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Nucléaire : "Aucune raison de faire un mea culpa" sur la politique menée, estime François Hollande
franceinfo
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14/03/2023
François Hollande, ancien président de la République, invité du 8h30 franceinfo, mardi 14 mars 2023.
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Président Nicolas Sarkozy, vous allez être auditionné après-demain par la
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commission d'enquête à l'Assemblée sur la perte de souveraineté énergétique de
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la France. Vous allez devoir répondre de votre
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politique sur le nucléaire quand vous étiez au pouvoir.
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Est-ce que vous y allez pour faire votre mea culpa ?
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Non, je n'ai aucune raison de faire un mea culpa. J'ai été élu en 2012, ça ne vous a
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pas échappé. En 2011, il y a eu la catastrophe de Fukushima.
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À ce moment-là, des pays qui nous sont proches, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique
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et d'autres, sont sortis purement et simplement du nucléaire.
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Candidat à la présidence de la République, même s'il y avait un accord
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entre le PS et les Verts, j'ai considéré que la France ne pouvait pas sortir du
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nucléaire, ne devait pas sortir du nucléaire et qu'elle donc devait garder
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une part substantielle dans la production d'électricité du nucléaire.
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Ce n'est pas l'accord électoral justement avec Europe Écologie et Verts qui vous
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force à diminuer la part du nucléaire dans notre énergie ?
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Non, c'est la volonté de faire monter les énergies renouvelables et de faire en sorte qu'on
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puisse garder ce qui faisait la force de l'industrie française mais aussi de
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notre souveraineté, le nucléaire, tout en rattrapant notre retard.
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Il était considérable, il reste encore considérable en matière de renouvelables.
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Pourtant, François Hollande, ce n'est pas ce que disent vos anciens ministres.
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Ils ont aussi été auditionnés par la commission d'enquête et ils
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en parlent mieux de votre politique sur le nucléaire. Ils disent par exemple
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Manuel Valls, qui a été aussi votre Premier ministre, il dit "la décision des
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50% était imposée par l'accord avec les Verts, donc 50% du nucléaire dans le
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mix énergétique d'ici à 2025. Pour autant, aucune étude d'impact ou analyse de
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besoin ne justifiait le passage de 75 à 50% de nucléaire dans la consommation
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énergétique. Personne n'imaginait réellement fermer 20 réacteurs en 10 ans.
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En fait, vous avez fait quoi ? Vous avez fait une politique nucléaire aux doigts mouillés ?
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D'abord, il y a l'enjeu politique. Je vous ai donné ce qu'étaient les
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circonstances de ce qu'était la situation en 2012. Donc il était très
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important, au-delà de l'accord avec les Verts, que je n'avais pas à respecter.
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J'étais candidat à la présence de la République du Parti Socialiste à travers
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une primaire. Je n'étais lié par aucun engagement particulier.
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Mais pourtant, c'est ce que vous avez fait, vous l'avez mis sur la main.
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J'ai considéré qu'il fallait avoir un objectif politique et cet objectif politique, je le revendique encore,
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et d'ailleurs il est encore affirmé par une partie du gouvernement en tout cas,
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c'est qu'il faut avoir un mix électrique. Il faut avoir du nucléaire,
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parce que c'est là-dessus que l'on peut montrer que nous sommes plus souverains
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que d'autres, puisque nous avons cette capacité, et il faut avoir du renouvelable.
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Sur le nucléaire, je n'ai fermé aucune centrale pendant la période de mon mandat,
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les 24 centrales.
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Vous avez décidé de la fermeture de Fessenheim ?
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J'ai décidé de la fermeture de Fessenheim, à la condition que s'ouvre la centrale de Flamanville.
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Donc la production nucléaire était stable.
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Elle a été d'ailleurs, je donne un chiffre, de 400 TWh tout au long de mon mandat.
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Et donc il n'était pas question de fermer des centrales, et s'il devait être fermé, ça pouvait arriver,
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c'est parce que l'autorité de sûreté nucléaire nous aurait demandé au bout de leur vie, 40 ans,
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de fermer des centrales.
