Alors que la manifestation du 23 mars a battu un record de mobilisation à Paris, l'Obs a interrogé des personnes qui se mobilisaient pour la première fois contre la réforme des retraites. Pour eux, l'utilisation du 49.3 a été la goutte de trop qui les a poussés à descendre dans la rue. Ils dénoncent un déni de démocratie et le "mépris" d'Emmanuel Macron.
00:02 Elisabeth Borne a fait un 49.3 qui pour moi, dans ce moment-là, était totalement antidémocratique.
00:08 49.3 je trouve ça vraiment scandaleux.
00:10 On ne peut pas juste refuser un vote sur une réforme aussi importante que celle-là.
00:24 Non, moi je suis désolée, quand il y a une réforme de cette importance qui touche les Français actuels retraités,
00:31 les travailleurs et les futurs travailleurs, on ne peut pas ne pas choisir de faire un vote pour ça.
00:36 Le Président prétend prendre son risque, il a reculé dans le sac, constatant qu'il n'avait pas de majorité.
00:42 49.3 je trouve ça vraiment scandaleux.
00:45 La Cote d'Oxe, il a débordé le vase.
00:46 Il y a un déni de démocratie, même si d'un point de vue institutionnel, le procédure est évidemment un fait légal.
00:53 Ça ne veut pas dire qu'elle soit logique.
00:55 Il y avait mille et une façons de négocier avec les syndicats, de trouver d'autres solutions pour résoudre le déficit des retraites.
01:02 C'est évidemment un choix qui n'est pas démocratique et il aurait dû aller au vote.
01:06 Je trouvais que l'attentat à la démocratie était trop fort, la plupart des Français sont contre et ils n'écoutent pas l'avis des Français.
01:13 Et ensuite, ils installent des politiques d'arrestation qui n'ont pas lieu d'être, pour des personnes qui viennent seulement exercer leur droit de grève.
01:21 Donc, c'est des politiques autoritaires, selon moi.
01:24 Il a été d'un mépris, mais on ne peut même pas qualifier les mots tellement il nous méprise.
01:37 C'est un mépris qui est fort et qu'on voit directement.
01:43 On fait comme si ça allait passer au bout de quelques temps et on attend seulement que les grévistes se calment comme des sages enfants.
01:50 Et ça ne va pas se passer comme ça, je crois.
01:53 La manière dont le Premier ministre représente la vie des manifestants me semble extrêmement maladroite, dépitveu, méprisante, voire même insultante
02:05 quand l'amalgame est fait avec les manifestants du Capitole, des élus de la Jupe.
02:11 Il joue avec nos vies et il n'en a rien à faire. C'est tout ce qu'on peut dire.
