- 14/03/2023
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le Meilleur de l'Info.
00:04 On va revoir les séquences qui ont marqué l'antenne de CNews aujourd'hui,
00:08 avec notamment une évacuation, une évacuation qui a fait grand bruit à Marseille.
00:13 Une barre d'immeubles insalubres, sales, squatées et occupées par des dealers notamment,
00:18 a enfin été vidée de ses occupants illégaux et ça s'est passé devant les caméras de CNews.
00:24 Ce bâtiment de 10 étages, squaté en partie par des personnes en situation irrégulière et des dealers,
00:30 est évacué pour des raisons sanitaires.
00:33 C'est plus un bâtiment, c'est l'enfer en fait. Les rats, ils ont bien fait de le fermer.
00:38 La grève des éboueurs, reconduite jusqu'à lundi, la capitale ne ressemble plus à un épisode de Emeline Paris.
00:45 La mairie ne jouera pas les briseurs de grève, on reviendra sur le feuilleton des poubelles parisiennes et de ses rats.
00:52 Certains touristes prennent même en photo ces tas d'ordures, tels des cartes postales.
00:56 Ni Ami Dalgo ni son équipe n'engageront des mesures destinées à briser un mouvement de grève.
01:01 Madame Ami Dalgo, si vous me regardez, vous ne faites rien, il faut m'expliquer un peu le concept.
01:05 Une nouvelle fois, il n'y a que chez nous que ça existe.
01:07 Et puis nous vous remontrerons les images d'un braquage spectaculaire.
01:11 10 hommes masqués sur la N4 dans la Haute-Marne, une véritable scène de western.
01:17 Les mecs qui a gloui, ils pètent des camions et tout, voilà ça.
01:20 Ce conducteur raciste impuissant au braquage de ce camion.
01:23 La solution paraît évidente, plus de force de l'ordre.
01:26 Il faut aussi en mettre sur le réseau routier.
01:28 Mais oui monsieur, il n'y a plus d'endroits où il n'y a pas d'insécurité.
01:31 Ça va aller en France.
01:32 Voilà, et pour commenter ce soir le nouveau western et tout le reste de l'actualité, Nathan Devers, bonsoir.
01:36 Agrégé de philo, on se retrouve dans un instant juste après ces news infos présentées par Mathieu Devesse.
01:46 Elisabeth Born martèle qu'une majorité existe pour voter le texte sur la réforme des retraites.
01:51 La première ministre s'est adressée à la droite de l'Assemblée nationale pour convaincre les députés.
01:55 La commission mixte paritaire se réunira demain pour trouver un compromis sur la réforme des retraites.
02:01 La grève est reconduite jusqu'à la semaine prochaine dans les 4 terminaux métaniers français.
02:06 Le mouvement a débuté il y a une semaine pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites.
02:11 Cette décision bloque l'alimentation en gaz du réseau de distribution, le déchargement des navires métaniers
02:17 et le remplissage des citernes jusqu'à mardi prochain.
02:20 Enfin, les États-Unis accusent ce soir la Russie d'avoir intercepté et percuté un drone américain,
02:26 ce qui a provoqué sa chute.
02:28 La collision aurait eu lieu au-dessus de la mer Noire, au large de la ville ukrainienne d'Odessa.
02:32 Le drone percuté est un Reaper utilisé pour des opérations de surveillance.
02:36 Les États-Unis dénoncent un acte irréfléchi et ont convoqué l'ambassadeur russe à Washington.
02:41 Et de son côté, la Russie dément avoir causé la chute du drone américain.
02:46 Vers la fin d'un enfer à Marseille, les habitants de la résidence Gyptis,
02:50 un immeuble bien connu du quartier de la Belle de Mai, a été évacué ce matin.
02:53 Immeuble devenu insalubre, saccagé par endroit, également devenu le repère des dealers.
02:57 Stéphanie Rouquier pour CNews a suivi l'évacuation ce matin.
03:03 Ce bâtiment de 10 étages, squatté en partie par des personnes en situation irrégulière et des dealers,
03:09 est évacué pour des raisons sanitaires.
03:12 Je suis propriétaire de trois studios, deux sont squattés,
03:16 et d'un qui a été squatté alors qu'il était habité par un locataire.
03:21 Mon locataire s'est fait expulser à la fin de l'été dernier.
03:24 Aujourd'hui, il est SDF.
03:26 Lorsqu'on va au commissariat du 3e arrondissement et qu'on porte plainte,
03:30 la police vous dit tout simplement que ces gens qui arrivent clandestinement à La Joliette,
03:36 on leur dit tout simplement d'aller dans le 3e arrondissement de Marseille,
03:39 qu'ils poussent une porte aux gypties et ils sont chez eux.
03:42 C'est plus un bâtiment, c'est l'enfer en fait.
03:45 Les rats, ils ont bien fait de le fermer.
03:48 Mais en plus de l'insalubrité, les voisins et les résidents parlent d'une insécurité permanente.
03:54 Le trafic de drogue, bien entendu, est complémentaire.
03:58 Certes, les dealers font une activité illégale qu'il faut éradiquer,
04:02 mais ce ne sont pas eux qui cassent.
04:04 Ce sont ces clandestins qui veulent se loger à tout prix,
04:08 qui rentrent dans les appartements par effraction et qui bien souvent ne prennent pas les portes.
04:13 Ils forcent un locataire avec un bail à ouvrir et ils passent par le balcon.
04:17 C'est vraiment insupportable.
04:19 Des cris, des bagarres, des crimes, des gens qui sautent par la fenêtre, du feu.
04:24 Maintenant, l'inquiétude, si vous voulez, c'est que va faire les pouvoirs publics avec ce bâtiment
04:32 et surtout avec nos appartements.
04:35 Tous les accès de l'immeuble seront mûrés.
04:37 Les propriétaires ignorent s'ils seront indemnisés.
04:40 Dans cet immeuble, des gens, on l'a entendu, sont faits déloger par les souhaiteurs quasiment par la force.
04:46 Ça fait des années et on n'est pas dans le quartier Nord.
04:49 Non, mais écoutez, il y a un problème manifestement.
04:51 Moi, je le dis souvent d'urbanisme dans beaucoup d'endroits en France, dans beaucoup de quartiers,
04:55 dans beaucoup de villes ou avec des immeubles qui présentent des conditions sanitaires
04:58 qui sont par principe détériorées.
05:00 Là, c'est le cas manifestement des cafards, des rats.
05:02 Et face à cela, je dirais qu'il y a un manque manifeste de volonté politique.
05:07 Vous savez, dans la France de la fin du 19e, il y a un moment où les pouvoirs publics,
05:11 c'était sous le Second Empire, il y avait aussi des arrières pensées de faire régner l'ordre
05:15 et d'empêcher les barricades, etc.
