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  • 14/03/2023
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Après la faillite de la Silicon Valley Bank, la question qui se pose est celle d'un risque systémique. Nicolas Bouzou fait le point sur une question d'actualité économique.

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Transcription
00:00 Bonjour Nicolas Bouzou. Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 Alors Nicolas, vous nous avez parlé hier de la faillite de la Silicon Valley Bank.
00:09 Cette faillite n'en finit pas de faire des vagues. Les inquiétudes montent dans le secteur financier à l'échelle mondiale.
00:16 Oui, écoutez, moi je vous disais hier que cette affaire ne me plaisait pas.
00:20 Une faillite bancaire, ça n'est jamais rien. Une faillite bancaire, ça n'est pas une faillite classique d'ailleurs.
00:25 Mais c'est finalement la bonne nouvelle. Les autorités bancaires et financières américaines ont pris les choses très au sérieux.
00:31 La Banque Centrale, l'organisme qui assure les dépôts bancaires et le Secrétariat au Trésor, c'est l'équivalent du ministère de l'économie, ont agi tous trois très vite et massivement.
00:41 En fait, les leçons de 2008 où on avait tardé à prendre des décisions ont été tirées.
00:45 Alors, le point clé, c'est qu'il ne faut surtout pas que les épargnants aient peur de perdre leur argent.
00:50 Alors, dans le cas de la Silicon Valley Bank, les épargnants, justement, est-ce qu'ils vont récupérer leur argent ?
00:57 Absolument, et c'est plutôt une surprise. Alors, les épargnants, ce sont en fait les entreprises de la Silicon Valley, dans ce cas précis, qui ont des salaires et des factures à payer.
01:06 Et qui ont donc besoin de cet argent qu'elles ont en dépôt.
01:10 Alors, en théorie, aux États-Unis, les dépôts bancaires sont assurés jusqu'à 250 000 dollars.
01:14 Eh bien, ce plafonnement vient de sauter. Ça veut dire que tous les dépôts sont assurés, tous les dépôts seront récupérés.
01:21 C'est une mesure qui sera très coûteuse, qui ne sera pas financée par le contribuable, mais par les actionnaires de la banque.
01:26 L'idée, c'est de rassurer les déposants tout en punissant les actionnaires, en quelque sorte.
01:30 Les épargnants récupèrent tout, mais la banque, elle, ne sera pas renflouée.
01:34 Preuve que cette affaire est sérieuse. Dimitri, une deuxième banque qui s'appelle la Signature Bank subit le même sort.
01:39 Et une poignée d'autres a été mise sous surveillance.
01:41 Alors, on sauvera les banques, mais pas les banquiers, substance, pour résumer.
01:45 Bon, tout ça, quand même, c'est faillite bancaire la troisième, quand même, en l'espace de quelques jours.
01:51 Est-ce que ça vous inquiète, Nicolas ?
01:53 Écoutez, ça montre que la régulation bancaire américaine a été déficiente.
01:58 Alors, la bonne nouvelle, je le disais, c'est qu'aujourd'hui, les autorités américaines gèrent très bien l'urgence du problème,
02:03 ce qui devrait éviter une contagion à l'Europe, en théorie.
02:06 Mais ce qu'il faut comprendre, c'est que la hausse des taux d'intérêt bouscule tout le secteur financier qui ne peut plus se financer gratuitement.
02:14 C'est une immense différence avec ce qui s'est passé ces dernières années, et c'est déstabilisant pour le monde de la finance.
02:20 En fait, on paye les conséquences retardées de la politique de taux d'intérêt zéro,
02:24 qui avait été mise en place pour aider les États à rembourser leurs dettes.
02:27 On a troqué un risque de crise des finances publiques contre un risque de crise bancaire.
02:31 Bon, pour l'instant, mini-crise bancaire, on devrait en rester là, mais enfin, c'est plus qu'un avertissement.
02:35 Il y a quand même le cas en Europe d'une banque qui est beaucoup plus grosse que la Silicon Valley Bank,
02:39 qui s'appelle Credit Suisse, qui inquiète beaucoup de monde.
02:42 On en parlera tout à l'heure dans le journal de 8h.
02:45 Merci beaucoup Nicolas Bouzou.
02:47 A demain.

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