et donc il n'est pas à l'Assemblée, mais c'est lui quand même qui est le maestro de tout ça.

04:08 Jean-Luc Mélenchon dirige tout le monde.

04:11 Tout le monde est fasciné par la nupés.

04:14 Vous ne lui faites pas beaucoup d'honneur ?

04:16 Ah non, moi je ne trouve pas. Non, non.

04:18 Non, non, vraiment, je trouve qu'il oriente le pays.

04:21 Le Rassemblement national est fasciné par la nupés.

04:25 Vous voyez ses élus, ils tiennent un discours de gauche.

04:28 La nupés tient un discours d'extrême gauche, si on veut différencier, même si je ne vois pas tellement de différence.

04:33 Et au sein de LR même, vous avez de nombreux élus, pradiers en tête, qui se prennent pour des Che Guevara de barcafé

04:43 et qui tiennent aussi un discours de gauche.

04:46 Nous avons toute la classe politique qui a basculé vers la nupés.

04:49 Parce que la boussole selon vous, ce serait Jean-Luc Mélenchon de tout ce monde.

04:52 Absolument, absolument. Et moi ce que je vois, et d'ailleurs si vous avez lu mon livre, vous avez pu constater que je l'avais prévu, annoncé.

04:59 C'est-à-dire que je pense que je m'oppose comme le seul adversaire sérieux et de droite de Jean-Luc Mélenchon.

05:06 Je pense qu'il faut affronter Jean-Luc Mélenchon.

05:08 Il faut l'affronter culturellement, il faut l'affronter médiatiquement, il faut l'affronter politiquement.

05:13 Il n'y a pas d'opposant Jean-Luc Mélenchon, mis à part vous, dans le spectre et toute la classe politique aujourd'hui ?

05:17 Ah, il n'y a à part, je dirais, évidemment, le pouvoir défend, mais mollement, sa position.

05:24 Et sinon, je trouve que dans le spectre politique, il n'y a pas d'adversaire de Jean-Luc Mélenchon.

05:28 Qu'est-ce qu'il a dit, justement, Jean-Luc Mélenchon, à propos de ce qui s'est passé hier à Saint-Solide ?

05:32 On va le voir sur les réseaux sociaux.

05:34 Lui parle de "violence policière". Assez de violence policière, est-il assez ?

05:39 Il nous a déjà dit que dans les banlieues, la police tuait.

05:42 Moi, je vais dire à Jean-Luc Mélenchon que, je lui rappelle les fondamentaux de l'État et de la République, dont il se prévaut sans cesse,

05:52 c'est qu'il n'y a pas de violence policière. Il n'y a pas.

05:56 L'État a le monopole de la violence légitime. Je le rappelle.

06:01 Et donc, c'est la police qui a le monopole de la violence.

06:04 Il peut y avoir des exactions personnelles qui doivent être évidemment sanctionnées, mais le terme est inadéquat.

06:12 Il n'y a pas de violence policière.

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