05:16 Mais au moment aussi, on a constaté que dans un certain nombre de grandes villes, Paris, Marseille aussi,
05:20 qu'il y avait des problèmes sanitaires, des problèmes d'immeubles qui étaient mal construits, etc.
05:24 Et on a dit "on va tout reconstruire, on va reconstruire, on va avoir de l'imagination, on va avoir de la volonté".
05:28 Et c'est vrai que les pouvoirs publics aujourd'hui, à toutes les échelles,
05:30 les plus nationales comme les plus locales, n'ont pas aujourd'hui assez d'imagination et de volonté à ce sujet.
05:35 Donc il y a quand même ce soir l'inquiétude des propriétaires,
05:38 mais il a fallu beaucoup de volonté et de temps pour arriver à enfin des résultats.
05:44 On a entendu parler des rats à Marseille dans cet immeuble,
05:46 on va continuer à parler des rats à Paris.
05:49 Savez-vous que les rats, ces petits rongeurs affamés, porteurs de maladies, sont de très bons sauteurs ?
05:54 On en apprend tous les jours.
05:56 Quand on arrive, des rats.
06:01 On en voit le matin, quand on arrive vers 7h, 7h30, il y a des rats qui passent de poubelle en poubelle et c'est pas gérable.
06:08 J'ai appris qu'un surmuleau peut sauter jusqu'à 1m50.
06:11 Ça arrive quand même.
06:13 1m50 ?
06:14 Oui, si vous voulez dire, vous l'agacez.
06:17 Ah ouais ?
06:19 On a eu le cas effectivement de passants qui se baladaient avec leur chien.
06:23 Les chiens sont toujours intéressés bien sûr par les odeurs des poubelles, se rapprochent.
06:26 Le rat toujours se sent en danger et attaque.
06:29 Vous voulez dire, s'il rentre à la maison et que je risque de l'agacer, il faut que je sorte, que je lui laisse la maison ?
06:33 Je pense.
06:34 C'est très risqué.
06:35 Plus sérieusement, c'est pas la morsure du rat le plus grand danger.
06:40 Vous le savez peut-être ou pas.
06:42 D'ailleurs, c'est l'urine du rat.
06:45 La principale maladie se transmet par l'urine des rongeurs.
06:49 Et les éboueurs sont les concernés en premier.
06:52 Les éboueurs, s'ils reprennent le travail, va risquer d'être en contact avec cette urine
06:58 qui aura stagné pendant 10 jours dans des sacs.
07:01 Une leptospire, dans des bonnes conditions de température et d'humidité,
07:05 est capable de rester 200 jours dans l'environnement.
07:07 Les symptômes, comme beaucoup de maladies qui sont déclenchées, notamment transmises par les rongeurs,
07:12 commencent par un état grippal.
07:14 Et là, petit à petit, on commence à avoir un syndrome rénal.
07:17 Ça fait dysfonctionner les reins, jusque-là, quand on ne s'en aperçoit pas assez tôt,
07:22 parce que ça ne vient pas tout de suite à l'esprit du médecin traitant.
07:27 C'est dialyse.
07:28 Et c'est 10 à 12 % de mortalité chez l'homme.
07:31 Donc on fait très attention aux enfants.
07:33 On fait très attention aux enfants, mais il suffit simplement qu'on promène son chien
07:36 le long des détritus dans lesquels les rongeurs ont joué toute la nuit,
07:39 et on est en contact avec le pathogène.
07:40 Donc on prend les gens en otage, les rongeurs sont contents de cette situation.
07:43 Et c'est ça, la réalité.
07:44 Mais la réalité, ce sont 6 600 tonnes de poubelles non ramassées dans Paris.
07:49 Est-ce que le rat vous inquiète ?
07:50 On estime qu'il y a 5 à 6 millions de rats à Paris, c'est-à-dire le double de la population.
07:54 Oui, moi, à titre personnel, ça ne m'a pas changé grand-chose pour moi.
07:57 J'habite dans une rue où il y a déjà énormément de rats, quoi qu'il en soit.
08:00 Tous les jours, on ne peut pas jeter l'objet de la nuit dans les poubelles,
08:02 parce que sinon, il y a des rats qui risquent de sortir.
08:04 Je trouve que c'est en fait une très, très belle métaphore, ces images-là de poubelles,
08:08 comme ça, qui s'amoncèlent dans les grandes villes,
08:10 de la réforme des retraites et de l'état de la politique sociale aujourd'hui en France.
08:14 Si c'était une métaphore, simplement, c'est une réalité.
08:17 C'est une métaphore qui est rendue visible.
08:18 Donc c'est une très laide métaphore, pour corriger, mais de cette réforme.
08:21 C'est-à-dire qu'il y a eu un gouvernement qui n'a rien voulu entendre des colères sociales.
08:26 Il y a eu en face des syndicats, des travailleurs,
08:28 qui ont essayé de jouer le jeu de la contestation la plus pacifique qu'il soit
08:31 et la plus modérée qu'il soit,
08:33 qui ont tellement été méprisés, pas entendus, pas écoutés, pas respectés,
08:36 qu'à un moment, si vous voulez, non pas ils se radicalisent, j'aime pas ce mot,
08:39 mais en tout cas, ils durcissent leur mode de contestation.
08:41 Et c'est vrai que les éboueurs, on ne voit jamais leur utilité sociale au quotidien,
08:45 parce que le principe de ce genre de métier,
08:47 c'est que ce sont des métiers qui ont pour fonction d'être invisibles,
08:49 c'est-à-dire de ramasser des poubelles pour ne pas qu'on voit qu'ils soient passés.
08:51 Et donc là, si vous voulez, ça tente à rendre visibles des métiers qui ne le sont pas
08:55 et des réalités sociales qui, derrière, ne sont pas assez présentes dans le débat public.
08:59 Alors on va commencer par les conséquences, si vous voulez,
09:01 pour les hôteliers, pour les restaurateurs,
09:04 pour ceux qui perdent jusqu'à 50% de leur chiffre d'affaires,
09:06 des clients dégoûtés également.
09:08 On fait le tour des témoignages, j'en ai eu beaucoup sur ces news aujourd'hui.
09:10 Vous êtes ici dans la rue de la Boétie,
09:15 là où se trouvent énormément de sièges sociaux,
09:18 des habitants aussi, mais des sièges sociaux,
09:21 beaucoup de passages, donc beaucoup de restaurants,
09:26 notamment des sandwicheries, c'est la raison pour laquelle il y a autant, autant d'ordures et de déchets.
09:31 On peut avoir honte quand même, pardonnez-moi, moi j'ai honte, vraiment.
09:36 Si vous avez des amis qui viennent, des touristes qui viennent,
09:40 l'image de Paris que vous donnez à travers cette séquence me paraît complètement folle.
09:45 Une nouvelle fois, il n'y a que chez nous que ça existe.
09:47 Certains touristes prennent même en photo ces tas d'ordures, telles des cartes postales.
