Grégory Joron, CRS, revient sur les scènes de chaos lors des manifestations

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00 Grégory Jouron, c'est quoi la situation actuellement ?

00:02 – C'est extrêmement tendu, c'est peut-être le pire scénario qui puisse arriver,

00:07 c'est-à-dire des manifestations qui ne sont pas déclarées,

00:10 avec un public extrêmement jeune, très mobile, clairement assez motivé,

00:19 puisqu'on voit malheureusement l'état des rues après leur passage,

00:23 et forcément c'est encore une fois le scénario du pire pour les forces de police,

00:27 parce qu'on ne sait pas où est-ce que ça va arriver, comment ça va arriver,

00:29 quel nombre il y aura en face, et on déplore depuis 5 jours

00:34 déjà près de 400 blessés dans nos rangs, dont 2 plutôt gravement,

00:39 et surtout des forces de police qui commencent déjà malheureusement

00:42 à être dans le rouge parce qu'ils sont déjà quotidiennement bien engagés,

00:47 et là il faut, par exemple, je vous donne un exemple précis,

00:50 on parle de CRS, il faut savoir qu'hier il y a 2 unités de CRS

00:52 qui ont fait 24 heures de service d'affilée,

00:55 et donc vous imaginez qu'après 5-6 heures de route ils arrivent,

00:58 ils ont une situation dégradée qui dure une dizaine d'heures,

01:00 et après on leur demande de reprendre la route et de repartir,

01:03 et finalement ils font 24 heures de service,

01:04 donc il y a des vraies questions à se poser aussi sur l'état de nos forces aujourd'hui,

01:08 et sur l'engagement qu'on leur demande.

01:10 [Musique]

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