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C'est ce qui d'ailleurs est en train, hélas, de se produire, puisqu'il y a aujourd'hui
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un certain nombre de faits qui ont été révélés sur des centrales, pas forcément les plus vieilles,
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de corrosion, de fissures, et que l'autorité de sûreté nucléaire est amenée à demander
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à EDF de faire des travaux.
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Donc pour éviter précisément d'être quelquefois vulnérable à cause de ces questions éminemment
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importantes de sûreté, il était très important d'augmenter la part des renouvelables.
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Donc c'est une volonté politique.
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- Mais c'est le cas, vous avez mis la charrue avant les bœufs.
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- Et je réaffirme...
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- Le renouvelable n'est pas monté aussi vite que prévu.
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- Exactement, c'est vrai, le renouvelable n'est pas monté aussi vite que prévu, c'est pour ça qu'on a gardé
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plus de nucléaire qu'il n'était prévu, et qu'à la fin de mon mandat, on était pas à 50% de nucléaire
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dans la production d'électricité, mais à 65%.
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- Sur le message, j'en voyais quand même François Hollande, le directeur de l'énergie de l'époque,
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par exemple, tout comme l'ancien patron de l'autorité de sûreté nucléaire,
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ils affirment aujourd'hui avoir tenté de vous dissuader d'atteindre ce chiffre de 50% de part du nucléaire
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d'ici 2025, que le message était mauvais, en fait.
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- Mais pourquoi serait-il mauvais ?
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- Parce qu'on n'avait pas les moyens.
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- Mais il n'était pas mauvais puisque jamais l'autorité de sûreté nucléaire m'a demandé de maintenir des centrales.
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Ça n'a aucun sens d'ailleurs.
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Son rôle de l'autorité de sûreté, c'est de nous dire "attention, une centrale peut comporter une défaillance,
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il faut la fermer". C'est le rôle de l'autorité de sûreté.
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Elle n'a pas préjugé de la politique énergétique.
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- Mais le haut-commissaire de l'énergie atomique, par exemple, vous a demandé de maintenir un investissement
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de la France dans certains projets, Astrid, Orion par exemple,
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pour essayer de garder une espèce de performance au niveau français, ce que vous n'avez pas fait.
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Vous avez choisi d'arrêter certains projets.
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- Non, votre information n'est pas bonne. Astrid a été maintenue, Orion aussi.
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- En 2015, Astrid, comment ça...
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- Non, Astrid a été supprimée par le gouvernement actuel.
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- Parce qu'il n'y avait pas assez de financements.
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- Mais pas du tout. Nous avions mis tous les financements.
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Et mieux encore, nous avons autorisé deux centrales nucléaires au Royaume-Uni,
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précisément pour garder la capacité de fabriquer des centrales,
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ce que nous avions perdu, puisque je rappelle que Flamanville, qui a été lancée en 2007,
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n'est toujours pas ouverte aujourd'hui.
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- Donc il fait bien de relancer finalement les EPR, Emmanuel Macron.
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On avait perdu, vous dites, on a gardé une certaine performance en relançant du nucléaire au Royaume-Uni.
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On fait bien donc de le relancer en France.
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- Oui, sans doute avec des réacteurs qui seront d'une nouvelle génération,
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sûrement d'autres qui seront à taille plus réduite, mais ça n'arrivera pas avant 2035, 2040.
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- Si, les EPR, vous êtes confiant, ils vont voir le jour, à l'heure.
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- Ce que je sais, c'est que comme président de la République,
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j'aurais bien voulu ouvrir l'EPR de Flamanville, et que ça n'a pas été possible,
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parce que justement, il n'y avait pas eu d'effet de série quand Flamanville avait été lancée,
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c'est-à-dire en 2007, bien avant que je n'arrive aux responsabilités,
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et qu'il y a eu une très grande difficulté à mettre en service Flamanville, puisque ce n'est toujours pas ouvert.
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