09:51 J'ai jamais vu ça au Canada, je suis canadienne,
09:56 ça va faire partir les touristes et ils ne vont pas revenir.
10:01 Ça n'a plus rien à voir avec la beauté de Paris.
10:03 Au secours, il faut réagir, il faut faire quelque chose,
10:07 le commerce se régresse de jour en jour.
10:11 Moi j'ai honte, c'est pas une image que je veux renvoyer,
10:14 ni de Paris, ni de l'hôtel dans lequel je travaille.
10:17 Moi j'entends aussi les commerçants, j'entends ce restaurateur,
10:19 j'entends cet hôtelier qui sont exaspérés,
10:22 ils ont vécu les Gilets jaunes, ils ont vécu les 47 jours de grève,
10:26 ils essayent de s'en sortir, il y a eu la Covid, on n'en est pas remis,
10:29 donc il y a un moment donné, il faut essayer de faire au mieux.
10:32 Tous les restaurateurs, on se fait sauter la terrasse,
10:34 on se prend des amendes, on prend plein de trucs.
10:37 Alors pour un centimètre de terrasse, madame Hidalgo,
10:40 si vous me regardez, vous allez nous prendre la tête.
10:43 Par contre, vous avez votre ville qui est comme ça, vous ne faites rien.
10:46 Il faut m'expliquer un peu le concept.
10:48 Il faut un peu respecter aussi les commerces de proximité,
10:51 parce que là, demain, ce genre de grève, je peux vous annoncer,
10:54 les chiffres Uber, Uber Eats, tous les commerces en ligne,
10:58 ils vont cartonner. Par contre, nous, on va faire entre -40 et -100% demain.
11:04 Je viens pour un voyage romantique avec mon chéri à Paris,
11:07 et finalement, oui, ça gâche un petit peu le charme de la ville,
11:11 des bâtiments, et je trouve que l'odeur est très désagréable.
11:17 Je ne cite pas assez les réseaux sociaux qui sont toujours
11:20 plein d'amour, d'esprit et d'amitié. Je salue par exemple Jacques Cotte 69,
11:24 qui me dit donc, le bobo Paris Go Pascal Pro va faire la semaine
11:28 sur les poubelles qui sont en bas de son chic immeuble de nantis.
11:31 Merci.
11:33 - Bonne journée à vous. - Bonne journée. Merci.
11:36 Voilà, un sourire, mais on rappelle quand même que la grève,
11:40 si ça ne gêne pas, si on ne vous entend pas, ça ne sert à rien,
11:44 la démonstration de Karim Zerbi ce soir dans Punchline.
11:48 On a des rats qui sont gros comme des chats, et on se dit à un moment donné
11:53 il va falloir faire quelque chose parce que sinon les Parisiens
11:55 vont en pâtir, l'image de Paris, l'image de la faune, l'image...
11:58 Oui, bien sûr que moi je suis sensible à ces restaurateurs,
12:01 à ces hôteliers, à ces gens qui économiquement parlant
12:04 peut-être vont devoir tirer le rideau, mettre des gens au chômage,
12:07 mais la réalité c'est que si on fait grève et que cette grève
12:10 ne pose pas de contraintes, les gouvernants ne vous entendent pas.
12:14 Si vous manifestez à plus de 2 millions de Français
12:17 et que vous ne cassez rien, le gouvernement ne vous entend pas.
12:22 Si vous manifestez à 10 000 et que vous faites de la casse
12:25 et que vous créez du trouble, on va vous entendre.
12:28 C'est dramatique ce que je dis là, mais c'est une réalité,
12:30 une triste réalité du fonctionnement de notre démocratie.
12:33 Or là c'est Zéboueur, tout le monde le reconnaît le droit de faire grève,
12:36 mais si cette grève ne gêne pas, vous croyez qu'on va en parler là sur ces news ?
12:40 Voilà, c'est le prolongement de ce que vous disiez tout à l'heure, Nathan,
12:43 on fait des choses avec respect, respectueusement,
12:46 on les fait dans les règles, on n'est pas entendus.
12:48 Donc on va passer, pour ceux qui vont manifester,
12:51 on va passer à la vitesse supérieure.
12:53 Bien sûr, Karim Zéribi a raison, et encore une fois,
12:55 il a raison de dire ce qu'il dit, et il a raison de dire que ce qu'il dit est triste.
12:58 Il a doublement raison. C'est très triste, parce que si vous voulez,
13:01 quand il y a des événements comme ça, souvent les gens qui sont en colère,
13:04 qui estiment que la vie économique est bloquée, etc.,
13:06 ils s'en prennent à la responsabilité des grévistes.
13:08 Mais il faut voir encore une fois le climat,
13:10 c'est une radicalité politique totale, c'est un manque d'écoute,
13:13 c'est une passivité des citoyens, ça veut dire que les citoyens sont condamnés
13:16 à une forme de passivité quand ils s'expriment.
13:18 Encore une fois, le débat sur les retraites a été très beau,
13:20 il y a eu un beau moment de politisation,
13:22 des citoyens qui ont exprimé leurs idées politiques,
13:25 des alternatives, l'augmentation des cotisations salariales, patronales, etc.,
13:29 on ne va pas refaire tout le débat, et ces gens-là n'ont pas été entendus.
13:32 Personne n'a été entendu, parce que la majorité relative a décidé
13:36 qu'il fallait qu'il en soit ainsi, à partir d'une interprétation orientée,
13:39 du rapport du corps.
13:41 Donc si vous voulez, en effet, il faut attendre ce genre de durcissement,
13:44 et malheureusement, pour aller plus loin Karim Ziribi,
13:46 malheureusement, sans doute que c'est par la violence
13:49 qu'on se fait entendre de plus en plus dans le pays.
13:51 Et ça c'est extrêmement triste pour tous les non-violents que Karim et moi sommes,
13:54 c'est-à-dire que quand on prône la non-violence,
13:56 on a envie que les non-violents puissent être écoutés aussi.
13:58 Ça fait évoluer les opinions, c'est que là l'opinion publique
14:01 est plutôt favorable aux grévistes, elle n'en veut pas aux grévistes,
14:04 elle en veut à l'État, elle en veut à l'Amérique de Paris, etc.
14:08 Ça peut changer ce genre de choses.
14:11 L'opinion publique est une giroette, comme chacun sait.
14:15 Oui, bien sûr, l'opinion publique peut avoir cette tendance
14:17 à être mue par l'instantanéité permanente,
14:20 c'est-à-dire d'estimer que les valeurs s'inversent du jour au lendemain.
14:23 Moi, il me semble quand même que là, aujourd'hui,
14:25 personne ne s'y trompe, comme vous le dites,
14:27 et que tout le monde voit bien que les grévistes, ça gêne, ça bloque,
14:29 mais que ce qui bloque, c'est avant tout le projet de réforme.
14:31 Oui, mais se pose la question du service minimum.
14:33 Alors, un sondage exclusif pour CNews indique
14:35 qu'une majorité de personnes interrogées, de Français,
14:38 demande que l'on procède à des réquisitions
14:40 pour se débarrasser précisément des ordures.
14:42 En plus de la vue qui n'est pas forcément agréable,
14:48 ces montagnes de poubelles et de déchets
14:50 au pied de cet immeuble résidentiel,
14:52 il y a en plus, vous imaginez, l'odeur.
14:55 Faut-il réquisitionner les salariés des services d'ordure ménagères ?
14:58 Et bien, 57% des Français répondent oui.
15:01 Il faut que cette grève s'arrête, il faut réquisitionner.
15:03 Et je vous rappelle, c'est dû à la réforme des retraites,
15:05 et c'est aussi parce que personne n'écoute les manifestants,
15:08 personne n'écoute tous ceux qui sont dans la rue.
15:10 Je crois qu'à un moment donné, on est tous autour de cette table
15:12 vraiment attentifs au respect du droit de grève,
15:14 mais en même temps, quand ce droit, il se dérobe
15:18 et qu'il aboutit à des situations où on arrive
15:21 à des problématiques de salubrité publique aujourd'hui,
15:24 je crois qu'il y a nécessité d'intervenir.
15:26 Vous dites, il faut... c'est aberrant,
15:29 on n'a pas ramassé les poubelles, machin, évidemment.
15:34 Donc vous êtes pour briser la grève, en quelque sorte.
15:37 Ah non, ça c'est autre chose.
15:38 Ah bah si, il faut choisir.
15:40 Dans la politique, il y a des cas où il faut choisir,
15:42 il n'y a jamais de choix facile.
15:43 Là, vous devez choisir entre les questions sanitaires qui sont réelles
15:46 et le droit de grève, et c'est compliqué.
15:48 Et puis en plus du choix, derrière, parfois, se cache d'autres choses.
15:53 Et en l'occurrence, derrière cette grève,
15:55 se cache un bras de fer politique entre la préfecture de Paris
15:58 et la mairie, décryptée par nos experts.
16:01 Ne faisons pas le travail des grévistes à leur place,
16:06 nous n'intervenons que sur les cas d'urgence,
16:08 sur des cas d'insalubrité.
16:10 La maire de Paris soutient les grévistes.
16:13 Très bien, Philippe Guibert, mais entre le droit de grève
16:16 et le devoir de protéger les citoyens,
16:19 parce qu'on va parler des risques, ils sont réels.
16:21 Il me semble que la sécurité sanitaire,
16:23 sauf erreur de ma part,
16:24 elle est quand même de la responsabilité de l'État.
16:27 Et donc si l'État, ses services,
16:30 constatent qu'il y a un état d'insalubrité,
16:32 que ça devient dangereux,
16:34 les services de l'État et l'État
16:38 peuvent demander à la mairie de Paris
16:40 de prendre les mesures nécessaires.
16:42 Le préfet peut saisir la mairie de Paris.
16:43 Mais pourquoi la mairie de Paris ne saisit pas le préfet ?
16:45 Ce n'est pas une grève contre la mairie de Paris,
16:47 c'est une grève contre le projet de réforme des retraites.
16:50 C'est pour ça que je pense que l'État devrait prendre ses responsabilités
16:53 plutôt que de demander à Anne Hidalgo de jouer les briseuses de grève.
16:56 Je trouve qu'il y a plein de critiques à faire sur Anne Hidalgo.
16:59 Je peux en faire tous les jours.
17:01 Mais je trouve que là, l'État joue vraiment avec la grève.
17:05 Cette municipalité, ni Anne Hidalgo ni son équipe
17:08 n'engageront des mesures destinées à briser un mouvement de grève.
17:11 Ce serait moralement, juridiquement et politiquement condamnable.
17:15 Et donc nous ne le ferons pas.
17:17 Et toute cette journée, la polémique est montée.
17:19 Depuis Olivier Dussopt qui a pointé du doigt la mairie de Paris,
17:22 Rachida Dati qui s'en est prise à Anne Hidalgo.
17:24 L'histoire a pris une tournure très politique
17:26 et est résumée dans la séquence qui suit.
17:28 C'est un peu facile quand j'entends des élus de Paris
17:33 dire que tout ça est la faute de la réforme.
17:35 C'est aussi le fait qu'ils ont eux-mêmes encouragé à la grève
17:38 et que c'est une façon de se défausser de leurs responsabilités.
17:40 Le problème c'est que la mairie de Paris explique
17:42 que c'est de la faute du gouvernement.
17:44 Il suffit simplement de retirer le texte sur la réforme des retraites
17:47 et les rues de Paris seront à nouveau propres.
17:49 Sauf qu'en fait, c'est quand même la responsabilité,
17:51 la principale responsabilité d'un maire, d'un exécutif local
17:54 que de s'occuper de la salubrité publique,
17:57 même pour des questions de santé publique.
17:59 Et donc en fait, moi je pense qu'à moyen terme,
18:02 ça peut se retourner aussi contre la mairie.
18:04 Demain il y a une manifestation.
18:05 Imaginez que des gens mettent le feu aux poubelles
18:07 ou à tous ces déchets.
18:09 Nous serions dans une tragédie.
18:10 Et ça il faut l'anticiper.
18:11 Quand vous êtes maire, vous pouvez l'anticiper.
18:13 Vous avez les moyens de le faire.
18:15 Quand vous êtes maire de Paris, vous avez 10 milliards de budget,
18:17 que vous avez une compétence sur la salubrité publique,
18:21 mais aussi sur la santé publique
18:23 et sur la sécurité et la tranquillité des habitants,
18:26 vous avez une responsabilité.
18:27 On ne pourra pas mettre en sécurité l'intégralité du trajet.
18:30 On n'en sait rien, mais on va voir cette nuit
18:31 ce qu'on est en capacité de faire
18:33 au regard des réquisitions qui sont formulées par le préfet.
18:35 Moi je trouve qu'il y a une tournure politicienne
18:37 de la part de la mairie de Paris qui n'est pas utile,
18:39 alors que les Parisiens, j'imagine comme Lénantey ou d'autres,
18:42 sont dans des situations quand même
18:44 qui sont sanitairement à la limite de l'acceptable.
18:46 Le maire et son équipe municipale, c'est la proximité.
18:51 Et quand le maire et son équipe municipale expliquent
18:54 qu'en fin de compte la proximité ce n'est pas eux,
18:56 ce n'est pas leur rôle, alors qui s'en occupe ?
18:58 Patates chaudes, d'attendre.
19:00 Patates chaudes, utilisation du conflit,
19:02 on a entendu Olivier Dussopt, Rachida Dati,
19:04 si on prend Anne Hidalgo qui répond que ce n'est pas elle
19:07 qui brisera la grève.
19:09 Les Parisiens sont pris en étage,
19:11 c'est une sorte de détaux politique.
19:13 Oui, on peut dire ça comme ça,
19:15 on peut aussi se souvenir de la phrase de Nicolas Sarkozy
19:18 quand il était président,
19:20 "désormais quand il y a une grève en France,
19:21 personne ne s'en aperçoit".
19:23 C'est ce rêve-là qui existe chez certains dirigeants,
19:25 de faire en sorte que les grèves soient réduites
19:27 à leur expression minimale, c'est-à-dire une expression invisible.
19:30 Mais encore une fois, c'est le contraire de la grève.
19:32 Et si vous enlevez dans un État à des travailleurs,
19:35 surtout qu'encore une fois, là, le combat de cette grève
19:37 est un combat universel, qui ne concerne pas
19:39 une corporation contre une autre,
19:41 qui concerne l'intégralité des gens en France
19:43 qui vont finir à travailler dans les prochaines années,
19:44 c'est-à-dire à peu près tous les Français.
19:46 Donc si vous voulez, dans ces conditions-là,
19:48 une grève comme ça, elle doit être visible.
19:49 Si vous empêchez aux gens des moyens de lutter,
19:52 de faire des luttes visibles,
19:54 vous créez un climat qui va être propice à de la violence.
19:56 Ensuite, évidemment, dans une grève,
19:58 il y a deux limites,
19:59 qui est la continuité du service public
20:01 et les problèmes sanitaires et les problèmes de santé,
20:03 de vie ou de mort.
20:04 Moi, je ne suis absolument pas spécialiste
20:05 des questions sanitaires.
20:06 S'il y a un problème sanitaire qui est lié aux poubelles,
20:09 oui, il faut mettre en place des ramassages
20:11 pour empêcher ce problème.
20:12 Mais si vous voulez, derrière ça,
20:13 le discours consistant à dire
20:14 "il faut absolument que quand il y a une grève en France,
20:16 personne ne soit au courant et personne ne le voit",
20:18 c'est un discours qui est littéralement anti-gréviste.
20:20 - On est tous devenus des spécialistes,
20:22 devenus des spécialistes du Covid,
20:24 maintenant du rat, de grine de rat,
20:26 de ce que ça transporte.
20:27 Alors, pour sortir de ce conflit,
20:30 que dire aux éboueurs ?
20:31 Là, en l'occurrence,
20:32 ce sont les éboueurs qui manifestent.
20:34 Que dire aux éboueurs dont la pénibilité du métier
20:37 est déjà, semble-t-il, prise en compte,
20:39 comme cela, d'ailleurs, a été rappelé aujourd'hui
20:41 sur l'antenne de CNews.
20:43 - Aujourd'hui, c'est quel âge la retraite
20:48 pour un éboueur à Paris ?
20:49 - Alors, on partirait...
20:51 Non, mais sans la réforme, 57 ans.
20:53 - 57 ans ?
20:54 - Sans la réforme.
20:55 - Bon.
20:56 - Avec la réforme, 59 ans.
20:58 - Donc pas du tout à 62 ans,
20:59 comme le dit Mme Benbassa.
21:00 Ils partiront effectivement à 59 ans,
21:02 donc deux années de plus.
21:03 Et je comprends tout à fait que ça déplaise,
21:05 que ce soit difficile à vivre
21:06 et qu'il faut une meilleure prise en compte
21:08 de la pénibilité.
21:09 - Et les salaires ?
21:10 - Dans les amendements du Sénat,
21:11 on en a tenu compte.
21:12 Les salaires, on en a parlé largement.
21:13 - Donc vous invite aux éboueurs
21:14 à travailler deux ans de plus ?
21:15 - Mais c'est pas que les éboueurs
21:16 à pouvoir travailler deux ans de plus.
21:17 - Mais vous l'avez dit.
21:18 - Vous avez dit que c'est difficile,
21:19 parce que c'est ce qu'on voit.
21:20 - Mais je dis que tous les Français
21:21 vont devoir travailler plus longtemps
21:22 pour qu'on puisse équilibrer
21:24 les régimes de retraite
21:25 parce qu'on a moins d'actifs qu'avant.
21:26 - Jugé au nul.
21:27 - Non, mais pour LR, c'est dingue,
21:28 c'est que les Français ne travaillent pas assez,
21:29 ne travaillent pas assez longtemps.
21:30 - C'est pas ce que je vous ai dit.
21:31 - Il faut que les éboueurs se crèvent à la tâche.
21:32 - C'est pas ce que vous avez dit.
21:33 - Et le véritable problème,
21:34 c'est qu'ils ont affaire...
21:35 - Les égouttières, les...
21:36 - S'il vous plaît,
21:37 ils ont affaire à un gouvernement
21:38 qui ne voit rien,
21:39 qui n'entend rien,
21:40 qui n'écoute personne
21:41 et ils sont contraints,
21:42 oui, à ce genre d'opérations
21:43 qui sont effectivement nuisibles
21:45 pour la qualité de vie des Parisiens.
21:47 - Demain, on va passer
21:48 de 12 millions de retraités
21:49 à 20 millions de retraités.
21:50 Comment on fait pour financer ce modèle ?
21:52 - 13 milliards !
21:53 - Comment on fait ?
21:54 - 13 milliards !
21:55 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
21:56 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
21:57 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
21:58 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
21:59 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
22:00 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
22:01 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
22:02 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
22:03 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
22:04 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
22:05 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
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22:09 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
22:10 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
22:34 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
22:41 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
22:50 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
22:56 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
23:04 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
23:12 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
23:20 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
23:30 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
23:40 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
23:50 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
24:00 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
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24:30 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
24:40 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
24:50 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
25:00 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
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25:16 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
25:24 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
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25:48 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
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26:08 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
26:16 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
26:24 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
26:32 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
26:40 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
26:48 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
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27:04 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
27:12 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
27:20 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
27:28 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
27:36 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
27:44 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
27:52 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
28:00 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
28:08 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
28:16 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
28:24 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
28:32 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
28:40 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
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29:04 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
29:12 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
29:20 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
29:28 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
29:36 - Pourquoi vous n'écoutez pas les Français ?
29:44 - Est-ce que l'utilisation du 49.3 délégitimise la loi ?
29:50 - Non, ça ne délégitimise pas.
29:54 - Je ne dis pas que c'est illégal.
29:58 - Ça ne délégitimise pas, mais ça aggraverait la fracture.
30:02 - Ça augmenterait la colère dans la rue.
30:06 - Je souhaite qu'on aille au vote.
30:10 - Toutes manœuvres législatives seraient aggraverait les fractures.
30:18 - Nous souhaitons sortir par le haut.
30:22 - Référendum.
30:26 - On va rester là pour ce soir.
30:30 - Demain, nouvelle journée de grève.
30:34 - Des perturbations à la RATP, à la SNCF.
30:38 - Dans l'éducation, et dans certains secteurs comme l'énergie,
30:42 - Il y a une ligne dure pour les blocages des dépôts.
30:46 - On se retrouve dans un instant.
30:50 - A 500 jours du début des Jeux Olympiques de Paris,
30:54 - Emmanuel Macron appelle à la mobilisation générale.
30:58 - Le chef de l'État a rencontré de nombreux fonctionnaires.
31:02 - Il a mis l'accent sur la nécessité d'être à l'heure et dans l'excellence.
31:06 - En matière d'organisation, de sécurité, de billetterie, de logistique et de transport.
31:10 - Le trafic restera perturbé demain à la SNCF.
31:14 - Pour la 8e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
31:18 - Les circulations seront similaires à celles de lundi et aujourd'hui.
31:22 - Avec 3 TGV inouïs et Ouigo sur 5.
31:26 - 1 intercité sur 3, aucun train de nuit et 2 TER sur 5 en moyenne nationale.
31:30 - Les cours du pétrole ont fini en forte baisse aujourd'hui.
31:34 - Depuis 4 mois, le prix du baril de Brent a perdu plus de 4%.
31:38 - Les opérateurs sont toujours préoccupés par une possible récession consécutive au resserrement monétaire.
31:44 - Ce qui crée de premières turbulences aux Etats-Unis dans le secteur bancaire.
31:48 - Est-ce qu'il y aura des conséquences sur le prix du pétrole à la pompe ? On le verra.
31:54 - Ce soir, je voulais précisément que l'on reparle de la crise qui traverse le pays.
31:58 - Une crise du pouvoir d'achat. Il y a des Français qui se retrouvent dans des situations insupportables.
32:02 - Je voulais que l'on réécoute un témoignage, celui de Xavier, employé d'un Castorama à Strasbourg,
32:06 - qui entame une grève de la faim pour réclamer des hausses de salaire.
32:09 - Une décision extrême qu'il a expliquée chez Jean-Marc Morandini.
32:13 - Vous la faites dans votre voiture, cette grève de la faim ?
32:18 - Oui, c'est ça. Je l'ai fait dans ma voiture depuis hier 13h.
32:22 - Pourquoi ? En fait, je veux rendre visible l'invisible.
32:26 - Le fait qu'il y a énormément de salariés à Castorama et ailleurs, dans le commerce ou dans d'autres corps de métier,
32:31 - qui n'arrivent plus à vivre avec leur salaire.
32:34 - Ça fait 13 ans que je suis à Castorama à Strasbourg, donc je suis vendeur peinture.
32:37 - Je gagne 1400 euros net par mois.
32:39 - Vous allez continuer combien de temps ?
32:41 - En fait, il y a deux facteurs. C'est déjà ma santé, combien de temps je peux tenir.
32:44 - Et surtout, c'est Castorama. Est-ce qu'ils sont prêts à se mettre autour d'une table pour qu'on sorte de cette crise ?
32:50 - Et je tiens aussi à préciser qu'il y a d'autres actions en cours.
32:52 - Quatre magasins Castorama sont actuellement occupés par des salariés,
32:55 - où ils ont dormi dans les magasins pour demander une rémunération de salaire pour tous les salariés.
32:59 - Pourquoi aujourd'hui les salaires ne suffisent plus ?
33:01 - Parce que les charges, les taxes, les impôts sont devenus tellement immenses, tellement durs,
33:07 - que le salaire ne parvient pas à compenser tout ça.
33:10 - Nous avons demandé des mesures extrêmement concrètes qui ont été balayées par votre gouvernement.
33:14 - Notamment, sans produits de première nécessité,
33:19 - qui ont explosé les pâtes, le riz, le beurre, l'huile, sans produits, avec une TVA à taux zéro.
33:25 - Parce que ce sont les salariés précaires qui bénéficient, en tout cas, qui ont besoin d'acheter ces produits.
33:32 - Le CADI moyen a augmenté de 20% en un an.
33:35 - Pareil pour les produits énergétiques.
33:37 - Quand vous êtes obligé de payer votre essence près de 2 euros le litre pour aller travailler,
33:42 - mais vous ne vous en sortez pas.
33:43 - Vous voulez partager un gâteau qui est en train de se réduire. Voilà ce que j'essaie de vous expliquer.
33:47 - C'est faux ! Si les superconfions augmentent, c'est pas en train de se réduire.
33:49 - C'est faux ! Mais globalement, la richesse globale, elle, elle continue de baisser.
33:52 - Et les milliardaires chez nous, ils...
33:54 - Mais Madame, les milliardaires chez nous, avec votre politique qui consiste à expliquer qu'il suffit de leur prendre l'argent, ils partent.
34:00 - C'est hallucinant qu'en France, des salariés, des gens qui gagnent de l'argent,
34:04 - qui sont salariés d'une chaîne comme Castorama, doivent se mettre en grève de la faim
34:08 - ou bloquer leur magasin pour réclamer des hausses de salaire parce qu'ils ne s'en sortent pas.
34:13 - Oui, c'est absolument terrible.
34:16 - Et c'est vrai que, premièrement, cette inflation, cette hausse des prix de toutes les matières les plus premières et les plus incontournables,
34:24 - notamment, on parlait des pâtes, des aliments de première nécessité,
34:28 - cette inflation était prévisible.
34:30 - Parce qu'elle est due, non pas tellement à la guerre en Ukraine, un petit peu,
34:33 - mais elle est surtout due, elle a commencé d'ailleurs, avec la reprise économique après l'épidémie de coronavirus.
34:39 - Il y a eu une politique sanitaire qui a été menée à cette époque,
34:41 - qui a eu cette conséquence-là, notamment parmi ses conséquences, cette inflation.
34:45 - Et je pense que c'est un sujet dont on aurait dû parler à l'époque.
34:47 - Et à l'époque, il y avait des gens très minoritaires qui disaient
34:49 - "Cette politique sanitaire va avoir des effets négatifs, on ne les écoutait pas".
34:53 - Mais vous savez quoi ? On ne revient pas en plus.
34:54 - Quand les prix montent, on ne revient pas en arrière, très rarement.
34:57 - Le gouvernement a décrété il y a quelques jours un trimestre anti-inflation
35:01 - et le gouvernement a demandé, a fait pression sur la grande distribution pour baisser ses marges.
35:05 - En revanche, l'idée d'un panier anti-inflation a échoué.
35:07 - Michel-Edouard Leclerc était ce soir l'invité de Punchline, il s'en est expliqué.
35:14 - Le panier anti-inflation d'Olivier Grégoire, il avait un avantage à mon sens, même si c'est un fiasco.
35:19 - C'était de vous imposer à vous la distribution des produits alimentaires, d'hygiène, qui étaient comparables.
35:27 - Vous avez dit "Niet", on va se débrouiller, vous avez la plupart d'entre vous tous dégainé avant en proposant votre propre panier anti-inflation.
35:34 - Leclerc et les autres distributeurs n'ont pas dit non à l'idée de faire un panier moins cher.
35:39 - C'est que le panier qui nous a été proposé n'était pas pas cher.
35:43 - C'était un panier où il fallait mettre un peu d'appellations contrôlées, un peu faire plaisir à tout le monde, c'était abstrait.
35:50 - Et donc on a dit d'un point de vue concret, on voit que ça n'a pas été fait par des mecs qui sont sur le carrelage, hommes ou femmes.
35:57 - C'était un panier techno et franchement personne ne l'aurait fait.
36:02 - Mais aussi j'insiste sur l'inculture de la gestion de l'inflation qui fait que personne n'est allé redégausser ses factures.
36:09 - Aussi bien sur les chantiers publics, les artisans, les boulangers.
36:13 - Regardez les bilans de l'industrie et pas simplement des multinationales, il y a quand même du fric qui s'est fait sur le dos des consommateurs français.
36:21 - Alors les agriculteurs vous disent aussi, Michel-Édouard Leclerc, que de temps en temps la grande distrib' se fait du gras aussi sur leur propre compte de bilan aux agriculteurs.
36:32 - Mais après vous prenez l'ensemble des bilans de la distribution française, ça n'arrive pas à la hauteur.
36:37 - Non, non, si vous prenez les marges de toute la distribution française, on n'arrive pas à la moitié des marges de n'importe quel secteur que vous élisez.
36:46 - Michel-Édouard Leclerc ce soir dans Punchline.
36:49 - On marque une pause, à suivre dans un instant on vous remontrera ces images de braquages spectaculaires.
36:53 - Des hommes masqués sur la N4 dans la Haute-Marne, une véritable scène de western.
36:57 - A tout de suite.
36:58 - Les mecs qui aillent jouer, ils pètent des camions et tout, regardez ça.
37:02 - Ce conducteur raciste impuissant au braquage de ce camion.
37:05 - Il faut qu'il y ait des forces, naturellement le gendarmerie, un peu musclé.
37:09 - Il faut aussi en mettre sur le réseau routier.
37:12 - Mais oui monsieur, mais il n'y a plus d'endroits où il n'y a pas d'insécurité en France.
37:15 - La suite est la fin du Média de l'Info, toujours avec Nathan Devers.
37:19 - Et je voulais qu'on revoie une scène de western, une attaque, non pas de diligence mais de poids lourd filmée sur les réseaux.
37:26 - Les bandidos, los bandidos, les hors-la-loi sont toujours en fuite.
37:34 - Mardi dernier, une quinzaine d'individus cagoulés ont pillé, il n'y a pas d'autre mot, plusieurs camions,
37:40 - en créant un barrage entre Saint-Dizier et Vitrille-François.
37:45 - Les mecs cagoulés, ils pètent des camions et tout, regardez ça.
37:47 - Alors qu'il est à bord de son véhicule, ce conducteur raciste impuissant au braquage de ce camion.
37:53 - En quelques instants, il braque une vingtaine de camions pris dans leur piège.
37:57 - C'est un peu le retour des chauffeurs du Moyen-Âge, ils ont attaqué la diligence.
38:01 - Vous imaginez, évidemment, en pleine nuit, le soir.
38:03 - On le voit bien qu'ils sont très sûrs d'eux, qu'ils marchent tranquillement.
38:07 - Donc ça veut dire que tout est fait pour que ça se passe bien pour eux.
38:10 - Ah oui, ce sont des gens qui ont tout repéré, qui ont organisé.
38:13 - C'est du grand mordeltisme très organisé.
38:15 - Pour le maire de Vitrille-François, il faut plus de force de l'ordre dans cette zone.
38:19 - Il faut qu'il y ait des forces, naturellement, de gendarmerie, un peu musclées,
38:24 - avec du nombre pour faire face à ce qui constitue des actes de fordons.
38:30 - La solution paraît évidente, plus de force de l'ordre aussi dans ces zones-là,
38:34 - qui sont souvent oubliées.
38:36 - Il faut aussi en mettre sur le réseau routier.
38:39 - Mais oui, monsieur, il n'y a plus d'endroits où il n'y a pas d'insécurité en France.
38:42 - Ça va aller, on va parler de bandits de grand chemin.
38:44 Selon le parquet de Chaumont, un chauffeur routier a été légèrement blessé.
38:48 Le montant du préjudice n'est pas encore connu.
38:51 - Les bandits de grand chemin, ça a toujours existé, effectivement.
38:55 - Ce qui m'affole le plus, pour revenir au sujet de l'inflation,
39:00 - c'est qu'il y a de plus en plus de vols dans les grandes surfaces, dans les magasins.
39:04 - On vole des steaks hachés, je crois que 14 ou 15% de hausse, ça c'est affolant.
39:08 - Oui, bien sûr. Je pense que là, on parle de deux réalités très différentes.
39:11 - D'un côté, il y a la délinquance à la jambe à le jambe,
39:14 - qui est mue par une nécessité qui est celle du ventre.
39:17 - De l'autre, quand on parle de grand banditisme, aussi organisé, professionnel, sophistiqué,
39:22 - je pense qu'on a des structures qui manipulent, qui brassent des gros sous.
39:26 - Pour réagir à la proposition, je ne suis pas sûr que la réponse de la gendarmerie,
39:30 - la réponse policière soit la bonne, parce que le principe du grand banditisme,
39:33 - c'est de repérer les trous dans la maille.
39:36 - Et il y a toujours des trous dans une maille par définition.
39:38 - Et là, il n'y a aucune peur, surtout. Aucune peur du gendarme,
39:41 - et avec des gens qui sont super armés.
39:44 - Une autre histoire qui va peut-être vous choquer, certainement d'ailleurs,
39:48 - le maire d'une petite commune, des Hauts-de-France,
39:50 - Ranson-les-chars-tricolore, c'est assez rare,
39:52 - il est dégoûté d'une décision prise par la justice contre l'auteur d'un rodéo, un moto,
39:57 - à qui, après une course-poursuite avec la police, cette personne a finalement été remise en liberté.
40:04 - Et en plus, on lui a redonné sa moto, tout juste si la justice n'a pas redonné qu'on lui fasse le plein.
40:08 - La police de notre commune, mercredi dernier, faisait une patrouille classique,
40:15 - dans une toute petite commune, semi-urbaine.
40:18 - Elle constate qu'un jeune homme est sur une motocross non homologuée, non réceptionnée,
40:24 - sur la voie publique, à l'arrêt.
40:26 - Elle souhaite l'appréhender.
40:28 - Le jeune homme démarre sa moto, part en trombe, grille de stop, prend tous les risques,
40:33 - déroue à contresens, et puis il glisse.
40:36 - Levé ce jour-là, il ne se blesse pas, il se met à se sauver.
40:40 - La police arrive à l'intercepter, elle le menotte.
40:42 - Le jeune homme est présenté à un OPJ.
40:44 - Le lendemain matin, mon chef de service de police m'interpelle en me disant
40:46 - "Le jeune, hier, qu'on a interpellé, pour qui on a pris des risques,
40:51 - qui pourrissait la vie des gens, pas lui tout seul, mais avec les motos,
40:54 - c'est quand même quelque chose qui pourrit la vie des gens des quartiers,
40:57 - a reçu de la part d'un magistrat du parquet, substitut du procureur, un rappel à la loi,
41:04 - et on nous demande surtout de lui restituer sa moto,
41:08 - avec l'obligation finalement de s'excuser presque, de l'avoir arrêtée.
41:14 - Alors moi je me dis que je ne sers à rien, ou peut-être,
41:16 - dois-je faire une distribution de protection auditive à mes habitants,
41:20 - pour qu'ils puissent voir de belles motos déambuler, mais ne pas en subir les conséquences sonores.
41:24 - Et on doit lui rendre la moto ?
41:26 - Ce sont les mêmes policiers qui ont dû lui rendre.
41:28 - Oui, parce qu'en plus, le summum de la procédure, c'est que le véhicule aurait dû être mis en fourrière,
41:33 - il n'a pas été mis en fourrière, il est encore dans les locaux de la police municipale,
41:36 - on a donc dit, au signe du parquet, les policiers rendent la moto au jeune homme,
41:41 - qui est venu avec ses amis, photos, vidéos, réseaux sociaux, etc.
41:45 - Est-ce qu'ils ont fait le plein ?
41:47 - Oui, il y a une plainte d'ailleurs, puisque l'opération de menottage a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
41:53 - Non mais il est ironique, est-ce qu'ils ont fait le plein de la moto ?
41:57 - Non, carrément pas.
41:59 - On voulait les pneus, peut-être.
42:01 - Moi je pense qu'on est chez les fous.
42:03 - Non seulement on est chez les fous, mais en plus, je pose la question,
42:07 - quand vous avez des jeunes maires motivés, car c'est un jeune, il est motivé,
42:12 - pour retrouver du personnel politique c'est très compliqué,
42:16 - alors quand la justice fait ce genre de choses, vous comprenez qu'on tombe l'écharpe.
42:20 - Oui, vous avez raison, je comprends l'écœurement de ce maire,
42:24 - des réo-réo-sauvages pratiquaient ainsi, c'est de la mise en danger très claire de la vie d'autrui,
42:29 - ça doit être sanctionné.
42:30 - Ensuite, je pense que la vraie solution face aux réo-réo-sauvages,
42:33 - vous savez, sous Giscard, il y avait eu ce problème, à Rungis,
42:36 - dans les Halles de Rungis, il y avait la nuit des réo-réo-sauvages terribles,
42:39 - qui faisaient des morts, je crois, et les pouvoirs publics avaient pris la décision
42:43 - de créer des centres où on pouvait faire du réo-réo-sauvage de manière légale,
42:47 - et ça a fait disparaître ce problème de réo-réo-sauvage aux alentours de Rungis.
42:51 - On pourrait s'inspirer de ce genre de solution, et encore une fois,
42:53 - je pense que la réaction policière n'est pas la réaction unique,
42:56 - que ça guérit juste les symptômes, et que ça ne guérit pas le problème à la racine.
42:59 - On va remonter non pas jusqu'à Giscard, mais jusqu'à Jacques Chirac,
43:03 - je ne sais pas si vous vous souvenez d'une promesse de Jacques Chirac de se baigner dans la Seine,
43:07 - figurez-vous qu'Emmanuel Macron a remis cette idée au goût du jour,
43:11 - ça va coûter un milliard et demi quand même.
43:13 - Aujourd'hui, les poissons de Seine sont parfaitement consommables,
43:19 - et il dit enfin, le nombre, la variété des espèces représentées est en constante augmentation.
43:24 - Voilà pourquoi j'affirme que l'on peut rendre un fleuve propre,
43:28 - et j'ai d'ailleurs indiqué que dans trois ans, j'irai me baigner dans la Seine,
43:31 - devant témoin, pour montrer que la Seine est devenue un fleuve propre.
43:35 - Bon, c'était en 1990, et on ne s'est toujours pas baigné dans la Seine.
43:38 - "Saving the Seine", c'est la une de Time.
43:42 - Pourquoi ? Parce que le président Macron, comme le président Chirac,
43:45 - a expliqué que rendre la Seine et la Marne baignables, c'est notre objectif pour 2024,
43:52 - un milliard d'euros investis, dont la moitié par l'État, ce que je trouve fou.
43:56 - On va mettre un milliard quatre pour se baigner dans la Seine ?
43:59 - Il n'y a pas d'autre chose à faire ?
44:01 - Non mais je vous pose une question en fait, qui est simple.
44:03 - Je veux dire, quel est l'intérêt...
44:05 - Vous avez un avis, moi je ne connais pas le dossier.
44:07 - J'entends que le président veut mettre un milliard quatre.
44:09 - Ah oui ?
44:10 - Donc on m'explique qu'on veut gagner de l'argent partout,
44:12 - que la France va très mal, et on va mettre un milliard quatre pour aller se baigner ?
44:17 - Augmenter nos salaires par exemple ?
44:19 - Non mais sérieusement ?
44:20 - Alors, s'il était là le président de la République,
44:23 - si il était là le président de la République, on lui dirait...
44:26 - Tu lui poserais une question en 20 secondes, il parlerait pendant 10 minutes,
44:29 - il aurait oublié ta question, mais il t'expliquerait que c'est très bien.
44:32 - Mais quel est l'intérêt en fait de balancer un milliard quatre dans la Seine ?
44:36 - Demandez-le.
44:37 - Pour se baigner. C'est très bien.
44:39 - Voilà, pour se baigner. On a tous envie de se baigner dans la Seine ?
44:43 - Je suis assez d'accord avec Pascal, je pense qu'il faut changer le visage de Paris.
44:46 - Il faut avoir une politique d'urbanisme absolument révolutionnaire sur Paris,
44:49 - mais qu'il ne fallait pas le faire par les Jeux Olympiques,
44:51 - où c'est uniquement des questions d'infrastructures, pouvoir faire de la natation dans la Seine.
44:54 - Il faut le faire par une exposition universelle.
44:56 - Ça aurait été beaucoup plus audacieux, ça aurait été beaucoup plus visionnaire,
44:58 - et on a préféré quelque chose de très court terme.
45:00 - Et beaucoup plus cher, sans doute.
45:01 - Mais ça aurait laissé une trace.
45:03 - C'est la fin du Meilleur de l'Info. Merci d'avoir été avec moi.
45:06 - Merci à Maïva Lamy, Victor Huon et Adrien Fontenot qui m'ont aidé à préparer cette émission dans un instant.
45:11 - Vous retrouvez Julien Pasquet pour Soir Info. Belle soirée sur CNews. Bye bye.
45:16 ...
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